mercredi 31 janvier 2018

Une arche et ma bucket list

J’ai toujours voulu aller à St. Louis. Juste pour voir l’arche. Elle m’a tout simplement toujours fascinée.

J’ai enfin pu cocher ça sur ma bucket list. Je n’avais que quelques heures pour profiter de la ville, mais c’était suffisant pour enfin m’approcher de cette intrigante structure.

Tout d’abord, je dois admettre que je l’avais sérieusement sous-estimée. Mais genre, vraiment beaucoup. Dans ma tête, c’était une petite arche cute, peut-être de la grandeur de l’Arc de triomphe.

Oh que non.
Le Gateway Arch fait l’équivalent de… 63 étages. Ou 630 pieds. Ou si vous préférez, 63 autobus scolaires empilés un sur l’autre. Et mieux encore, on peut y monter! Je ne m’attendais pas du tout à ça et ceux qui me suivent depuis un bout savent que dès que je peux monter quelque part pour avoir une belle vue de la ville, je le fais!
 
C’est quand on s’approche de l’arche qu’on réalise à quel point elle est imposante. Pas étonnant, c’est 17 246 tonnes de matériaux, dont 900 d’acier, qui la forment! Ça, c’est l’équivalent de 7,203 éléphants. Tsé, des belles unités de mesure.

Pour y monter, c’est assez impressionnant. Pensez-y, ça ne peut pas être un ascenseur et il serait impensable de faire monter les 1067 marches à pied aux touristes. C’est donc un train qui a été bâti à l’intérieur. Neuf petites cabines – avis aux claustrophobes, n’y allez surtout pas! grimpent au sommet sur des rails, à 3,86 milles à l’heure (6,21 km/h), soit 340 pieds par minute. Ça prend quatre minutes pour monter et trois pour redescendre.
 
En haut, on n’a que de toutes petites fenêtres (32 en tout), de 27 po x 7 po pour observer la ville. Normal, ç’aurait gâché l’aspect massif de l’arche si on avait pu voir des trous au sommet!

Voici donc la vue qu’on a d’en haut.
On la sent bouger aussi un peu et comme le plancher est en angle, on est un peu déboussolés en sortant du train. Et si vous échappez votre cellulaire (comme moi, évidemment), ça se peut qu’il glisse… J’ai eu une petite frousse, disons.

D’en haut, on voit bien le stade des Cardinals et aussi l’ancien des Rams (j’oublie toujours qu’ils sont maintenant à Los Angeles…) et j’ai demandé à un des guides si les gens de St. Louis étaient tristes à la suite du départ de leur équipe. Je ne sais pas si son opinion reflète celle de la majorité, mais il m’a dit que les gens étaient déçus de perdre leur équipe, mais qu’ils étaient contents d’une certaine manière parce que le propriétaire méprisait ouvertement la ville. Eh bien!
J’espère pouvoir y retourner, car même si la ville n’a pas bonne réputation – je ne m’y promènerais pas toute seule le soir – je l’ai trouvée belle et je suis certaine qu’il y a beaucoup à voir.


samedi 20 janvier 2018

Une galerie d'art de... 110 km de long!

On m’avait dit que les métros étaient magnifiques à Moscou et que je devais absolument aller en faire le tour. Sauf que je n’ai pas vraiment pris la peine de mettre ça dans mon horaire.

Mais une fois à Stockholm, j’ai su que les stations de métro valaient vraiment le détour elles aussi. 
J’ai alors passé un après-midi complet à simplement me balader d’une station à l’autre. Et je déteste les transports en commun, alors ça vous donne une idée de la beauté que celles-ci avaient à offrir!

La ville les décrit comme étant la plus longue galerie d’art au monde, puisqu’elle mesure 110 km! Près d’une centaine des stations ont été décorées dans les années 1950 par un plus de 150 artistes.

Il y a différents thèmes, comme ici, où on explore la vie maritime.
 
Et ici, on a la tête dans les nuages.
Un peu de Mario Bros?
La faune, avec des pingouins, pourquoi pas!
 
Les Jeux olympiques :
Et ma préférée de toutes, où j’aurais pu rester encore et encore!
Alors, si vous cherchez une activité pas chère à Stockholm - parce qu’elles sont rares! -. promenez-vous en métro!

