La fille, le char et le chihuhua en ont vu des affaires!

Ça y est. C’est terminé. Mon merveilleux et long voyage à travers les États-Unis fait maintenant partie de mes souvenirs. Bien qu’il me reste un tas de choses à vous raconter et que je risque d’en avoir à écrire pour encore un bout, j’ai décidé de vous résumer mon voyage en faits saillants.

D’abord, quelques statistiques.

Kilomètres parcourus : 29 870 km

Nombre d’États traversés : 30 (plus quatre provinces)

Durée du voyage : 74 jours

Nombre de photos à trier après un premier tri : 10 073 (9427 après un début de deuxième tri…)

Mes surprises :

* L’écart de prix de l’essence d’un État à un autre, soit de 2,09$/gal au Texas, entre autres, à 4,99$/gal en Californie. En USD, ne l'oubliez pas!

* La Valley of Fire, que je n’avais pas vue dans aucun livre, mais qui est magnifique!

* Arches National Park : Un autre que je n’avais pas vu dans mes livres, mais que j’ai découvert sur des cartes postales dans les boutiques de l’Utah.

* L’exposition Chichuly Garden and Glass à Seattle, une exposition d’un artiste souffleur de verre qui est… à couper le souffle!

* Je n’aime pas le chocolat chaud, mais celui au caramel salé et crème fouettée du stade des Chiefs est une des meilleures choses à laquelle j’ai goûté de toute ma vie!

* Il y a 1000 statues de Bouddha en plein milieu du Montana.

* Un village bavarois en plein Oregon.

* Les murales de San Francisco et de Nashville sont superbes.

* J’ai tenu un Oscar dans mes mains à Hollywood et c’était un vrai. C’est assez lourd.

* Les robots de Dallas, trois sculptures « cachées » dans la ville, dont celle-ci.

Ce que j’ai détesté :

* Les moustiques au Wisconsin, autant sur moi que dans mon pare-brise et sur le devant de mon auto! Je me suis fait dévorer en à peine quelques heures!

Mes découvertes :

* La station de radio NPR (National Public Radio). Je n’ai écouté que ça à partir de l’Oregon et donc pour les sept dernières semaines du voyage. C’est une radio publique, où l’on apprend un tas de choses sur la politique, la culture, la vie en général. Je suis maintenant accro. Faudra que je l'écoute sur Internet!

* Audible, l’application qui nous lit des livres. Je me suis ainsi fait lire plusieurs livres, dont les biographies de Steve Jobs, Elon Musk et Pablo Escobar.

Mes coups de cœur :

* Le Antelope Canyon, tout simplement irréel, grandiose, magnifique, tout ce que vous voudrez.

 * Le Yellowstone National Park, dont je vous ai parlé dans ce blogue.

Mes déceptions :

* La visite des éoliennes à Palm Springs. Je pensais que ça allait être super intéressant, mais on aurait pu nous résumer ça en à peu près 15 minutes, alors que la visite a duré deux heures et coûté une cinquantaine de dollars américains.

* Proxy Falls, qui étaient « magiques » selon les livres, mais très décevantes à l’automne. Sauf que ça, je l’ai su après avoir fait 1h30 de route et 30 min de randonnée, juste pour l’aller…

* Unclaimed Baggage, en Alabama. Je pensais que c’était le musée des objets non réclamés dans les aéroports, mais en fait, il n’y avait que quelques objets exposés. Le reste, c’est un gros Winners de seconde main, car les objets sont à vendre. D’ailleurs, il y avait une quantité incroyable de robes de mariée…

* Death Valley : Ce n’est pas que ça ne soit pas beau, mais je pense que j’avais des attentes trop élevées.

* Ne pas trouver de vortex à Sedona. Sérieusement! J’ai cherché, mais bon je ne savais pas vraiment ce que je cherchais. Mais je sais ce que je n’ai pas trouvé, soit un des fameux vortex.

* Monument Valley. Ce qu’on voit sur les photos de cet endroit, c’est pas mal le seul « monument » qui soit beau. C’est une route d’une heure et demie où on doit rouler très lentement parce que la route est épouvantable. C’est un State Park, alors ma passe de National Parks ne fonctionnait pas. Je devais donc payer et il n’était pas donné, soit 25 USD! Je suis arrivée en fin de journée, alors je n’avais pas trop de temps avant le coucher du soleil. C’était beau, mais encore là, j’avais probablement trop d’attentes.

 * Wichita Falls, pour la simple raison que les chutes étaient asséchées.

