samedi 21 octobre 2017

P’tites vites de l’Italie

En attendant de vous raconter mon plus récent voyage en Italie plus en détail, voici une liste de détails… plutôt insignifiants. Ou anecdotiques, si vous préférez.

Je dois admettre que c’est par pure paresse puisque je suis un peu fatiguée à mon retour en Amérique! Voici donc, comme j’en ai maintenant l’habitude, les «p’tites vites d’Italie».
Je suis arrivée à Milan et j’ai dû patienter près de 90 minutes pour passer aux douanes. La ligne, que dis-je, le tas était anarchique. Les gens essayaient de dépasser pour se rendre plus vite à l’un des DEUX agents qui étaient là pour accueillir au moins 300 personnes. Et ça, c’était juste mon avion. Ils ont ajouté deux ou trois autres agents au bout de 45 minutes environ. C’était interminable. Et comme l’aéroport s’appelle «Malpensa», j’en ai déduit que c’était «mal pensé» en Italien.
Une autre chose qui est un peu «mal pensée», c’est la poste. C’est qu’il y a plusieurs compagnies de poste, alors quand on achète les timbres, il faut regarder le nom de la compagnie de poste pour déposer notre envoi dans la bonne boîte, sinon ça ne se rend pas. Une chance que j’ai lu tout ce qui était écrit sur les timbres! Évidemment, j’ai croisé une tonne de boites des deux autres compagnies avant de trouver la bonne pour mes cartes postales! Pas pratique! (Il m'en manque une sur les photos, la Friend quelque chose)
 
On le sait, il y a eu plusieurs attentats dans les dernières années dans les endroits publics très fréquentés par les touristes. J’essaie de ne pas y penser quand je voyage, mais c’est difficile quand ce qui s’est ajouté au paysage, c’est ça :
Et disons qu’il y en a beaucoup. Je ne suis pas habituée à voir des armes si imposantes de si près… Ça frappe l’imaginaire, disons.

La vue de cette maison doit être magnifique, mais on s’entend que si tu réalises que tu n’as plus d’œufs au beau milieu d’une recette, tu la jettes à la poubelle, parce que ç’a le temps de pourrir avant que tu reviennes de l’épicerie…
Non mais pour vrai, pourquoi se construire là? Je ne comprends pas!

Parlant de vue, en faisant ma randonnée (ouais, j’ai fait du trekking, moi!), j’ai vu cette maison à vendre. La vue du balcon a l’air pas pire, si jamais vous êtes intéressés…
Je ne sais pas ce que cette poupée a fait de mal, mais elle a une très drôle de punition. C’est pas gentil ça!
On n’a plus les vendeurs de rue qu’on avait. À ma première visite en Italie, c’était les traditionnelles fausses sacoches (je traîne encore ma magnifique fausse Fendi achetée en 2006 qui était très, très bien faite!) et les lunettes. Dans les dernières années, ils se sont tournés vers les selfie sticks un peu partout sur la planète. Et maintenant, c’est tout un attirail de trucs technologiques, comme des chargeurs, des fils, etc. C’est quand même drôle.
Il y avait UN PEU de brouillard lors de mon trajet en train de Cinque Terre à Venise, comme on peut voir la vue de ma fenêtre, de chaque côté du wagon...
 
Il y avait une pizzeria à deux pas de mon bed and breakfast et on se vantait avoir été finaliste à des championnats mondiaux de pizza et avoir remporté une tonne de prix (comme le démontrent les trophées sur le comptoir!). D’abord, je dois dire que c’est certainement pas pour leur service à la clientèle qu’ils ont raflé des prix, mais tout de même, la pizza était vraiment excellente. Ah et j’ai appris que «pepperoni», ça veut dire poivrons…
 