Je vous laisse avec quelques autres photos pour vous convaincre!
 

 

 

dimanche 14 janvier 2018

P’tites vites de Stockholm

Je vous ai parlé de l’incroyable épave du Vasa et je vous parlerai bientôt des tout aussi impressionnantes stations de métro de Stockholm. Mais d’ici là, allons=y avec mes désormais traditionnelles «p’tites vites».

J’ai fait la visite sur les toits et c’était vraiment cool. Par contre, je m’attendais à ce qu’on se promène dans le Vieux Stockholm. Dans ma tête, on avait installé des rails sur une rangée de maisons. Mais finalement, on ne fait que le tour d’un bâtiment. C’est quand même intéressant parce qu’on nous donne des informations sur tout ce qui se trouve autour, de près ou de loin, mais ce n’était pas exactement ce à quoi je m’attendais. Et comme tout le reste en Suède, c’était dispendieux! Si ma mémoire est bonne, c’était autour de 100$.
 

 
Je voulais aussi aller faire le Skyview, qui est une espèce de gondole de verre qui monte sur la grosse boule à côté de l’aréna Ericsson, là où quelques semaines plus tard allaient être joués les matchs entre les Sénateurs d’Ottawa et l’Avalanche du Colorado. Ça aussi, c’était bien, mais la  vue n’est pas si exceptionnelle et c’est quand même loin en métro.
 

 
Il y a un musée réservé au groupe Abba. Mais c’était très cher pour y entrer et je ne suis pas assez fan pour ça!

Je suis étrangement tombée sur le même groupe de musique de rue que j’avais vu à Helsinki, en Finlande, quelques jours plus tôt. Je n’en revenais pas! Et ils ont un bon moyen de recevoir les dons! (c'est l'adresse de leur compte PayPal)
 
Quand je suis allée à l’information touristique, j’ai demandé s’il y avait des trucs particuliers qui seraient bien de voir, comme une sculpture ou n’importe quelle chose que les touristes apprécient, mais qui ne se trouve pas nécessairement dans les guides. La fille m’a alors parlé d’une minuscule statue sur un banc dans une petite cour arrière. C’est la statue d’un petit bonhomme et il semblerait que lui frotter la tête porte chance. L’hiver, les gens lui tricotent des petites tuques ou des foulards pour le garder au chaud. Je suis donc partie à sa recherche. J’ai trouvé les indications sur Google en cherchant quelque chose comme «petit bonhomme sculpture Stockholm» et je l’ai trouvé dans une cour arrière, après un million de détours dans des petites ruelles. Aucun touriste en vue, juste la statue et moi! Elle était adorable et il y avait une petite tuque, comme la dame me l’avait dit!
 
Je suis aussi tombée par hasard sur une petite statuette perchée sur un feu de circulation. Aucune idée de ce qu’elle faisait là!
Je ne voulais absolument pas quitter la Suède sans avoir mangé les fameuses boulettes de viande. J’ai longtemps cherché sur le web pour trouver les meilleures. Je suis allée au restaurant Nomad. C’était très bien, mais c’était juste à côté d’une auberge de jeunesse et il y avait constamment des gens qui venaient fumer juste derrière ma table, ce qui m’a rendue un peu agressive. Surtout que j’ai attendu mon assiette plus de 45 minutes!

Mais au moins, c’était délicieux!
 
 J’ai aussi visité l’opéra, où un buste ressemble étrangement à Elvis :
Et où une loge est réservée pour la famille royale, avec une section complète juste pour elle. C’est chic, démesuré, bref, c’est royal. Le seul problème, c’est qu’elle n’y va pratiquement jamais! Mais impossible de traverser le cordon rouge pour aller voir leurs sièges!
Je suis aussi allée au Ice Bar. Je voulais y aller à Amsterdam, mais j'ai manqué de temps, alors j’étais contente que ça fonctionne cette fois! C’est tout petit, c’est dans un hôtel et on n’y reste pas longtemps, mais c’est vraiment l’fun! Et ça fait de belles photos 😊
 
La Suède est reconnue pour sa réglisse. J’en ai acheté une tonne dans un petit kiosque sur le bord de l’eau – genre pour 20 euros! – et j’en ai mangé pendant plusieurs jours après mon retour, mais maudit que c’était bon!!!
En terminant, voici quelques belles photos de Stockholm!


jeudi 11 janvier 2018

Le Vasa, l'épave renflouée qui coupe le souffle

Le dernier arrêt de mon séjour en Europe l’été dernier a été Stockholm, en Suède. J’y suis allée en avion de Riga, en Lettonie, et mon billet d’avion m’avait coûté vraiment pas cher. Que c’est l’fun de voyager à l’intérieur de l’Europe!