* Lake Louise, parce que la température de merde a fait en sorte que la visibilité était pourrie et que je n’ai pas vu grand-chose.

Ce que j’ai appris :

* Mon chien n’aime pas les escaliers roulants et refuse de marcher dans les flaques d’eau.

* Ça ne prend en moyenne que 2,3 secondes pour savoir que le poste de radio qu’on vient de syntoniser en est un religieux.

Ce que mon chien a appris :

* Plus de choses que moi, mais entre autres « donne la patte », « fais le beau » et « viens faire dodo dans mes bras ». Je sais, il est craquant.

Ce que j’aurais dû faire autrement :

* Ma valise! Je ne pensais pas avoir besoin d’autant de vêtements chauds. Je suis tombée sur l’hiver en Alberta au mois de septembre et aussi un froid glacial inhabituel au Missouri. Ce n’est que vers la fin que je me suis acheté un manteau d’hiver cheap pour finir le voyage. Au moins, j’avais mes bottes, des mitaines, un foulard et une tuque. Mais il me manquait un élément important!

Les imprévus ($$$) :

* Ma super contravention pour excès de vitesse en Oregon la seule fois où je n’ai pas mis mon régulateur de vitesse…

* Ma crevaison et le stress qui a suivi, étant donné qu’aucun magasin en Oregon n’avait en stock mon pneu. Heureusement que la réparation a duré quelques jours, le temps d’en avoir un neuf. En fait, mon pneu a finalement éclaté la veille de la réception de mon nouveau pneu, à environ 1,5 km du garage. J’ai pu laisser l’auto dans le stationnement d’une station-service, dormir au motel juste à côté et faire changer mon pneu le lendemain. Tout ça pour une petite fortune, évidemment.

* La vitre de mon cell que j’ai dû changer (parce qu'il ne fonctionnait plus) et qui, comme mon pneu, était difficile à trouver. Ça m’apprendra à avoir quitté la secte Apple pour m’acheter un Google Pixel 2! Finalement, au bout de quelques jours et l’achat temporaire d’un téléphone cheap, quelqu’un a sauvé la vie de mon cell pour 200 USD. (Pendant ce temps, il était sous garantie au Québec...)

* La visite chez le vétérinaire après notre virée sur les dunes de sable. Un gros 250 USD pour faire nettoyer les oreilles et les yeux de mon chien, plus l’onguent et le col en plastique que j’ai dû acheter.

Tout ça en à peine quelques jours… Ouch.

Ma folie :

* Le chandail des Golden Knights de Vegas de Max Pacioretty que je me suis fait faire là-bas (mais je n’ai aucun regret!)

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Ce que j’ai trouvé dur :

* Des longs moments sur la route. Pas très jasant, mon chien.

* Le fait que les Américains NE RECYCLENT PAS. Je rapporte absolument toutes mes bouteilles et canettes consignées à la maison. Mais là-bas, on paie la consigne, mais pour la ravoir, il faut aller vendre nos canettes dans un centre de recyclage, qui les achètera au poids. Personne ne savait où je devais aller pour ça. J’ai fini par me tanner et m’excuser à la planète chaque fois que je devais jeter quelque chose par manque d’espace dans mon véhicule et surtout manque d’endroits où recycler. Il y a des bacs dans tous les parcs nationaux et dans quelques États, comme la Californie, mais en aucun cas on ne recycle le papier. Comme si nos voisins du Sud ne savaient même pas que ça se recyclait… Donc pendant ma dernière semaine, je me suis fait un sac de recyclage, sachant que je revenais bientôt au Québec, là où j’allais pouvoir le vider ailleurs que dans une poubelle.

* Devoir sacrifier des trucs auxquels je tenais par manque de temps. C'est ce qui est arrivé avec le Nouveau-Mexique, mais je sais que je vais y retourner dans un avenir pas très lointain!

Choses bizarres que j’ai vues :

* Le Corn Palace, soit littéralement un palais fabriqué d’épis de maïs et à l’intérieur, c’est un aréna de basketball!

 * Un mur de gommes mâchées à Seattle.

 * La Salvation Mountain, dont je vous ai parlé ici.

* Le musée de la banane, mais je n’ai pas eu le temps d’arrêter!

* La Shit Fountain de Chicago.