Je n’ai mangé que des pâtes, de la pizza et du gelato durant mon séjour. Pas le choix, j’étais en Italie. Mais je me suis aussi rappelé en recevant mon assiette que nos lasagnes ne ressemblent pas vraiment aux originales italiennes… Mais c’était quand même bon, même si ç’a l’air beaucoup moins appétissant!
Pour désigner un passage interdit aux voitures – du moins, c’est ce que j’en ai déduit – on utilise le mot «carrabile». En fait, je ne sais même pas si ce mot veut dire que les voitures ont droit de passage ou non, mais moi, quand ça ressemble à carabine, ça ne me donne pas envie de tester!
En terminant, c’est bien beau Cinque Terre, mais ça ne doit pas être super reposant d’habiter dans ce coin du village de Vernazza. Aussi bien dormir directement sur la voie ferrée rendu là.

lundi 16 octobre 2017

Comment se pogner avec une vieille Italienne en quelques étapes faciles

J'ai eu quelques jours de congé qui n'étaient pas prévu à mon horaire initial - toutes ces heures supplémentaires servent bien à quelque chose! - et quand j'ai réalisé que j'avais six jours collés (miracle!), j'ai décidé de partir en Italie. Vous devez commencer à me connaître, je suis incapable de rester en place. À bien y penser, je crois que la dernière fois que j'ai passé plus de quatre jours sans travailler à rester au Québec, c'était en 2007!

Bref, j'avais vu des images de Cinque Terre sur Instagram cet été et c'était carrément devenu ma nouvelle obsession. J'ai donc vu là l'occasion idéale d'y aller. C'est court, je sais, mais quand on est déjà allé passer une fin de semaine de quatre jours en Égypte, c'est de la petite bière.

Je vous raconterai de quoi a l'air Cinque Terre plus tard, mais d'abord, je dois vous raconter mon anecdote avec une vieille conne.

Je me promenais dans les rues de Monterosso quand j'ai vu deux belles camisoles en coton avec un magnifique dessin à l'avant. Je les prends pour demander à les essayer. À vrai dire, je savais déjà de quoi elles auraient l'air sur moi, car j'ai acheté exactement le même genre dans un marché à Londres il y a trois ans. Avec un veston par-dessus, c'est fabuleux. La vieille proprio de la boutique me les arrache des mains, me regarde rapidement et dit «too boob». Pas sûre de comprendre, je la laisse aller et elle enlève une des camisoles de son support, la met sur moi à la hauteur des seins, et dit haut et fort «too boob, too small» et elle reprend les deux camisoles et retourne les mettre sur le comptoir.

Ça m'a pris un instant pour réaliser. Eille, je veux l'essayer! C'est pas comme si je pesais 300 lb et que je voulais essayer un XS en tissu qui ne s'étire pas là! Je redemande à l'essayer et elle me dit, avec l'attitude d'une vieille mama comme dans les films, c'est-à-dire en hurlant avec des couteaux dans les yeux; «too small. Too small!»

Je sors du magasin (les camisoles étaient sur le trottoir) et je me dis «d'la marde, je les essaie ici». Elle a une tête de cochon? Moi aussi. Je dépose ma sacoche et ma caméra à côté sur les foulards installés sur la table. Oh sacrilège. La vieille folle et l'autre vendeuse courent pour enlever mes trucs. Bon, j'avoue, c'était pas ma meilleure. On repassera pour la subtilité. Je dis à la vendeuse no 2 : «je veux essayer», elle répond avec un grand sourire «pas de problème!» Et là, la vieille ressurgit telle une lionne pour lui arracher les vêtements des mains et continuer à hurler «too boob, too small» en me regardant comme si j'étais la pire des espèces. La vendeuse répète, plus gentiment que c'est un small et que ça ne se fait pas dans une autre grandeur. Mais moi je sais qu'à Londres, il les vendent comme étant «one size» alors j'insiste. Cibole, est-ce que je peux juste les essayer, les acheter et partir? Non. Elle me jette dehors en me criant que je n'entre pas dans les camisoles.

