samedi 19 septembre 2015

Le Red Light District, c'est... particulier. Et 18+!

Chose promise, chose due.

Je vous avais dit que je vous raconterais mon passage dans le Red Light District d’Amsterdam, alors le voilà.

Mais d’abord, je tiens à préciser que je n’ai pas tout vu de mes yeux. C’est-à-dire que je n’ai pas ouvert la petite porte pour aller «tester» les prostituées et que je n’ai pas mis les pieds dans les «théâtres» dont je vous parlerai ici.

Autre avertissement, il y aura du langage plutôt cru dans ce billet. Mais pas autant que celui qu’avait mon guide, je le promets! Alors yeux chastes, s’abstenir. 
Allons-y d’abord pour le volet informatif. La prostitution a été légalisée en 2000 aux Pays-Bas et à Amsterdam, elles sont quelques milliers à pratiquer ce métier. Ce sont toutes des travailleuses autonomes et elles doivent obtenir un permis et payer des impôts. Bon, on s’entend que leur déclaration de revenu ne doit pas être complète, mais des spécialistes passent les voir et comptent entre autres le nombre de condoms utilisés pour savoir combien de clients elles ont eus. Elles doivent tenir des livres de comptes, mais il semblerait que les mathématiques soient rarement leur point fort. C’est pourquoi des compagnies se sont spécialisées dans la tenue de livres des prostituées! Une prostituée qui travaille à temps plein et qui a sa clientèle régulière utilisera en moyenne 2000 condoms par année et peut faire jusqu’à 10 000 euros par mois, net. Mais il y a aussi des jours où personne ne traversera leur porte. Le temps paraissait long lors de mon passage, alors que j’ai vu des dizaines de filles pianoter sur leur téléphone en attendant des clients. D’autres se dandinaient, se tapaient les fesses, etc. Vous pouvez facilement imaginer!

Il y a quelques conditions à remplir pour obtenir un permis pour devenir une prostituée : avoir 21 ans, avoir une nationalité d’un des pays de l’Union européenne et parler au moins une des quatre langues suivantes : néerlandais, allemand, anglais ou espagnol. Une fois le permis en main, elles peuvent louer l’une des 409 fenêtres disponibles pour leurs quarts de travail de huit heures. Les prix de location varient selon l’emplacement et l’heure, mais ça peut aller jusqu’à 150 euros par quart. Elles y sont 22 heures par jour. Si je ne me trompe pas, de 6h à 8h, n’en cherchez pas, il n’y en a pas. 
Et pourquoi les lumières rouges? (D’ailleurs si elle est brûlée, la «locataire» de la fenêtre peut être obligée d’aller en acheter une elle-même!) Parce que la peau est plus belle avec cette couleur. Elle a l’air plus douce et donc, les travailleuses du sexe ont l’air plus attirantes. Et information un peu plus dégoûtante, c’était aussi pour masquer les traces visibles de maladies (I.T.S.) dans le temps. Il y a aussi quelques lumières mauves. Mais elles indiquent que les prostituées sont des transgenres ou des transsexuelles. Il y a une ruelle complète pour elles (la «trans alley»). Il y a aussi la ruelle «Big Mamma». Je vous laisse deviner quel type de filles on y trouve!

Si jamais il y a des intéressés, sachez que les prostituées (qui n’offrent que les services «su*k or fu*k», a précisé notre guide) chargent 50 euros pour 15 à 20 minutes. Des extras s’ajouteront pour des demandes spéciales.

C’est la prostituée qui décide si elle fait entrer un client ou non dans sa chambre. Et elle a un bouton panique en cas d’urgence. La police arriverait assez rapidement merci. Après tout, une partie de leur salaire est payée avec l’impôt des filles!

Les «live shows»


Il y avait une longue file devant le fameux Théâtre Casa Rosso. Mais on est loin du théâtre d’été de région, mettons.
Et ici, l’expression «fucking live» ne signifie pas, comme le diraient les gens de l’Outaouais, «vraiment en direct». Non, c’est littéralement des gens qui baisent sur la scène. 
Le guide conseille d’ailleurs de ne pas s’asseoir trop près de la scène, question d'éviter les fluides corporels… Il nous a aussi dit que ça pouvait être un spectacle interactif et que des gens «bien équipés» pouvaient être invités à monter sur scène pour une performance «live». Je ne saurais vous dire si c’est vrai, je n’ai pas vérifié!

