lundi 30 mars 2015

Leafs, inutilités et explosion de couleurs

Je viens de passer le week-end à Toronto. J’y suis allée souvent dernièrement, mais je n’étais la plupart du temps que de passage.

J’avais un programme assez chargé merci. Impossible de faire le tour de la ville. Le millier d’anecdotes et de «fun facts» sur la ville attendra. (Mauvaises langues, je sais que certains d’entre vous venez de vous dire que les mots «fun» et «Toronto» ne vont pas ensemble!)

J’aime bien cette ville. Je trouve qu’elle s’est super bien développée et qu’elle est toujours plus impressionnante à chacune de mes visites. Il y a toujours au moins un gratte-ciel ou une tour à condo de plus que la fois précédente et je sais qu’il y a une tonne de bons restos – même si je finis toujours par aller dans des endroits que je connais.

Pour les amateurs de sports, cette ville est presque parfaite (le presque étant attribué à la médiocrité des Maple Leafs ces temps-ci…). J’y ai vu un match des Blue Jays il y a cinq ans, mais je me promets chaque année depuis d’y retourner, surtout que le toit du Rogers Centre était fermé. Déception.

Cette fois, j’ai assisté à un match des Leafs, pour la deuxième fois de ma vie.

On a beau les détester ces chers Leafs, mais je dois admettre que c’est «quelque chose» de voir un match au Air Canada Centre. Les effets visuels sur la glace avant la rencontre ressemblent à ceux du Canadien au Centre Bell. C’est vivant, impressionnant et quand je me mets à la place du petit enfant qui a là son baptême de la LNH, je me dis qu’il doit être émerveillé pas à peu près.
Samedi dernier, les Maple Leafs ont même réussi à me tirer une larme lors des cérémonies d’avant-match. Vous avez peut-être entendu parler du jeune garçon de 11 ans, cloué à un fauteuil roulant par la maladie, qui a signé un contrat d’un jour avec l’équipe. Il a eu droit à son tour d’honneur sur la glace, poussé par Wendel Clark. C’était beau.

Je n’ai pas vu grand-chose de l’aréna, mais ce qui m’a frappée, c’est à quel point c’est luxueux! Pas surprenant que ce soit là où les billets sont les plus coûteux et les plus difficiles à trouver!

Petit secret de «coulisses», entre la première et la deuxième période, il y a une tradition que j’aime bien sur la galerie de presse des Maple Leafs. On remplit le petit congélateur de crème glacée – Drumstick ou sandwich Oreo ce soir-là – et tous les journalistes se réunissent autour du distributeur de dessert en regardant l’intervention de Don Cherry à la télévision dans le couloir. Silence! Tout le monde écoute! Ça dure quelques minutes et tous reprennent leur chemin vers leur siège, en finissant leur crème glacée.

Un marché et des «cossins»


J’avais congé en après-midi dimanche et je me cherchais quelque chose à faire. Pas évident à la dernière minute! Je n’avais pas envie de refaire une activité touristique que j’avais déjà faite. J’ai donc décidé d’aller au St. Lawrence Market et au Eaton Centre, qui est tout près.

Je saute dans un taxi et débarque au marché. J’ouvre la porte pour découvrir que… c’est fermé. Un seul petit restaurant est ouvert. Pour le reste, les barrières sont bel et bien verrouillées. Eh merde.
Mais je remarque qu’il y a de l’action de l’autre côté de la rue. C’était un genre de brocante. Laissez-moi vous dire qu’il y avait de l’objet inutile au pied carré! Mais bon, pour les amateurs de vieilleries et d’antiquités, j’imagine qu’on y trouve notre compte. Surtout si on collectionne... les poignées de porte.
 
J’ai rapidement fait le tour avant de me diriger vers le centre d’achats, où je me sentais beaucoup plus à ma place!

J’avais réussi à être raisonnable et me dirigeais vers le métro quand je suis passée devant la boutique officielle des Blue Jays. Pas le choix. C’était sûrement un signe du destin… Alors j’ai acheté ça :
Et parce que je suis certaine que c'est une question que tout le monde se pose, sachez que Hello Kitty est une fan des Jays.

