D'un extrême à l'autre, coupe Stanley en prime

Je vous ramène un peu en arrière. J’ai été tellement occupée cet été j’ai pris beaucoup, beaucoup de retard avec mes histoires de voyage!

Cet été, je suis allée à Winnipeg pour le travail. C’était ma deuxième visite dans cette ville manitobaine. Je vous en avais déjà parlé, ici, ici et ici.

Mais j’en ai encore à raconter! En fait, je qualifierais mon dernier passage au royaume des Jets comme «éclectique».

Sachant que j’allais y être quelques jours, j’ai vérifié les spectacles qu’il y avait au MTS Centre (oui, c’est son vrai nom). Au menu le soir de mon arrivée? Wiz Khalifa. Sa chanson «See you again» était au sommet des palmarès à ce moment. Alors, pourquoi pas? Je savais par contre que j’arriverais en retard. Mon avion atterrissait vers 20h, heure locale, alors le temps d’arriver à l’hôtel, de faire imprimer mon billet et de traverser la rue – j’étais vraiment à côté! – je me suis dit que j’allais rater la première partie, mais ça ne me dérangeait pas du tout, puisque je n’avais aucune idée de ce que chantait cet artiste.  D’ailleurs, ne me demandez pas qui c’était, je n’en ai aucun souvenir.

C’est donc vers 21h et des poussières que je me suis dirigée vers l’amphithéâtre. Premier constat : il y a beaucoup de gens dans la rue. Deuxième constat : ils sont tous gelés et/ou en train de fumer un joint. Dans la rue.

C’est à ce moment que je me suis demandé «what the hell am I doing here?!» (Oui, je pense en anglais quand je suis à Winnipeg!) 

J’entre dans le domicile des Jets, qui soit dit en passant est très beau, et je ne me sens tellement pas à ma place! Je ne «fitte» pas du tout dans la foule. De un, je ne prends pas de drogue, de deux, je ne suis pas vêtue comme si j’allais dans un party de sous-sol d’adolescents et de trois, j’étais toute seule. La capacité de l’aréna est d’un peu plus de 14 000 personnes. Pour l’occasion, tout le haut était fermé. J’ai vite compris que ça risquait d’être un spectacle plutôt intime! Je dirais qu’on n’était pas plus de 6000 spectateurs. Dont la moitié était en ligne pour acheter de la bouffe. Sûrement des effets secondaires des substances illicites qu’ils continuaient à fumer, même à l’intérieur! C’est peut-être moi qui suis plus catholique que le pape, mais je me demandais sérieusement pourquoi on les laissait faire. Mais surtout, pourquoi on avait été fouillés à l’entrée. Vraiment, je n’embaucherais pas les agents de sécurité qui ont procédé aux fouilles dans une escouade d’enquête!

Le spectacle était correct. Mais je ne pouvais pas m’attendre à quelque chose d’extraordinaire, puisque je ne connaissais pas les chansons. Et évidemment, la seule que je connaissais allait être jouée en rappel…

À un moment, Wiz Khalifa a lancé un «criez si vous passez la plus belle soirée de votre vie!» Je suis évidemment restée silencieuse, car ma vie avait déjà été plus excitante, on s’entend. La réponse du public n’était pas extra non plus. Mais bon, les réflexes des spectateurs étaient légèrement altérés...

Bref, ça m’a divertie et coûté une quarantaine de dollars, mais ce n’était pas le show du siècle.

Pour soulager ma conscience, j’ai terminé ma visite à Winnipeg avec une visite au musée. Je vous en parle un peu plus loin.

La coupe Stanley

Quelques semaines auparavant, j’avais assisté à la conquête de la coupe Stanley des Blackhawks à Chicago. J’en ai des frissons à y repenser! Et à ce moment, je savais déjà que j’irais à Winnipeg. J’ai donc tout de suite prié fort pour que la chance soit de mon côté et que ça tombe en même temps que la journée avec la coupe d’un des deux Winnipégois de l’équipe, soit Jonathan Toews ou Patrick Sharp. Mais on s’entend que les chances étaient minces. Ça doit tomber sur le bon joueur, la bonne journée, la bonne ville. J’ai fouillé et fouillé partout et il n’y avait pas moyen de trouver les informations à savoir si mes prières avaient été entendues. J’ai donc abdiqué.

Le vendredi matin, je revenais à ma chambre après être allée déjeuner et en passant près de la réception, la une du Winnipeg Sun a capté mon attention.