Les événements sportifs auxquels j’ai assisté :

* Vikings-Packers au Lambeau Field de Green Bay (NFL)

* Rams-Seahawks au Century Link Field de Seattle (NFL)

* Sabres-Sharks au SAP Center de San Jose (LNH)

* Rodeo au Cow Palace de Daly City

* Sénateurs-Golden Knights au T-Mobile Arena (LNH)

* Raptors-Suns au Talking Stick Resort Arena de Phoenix (NBA)

* Cards-Chiefs au Arrowhead Stadium de Kansas City (NFL)

* Knicks-Thunders au Chesapeake Arena d’Oklahoma City (NBA)

* Bruins-Stars au American Airlines Center de Dallas (LNH)

* Courses de chevaux au Churchill Downs de Louisville

* Rockets-Cavaliers au Quicken Loans Arena de Cleveland (NBA)

Comme Google Maps mémorise tous les déplacements, voici de quoi ont eu l'air les miens au cours des 11 dernières semaines.

Les BSB ont pris un coup de vieux et autres constatations à Vegas

J’ai passé quelques jours à Las Vegas durant mon périple. Ce n’était pas prévu, parce que j’y étais déjà allée trois fois – mais la dernière fois en 2012! – sauf que j’ai changé mes plans quand Céline Dion a annoncé qu’elle en était à ses derniers spectacles dans la Ville du vice.

J’ai acheté mon billet pour la première de sa série de spectacles à son retour. Puis tant qu’à être là, j’ai acheté mon billet pour aller voir les Golden Knights. Et finalement… j’ai étiré ça d’une journée pour aller voir les Backstreet Boys! Si je peux vous dire que c’était la 11^e fois que je voyais Céline en spectacle, je n’en ai aucune idée pour les BSB, mais ça doit être un peu plus que ça!

Parlons d’abord de nos bons vieux BSB. Disons qu’ils ont pris un coup de vieux. Ils ont chanté tous leurs hits, alors c’était parfait et on a pu s’époumoner, mais ils ne peuvent visiblement plus se déhancher comme dans leurs beaux jours. C’est probablement pour ça que ce sont majoritairement des danseurs qui font les chorégraphies dorénavant!

Je savais que les matchs des Golden Knights étaient spéciaux, mais wow! Une des meilleures ambiances que j’ai connues de ma vie et c’était pour un match… du mois d’octobre contre les Sénateurs. Je ne peux même pas imaginer ce que c’était en finale de la Coupe Stanley. Pour vous donner une idée, on a eu droit à une prestation de la troupe de Love, du Cirque du Soleil, au premier entracte. 

Et comme clou du spectacle, on a eu droit à un but sur un tir de pénalité, en prolongation, par le Québécois Jonathan Marchessault. Difficile de demander mieux!

Ah et j’en ai profité pour faire un achat qui me tenait particulièrement à cœur…

L’aréna est super bien situé, l’ambiance dehors y est aussi incroyable et l’écran géant permet de souligner les victoires, comme ceci.

Connaissez-vous l'émission Pawn Stars, à Historia? Mon père et moi regardons souvent les épisodes en rafale quand je visite mes parents en Floride. Je voulais donc passer dans leur boutique. 

 

J’avais entendu dire que les vedettes de l’émission n’étaient jamais là, mais j’ai rencontré l’historien barbu et… Chum Lee! En fait, de l’autre côté de la rue, ils ont bâti quelque chose d’assez gros avec un bar, des restaurants et le magasin de bonbons de Chum Lee. Il y était, alors voici ce que ç’a donné!

 

Il y a une petite file pour entrer, mais c’est lui-même qui la gère.

Je suis ensuite allée manger au resto qui porte le nom de Rick. J’ai mangé ça et c’était délicieux!

 

J’ai aussi visité le Musée du néon, aussi connu sous le nom de Neon Boneyard. Je vous avertis, portez des lunettes de soleil si vous y allez. Le soleil qui frappe sur le sable blanc au sol est si aveuglant que ça m’a donné mal au cœur! Au moins, ils prêtent des petits parapluies (parasols dans ce cas-ci) pour nous protéger du soleil. On fait rapidement le tour et ils sont tous placés pêle-mêle sans identification, mais on peut poser des questions aux guides et regarder dans le pamphlet qui nous est remis à l’entrée.

 

Comme j’y étais avec mon chien et que c’était sa première fois à Vegas, je suis allée faire une autre file, pour la photo devant le fameux signe. Mais finalement, j’ai perdu patience et j’ai pris ma photo du côté.

