lundi 30 juin 2014

Pharmacie clandestine et montées de lait parisiennes

On revient d’un petit week-end de trois jours à Paris, où on a fait autant sinon plus de choses que si on y avait passé une semaine!

J’ai donc plein d’anecdotes, aventures et histoires à raconter. Voici donc le premier d’une probable série de blogues.

Commençons d’abord par une expérience plutôt bizarre. Appelons cela la «pharmacie louche». J’ai un peu un historique de chutes à des moments inopportuns (comme mon accident au Fenway Park, raconté ici). J’ai aussi tendance à me «jinxer» pour un tas de choses. Ça m’est encore arrivé  à Paris. En sortant du métro, on a emprunté l’escalier roulant. Oh, pardon, l’escalator selon les Français. Mais il ne fonctionnait pas. À peine avais-je mis le pied dessus que je disais «J’haïs ça, ces escaliers-là quand ils sont arrêtés! J’ai toujours de la mis… OUCH.»

Pas le temps de finir ma phrase, j’étais déjà étendue de tout mon long, les deux genoux et l’intérieur du bras gauche éraflés et un bout de peau en moins sur la paume de ma main gauche. Bravo.

Il y avait une pharmacie tout juste à côté de la sortie de notre métro, alors j’ai voulu y aller pour acheter de quoi désinfecter et me faire un petit bandage. Il était presque minuit, un vendredi soir. Et il y avait… un line up à la pharmacie! Ça allait jusqu’à l’extérieur. À quel point les gens peuvent-ils tous avoir besoin de shampoing ou de Tylenol en même temps un vendredi à minuit? C’était louche. Comme ces gens semblaient attendre pour la caisse, j’ai voulu entrer pour aller voir ce que je pouvais acheter pour me soigner. C’est là qu’un monsieur assis à une table de style tabouret m’arrête en me disant que je dois faire la file. Même pour entrer et regarder les trucs de premiers soins. Un peu confuse, j’ai tout de même tenté de lui demander où étaient les bandages pour ne pas trop avoir à fouiller une fois que je pourrais entrer dans cette pharmacie un peu trop populaire. Il n’avait absolument aucune idée de ce que je pourrais acheter et donc encore moins de l’endroit où je pourrais trouver ça (la pharmacie était minuscule, dois-je préciser). Comme tout le monde commençait à nous regarder d’un air bizarre et que le «gardien de sécurité» avait l’air sous l’influence de je-ne-sais-quoi, on est parties.

La seule théorie qui vaille, c’est que cette pharmacie fait le commerce illégal de drogue et que les gens allaient faire le plein avant de sortir. On était quand même près de Pigalle, alors ça se peut, non? S’en est suivi un tas de blagues de deux filles fatiguées. Je pense qu’on a passé le reste de la soirée à trouver des façons subtiles que les «clients» utiliseraient pour commander leur drogue. On en a déduit que si on demandait un «Red Bull», avec un clin d’œil et en faisant les signes de guillemets avec nos doigts, on se serait sûrement ramassées avec du speed! Bref, on a rapidement quitté l’endroit et je me suis contentée de la trousse de premiers soins de l’hôtel! (Sur la photo, on voit le «Evil escalator» derrière ma main blessée...)
Je n'ai pas pris de photo de la file, de peur de me faire voir et qu'on me se mette à mes trousses, mais j'en ai pris une le lendemain. Avouez que le simple fait d'avoir une enseigne verte en néon aide à avoir l'air louche...

J’y suis aussi retournée en plein jour pour acheter du shampoing. Ça ne ressemblait en rien à la veille! Pas de file d’attente, des pharmaciens qui semblent professionnels… On ne saura donc jamais si cette pharmacie clandestine était simplement le fruit de notre imagination!

Les /$%?&*()_ d’iPad


J’adore prendre des photos. Surtout en voyage! Je ne suis pas une experte et j’espère un jour maîtriser plus de techniques avec mon appareil, mais je sais que je me débrouille quand même bien pour une amatrice.