Évidemment, il y a aussi d’innombrables «Sex shops». Vous pouvez y trouver de tout. Genre vraiment tout. Même des DVD XXX de grand-mères, qui sont exposés dans la vitrine.

Parlant de grand-mère, on raconte que la plus vieille des prostitués a maintenant 83 ans et qu’elle se promène encore fièrement dans les rues avec son amie un peu plus «jeune». Elles auraient même écrit un livre sur leur vie. Mais contrairement à celui d’Anne Franke, je ne l’ai pas acheté…

Durant la visite guidée, on passe aussi à travers le quartier gai, où on retrouve entre autres le bar «Dirty Dick».
Le guide nous a expliqué que certains hommes se promenaient avec des menottes de couleur attachées à leur pantalon (de cuir, généralement). Et chaque couleur a sa signification sur la préférence sexuelle. Je vous épargne ici les détails. Mais une des trois est vraiment dégueulasse et inclut des matières fécales! Il y a aussi les «glory holes» dans ces bars, où les femmes ne peuvent pas aller. Je vais vous laisser chercher la définition si vous ignorer la signification.


Le mur des confessions…


À la sortie du musée de la prostitution, les visiteurs sont invités à écrire sur un bout de papier une confession, évidemment à caractère sexuel, qui sera affichée sur le mur. Oh qu’il y en a des salées! Des exemples? «J’aime le sexe avec les animaux» ou «Je couche avec le chum de ma mère depuis huit ans» ou encore «J’aime les Noirs parce qu’ils sont bons au lit et il n’y a pas un de mes amis Noirs que je ne fourre pas. Je suis incontrôlable!».
Dans le musée, on peut aussi se retrouver sur un petit tabouret, derrière une fenêtre illuminée en rouge, question de «se sentir comme elles» en regardant les passants. Je l’ai fait… mais beaucoup plus habillées que la norme, on s’entend!
On n’a pas le droit de photographier les filles. Mais j’ai un peu dérogé à la règle… Fallait bien vous montrer de quoi ç’a l’air! (Remarquez celle qui texte!)
 
On sursaute parfois en voyant l’église dans le Red Light ou pire, la garderie. Mais comme tout ça est légal, c’est «normal» pour eux. On raconte d’ailleurs que si l’église est si gigantesque, c'est qu’elle a pris tout son financement en vendant des indulgences aux marins qui voulaient profiter à fond des filles lors de leur retour au port… Et croyez-moi, ils ont dû en vendre beaucoup!
 
Je l’avoue, j’ai parfois été un peu traumatisée par toutes les histoires. On dit d’Amsterdam que c’est une ville ouverte. Je vous le confirme!

jeudi 17 septembre 2015

La triste maison vide d'Anne Frank à Amsterdam

J’écris ces quelques lignes dans l’avion, bien confortablement installée dans mon siège première rangée – celui où on a un tas d’espace pour les jambes. Seul bémol (mais tout un!), l’inconnu à mes côtés prend non seulement tout l’espace sur l’accoudoir, mais en plus, résultat de ses deux bouteilles de vin avalées à la vitesse de l’éclair, il sent la robine. Et il respire la bouche ouverte. Je meurs.

Je me devais de partager ça avec quelqu’un!

Mon séjour en Europe est déjà terminé, mais il me reste un tas de trucs à vous raconter. J’ai manqué de temps pour écrire là-bas!

Lors de ma dernière journée complète à Amsterdam, j’ai vraiment fait deux choses on ne peut plus à l’opposé l’une de l’autre : la visite de la maison d’Anne Frank et celle du Red Light District, qui inclut le musée de la prostitution.