Je pars, insultée et en beau fusil, pour ne pas dire autre chose, et fais demi-tour. Non, elle ne gagnera pas. Ma première idée est de retourner juste pour lui crier que c'est une vieille bitch et que c'est pas comme ça qu'on traite les clients. Mais comme la vendeuse gentille sort, je lui dis, assez fort pour les faire feeler cheap, qu’à cause d’elles, je me trouve grosse et laide. Ça marche, elle se sent cheap. Mais elle répète que ce n’est pas moi le problème, mais le chandail qui est trop petit. Comme j’essaie de lui dire que je le veux quand même, même s’il n’allait pas être super ample à la poitrine, elle pense que je ne comprends pas et m’emmène voir une autre vendeuse dans la boutique d’en face pour qu’elle serve d’interprète. Je répète que je me fous de tout ça et que veux l’essayer. Enfin, elle comprend et je retourne l’essayer, en lui disant en chemin que sa «mama» était méchante. Elle me répond tout de suite que ce n'est pas sa mère, mais sa patronne et qu’elle s’en excuse. Je rentre donc dans la boutique, non pas sans faire de l’attitude à la vieille chipie au passage. J’en enfile un et voilà, j’avais raison. Il me va très bien. En fait, avec toute la scène que j’ai faite, je les aurais sûrement achetés en leur faisant croire qu’ils me faisaient même si ça n’avait pas été le cas!

Je sors de la cabine, triomphante, en disant «Je vous l’avais dit que ça me ferait!» et je me dirige à la caisse. La vieille chipie se transforme soudainement en gentille dame. J’aurais bien aimé qu’elle me fasse un rabais pour se faire pardonner, mais non. Quant à moi, je l’ai ignorée et je n’ai pas dit un mot tout au long de la transaction. Mais j’ai été super gentille en remerciant en italien la vendeuse que j’avais fait feeler cheap et qui s'était retrouvée au centre de tout ça bien malgré elle!

 
Décidément, le service à la clientèle n’est pas donné à tout le monde… 

vendredi 13 octobre 2017

Du country et un selfie avec la reine des selfies

En août dernier, je suis allée au Boots and Hearts Festival, à Oro-Medunte en Ontario. Ça, c’est une petite ville perdue au nord de Toronto, dont la principale qualité est d’avoir un gros champ. C’est dans ledit champ qu’a lieu le méga festival où des dizaines de milliers d’amateurs country se donnent rendez-vous. C’est un incontournable et les gros noms se succèdent. Le «line-up» est franchement impressionnant chaque année. 
C’était notre troisième «essai» pour ce festival. Il y a trois ans, l’artiste principal était Blake Shelton. On avait essayé d’acheter des billets, mais il n’en restait que sept sur stubhub et ils étaient… 700$ chacun. On a laissé faire. 

L’année suivante, on n’a pas pris de chance. On a acheté les billets dès leur mise en vente, avant Noël. À ce moment, on ne connaissait pas les artistes. C’est le principe de la vente des billets de ce festival. Ils les annoncent pendant l’année. Et quand ils ont dit quelques mois plus tard que ce serait Brad Paisley, on était honnêtement déçues. Ça nous tentait moyen… Alors on a revendu nos billets (et la paire supplémentaire qu’on a achetée en espérant faire du profit).  

Puis l’an passé, on a refait la même chose, mais en nous contentant d’acheter seulement trois billets, pour les trois cowgirls que nous sommes. Et là, miracle. L’artiste principal était LUKE BRYAN. Danse de la joie ici. C’est mon chanteur préféré. Je l’avais déjà vu deux fois avant ça et il est extraordinaire en spectacle. Et la cerise sur le gâteau ? (C’est la vraie expression en français, même si c’est bizarre) C’est qu’il y a aussi Keith Urban. Le jack pot, quoi.

Transportons-nous maintenant au festival. J’ai décidé de ne pas aller à la première soirée parce que c’était aussi en même temps que la Coupe Rogers de Toronto et je voulais y aller, question d’ajouter ce stade à mon palmarès.
À mon arrivée, j'ai vu une file pour une séance d’autographes d’une joueuse. J’ai avancé, par curiosité et pour réaliser que c’est… Eugenie Bouchard! Alors je me suis dit «ah et pourquoi pas!» J’ai donc attendu – la file n’était pas si longue, à ma grande surprise ! – et on nous disait qu’on pouvait prendre une photo avec elle et/ou avoir un autographe.