Dinosaures et codes QR


Il me restait un peu de temps, alors j’ai décidé d’aller visiter le Royal Ontario Museum, qui était juste en face de mon hôtel.
Je ne saurais vraiment dire quelle est la véritable vocation de ce musée, parce qu’il y avait des expositions vraiment disparates. Bon, maintenant que j’ai lu sur leur site que c’était un musée «de cultures mondiales et d’histoires naturelles», je comprends un peu mieux la présence de statues chinoises et de dinosaures.
Pour ceux qui aimeraient un jour découvrir une nouvelle espèce de dinosaure, voici la démarche à suivre pour lui trouver un nom. (Information la plus utile de l'histoire de ce blogue, je sais). Cliquez sur la photo pour l'agrandir
Mais ça n’explique pas du tout l’exposition «Douglas Coupland : partout c’est n’importe où, c’est tout et n’importe quoi». Aussi étrange soit-elle, je dois avouer que j’ai bien aimé. Voici la définition de son œuvre : À travers une panoplie de techniques – des blocs Lego aux objets trouvés, en passant par la peinture et l’installation –, il explore des questions qui nous touchent tous : la réalité du 21e siècle, l’identité culturelle canadienne, le pouvoir du langage et l’omniprésence de la technologie dans nos vies.

Voici ma préférée:
 
Et d'autres exemples (oui, il y en a une faite avec des perruques...):
 

 

Vue magnifique


La vue de ma chambre au Hyatt Park Toronto était tout simplement magnifique. J’aurais aimé avoir un peu plus de talent en photo et surtout un trépied pour pouvoir faire une photo encore plus belle, mais j’ai quand même réussi à capter ça :

Shampoing et aéroport génial


Petite tranche de vie : comme j’y allais en avion et que je n’avais qu’un bagage à main, je devais faire face au casse-tête des liquides dans des petites bouteilles. Je suis (vraiment très) dédaigneuse, alors transvider mon shampoing dans une autre bouteille. Même si elle est neuve. Je sais, je suis bizarre. Je cherchais donc un mini format. Le hic, c’est qu’à la pharmacie, le seul qu’il y avait sur les tablettes était… pour enfants. Avec une belle princesse sur le dessus. Tout ça pour dire que mes cheveux ont senti les fraises tout le weekend.

C’était la première fois que j’atterrissais à l’Aéroport Billy-Bishop, celui en plein centre-ville. Parenthèse : le nom de l’aéroport est cool. On dirait un nom de joueur de football. J’ai ADORÉ mon expérience. D’abord, on a une superbe vue de la ville à notre arrivée :
Puis au moment du départ, on a droit à une grande salle d’attente avec des bancs confortables, un tas de prises de courant (ça, c’est pratique!) et surtout, des breuvages gratuits (café, bouteilles d’eau, boissons gazeuses, etc.) et même des amandes! Oh que j’en ai profité.

À quand, un aéroport sur le fleuve à Montréal?

mardi 17 mars 2015

Bulles au cerveau au pays des farfadets

C’était il y a 15 ans, enfin presque. L’été de mes 16 ans, celui avant ma dernière année du secondaire. Un voyage d’école, financé en grande partie par mes parents, mais aussi par les dizaines et dizaines d’heures que j’ai passées au Caf’Art de mon collège à vendre du popcorn et des bonbons, que j’avais emballés par centaines en sacrifiant presque toutes mes pauses du dîner.

Notre destination? L’Irlande, le Pays de Galles et l’Angleterre. Et en cette Saint-Patrick, j’ai eu envie de fouiller dans mes souvenirs pour me rappeler ce pays des farfadets.

Preuve que c’était à une autre époque, j’ai, pour ce voyage de huit jours, à peine 100 photos! C’est moins que ce que j’ai l’habitude de prendre en une journée dans mes périples maintenant. Il faut dire que j’avais une caméra évidemment pas numérique que je ne maitrisais pas tout à fait.

