mardi 9 mai 2017

Quand il fait beau en Islande, c'est pas pire beau

J’ai réalisé que je vous ai récemment dit «les moments plus le fun» de l’Islande viendront… et que je ne les ai jamais écrits.

En fait, c’est qu’ils n’ont pas été si nombreux. J’ai été très malchanceuse avec la température, comme je l’expliquais dans ce blogue. Sans compter les coûts de ce voyage (je suis dans le déni pour la facture totale). Mais quand les gens me demandent si j’ai «détesté» l’Islande parce que je n’en ressors que les mauvais côtés, je n’arrive pas à dire oui. En fait, c’est comme si j’étais restée sur ma faim avec ce pays. J’ai envie d’y retourner et d’espérer en voir plus, avoir plus de beau temps, de ciel bleu et de soleil, mais surtout, espérer voir une aurore boréale. Alors ouais, ça se peut que j’y retourne. Mais pas tout de suite. J’ai encore trop de pays sur ma liste avant de retourner dans les glaciers.

Un jour, je verrai une foutue aurore boréale.

Bref, sur un ton plus joyeux, je vais vous parler des quelques heures de soleil que j’ai eues dans ce pays nordique.

Parce que quand il fait beau, eh bien je dois avouer que c’est beau en maudit.

Après avoir presque pleuré en voyant – enfin – la belle température à ma dernière journée complète du voyage, j’ai pris la route pour aller voir le fameux lac de glaciers, le Jökulsárlón. J’ai un peu eu la chienne de manquer d’essence en m’y rendant, vu le pas de station-service ouverte sur la route.

C’était magnifique.
Il ventait autant que la veille par contre. Impossible de prendre une photo sans avoir peur que le selfie stick te «r'vole» dans la face.

J’avais rendez-vous pour mon excursion sur un glacier peu de temps après, alors sachant que je n’aurais pas l’occasion de m’acheter un lunch avant la randonnée, je suis arrêtée au petit café du lac – le seul à environ 150 km à la ronde – pour m’en procurer un. Un sandwich avec deux tranches de pain tranché, du jambon, quelques légumes et un condiment et une petite bouteille d’eau… 16,35$. Joie.

Mais c’était bon et je n’avais pas le choix.

Ensuite, direction glacier. J’avais vu une photo prise par une amie qui était allée au même endroit trois semaines plus tôt. C’était féérique. D’un blanc parfait, autant le glacier que le sol. J’avais tellement hâte!

Après avoir marché une quarantaine de minutes avec le guide et le groupe – dans des vents violents, évidemment –, on est enfin arrivés au même endroit où mon amie avait pris sa photo parfaite.

Et moi, j’ai eu droit à… .Ça
«C’était tout blanc ce matin, mais ç’a fondu», a dit mon guide, lorsque je lui ai fait part de ma déception. Yé. Encore une merveilleuse surprise…

Il m’a expliqué que le noir, c’était en fait la protection du glacier. Alors il est en dessous. Pas de danger qu’il se pointe le bout du nez pour moi… Heureusement que c'était plus beau d'en haut!
Mais bon, on est partis escalader une partie enneigée. C’était beau. La sensation de marcher avec ses crampons sur un glacier comme ça, c’est particulier. On était en direction de la grotte de glace. C’est la raison pour laquelle j’avais choisi cette excursion au lieu de l’autre, qui se passait exclusivement sur le glacier et qui allait beaucoup plus haut. Je voulais voir les deux. À savoir si ça valait vraiment la peine, je ne saurais dire, car on ne fait qu’entrer, aller en bas et ressortir (ça dure une vingtaine de minutes), mais c’était beau et je vais pouvoir dire qu’une fois dans ma vie, je suis allée DANS un glacier.
En sortant, on s’est fait littéralement happer par le vent. On en annonçait à 140 km/h, si ça peut vous donner une idée. Notre guide nous a demandé si on voulait suivre le parcours régulier et risquer de devoir s’arrêter – et se mettre en petite boule – lorsque les vents seraient trop forts ou si on voulait prendre un raccourci. On a choisi la première option.
C’est du vent, ça, mes amis. À un moment, mon guide a demandé l’assistance d’un collègue. Ce dernier est venu aider une jeune asiatique. Je pensais qu’elle avait été blessée, mais non. Elle était juste tellement minuscule que mon guide avait peur qu’elle tombe et/ou s’envole!

Le vent a complètement balayé toute la neige qui protégeait le glacier.
La dernière excursion de la soirée, celle que j’avais failli prendre, a été annulée puisque c’était trop dangereux de s’aventurer là dans de telles conditions. Je peux donc dire que c’est le seul moment où j’ai été chanceuse dans le voyage!

Alors c’était une belle expérience, qui vaut la peine. Mais avis aux intéressés, comme tout le reste en Islande, c’est cher. Il a fallu débourser près de 300$ pour celle-ci…

En terminant, merci au pilote de nous avoir réveillés lors du vol de retour pour nous souligner la présence du Groenland sous l'avion!