Il me semble qu’en voyage, on veut prendre les meilleures photos possible pour en garder un souvenir le plus près de la réalité possible. Du moins, c’est ma philosophie.

Alors… WTF les photos avec des iPad?!? Ça me rend complètement FOLLE. Genre que j’ai envie d’aller taper sur l’épaule de tous les touristes qui s’encombrent de leur tablette pour leur dire à quel point je les trouve ridicules.

Mais pourquoi diable prendre des photos avec une tablette? Je n’y vois AUCUN avantage. Ça se traîne mal, la qualité des photos est horrible (aussi bien prendre un iPhone, ça donne de meilleurs résultats!), mais surtout, ça cache la vue d’un million de personnes derrière.
Comme ceci :
Sérieusement, t’as les moyens de payer un iPad? T’as sûrement les moyens de t’acheter une petite caméra cheap qui prendra de plus belles photos, qui rentrera dans tes poches et qui ne fera pas de pollution visuelle dans les lieux touristiques!

L’accent québécois


Bon, amis français, vous allez m’expliquer quelque chose. Qu’est-ce qu’il a de si drôle notre «accent québécois»? Je ne parle pas en joual et je n’ai pas d’accent de région à ce que je sache, alors je me demande bien ce qui vous fait pouffer de rire.

Je pensais que ce temps était révolu. Il me semble que les blagues sur l’accent québécois ont déjà toutes été faites, et ce, depuis 1985. Ce serait le temps de passer à autre chose.

Également, je comprends difficilement comment je peux passer pour une anglophone, alors que j’ai très peu d’anglicismes dans mon vocabulaire (surtout comparés à vous…). J’ai passé le voyage à m’exaspérer et à répéter «Je parle FRANÇAIS, la même langue que vous», alors que des serveurs, caissiers et autres me répondaient en anglais, même après TROIS PHRASES en français.

Sans blague, comment la phrase «Bonjour, je vais prendre un truc comme celui-ci SVP» peut sonner dans les oreilles d’une jeune Française «Hi, I’ll take TWO of those, please». Ciboire, il n’y a même pas un mot qui ressemble! Et ce n’est malheureusement qu’un exemple… 

Sur ce, je vais aller laisser ma voiture dans le parking ou encore payer un ticket de métro pour aller faire du shopping et peut-être manger une glace aux cookies and cream ou boire un Coca Light…

vendredi 27 juin 2014

Escalader... un amphitéâtre (Centre Bell, prends des notes!)

Quand j’ai fait mes recherches sur les trucs à faire à Londres avant de partir, je suis allée voir s’il y avait un concert intéressant au O2 Arena, leur équivalent du Centre Bell.
 Comme il n’y avait que Dolly Parton en spectacle pendant notre passage, j’ai laissé faire. MAIS, j’ai trouvé quelque chose d’encore mieux! On peut escalader l’amphithéâtre et carrément passer par-dessus! Tout ça avait l’air vraiment trop hot, alors on n’avait pas le choix, on se devait d’y aller. C’est ce qu’on a fait mercredi soir!

Avec nos beaux petits ensembles bleus de parachutistes et nos harnais, on a gravi le O2 Arena pour aller admirer un magnifique coucher de soleil sur Londres du haut de la plate-forme.

Ce n’est pas très haut, 52 mètres (pour le nombre de semaines dans une année), mais c’est vraiment une expérience originale. On ne monte pas d’escaliers, mais plutôt un genre de toile qui ressemble un peu à un trampoline. Ce qui fait que si on se donne un gros «swing», on risque de faire revoler les autres personnes de notre groupe! On monte pendant 190 mètres à une inclinaison de 30%, avant de redescendre de l’autre côté.