Il y avait une photo de Toews, qui recevait un honneur de la ville. J’empoigne le journal et je le monte à ma chambre. Pour une raison qui m’échappe, j’ai voulu lire l’article qui pourtant, n’était pas si alléchant à la base. Puis à la toute fin du texte, on peut lire «Toews aura sa journée avec la coupe vendredi à Winnipeg».Vendredi? Attendez là… On était un vendredi! Mais normalement, dans un journal papier, si c’est la journée même, on écrit «aujourd’hui», sinon le vendredi devrait être le suivant. Je me mets à capoter, rien de moins. Je me lance sur mon ordinateur dans l’espoir d’éclairer la situation. J’ai fouillé sur Twitter et j’ai finalement rejoint le journaliste en question, qui me confirmait que l’événement aurait lieu quelques heures plus tard.

LA. CHANCE.

C’était un petit rassemblement, presque intime. Avec la coupe Stanley «pis toute». J’étais trop contente d’être là.

 

J’ai même eu un moment privilégié – merci ma job! – avec la famille Toews. En gros, ma journée s’est terminée avec sa mère qui me dit «je suis vraiment contente de t’avoir rencontrée!» tout en me faisant un câlin. Des moments comme ça, c’est priceless.

Ç’a aussi été un baume, car j’ai dû annuler un voyage au Stampede de Calgary pour voir le spectacle de Blake Shelton avec une amie, qui avait lieu cette même date. Mais bon, priorité au travail! Et j’ai été bien récompensée sur ce coup!

Visite au musée

Je vous ai rapidement dit que je suis allée visiter un musée, question de me racheter des «airs lousses» avec ma conscience après avoir assisté à un «show de boucane» simultanément à celui de Wiz Khalifa.

Je cherchais quoi faire à Winnipeg, ayant déjà fait la touriste l’été d’avant. Je suis tombée sur une suggestion pour aller voir l’exposition de Ron Mueck. J’avais vu son exposition – des reproductions géantes et miniatures d’êtres humains – à Ottawa il y avait plusieurs années et j’avais été fascinée. J’étais donc très enthousiasme à l’idée de revoir le «gros bébé».

Seule déception, il n’y avait que deux œuvres, soit le bébé géant et la grand-mère miniature. Mais quand même, c’est impressionnant! Pas sûre que ce soit beau, mais c’est tout de même tout un travail de sculpture!

 

Et oui, j’ai manqué un peu de maturité pour cette photo. Je me trouvais bien drôle.

 

Au musée, j'ai aussi vu cette «magnifique» peinture. Je ne juge pas là, mais j'ai parfois de la difficulté à comprendre l'art abstrait...

À la prochaine, Winnipeg!

 

Berlin, témoin de la destruction et de la honte

Lors de mon récent passage à Berlin, j’ai un peu été victime de la mauvaise température. On ne se le cachera pas, une ville peut être très laide sous la pluie. C’est malheureusement l’impression que m’a laissée Berlin. Dommage, je suis certaine qu’elle peut être magnifique sous le soleil. Mais ce dernier ne s’est jamais pointé le bout du nez durant mon séjour.

J’ai donc fait ce que j’ai pu comme touriste et non pas tout ce que j’aurais aimé faire. Ç’a bien l’air que je devrai y retourner! J’aurais notamment aimé visiter les bunkers sous-terrain du temps de la Deuxième Guerre mondiale et peut-être quelques musées pour en apprendre plus. Mais – petite confession – j’ai tellement été intriguée par l’histoire récente de ce pays lors de mes derniers passages que j’ai l’intention de m’inscrire à des cours d’histoire à l’université, dès que mon horaire me le permettra. Je prévois donc retourner visiter ces endroits une fois que j’en saurai davantage!

Mais d’ici là, je vous emmène le temps de mon texte à Berlin, question de vous partager ce que j’ai vu dans la capitale allemande.

On est d’abord arrivés par un quartier moins beau, pour être polie. C’était tout un contraste avec Copenhague et Malmö, d’où nous arrivions.

Un orage s’est abattu sur la ville dès notre arrivée. Après avoir attendu que ça passe, on s’est dirigés vers une des portions du fameux Mur de Berlin qui est toujours debout. En fait, il n’en reste que six portions, gardées en «souvenir». La plus connue est la East Side Gallery, où on est allés. Les murs ont été peints par des artistes. Voici mes préférés : 

 

À l’époque de sa construction, qui s’est amorcée dans la nuit du 12 au 13 août 1961, le mur encerclait l’Allemagne de l’Ouest et mesurait 151 km.

Il y avait deux murs, car au milieu, c’est là où se faisait la surveillance. Des miradors à tous les 300 mètres, des tanks, des barbelés, des chiens, des tireurs… Traverser le mur était tout un défi et on ne sait pas combien de gens y ont perdu la vie.

Pour traverser, on devait passer par des «checkpoints», dont le plus connu est «Checkpoint Charlie». Aujourd’hui, c’est un musée et ç’a l’air de ça :

Partout où il y avait un mur, peut-être pour ne pas oublier, il y a maintenant une trace au sol.