Probablement en raison du décalage horaire – j’ose espérer que c’est ça et non un soudain manque d’intelligence de ma part! – j’ai eu en Irlande quelques bulles au cerveau qui me suivent encore aujourd’hui. Aussi bien les raconter.

Je trouve cette photo magnifique. Et elle sera à tout jamais associée à un des plus gros fous rires de ma vie.
J’étais grimpée sur la clôture de bois pas très solide afin de prendre la photo. Mais le cheval n’entrait pas dans le cadre de ma photo. Dans l’espoir de le convaincre de s’avancer un peu, je me suis dit que j’allais «l’appeler». Alors, tout bonnement, j’ai crié… «Hi Haaan! » Je me retourne rapidement parce que mes amies Martine et Sarah ont éclaté de rire. Pendant quelques secondes, je ne les trouve pas très gentilles de juger mon imitation du cheval. Jusqu’à ce que je comprenne que je m’étais trompée d’animal. Mes excuses à tous les ânes de la terre.

Puis quelques instants plus tard, alors qu’on prend une pause et qu’on croise un monsieur avec ses chiens, je pose à voix haute une question qui, à ce moment précis, me semblait tout à fait pertinente. «Est-ce que les chiens font wouf avec un accent, vous croyez?». Pour ceux que ça intéresse, la réponse est non. Mais ça aurait pu, bon.

Et pour ajouter à ma réputation de fille blonde qui m’a suivie durant tout le voyage, j’étais dans l’autobus à jaser depuis un bon moment avec un ami assis dans le banc derrière moi. Afin de faciliter la conversation, j’étais à genou sur mon banc, faisant dos au chauffeur. Pendant qu’Éric (qui avait fait teindre ses cheveux vert fluo pour le voyage – je me demande ce qu’il en pense aujourd’hui en regardant ses photos!) parlait, j’ai passé de longues minutes à dévier mon regard vers l’autoroute, qui se trouvait à ma gauche. Dans mon cerveau, voici à peu près ce qui s’est passé : «Autoroute à gauche, Éric qui parle, autoroute à gauche… Hey, chez moi aussi l’autoroute qui va en sens inverse est à ma gauche! Mais ça veut dire que… Quoi? Ils conduisent comme nous dans cette ville?» Et là, ma cervelle d’oiseau a eu la brillante idée d’envoyer la phrase suivante à ma bouche : «Hey tout le monde! Les voitures vont dans le même sens que chez nous! » Voyant l’air perplexe de tous mes amis, je me retourne sur mon siège pour réaliser… que c’est moi qui étais à l’envers. «Ah shit, c’est moi qui étais à reculons». Trop. Tard. Autre fou rire légendaire à mes dépens. J’étais pourtant tellement sûre de ma shot

C’est pourquoi on peut lire dans mon livre des finissants du secondaire «Blonde à ses heures (…). Malgré ses multiples qualités, elle n’a aucun talent pour reconnaître le sens de la circulation.»

Course à Dublin


Bon, passons aux choses sérieuses. Malgré ce que peuvent démontrer mes photos de piètre qualité, l’Irlande, c’est vraiment beau!
On a visité un vrai berger et j’ai été impressionnée de voir à quel point les moutons étaient bien élevés. Ils suivaient les indications du berger à la lettre!
À Dublin, on a eu quelques heures pour se promener librement. Mon amie Martine, qui avait fait le voyage en Espagne l’année précédente et qui était tombée sous le charme des boutiques Mango (arrivées au Canada depuis), voulait absolument aller y magasiner. Que voulez-vous, le magasinage par Internet n’existait pas encore à ce moment. On s’est informées et on nous a dit qu’il y avait une boutique, mais qu’elle était quand même assez loin, notamment de l’autre côté du cours d’eau. Ne reculant devant rien pour magasiner, on se met à arpenter les rues de la ville le plus rapidement possible. On allait le faire juste. Plus on marchait, plus on réalisait que c’était une décision complètement ridicule, mais que rendues là, il fallait continuer. On se disait toutefois que le linge était mieux d’en valoir la peine. En arrivant au centre d’achats, en sueurs et épuisées, ce qui devait arriver arriva. Tout était laid. Déception TOTALE. On est rentrées bredouilles, surtout quand on a réalisé qu’on avait gaspillé deux heures de visite de la ville. Qui étaient à peu près nos deux seules heures pour le faire dans ce voyage chronométré à la minute près…
Lorsqu'on est revenues à notre point de rencontre, il devait être 18h ou 19h. Ce qui m'a frappée, c'est que les pubs débordaient et que tous les gens avaient l'air... saouls. En plein soir de semaine. Je ne sais pas si c'est encore comme ça, mais ça ne m'étonnerait pas vu la réputation des Irlandais ;). Mais ce qu'on nous avait expliqué, c'est que les bars fermaient à minuit, alors tout le monde commençait à boire vers 17h en finissant de travailler. Mais comme ils rentraient chez eux assez tôt, ils étaient tous en pleine forme au boulot le lendemain matin. Et qu'ils pouvaient recommencer leurs 5 à 7 très arrosés tous les soirs!