Je vais d’abord vous raconter la visite de la maison. Le reste sera pour plus tard. Je refuse de les mettre les deux dans le même billet, vous comprendrez pourquoi!
Comme pas mal de monde, j’ai été obligée de lire le Journal d’Anne Frank au secondaire. Mais c’était en anglais et à l’époque, j’étais relativement pourrie. C’est-à-dire juste assez bonne – surtout en grammaire – pour être classée «enrichie», mais vraiment pas assez pour y avoir vraiment ma place. Il faut dire que je viens de l’Outaouais et que dans la classe des «enrichis», il y en avait la moitié qui parlait l’anglais avec au moins un de leurs deux parents. Donc disons qu’ils partaient avec une très longue avance. Tout ça pour dire que les lectures obligatoires, c’était vraiment un fardeau. Je détestais ça. Je les lisais plus pour passer à travers que pour l’histoire comme telle. Le Journal d’Anne Frank est malheureusement entré dans cette catégorie. Je n’ai donc à peu près aucun souvenir de ma lecture. Je ne me souviens que des rations et des passages que je trouvais ennuyants. Mais aujourd’hui, avec un peu plus de «vécu», j’ai le goût d’en apprendre plus sur la Deuxième Guerre mondiale. Après avoir visité la Pologne et surtout le camp de concentration d’Auschwitz-Birkeneau (dont je vous ai parlé ici), tout ça m’intéresse beaucoup. Et il faut dire que Berlin était aussi au programme dans ce voyage, ce qui n’a fait que raviver ma curiosité.

Quand j’ai réalisé que c’était à Amsterdam que s’était cachée la famille Frank, je n’ai pas hésité. Je devais aller visiter cette maison.

Elle est située au bord du canal dans un magnifique quartier, alors il est difficile d’imaginer que des gens y ont été enfermés pendant deux ans, sans que personne ne le sache. Soit jusqu’à ce que quelqu’un les trahisse et qu’ils se fassent déporter dans des camps de concentration.
Je n’ai habituellement pas beaucoup de patience pour lire tous les écriteaux dans les musées, mais cette fois, j’ai lu chaque mot, regardé chacune des vidéos attentivement.

Sur les murs, il y a des passages du journal, mais dans les pièces, aucun meuble. C’est le paternel, Otto Frank, qui l’a voulu ainsi. Il est le seul de la famille à avoir survécu et c’est lui qui a fait publier le journal de sa fille.

On peut d’ailleurs voir une vidéo dans laquelle il explique qu’en le lisant la première fois, il a réalisé que même s’il avait été très proche de sa fille, il ne la connaissait pas vraiment. Le sérieux, la maturité de ses écrits l’avaient vraiment surpris.

Anne rêvait d’être publiée. Et de devenir best-seller. Elle voulait écrire un roman sur sa vie de clandestinité, qu’elle aurait appelé «L’annexe secrète». C’est après avoir entendu à la radio le gouvernement inciter les gens à conserver tous leurs écrits et documents pour une éventuelle publication après la guerre qu’elle a commencé à l’écrire. Elle a d’ailleurs tout réécrit son journal dans la même optique. Mais elle est malheureusement morte un mois avant la fin de la guerre et ne saura jamais que son rêve a été réalisé.

Dans la maison, c’est fou à quel point il fait noir. Les fenêtres sont cachées par d’épais rideaux noirs qui ne laissaient entrer aucune lumière. Il leur était interdit de les ouvrir, ne serait-ce que d’un petit centimètre, au risque de se faire voir. Comme ils étaient dans une annexe secrète du bâtiment où se trouvait la compagnie de confitures son père, ils devaient tous être très silencieux durant le jour. Un bruit de bas aurait pu éveiller des soupçons.

Pour se rendre à leur annexe – étonnamment très grande pour une partie cachée d’une maison – il fallait passer par une entrée secrète, cachée à l’arrière d’une grande bibliothèque qui y est toujours. Avec les mêmes gros livres en cuir qu’il y a plus de 70 ans. C’est comme dans les films. Sauf que cette fois, c’est la réalité et elle est horrible. 
Les escaliers sont si inclinés que je me suis cogné le genou (j’ai un bleu!) sur les marches en les montant. Aussi bien dire que c’est une échelle. Heureusement, on ne les redescend pas. Ils sont beaucoup trop dangereux!

Tout en haut, au grenier, il y a un puits de lumière, où Anne, sa sœur et le fils de l’autre famille qui était avec eux allaient durant le jour pour voir dehors. De là, on voyait bien le clocher de l’église. Elle en parle d’ailleurs dans son journal. Ça faisait drôle de voir tout ça.