Je voulais un selfie avec elle. Quand ç’a été à mon tour, j’ai demandé au photographe de me prendre en photo pendant qu’on se prenait en selfie. Il a dit «no selfie». Alors je l’ai ignoré et j’ai regardé Genie en lui demandant en français «Est-ce qu’on peut prendre un selfie ensemble? Et comme c’est toi la reine des selfies, j’aimerais que ce soit toi qui la prenne». Elle a dit oui tout de suite et je dois avouer qu’elle a une sacrée technique. C’est rare que je me trouve «correcte» sur une photo sans flash Elle n’est pas la reine des selfies pour rien!
J’ai aussi mangé des chicken tacos (pas mangeables!) en écoutant live… Jonathan Roy. C’était à se demander si ce n’était pas une thématique montréalaise!
Ce n’est donc que le samedi qu’a commencé mon festival. Enfin!

On s’est promenées d’une scène à l’autre durant l’après-midi, en attendant le vrai gros show de Keith Urban. Et là, il s’est mis à pleuvoir. Et à pleuvoir… Et à tonner. Shit. Résultat? Évacuation du site pour une durée indéterminée. Après avoir attendu dans la voiture un peu, on a décidé de retourner à l’hôtel et attendre. On a finalement eu une alerte nous disant que les portes étaient rouvertes et que le spectacle allait commencer une vingtaine de minutes plus tard. On est retournée illico et... quelle magnifique soirée on a finalement eue! L’atmosphère, après un orage, a toujours un petit quelque chose de spécial et il y avait en plus une certaine magie dans l’air puisqu’on était tous un peu complices, on avait tous patienté et était revenus sur le site. Keith Urban nous a en plus donné tout un show!
L’autre gros show a évidemment été celui de Luke Bryan, qui a été exceptionnel, comme les deux premières fois que je l’ai vu. Il a donc gardé son statut de «mon préféré», de loin! (Chez les chanteurs, parce que chez les filles, Carrie Underwood et ma Céline sont indétrônables)
J’ai été très impressionnée par l’organisation du festival. Tout d’abord, on avait un bracelet avec une puce (j’ai évidemment trop serré le mien et il ne s’agrandit pas une fois que c’est fait) et c’est ce qui nous permettait d’entrer sur le site, mais aussi de payer tous nos achats de marchandise, bouffe, alcool. Un genre de paypass qui nous évitait de traîner un portefeuille. Aucune transaction en argent sur le site!
 Pour le reste, voici les petites anecdotes en rafale.

Il y avait des grilled cheese au mac and cheese et des Oreo frits. Allo le paradis.
Une fille a visiblement laissé sa jupe quelque part, mais marchait comme si de rien n'était en espérant probablement que personne ne remarque. Fail. En passant devant un couple, le gars a crié «Tabarnak de tabarnak!» On venait de se dire qu'on n'avait pas beaucoup entendu parler de Québécois... Il a rattrapé le temps perdu!
J'étais très fatiguée et j'ai fait une sieste sur notre couverture pendant un des spectacles. Mais l'équipe médicale a demandé si j'étais correcte. Même si Véro et Sabrina ont dit que je dormais, ils ont demandé à me réveiller. J'ai fait le saut sur un moyen temps quand Véro m'a «brassée» pour prouver que je n'étais pas morte!

Mais la meilleure, c'est celle-ci. J'étais assise par terre pour manger mon souper quand j'ai vu une fille se mettre accroupie à un mètre de moi. Je réalise qu'elle fait pipi. Ses amis l'entourent et poussent les gens en disant "it's a pee circle!" j'étais à deux doigts de prendre une photo. Elle lève ses bobettes, prend le temps de rattacher son bodysuit qui lui rentre profondément dans la craque (elle ne s'est évidemment ni essuyée ni même secouée) et se relève pour... laisser place à son amie qui profitait à son tour du cercle. Dé-gueu-lasse.


Et en terminant, voici quelques images de la belle petite ville d’Orillia, où on célébrait en grand le 150e anniversaire du Canada.