Beurk beurk beurk


Pourquoi tant d’indignation dans un sous-titre? Parce que c’est encore ce que je ressens, 15 ans plus tard, en pensant au rituel auquel s’adonnent les touristes au Blarney Castle. C’est là où on retrouve la Blarney Stone. Attention, il y a plusieurs étapes. On doit se placer dos à la roche, se coucher, s’accrocher aux deux barreaux de fer, se pencher vers l’arrière, mettre sa tête à l’envers dans le vide et… embrasser la roche. Euhhhh OUACHE.

J’ai tout fait ça. Sauf la dernière étape. Pas capable. Mais Éric, lui, l’a fait :
Pourquoi faire ça? Parce que la légende veut que quiconque embrasserait cette roche serait ensuite doté d'un talent pour une belle éloquence, du pouvoir de donner des compliments, d’être flatteur. Bref, si mes proches trouvent que je ne suis pas portée à offrir des beaux compliments, blâmez cette roche noircie par la salive de trop d'êtres humains!

En terminant, on a fait un arrêt d’une journée au Pays de Galles, qui était magnifique, comme on peut le voir sur cette photo, prise de l’autre côté de la rue de notre hôtel.
Et c’est aussi dans ce pays où l’on retrouve la ville avec le plus long nom au monde : Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch. Non, ce n’est pas une blague.
Pauvres habitants. Je ne voudrais pas être obligée d’écrire ça chaque fois que je dois remplir un formulaire avec mon adresse…

lundi 2 mars 2015

Sissi était... une bitch!

Quelle petite fille n’a pas rêvé de devenir l’Impératrice Sissi après avoir vu les films? On voulait toutes avoir sa grâce, sa gentillesse, sa chevelure, sa beauté.

J’avais tellement hâte de suivre ses pas en Autriche. Je rêvais de visiter ses palais depuis la première fois que j’avais visionné le premier film Sissi. C’était donc un moment que j’attendais avec impatience quand je suis arrivée à Vienne, il y a quelques années.
Sauf que… J’ai rapidement déchanté. Non pas que les palais ne soient pas beaux – ils sont ridiculement luxueux – mais en me faisant raconter sa vie, j’ai compris que la belle Sissi était en fait… une sale bitch. Oui, n’ayons pas peur des mots!

Alors je vous avertis tout de suite, je vais vous scraper l’image que vous avez sûrement encore de cette princesse. Et de solide façon!

Pur mythe


Premier arrêt de notre «journée Sissi» : ses appartements. La première exposition est sans grand intérêt sur de la vaisselle (tout était exagéré, jusqu’aux centres de table!), Voici les chandeliers, pour vous donner une idée.
On a ensuite visité le musée, où on apprend qu’en fait, la Sissi décrite dans les films, ce n’est qu’en grande partie qu’un mythe.

De son vivant, la vraie Sissi était loin d’être la femme exceptionnelle qu’on a voulu nous faire croire. On allait d’étonnement en étonnement!