Après un certain temps, Anne a dû partager sa chambre avec un homme, le dentiste de l’employée de la compagnie qui avait aidé la famille à se cacher. Lui aussi était en danger. Mais il semblerait qu’Anne et lui ne s’aimaient pas trop et qu’elle en ait dépeint un personnage ignoble dans son journal. Tellement, qu’on y présente une vidéo de son fils qui tient à parler en bien de son père pour rectifier la situation.

Parmi les vidéos, il y a aussi le témoignage d’une amie d’enfance d’Anne, qui l’a retrouvée dans un camp de concentration des années après la «disparition» de la jeune fille. Les deux étaient séparées par une clôture et ne pouvaient se voir qu’en cachette. Elles n’ont réussi qu’à le faire trois fois si j’ai bien compris. La première fois, Anne lui a dit qu’elle n’avait plus rien dans la vie. Elle savait que sa mère et sa sœur étaient mortes et elle croyait – à tort – que son père avait subi le même sort. La dame raconte, les larmes aux yeux, que si Anne avait su que son père était toujours en vie, elle aurait peut-être eu quelque chose à quoi s’accrocher et aurait peut-être survécu un mois de plus, soit jusqu’à la libération des prisonniers.

Lors de leur deuxième rencontre, la dame, alors adolescente, avait préparé un paquet pour Anne. Pour une raison qui m’a échappé, elle était dans une autre section du camp et n’était pas autant maltraitée. Elle l’a lancé par-dessus la clôture, mais n’a entendu que des pleurs et des cris de l’autre côté. C’est qu’une dame avait attrapé le paquet et s’était enfuie avec. Les pleurs et les cris étaient ceux d’Anne. Elle lui a alors promis qu’elle en renverrait un nouveau. Cette fois, le manège a fonctionné. Mais c’est la dernière fois que les deux amies se sont vues.

Le témoignage a dû être filmé une quarantaine ou cinquantaine d’années après les événements, mais on sentait que la douleur était toujours vive. J’avais envie de courir moi aussi et lancer un paquet à la petite Anne de l’autre côté de la clôture…

La visite se termine dans une salle où l’on a exposé les écrits de l’adolescente. Dont le journal original.
C’est indescriptible ce que l’on ressent en voyant tout ça. Un peu difficile d’imaginer que tout ce qui est écrit là-dedans s’est bel et bien produit et que l’auteure est morte avant même d’avoir 16 ans.

Comme dans toute visite touristique, on doit passer par la boutique avant la sortie. Mais cette fois, j’avais hâte d’y arriver. Parce que j’avais hâte de me racheter une copie du livre – en français! – pour le lire à nouveau. Le relire avec mon expérience de vie, mes passages à Auschwitz, à Berlin et dans cette maison d’Amsterdam, mes connaissances et (je l’espère!) ma maturité.

Je me suis également procuré le livre «La vie d’Anne Frank», une histoire romancée de sa vie, jusqu’à sa mort.

J’ai rarement eu aussi hâte de relire un livre obligatoire du secondaire!

dimanche 13 septembre 2015

Du hockey à saveur de soccer à Berlin

Lorsqu’on est arrivés devant la East Gallery – une des rares parties du mur de Berlin qui tienne toujours et qui est peinte par des artistes et dont je vous parlerai dans mon prochain billet – j’ai aperçu de l’autre côté de la rue ce magnifique aréna.
Il n’en fallait pas plus pour que je commence à m’exciter. Je me suis jetée sur mon téléphone pour savoir quel événement il y avait ce soir-là, car le stationnement était plein à craquer. Je réalise que c’est l’Euro basket. J’ai continué mes recherches et je vois un mot qui ressemble à hockey. Oh wow, je capotais. Je regarde la formation pour savoir si je connaissais quelques joueurs. Jack-pot. Il y a Bruno Gervais, un ancien de la LNH, mais aussi d’autres noms comme Petr Pohl, Mark Bell et Uwe Krupp (entraîneur). Et là, j’ai fait le lien et réalisé que c’était l’équipe des Ours de Berlin, que je connais puisqu’on a traduit son nom en français quand on en parle au Québec. C’est aussi là où jouait Daniel Brière durant le dernier lock-out.