L’enseigne est là depuis 1959 et n’est théoriquement même pas dans les limites de la ville, mais plutôt dans le comté de Clark. À l’époque, la ville avait payé 4000$ pour l’œuvre de Betty Willis. Avec toute la visibilité qu’elle a, je pense que Vegas en a eu pour son argent!

Qui dit Strip, dit aussi filles de joie et danseuses french cancan - entre autres. Charlot s'est fait prendre en photo avec celles-ci, parce que je trouvais ça drôle. Par contre, j'ai bien ri quand celle de droite a dit qu'elles acceptaient généralement 20$ de pourboire chacune (vous auriez dû voir la palette qu'elles avaient dans les mains...). Disons simplement que j'ai donné un pourboire proportionnel au petit être qui apparaît sur la photo! (C'était l'Halloween et Charlot était déguisé en travailleur de la construction)

Ah et faudra y retourner une fois que les Raiders y seront déménagés. Leur stade est en construction et s’il est à la hauteur de tout le reste, ce sera exceptionnel!

En terminant, pour ceux qui se le demandent, j'ai fait garder Charlot pendant les spectacles, les trois fois au même endroit : Adventure Pet Resort. Je pense qu'il s'est bien amusé et de mon côté, j'ai trouvé ça très abordable et très pratique, surtout que c'est ouvert 24h sur 24!

Tout (ou presque) sur le selfie!

La seule raison pour laquelle je suis allée à Hollywood, c’est pour prendre une photo de mon chien avec les étoiles de Hollywood Boulevard. Bon, OK, un peu aussi pour voir la toute nouvelle étoile de Carrie Underwood – pas du tout obsédée la fille – dévoilée à peine quelques semaines plus tôt.

Je n’avais aucun autre intérêt et il commençait déjà à être tard quand mon attention a été captée par… le Musée du selfie. Il n’y avait clairement pas ça la dernière fois que j’ai marché sur cette rue! En fait, on m’a confirmé que j’étais même dans les premiers visiteurs et que l’ouverture officielle n’avait pas encore été faite. Ma curiosité était piquée, je devais y aller!

En gros, le Museum of Selfies, c’est une tonne d’occasions photo et quelques informations intéressantes sur l’art moderne qu’est le selfie.

Comme il était environ 22h et que j’étais la seule visiteuse, j’ai eu droit à une visite guidée de la gérante.

J’avais mon selfie stick – ils en fournissent un à l’entrée si vous n’en avez pas – mais j’avoue que la majorité des photos sont meilleures si on a quelqu’un d’autre pour nous photographier. Ça enlève un peu le principe du « selfie », mais les résultats sont cool. Comme dans ces cas-ci.

 

Comme ce n’était pas du tout prévu, je n’étais pas maquillée, j’étais cernée, je portais un coton ouaté et mes cheveux n’avaient pas eu de soins particuliers… Pas les meilleures conditions pour ce musée où notre face est mise en valeur, je dois l’admettre!

On commence la visite avec une petite histoire de la photo et des selfies. Le mot a été utilisé la première fois en 2002 par un Australien sur un forum. Ça aura pris du temps en maudit pour que ça fasse le tour du monde par la suite!

Le premier selfie de Paris Hilton? En 2006, avec nulle autre que Britney Spears! Le premier selfie stick avait en fait été patenté par Hiroshi Ueda pour prendre une photo de vacances en… 1980!

On a ensuite des stats intéressantes, comme le nombre incroyable de téléphones cellulaires vendus par jour, année et au total. Même chose pour les photos publiées sur Instagram. Quant aux décès causés par les selfies? On en avait répertorié 322 à ce jour.

On apprend aussi que les filles sont en majorité représentées sur les selfies (grosse révélation ici!) mais c’est encore plus important à Moscou, où elles représentent… 82%! (L’étude a été faite dans cinq grandes villes). Ils ont même calculé l’inclinaison moyenne de nos têtes sur les photos!

Mais même si tout ça est intéressant, le fun, ça reste de prendre des photos.

On présente le fameux selfie pris aux Oscar pour ensuite pouvoir prendre ceci :

 

On parle d’argent pour ensuite aller se baigner dedans, littéralement.

 

Ici, l'effet peinture est assez réussi avec une caméra professionnelle. (Les chaises!) Un peu moins avec un cellulaire et... probablement pas du tout en format selfie.

La dernière mise en scène où on peut se prendre en photo est comique. Elle rend « hommage » à la personne qui a détruit une œuvre valant 200 000$ en voulant se prendre en selfie avec elle en 2017, à Los Angeles. Bravo championne. On peut donc recréer la scène en trois temps avec ceci comme finale. À noter mon grand talent de comédienne (not).