Prenons d’abord son histoire d’amour avec Franz. Ahhhh comme c’était romantique dans les films. Mais justement, c’était de la fiction. La réalité, c’est que Sissi – Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach, duchesse en Bavière de son nom de naissance, devenue impératrice d’Autriche et reine de Hongrie après son mariage (c’est long ce nom!) – n’a jamais vraiment dit si elle aimait véritablement son Franz – François-Joseph 1er d’Autriche –, qui lui, était éperdument amoureux d’elle. En fait, c’était son propre cousin, le fils de la sœur de sa mère et elle n’avait que 16 ans quand elle s’est mariée. Ensemble, ils ont eu quatre enfants. La première, Sophie, est morte à l’âge de deux ans. Leur seul fils, Rodolf, s’est suicidé à 30 ans.
Franz faisait un peu pitié. Voyant que sa femme n’avait aucun intérêt pour lui (je vais vous parler de son égocentrisme un peu plus loin), il travaillait tout le temps. Il était debout au petit matin et déjà au travail. Nul besoin de dire qu’ils faisaient chambre à part. En fait, ils faisaient carrément appartement ou palais à part! Sissi passait presque tout son temps partout… sauf à Vienne. Elle se faisait construire des palais ailleurs dans le monde, probablement pour fuir cette vie qu’elle n’avait visiblement pas désirée.

Quand il a appris le décès de Sissi, il a simplement dit «Vous ne pouvez savoir combien j’aimais cette femme». C’était presque souffrant pour les visiteurs de voir à quel point ce n’était pas réciproque. Mais bon, disons qu’il s’est consolé dans les bras d’autres femmes un peu plus réceptives à ses avances!
 

De l’égoïsme à l’état pur


Bien évidemment, je ne l’ai pas côtoyée, alors je me fie à ce que j’ai lu et entendu lors de mes visites dans ses appartements. Mais ce que j’ai retenu, c’est que Sissi était ultra égoïste.

Elle ne semblait pas très agréable. Elle se plaignait souvent en écrivant des poèmes et elle était très mélancolique. Après la mort de Rodolf, elle a décidé qu’elle porterait le deuil pour le reste de ses jours et ne s’habillerait qu’en noir. Robes, manteaux, gants, chapeaux, ombrelles, bijoux… Tout était noir! Disons qu’elle n’était pas la joie de vivre incarnée.

Sissi était également une «junkie». Oui, oui! Elle avait ses propres médecins qui lui injectaient même de la cocaïne pour soulager ses symptômes de ménopause.

Excès de coquetterie


Quand je disais que toutes les petites filles voulaient avoir sa chevelure quand on était plus jeunes, c’est parce qu’on ne savait pas tout l’entretien qui était nécessaire!

La vraie Sissi avait les cheveux longs. Vraiment longs. Probablement trop long, en fait. Ils lui arrivaient aux chevilles! Elle passait de deux à trois heures par jour à les faire brosser. Oui, quelqu’un avait comme boulot de lui brosser les cheveux presque à temps plein. Elle avait également un shampoing fabriqué spécialement pour elle. À l’époque, les gens ne se lavaient pas les cheveux (ou le corps tout entier) très souvent. Mais pas elle. Ses cheveux étaient une véritable obsession. Son apparence en général était une obsession.

Elle était belle et elle le savait très bien. Elle suivait un tas de régimes, sautait souvent des repas, s’entraînait dans ses appartements. Alors à la mélancolie et la toxicomanie, il faut aussi ajouter l’anorexie. Le portrait n’est pas très sain.

 
On raconte qu’elle avait commencé à fumer la cigarette, ce qui ne plaisait évidemment pas à la cour, surtout qu’étant un modèle, elle influença plusieurs jeunes filles à fumer. Une de ses cousines, Mathilde, est d’ailleurs morte à 18 ans parce qu’elle a voulu cacher une de ses cigarettes dans sa robe avant un bal, de peur de se faire prendre par son père. La robe s’est enflammée, et vous pouvez imaginer la suite…

Une tonne d’employés


Le deuxième volet de notre visite nous a menés au Palais Schönbrunn. Ne me demandez pas de le prononcer, j’en suis incapable. Encore une fois, l’exagération était au rendez-vous. C’était immense avec sûrement un tas de pièces qui ne servaient à rien. Pour bien illustrer, sachez qu’il y avait 1000 personnes au service de la famille impériale!
La cour arrière était aussi assez impressionnante.