Bref, je devais y aller! J’ai toujours voulu aller voir un match de hockey en Europe. J’en avais déjà vu un du temps que la LNH commençait sa saison en Europe – un très palpitant match entre les Coyotes de Phoenix et les Bruins de Boston à Prague (je vous avais d’ailleurs parlé de ma mésaventure des billets ici). Mais la majorité des partisans étaient venus de l’Amérique, alors ce n’était pas une vraie ambiance européenne. Parce que cette vraie ambiance, que j’avais un peu vécue dans un match Suède-République tchèque au Championnat du monde à Québec en 2008, c’est comme celle au soccer. Les partisans derrière le filet chantent, dansent, tapent des mains de façon synchronisée, tout au long du match, suivant les directives d’un «chef». Il y a des tambours et tout. C’est franchement impressionnant! Ils chantent des chansons comme «Que sera, sera» ou même le «Na na na Good bye», mais ils n’attendent pas la fin pour le faire!

Il arrive aussi que les deux côtés de partisans, qui prennent tous pour la même équipe, se répliquent pendant le jeu. C’est vraiment super!
Mettons que les partisans de quelques équipes de la LNH auraient de bonnes leçons à tirer de ça! On était 11 270, mais c’était bruyant comme si on était au moins le double!
Autre ressemblance avec le soccer : les partisans portent presque tous un foulard aux couleurs de l’équipe. Par ailleurs, ils ne huent pas. Lorsqu’ils sont mécontents ou qu’ils veulent nuire à l’équipe adverse (lors de ses avantages numériques, entre autres), ils sifflent!

C’était le match d’ouverture de la saison des Eisbären et avant  la présentation des joueurs, des feux d’artifice ont explosé dans les hauteurs de l’amphithéâtre. De un, j’ai fait le saut. Et de deux, la fumée est restée au plafond pendant presque tout le match!

Parlant de périodes, j’ai compris en fin de deuxième que «drittel» n’était pas le nom d’un joueur en punition, mais bien le mot «période» écrit à l’écran. Mon allemand est sans aucun doute à peaufiner…

Bref, j'ai adoré l'expérience, les Ours ont gagné et c'est même le seul Québécois de l'équipe - Gervais - qui a inscrit le but gagnant!

jeudi 10 septembre 2015

Des Vikings à la petite sirène

Je suis allée faire un tour en Suède. Ça se place pas pire dans une conversation, hein?

Première chose croisée en arrivant dans ce pays? Eh oui, un IKEA! Et je ne blague pas!

On est allés à Malmö, ville qui a notamment accueilli le Championnat mondial de hockey junior en 2014, dans cet aréna (et un autre, mais je n'y suis pas allée).
C’est vraiment beau comme ville. C’est ultra moderne! L’aréna est dans un quartier en plein développement avec un des plus beaux centres d’achats que j’ai vus de ma vie. Et on s’entend qu’en tant que «shopaholic», j’en ai vu plusieurs. Malheureusement, il n’y avait pas de match de hockey, ça commence juste la semaine prochaine. Dommage! La bâtisse multicolore, c’est seulement le stationnement!
 

Au pays des Vikings


On est aussi allés dans un village de Vikings, qui existait vraiment il y a environ 1000 ans.
 
J’ai même testé l’uniforme. J’ai dû être une Viking dans une ancienne vie. Ça se voit que j’ai ça dans le sang.
Il y avait aussi des enfants vikings, dont lui, qui s’amusait sûrement au jeu très connu «Je me traîne dans les cadres de portes»…
Ah oui et sachez que ces vikings ne portaient pas de cornes sur leur casque. En entrant dans ce village, on vous demande de retirer les vôtres et d’aller les mener à l’entrée. En échange, on vous donne… une crème glacée!
Puis, on est arrêtés manger des boulettes suédoises. Encore meilleures qu’au IKEA!
Il y a aussi cette tour à condos qui ressort du lot. La Turning Torso est impressionnante! Mais ce que j’ai particulièrement aimé, c’est le GPS de notre voiture qui nous la montrait en 3D!
 