On m’avait toutefois prévenue qu’une fois que je serais à Stockholm, tout allait coûter cher. Et comment! Bon, il faut dire que je m’étais «pratiquée» en Islande, mais quand même. Ce n’est jamais plaisant de finir le voyage par une ville chère! Au moins, l’hôtel était très abordable et très beau! 

Pour vous donner une idée, un billet de métro, bon pour un passage, coûtait 6,60$! Pour 24h, c’était 22$...

J’ai essayé d’en faire le plus possible pendant que j’y étais – mais pourquoi est-ce que je précise ça, je le fais toujours, non? –, mais je voulais faire quelque chose d’original. Alors j’ai commencé en allant dans un centre d'informations touristiques pour avoir des idées originales. J’avais déjà réservé une visite sur les toits de la ville, qui promettait de découvrir Stockholm d'un autre angle, mais je cherchais autre chose. J’ai dit à la fille «non pas que je sois blasée, mais j’en ai vu pas mal, alors des châteaux, ça ne me tente pas». On m’a alors parlé d’un bateau qui avait coulé et qu’on avait sorti de l’eau. Il avait même son propre musée. Ça semblait intéressant.

Mais jamais je ne me serais attendue à avoir autant le souffle coupé. Et ça, croyez-moi, ça ne m’arrive pas souvent. Je suis difficilement impressionnable.

Le Vasa, c’est un magnifique et somptueux bateau qui a coulé environ une vingtaine de minutes après son départ lors de son tout premier voyage, en 1628. Le poids était mal équilibré, la coque étant plus légère que le reste et il s’est renversé dès qu’il s’est retrouvé dans le vent. Et par vent, j'entends brise. Il a coulé rapidement, sous les yeux des centaines de gens qui étaient venus saluer son voyage inaugural.

Pendant des années, on cherchait ce fameux bateau dans les eaux de Stockholm. Puis un plongeur amateur, qui cherchait des épaves et qui s’était mis sur le cas du Vasa, a trouvé une anomalie au fond de l’eau. Après quelques tests, ils ont réalisé que le bateau était enfoui dans la vase (peut-être un nom prémonitoire?) et ils ont commencé les travaux pour le sortir de là en 1959.

En gros, ils ont construit des tunnels sous l’épave pour pouvoir passer la machinerie pour le soulever. D’abord de 32 m de profondeur à 16 m, pour enlever de la vase et l’alléger, puis deux ans plus tard, ils ont remonté la coque hors de l’eau. C’est vraiment impressionnant ce qu’ils ont réussi à faire.

Une fois à l’extérieur, ils ont arrosé l’épave 24 heures sur 24 pour que le bois s’adapte graduellement à l’air. Imaginez : ce bateau a passé 333 ans sous l’eau! Mais comme il était dans la vase, il a été préservé de façon quasi incroyable – dans le sens qu’on n’y croit pas.
 
Ils ont ensuite rebâti le bateau pour l’exposer dans son propre musée. Le tout s’est échelonné sur plusieurs années puisque le musée a ouvert ses portes en 1990 seulement.
 
L’épave, majestueuse, a été reconstruite avec les pièces originales à 98%. En fait, les seules choses qui ont été changées, ce sont les boulons, qui n’avaient pour leur part pas résisté au temps dans l’eau.

Avec tout cela en tête, imaginez-vous entrer dans le musée, où l’éclairage est tamisé et où il n’y a qu’une pièce maîtresse. Un imposant bateau au destin tragique – entre 30 et 50 personnes sont décédées dans le naufrage – se tient bien droit devant nous. J’aurais pu passer des heures à l’admirer.
J’ai toujours eu une fascination pour le Titanic (bien avant le film!) et mon rêve, plus petite, était qu’un jour, on puisse descendre le voir dans le fond de l’océan. Avec le Vasa, j’ai en quelque sorte réalisé un rêve de petite fille, avec une épave un peu plus accessible.