Une triste fin


À avoir une vie aussi remplie d’amertume et de tristesse, il faut croire qu’elle était destinée à connaître une fin tout aussi tragique que ce qu’était son existence à ses yeux.

Sissi a été assassinée en Suisse, à 60 ans. Elle y était en voyage pour une énième cure ou un énième besoin d’évasion et elle s’est un peu retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Luigi Luccheni avait en tête de tuer le Duc d’Orléans. Mais il n’était finalement pas en ville. Sissi, oui. Sauf que normalement, ses voyages étaient anonymes. Elle utilisait un nom d’emprunt pour ses réservations à l’hôtel (comtesse de Hohenembs), mais il y a eu une fuite dans la presse et le tueur s’est dit que de s’attaquer à elle serait beaucoup mieux comme coup d’éclat.

Bousculée par Luccheni, Sissi n’a pas vraiment senti la lime transpercer son corset pour se rendre au cœur, car elle a couru pour ne pas rater son bateau. Une fois en mer, les médecins ont défait son corset pour découvrir la minuscule plaie. Ils ont fait demi-tour pour retourner à Genève, mais Sissi est morte quelques instants plus tard.

De l’opéra, version «vue obstruée»


On ne peut aller à Vienne sans assister à un spectacle d’un orchestre, d’un ballet ou d’opéra. On avait assisté à un récital la veille et on voulait visiter le fameux opéra, qui semblait si magnifique. Les billets pour une visite coûtaient environ 15 euros, alors que des billets les moins chers pour un ballet le soir même étaient de 8 euros! À ce prix-là, on aurait été fous de se contenter d’une visite guidée!
Pour être beau, c’était beau.

Par contre, on s’attendait à donc à avoir une colonne dans la face ou quelque chose comme ça vu le prix de notre billet (les plus chers se vendaient à plus de 100 euros). Quand on a vu nos places, on a compris. On était dans une loge, d’où on ne voyait absolument rien. Et je n’exagère pas du tout. La preuve?
J’ai donc passé la moitié la première partie debout sur ma chaise, ou les yeux fermés à écouter l’orchestre. On a abandonné le projet à l’entracte, ayant vu ce que nous voulions voir. Parce qu’un ballet sans danseurs dans notre champ de vision, c’est assez moyen!

Vienne en vrac


Le stationnement au centre-ville coûte les yeux de la tête. En 2010, une journée au centre-ville nous avait coûté 32 euros (45$). Ça doit être encore pire cinq ans plus tard! Bon, j’ai payé plus cher que ça à New York, mais quand même. Sachez que le métro est beaucoup plus abordable!

Ce qui n’est pas évident, par contre, c’est de se retrouver avec un plan écrit entièrement en Allemand. Ce qu’on avait compris toutefois, c’est que la plupart des gens passent tout simplement sans payer, car il n’y avait pas de barrière. C’est ce qu’on a fait! (Attention, ce n’est pas une invitation à me suivre dans le vice ici!)

Une petite observation sur les tableaux dans les palais, tous les enfants ont le visage d’un adulte!
Quand on va à Vienne, on s’attend à se régaler avec les desserts. Après tout, ça s’appelle des viennoiseries (voir photo ci-dessous). Mais j’ai tellement été déçue! Chaque fois, ç’a avait l’air absolument fantastique et ça ne l’était pas du tout. Sauf… au McCafé! Eh oui. Étonnamment, c’est là où j’ai mangé les meilleurs desserts de toute l’Autriche! Mais je vous assure, les McCafé européens ne se comparent en rien à ce qu’on a ici.
Je ne sais pas pour vous, mais le parlement d'Autriche a des petits airs familiers...
Avant de quitter Vienne, on est allés dans un gigantesque cimetière où se trouvent les tombes de Mozart, Bethoveen et Strauss. C’est tout de même spécial de se retrouver là.