Parlant de voiture, mettons qu’on voyage avec classe! (Vive les voyages payés par papa!)
Pour aller à Malmö, on emprunte un magnifique pont qui donne sur les éoliennes dans la mer, dont je vous avais parlé ici. Il a été construit en 2000 et est évidemment à péage. Mais attention, on est loin du tarif du pont de l’A25! Il en coûte environ 70$ pour le traverser chaque fois! Donc oui, 140$ pour l’aller-retour. Ouch.

La petite sirène


J’ai fait le tour de la ville toute seule avant l’arrivée de mes parents. Je suis allée rencontrer Ariel. Bon, je sais que ce n’est pas son vrai nom, mais j’ai décidé que la fiction rejoignait la réalité. Cette statue, commandée par le fils du fondateur de la brasserie Carlsberg, est inspirée de celle qui se trouvait à l’origine dans l’histoire «La petite sirène», de Hans Christian Andersen. Comme dans le film, elle échange sa voix pour devenir humaine afin d’épouser son prince charmant. Sauf que la statue est triste. Parce que dans le conte, le prince marie une autre fille. Bref, c’est un peu un salaud.

Comme il y a eu beaucoup, beaucoup de vandalisme – deux fois un bras arraché, les cheveux teints en rouge, la tête arrachée, etc., - il semblerait que ce ne soit qu’une copie et que l’originale, le premier moulage, soit conservé dans un endroit secret.
On a terminé notre soirée à Tivoli, un parc d’attractions en plein centre-ville qui est tout illuminé le soir. C’est magnifique!
 
 
C’était très drôle de voir des dizaines d’hommes en complet et de femmes en tailleur dans la file pour faire un manège. Ils arrivaient tous d’un congrès, mais tout de même!
Mais si vous voulez manger dans l’un des restaurants, préparez-vous à réhypothéquer votre maison. Pour vous donner une idée, ma petite bouteille de boisson gazeuse était 7$. Alors imaginez le reste! De plus, notre serveuse s’est donné un généreux pourboire de 25% sur la facture! C’était un restaurant de cuisine traditionnelle danoise. Nos repas étaient bons, mais pas à s’en jeter à terre.  Mais sérieusement, ça m’étonnerait que les locaux mangent toujours ça, parce que c’était quand même gras et ils sont tous minces! Faut dire que je n’ai jamais vu autant de gens faire du jogging (on se rappelle l’homme de ma vie croisé la première journée) et évidemment, du vélo. Ils sont majoritairement blonds aussi. Ce n’est pas un mythe!

Parlons-en des vélos. Je savais qu’il y en aurait beaucoup, mais on ne le réalise pas tant qu’on ne le voit pas! D’ailleurs, dans mes 15 premières minutes en sol danois, j’ai failli me faire frapper 22 fois, soit jusqu’à ce que je comprenne que la piste cyclable est entre les rues et le trottoir et donc que lorsque vous voulez prendre l’autobus, vous devez traverser la piste.
Il faut aussi les surveiller en voiture quand on tourne à droite, car ils vont vite! Mais bon, aucun incident à signaler de ce côté!

Il y a donc des vélos par milliers. Ils sont presque tous pareils, avec quelques vitesses seulement et un panier à l’avant. Comme c’est un des moyens de transport les plus utilisés, ça donne des stationnements de vélos à perte de vue. Certains ne sont même pas barrés. Bonne chance pour te retrouver le tien dans tout ça! (C’est loin d’être le plus gros des stationnements et je sais que ce sera pire à Amsterdam!)

En vrac


La monnaie a des trous au Danemark!
Cette statue était en punition.
J’ai aussi bien aimé celle-là (en Suède), avec une soucoupe volante en arrière-plan.
Je souhaitais presque que cet homme tombe. Il a fait ça tout le long du trajet. Il doit avoir pris 184 selfies.
La fermeture éclair de mes jeans était défectueuse, mais je m’en suis rendu compte une fois partie de l’hôtel. Chaque pas que je faisais, elle descendait. Super. J’ai donc arpenté les rues en tenant ledit «zip» jusqu’à ce que tombe sur une artère piétonne bondée de boutiques. Croyez-moi, vous n’avez jamais vu une fille aussi contente de voir un H&M. 

Je vous laisse avec quelques photos de Copenhague.