dimanche 10 novembre 2013

La malédiction des billets de hockey

J’ai un petit conseil pour vous. Ça va sûrement vous sembler anodin, mais je vous jure que c’est primordial.

Vérifiez TOUJOURS vos billets avant de vous rendre à votre match, spectacle ou autre.

Je sais, c’est la base. Mais moi, disons que j’ai été victime de deux «malentendus» assez ordinaires au cours des dernières années.

Situation numéro un : Prague


Les quelques années avant le lock-out, la LNH a décidé de présenter des matchs en Europe. Folle comme je suis, je voulais y aller. Je devais aller «dans les pays de l’Est» avec mes parents et je me suis arrangée pour que nos dates de voyage nous permettent d’assister à un de ces matchs de la série «NHL Premiere». 

C’était à Prague. Un palpitant match Bruins-Coyotes – on ne choisit pas les équipes…

Trouver comment acheter les billets a été un processus long et pénible. Ils ont eu la bonne idée de faire le site Internet en tchèque seulement. Donc Google translate et moi avons essayé de réserver les billets pour un des deux matchs présentés à Prague. C’était le 10 octobre. J’ai réussi à me débrouiller pour choisir mes trois billets, remplir les informations et imprimer la confirmation. Joie!

Quelques semaines plus tard, nous voilà dans la magnifique ville de Prague. Je stressais un peu pour les billets, car on ne m’avait pas demandé de numéro de carte de crédit. Je devais les payer sur place. Comme on est arrivés la veille du match, j’ai suggéré qu’on aille chercher les billets tout de suite.
Me voilà donc au guichet avec ma feuille de confirmation (écrite 100% en tchèque). La fille, qui est aussi tchèque que ma feuille, essaie de m’expliquer quelque chose que je ne comprends pas. Voyant que notre conversation ne menait nulle part, elle a finalement eu la brillante idée d’aller chercher quelqu’un qui parlait anglais. Un gars arrive et m’explique que les billets ont été relâchés, puisque comme c’est écrit sur mon papier – en tchèque, je répète! –, je devais venir chercher les billets avant telle date. Euh… C’est parce que ça fait un peu loin Montréal-Prague pour passer chercher des billets! J’ai à ce moment remarqué plein de partisans américains des Bruins et des Coyotes qui étaient enragés, et j’ai vite compris qu’ils avaient le même problème.

Mais bon, pas de panique, me dit le gars. Il reste encore des billets au même endroit! Ah, fallait le dire! Parfait, je vais prendre trois billets pour ce match SVP. La fille (celle du début qui ne comprenait rien) procède donc à la transaction, passe ma carte de crédit et me donne les trois billets. Je ne comprends toujours rien sur ce qui est écrit, mais l’important, c’est que j’ai mes billets!
Eh ben… non.

Le lendemain, tout heureuse d’assister à cette rencontre spéciale, je désenchante vite. D’abord, je me fais refuser à l’entrée par la sécurité parce que j’ai une «caméra professionnelle». C’est un autre débat dont je vous parlerai un jour et qui m’exaspère, mais tout ça pour dire que j’ai dû rebrousser chemin pour aller remettre la caméra dans l’auto (ou plutôt changer d’entrée et camoufler habilement la caméra dans ma sacoche…).

Ma mère et moi avons dit à mon père d’aller s’asseoir, qu’on allait le rejoindre. À peine deux minutes plus tard, on l’entend derrière nous qui nous appelait.

«Nos billets ne sont pas bons. Ce sont des billets pour le match d’hier!»

«Pardon?!?»

Ouais. La fille de la billetterie n’avait pas cru bon vérifier la date des billets que j’avais réservés. Elle m’en avait vendu pour le soir même. Et moi, je ne m’en suis pas rendu compte parce qu’une date en tchèque, je ne suis pas capable de lire ça.

Je vous évite la légendaire engueulade que j’ai eue avec le responsable de la billetterie, mais ça s’est terminé par un «Je sais que c’est notre erreur, mais je ne peux rien faire» de sa part.

Résultat? Papa a sorti sa carte de crédit et payé à son tour pour les foutus billets. Bonjour le gaspillage d’argent.
 
Et pour ceux qui se le demandent, oui, le match était plate!

Mais c’était un de mes rêves de voir un match de la LNH en Europe et je peux le cocher sur ma «bucket list».

Situation no 2 : Philadelphie


Chaque année ou presque, j’essaie de planifier un voyage de filles au cours duquel on visite deux ou trois villes pour aller voir, évidemment, des matchs de hockey, football, basket ou baseball.

Un de nos premiers voyages était le suivant : New York, Washington, Philadelphie.

Tout allait à merveille. Notre voyage se concluait le dimanche après-midi avec un match Maple Leafs-Flyers. On entre dans l’aréna, on donne nos billets au préposé et… (bruit de refus).

«This is the wrong date», me dit le préposé.

«Quoi? Ben voyons!»

Et là on regarde nos billets. Au lieu du dimanche 7 mars, on avait en notre possession des billets pour un mardi de janvier, ou quelque chose comme ça. Mais comment ai-je fait pour me tromper à ce point?!?

Je panique. Je me rends à la billetterie où j’essaie d’expliquer le malentendu à la dame qui, disons-le gentiment, était une vieille bitch. Ce qui jouait contre nous, c’est que le match était contre Toronto et comme on venait du Canada, elle pensait qu’on était des fans des Leafs.

Je lui ai répondu avec dédain que c’était impossible, puisqu’on venait de Montréal. Mais ça ne l’a pas vraiment impressionnée. Elle ne voulait strictement rien savoir de changer mes billets puisque notre match était passé et comble de malheur, la rencontre était «sold out».

Alors, ma réaction? Me mettre à pleurer. Je ne comprends toujours pas ce qui s’est passé, mais j’ai visiblement raté mon coup et à cause de moi, quatre personnes voyaient leur voyage finir en queue de poisson.

Je n’allais pas laisser ça comme ça. Comme je me sentais responsable, j’ai décidé de trouver un revendeur et de payer quatre nouveaux billets.

Mais évidemment, ça ne pouvait pas être simple. Je n’avais pas d’argent sur moi, alors un revendeur (qui avait l’air louche, comme tous ses collègues!) me dit «pas de problème, suis moi jusqu’au stade des Phillies (de l’autre côté de la rue), il y a un ATM dans le resto.»

Mon amie Val devait venir avec nous, mais on marchait tellement vite qu’elle n’a pas suivi avec ses bottes à talons hauts. Alors je me suis retrouvée seule avec lui, avec ma carte guichet et un ATM. Mettons que ça aurait pu mal virer!

Mais bon, il ne m’a pas kidnappée et on a eu quatre billets pour ce match. Et ils étaient encore meilleurs que nos premiers.
J’ai toutefois effacé de ma mémoire le montant que j’ai dû dépenser pour cette rencontre, c’est mieux pour ma santé mentale!

Et j’ai eu ma leçon. Je relis les informations une dizaine de fois maintenant avant d’appuyer sur «confirmer» lors de l’achat de mes billets!

En terminant, voici la magnifique vue de la ville de Philadelphie que l'on voit à notre sortie de l'aréna: