mardi 11 octobre 2016

Carhenge, le Stonehenge du Nebraska...

J’ai visité le fameux Stonehenge en Angleterre il y a deux ans et j’avais été un peu déçue. Lors de mon récent séjour dans l’ouest et le mid-ouest américain, je suis tombée par hasard sur une toute petite photo avec la mention «Carhenge».

Il n’en fallait pas plus pour que je veuille absolument aller voir ça!

Comme je l’ai expliqué dans mon précédent blogue, il n’y a pas grand-chose dans ce coin de pays. Cette attraction se trouve donc au milieu de nulle part. Mais genre, vraiment au milieu de nulle part. Ça prend des heures et des heures de «pas d’autoroute» avant de se rendre là.

Quand je me suis stationnée et que j’ai vu ces voitures grimpées les unes sur les autres comme les pierres en banlieue de Londres, j’ai éclaté de rire. Toute seule. J’ai dû avoir l’air un peu conne, mais en même temps, je me dis que tout le monde doit avoir la même réaction!
Quand on arrive, l’affiche qui explique cette «œuvre» commence par «En arrivant ici, votre première question est sans doute : Pourquoi? Eh bien… la réponse du créateur serait probablement : pourquoi pas?»

Ça donnait le ton pour la suite! Donc pour la petite histoire, Jim Reinder venait de passer sept ans en Angleterre et il est rentré aux États-Unis avec une grande inspiration. Il voulait créer une réplique de Stonehenge pour son patelin, soit Alliance, au Nebraska.

Comme il n’avait pas l’élément principal, c’est-à-dire des maudites grosses roches, il s’est dit «tiens, pourquoi ne pas utiliser des voitures?» Ah ben oui. Logique.
Les voitures d’antan ont à peu près la même «shape», c’est facile à trouver et c’est aussi facile de les transporter, puisqu’elles ont… des roues. Voilà donc une liste de raisons assez convaincante pour qu’il entame son projet.
Les 25 voitures originales ont été placées en six jours par les membres de sa famille. Il était donc bien fier de pouvoir dire qu’il a fait ça plus vite de 9999 ans et 51 semaines que l’originale. Il faut admettre qu’ils sont quand même drôles. Ils ont également enterré des capsules qu’ils devront déterrer 75 ans plus tard. Il reste une quarantaine d’années. C’est presque bientôt.

Au début, c’était moins beau par contre :
Le gris a son charme, maintenant.
On s’entend quand même pour dire que les chances que vous passiez par là un jour… sont assez minces!

Ah et juste avant de me rendre, je suis passée devant un «Rest Area» des plus bucoliques.
 Dommage, je n'avais pas envie.

samedi 1 octobre 2016

Qui peut bien visiter le Nebraska et le Wyoming? Moi, évidemment!

À force de parler de mes bottes de cowboy et de mes spectacles country, vous aurez compris que j’ai un petit côté «redneck». Sans le côté politique qui va avec et surtout, sans l’arme à la maison. Ne vous inquiétez pas!

C’est probablement pourquoi j’ai été agréablement surprise de mon dernier périple au beau milieu des États-Unis. Le but premier était d’aller voir des matchs de baseball et de football à Denver et de rouler jusqu’au mont Rushmore pour cocher ça sur ma «bucket list».

Je vous raconterai plus tard ces aventures, mais d’ici là, je vais vous parler de ce qui se trouve… entre les deux.

Tout d’abord, il n’y a pas grand-chose entre les deux. À vrai dire, il n’y a rien. Pas d’autoroute, pas de ville, souvent même pas d’âme humaine.
C’est long longtemps.

On a fait le trajet en motorisé. Mes parents ont traversé le Canada et sont revenus par les États-Unis, un voyage de deux mois, et moi, je suis allée les rejoindre en avion pour quelques jours. Je dirais qu’une maudite chance qu’on avait notre maison avec nous – pour vrai, j’avais oublié à quel point c’est l’fun le gros camping de luxe comme ça! – parce les hôtels sont plutôt inexistants sur le chemin! Ce n’est qu’environ cinq ou six heures de route, mais avec un gros «winnebago», c’est préférable de prendre son temps. On a donc roulé jusqu’à ce qu’on trouve un camping quelque part. En fait, je dirais plutôt «au milieu de nulle part». Il y avait un camping sur mon application «Around me», mais ce n’était pas le même que celui qu’on annonçait sur les affiches dans le village. Et par village, je veux dire comme dans les films, avec sur la route principale un saloon, quelques commerces et une école. Quand on a trouvé le camping, il était désert. À côté, un restaurant qui s’appelle juste «restaurant», avec une enseigne lumineuse au néon, qui est dans le stationnement d’un motel qui, vous l’aurez deviné, s’appelle juste «motel».

On entre dans le restaurant, où il n’y a que quelques clients, clairement des réguliers, une serveuse et un barman. La télévision (pas à écran plat), diffuse le Monday Night Football. Sans blague, j’avais le goût d’aller m’asseoir avec eux pour regarder la fin du match!

La serveuse nous indique que c’est le motel qui s’occupe du camping, qu’on doit aller dans le petit bureau à l’autre bout et sonner. Le gérant (probablement propriétaire et résident!) était super sympathique et est venu nous guider sur le terrain… avec son tracteur.

Aucune idée du nom de la ville. Mais c’était quelque part au Nebraska. Tout juste avant, on venait de voir un des plus magnifiques couchers de soleil qui soient!
Plus tôt dans la journée, on a fait un détour par Cheyenne, au Wyoming, parce que c’était une des seules villes en caractère gras sur notre atlas. Cette petite ville aussi avait ses airs «far west» qui m’ont beaucoup charmée. 
 
Il faut dire aussi qu’avec des bottes de cowboy géantes peintes un peu partout dans ce qu’on pourrait qualifier de «centre-ville» ET un magasin d’articles de bottes de cowboy et d’accessoires parfois douteux, c’était bien assez pour me conquérir!
 

Bon. Pour la prochaine confession, j’aimerais que vous ne me jugiez pas. Je suis vraiment tombée amoureuse d’une paire de bottes. Mais je ne les ai pas achetées. Et la raison est purement budgétaire. Mais je promets que je ne les aurais portées que le 4 juillet, aux States. Voici lesdites bottes :
J’ai tout de même conservé le catalogue. Au cas…

Pour ce qui est des accessoires douteux, on s’est gâtés. On peut maintenant se faire des œufs en forme de «gun». On ne l’a pas encore essayé. Et ça m’étonnerait que ça devienne un article essentiel à nos déjeuners!
À mon arrivée, je suis allée rejoindre mes parents dans la petite ville de Central City, à une vingtaine de minutes de Denver. Un magnifique village qui nous propulse dans les années de Lucky Luke, carrément! Casinos et saloons et petits restaurants, c’est à peu près tout ce qu’on trouvait sur la rue principale. 
 
Et je suis tombée sur un festival où le fait saillant du weekend était la course de vieilles voitures. Leur but était de se rendre tout en haut d’une très haute colline.
 
On a même eu droit à de mini pièces de théâtre à la western. C’était magique, je me sentais vraiment comme propulsée des dizaines et des dizaines d’années plus tôt!
 
J’ai adoré le petit côté western auquel je ne m’attendais pas vraiment durant ce voyage. Mais mon amour pour les États-Unis ne me poussera jamais à habiter dans une maison comme celle-ci, j’en fais une promesse solennelle! (L'image est laide parce que la photo a été prise rapidement à travers la fenêtre... et le moustiquaire!)