 

J’ai vraiment eu du plaisir, mais avoir su, je me serais un peu « arrangée ». Des selfies, ça sert quand même à être publiés, non?

Du Zion à Dion… dans la même journée!

Je ne suis pas vraiment du genre plein air à la maison, mais on dirait que je le deviens en voyage. Les seuls endroits où j’avais fait du hiking avant ce périple, c’est en Italie, dans l’Ouest canadien et en Afrique du Sud. C’est à peu près tout.

Mais dans l’Ouest américain, j’en ai fait à la tonne! J’ai poussé mes limites à quelques reprises. Je ne suis pas la fille la plus en forme au monde, mais je me débrouille et je déteste faire les choses à moitié, alors si je commence une randonnée, c’est pour aller au bout.

Il semblerait qu’une des plus mythiques randonnées aux États-Unis soit celle nommée Angel’s Landing, au Zion National Park. J’avais une journée et demie pour faire ce parc. En fait, j’ai eu un peu moins de 24 heures finalement parce que je me suis arrêtée en chemin à la Valley of Fire, où j’ai passé quelques heures.

Parenthèse, ça valait la peine!

 

 Sauf pour cette rencontre fortuite au milieu de la route…

 

Je suis donc arrivée au Zion National Park, dans l’Utah, en début de soirée. Je n’ai fait que le trajet en autobus et comme le soleil commençait à se coucher, les couleurs du canyon n’étaient pas si éclatantes. J’étais même un peu déçue. Mais je savais que c’était beau, parce que j’y étais allée 12 ans plus tôt – juste dans le stationnement parce qu’on devait revenir à Vegas pour le show de Céline Dion.

Eh bien le même scénario s’est répété cette fois, puisque le lendemain, je devais aussi revenir à temps pour le spectacle de Céline! (Ma chanteuse préférée ex aequo avec Carrie Underwood, pour ceux qui l’ignoreraient). Mais cette fois, je ne voulais pas me contenter du stationnement. La veille, au kiosque d’informations, l’homme m’avait un peu jugée en me disant que je ne devrais pas faire le Angel’s Landing – surtout pas avec mon chien. Il m’a piquée au vif. Je voulais le faire.

Je suis donc allée faire mes recherches sur le web et j’ai trouvé des vidéos de cette randonnée. Oh. C’est quelque chose. Des falaises de centaines de mètres de chaque côté avec une chaîne pour se tenir et traverser un corridor d’à peine un mètre de large… des trucs comme ça, vous voyez?

Je me suis dit que je commencerais en arrivant dès l’ouverture du parc et que je monterais ce que je serais capable de faire. Évidemment, ma journée a mal commencé en me levant en retard pour cause de cellulaire décédé durant la nuit – vive le camping sans électricité! Je suis donc arrivée au bas du canyon quelques heures plus tard que prévu. On parlait d’environ quatre heures pour faire la randonnée. J’avais ensuite environ deux heures de route à faire pour le retour à Vegas, je devais me préparer et surtout aller mener mon chien à la garderie. C’était serré mais… trop tentant.

J’ai donc commencé la montée. Au début, c’est juste une longue marche. Puis ça monte en zig-zag. En encore d’autres zigzags…

Puis les choses sérieuses commencent. Charlot, mon adorable chihuahua, a fait la première partie en marchant et la deuxième, dans son sac à dos. Il faut dire que plusieurs personnes sont décédées en faisant cette montée au cours des dernières années. Je me sentais responsable de cette petite vie à quatre pattes, ce qui rajoutait un stress supplémentaire.

Je n’ai pas le vertige, une chance. Parce que ce serait impossible de faire ça. À mi-chemin, c'est là qu’on sépare les hommes des enfants. Ça se corse. 

Des montées en escalade, avec les chaînes, des passages étroits… Ça allait bien. Mais je me disais que ça risquait de se corser en descendant. Je trouve toujours ça plus effrayant de redescendre.

Voici quelques-uns des passages.

 

La vue en haut est belle, mais je vous avouerais que la satisfaction d’avoir réussi est encore mieux. (les points bancs en bas dans la deuxième photo, ce sont des autobus)

 

 Et pour la descente… Fallait être prudent!

 

Ma récompense après avoir fait tout ça? Un show extraordinaire de Céline, au cours duquel j’ai évidemment chanté du début à la fin! (Désolée, voisins de siège...)