Également pour ne pas oublier, il y a l’église du souvenir – ou du moins ce qu’il en reste. Détruite en grande partie durant la guerre, on l’a laissée telle quelle. Les trous de balle sont encore visibles et le haut du clocher n’existe plus.

 

Et voici de quoi elle avait l’air avant sa destruction.

Ils ont construit une nouvelle église tout juste à côté, pour que les gens continuent d’aller à la messe. Mais entre vous et moi… elle est hideuse! Surtout de l’extérieur!

 

Les petits bonshommes rouges et verts sont très emblématiques de Berlin. D’où sortent-ils? Des feux de circulation pour les piétons!

 

Et mention spéciale à ce vendeur de hot-dogs qui est assez autonome merci!

Une des raisons pour lesquelles Berlin n'est pas très belle pour le moment, c'est qu'elle est en construction. Je me sentais presque à la maison avec tous ces cônes oranges. Mais le problème, c'est que le sol est tellement contaminé en raison des bombes, qu'ils doivent drainer toute l'eau, la décontaminer et la renvoyer dans le sol. Et pour y arriver, comme ils ne peuvent pas vraiment creuser - trop dangereux avec les bombes enfouies - les tuyaux polluent visuellement presque toutes les rues!

 

C'est temporaire, mais c'est laid.

Parlant de laid, ce bâtiment est un des pires que j'ai vus dans ma vie.

Petit détour par Hambourg

Après avoir quitté Berlin, on est arrêtés à Hambourg, sur notre route vers Amsterdam. Je n’ai pas pu voir grand-chose parce qu’il y avait une manifestation en lien avec la crise des migrants et je n’ai honnêtement jamais vu autant de policiers de toute ma vie. J’ai dû voir des centaines de véhicules en à peine quelques coins de rue. Au début, on ne savait pas qu’il y avait une manifestation, alors je dois avouer qu’il y a quand même eu un petit moment de panique en entendant toutes ces sirènes!

Mais il y avait aussi quelques inconvénients à tout cela. Pouvez-vous imaginer le nombre de rues barrées dans une situation comme celle-là? C’était épouvantable. On a voulu faire le hop-on hop-off (autobus de touristes qui fait le tour de la ville), mais disons que ce n’était pas l’idée du siècle. On a d’abord attendu le nôtre durant une heure, en vain. Je suis allée me faire rembourser pour acheter des billets pour une autre compagnie. Un peu avant, j’ai demandé à un guide pour quelle raison il y avait autant de policiers et de retards. Sa réponse? «Je suis en pause, je ne réponds pas aux questions». Ça donnait le ton à la journée… Puis un autre, exaspéré, a dit aux gens qui attendaient à côté de nous qu’il conseillait fortement de juste retourner à l’hôtel et faire la visite une autre journée, puisque ça ne valait pas la peine. Le circuit était amputé de moitié et le chauffeur devait improviser avec tous les détours. Bref, pas super encourageant!

Comme c’était seulement un arrêt pour nous, on n’avait pas le choix. On a pris l’autobus suivant. Et on est tombés sur la guide la moins bilingue de l’histoire des guides.

Quand elle décrivait ce qu’on croisait sur la route, ça ressemblait à «long discours de deux minutes en allemand», suivi de «on your right, there is a church».

T’es sérieuse? Je me suis tannée et je suis allée la voir pour lui demander de parler un peu plus en anglais. Elle m’a répondu que c’était un autobus allemand, qu’elle faisait son possible et que tous les autres guides étaient comme elle. Wow. On a donc décidé de descendre à l’arrêt suivant. Elle a dit que l’autobus prenait une pause d’une trentaine de minutes. Ça tombait bien, on était affamés et comme c’était un dimanche, c’était la journée «Cruise Day». Un immense party dans le port avec une tonne de restaurants à l’extérieur, qui n’y sont que pour une journée, soit celle où tous les touristes en bateau de croisière font escale à Hambourg.

On pensait avoir pris suffisamment notre temps pour attraper un autre autobus et donc peut-être un guide qui parlait un peu plus anglais. Mais non, c’était encore la même! Comme mon allemand est pourri, je n’ai absolument rien saisi de ma visite guidée.

Ce que j'ai le plus aimé en Allemagne? Ce panneau sur l'autoroute:

Sa signification? Fin des limites de vitesse! Le. Rêve.

En terminant, on a roulé beaucoup cette journée-là. Tellement, que même la voiture insistait pour qu’on arrête!

Je vous laisse sur quelques photos de Berlin, parce que même si plusieurs aspects n'étaient pas particulièrement enchanteurs, j'ai quand même vu des belles choses :)