Voici la vue qu’on avait en haut :

 
Il y a plein de trucs intéressants sur cet amphithéâtre inauguré le 24 juin 2007. D’abord, ce n’est pas un hasard le truc des 52 semaines. Le diamètre est de 365 mètres, pour le nombre de jours dans une année. Autre fait qui m’a accroché, on n’était qu’à quelques mètres du Méridien de Greenwich (mes cours de géographie de secondaire 3 me sont soudainement revenus à l’esprit!).
 

À l’intérieur, on dirait une véritable petite ville. Parce qu’il n’y a pas que l’aréna sous ce dôme. Il y a une tonne de restaurants et des bars/nightclubs qui ont l’air malades, mais il y a aussi une salle de quilles et un méga cinéma.
 

D’ailleurs, on est allées manger après notre ascension et on a trouvé un bar à côté d’un buffet avec le deal suivant : 10 £ (environ 18 $) pour un drink et UNE assiette du buffet. Alors comme on n’avait droit qu’à une seule assiette, on a vraiment exagéré. Et on a même été astucieuses pour le dessert (il y avait tellement de choix, même un bar à bonbons!), en se faisant un deuxième étage avec une serviette de table. Le but était simple : rentrer dans notre argent. Je pense qu’on avait laissé notre dignité à l’entrée pour se promener avec de telles assiettes!

Situation «awkward» x1000!

Le guide nous a raconté une fois là-haut qu’un gars avait voulu faire sa demande en mariage à sa copine sur la plateforme. Il s’est agenouillé devant tout le monde, a sorti sa bague et lui a demandé sa main. Et elle a dit NON! Quel malaise! Les gens en avaient encore pour une quinzaine de minutes avant de redescendre. Le pauvre gars ne pouvait pas se sauver en courant ni se cacher!

«Ils sont redescendus, la fille en premier et le gars à la toute fin de la fille…», a précisé le guide.

Je suis vraiment contente de ne pas avoir assisté à ça!

Le guide nous a par ailleurs raconté que des touristes (épais) croyaient qu’ils étaient tellement hauts (!) que ceci… était le sommet de la tour Eiffel.
 Sans commentaire!

En vrac

Voici en vrac d’autres faits intéressants sur le O2 Arena, surtout qu’ils ont le don de faire des comparaisons qui sortent de nulle part :
  • Les billets pour les 21 spectacles de Prince en 2007 se sont vendus en… 20 minutes, un record mondial.
  • 22 millions de personnes s’étaient mises sur la liste d’attente pour obtenir des billets pour le spectacle de réunion de Led Zepplin le 10 décembre 2007.
  • Le toit pèse 45 000 tonnes… soit l’équivalent de huit éléphants (c’est ben lourd, un éléphant!)
  • Si on mettait bout à bout tous les câbles de soutien, on en aurait pour 72 km. Pour vous donner une «idée», ça donne une longueur de 1180 souliers enlacés ensemble.
  • Sa circonférence est exactement de 1 km.
  • Si on le remplissait au complet, on aurait besoin de 36 millions de pintes de bière.
  • Si on le virait à l’envers (non mais, qui a pensé à ça?!), ça prendrait 15 minutes aux chutes Niagara pour le remplir!
À quand ces statistiques loufoques pour le Centre Bell?

mercredi 25 juin 2014

Vivre l'expérience urbaine à fond

L’expérience n’est pas complète en voyage sans une visite d’un nightclub.

Nous avions des amis qui étaient aussi à Londres en même temps que nous, mais qui repartaient aujourd’hui. Du nombre, une fille qui a habité ici deux ans, et un de ses amis gay qui est de en Europe pour plusieurs semaines. C’est lui qui a trouvé où nous allions sortir : le Heaven.
Il nous a dit qu’il s’agissait d’un bar gay, mais que le lundi, c’était pour tout le monde. La musique est vraiment cool selon ce qu’il avait entendu. Parfait, c’est un rendez-vous!

On pensait pouvoir arriver vers 23h. On était naïves. Il était déjà passé minuit quand on est revenues de Wimbledon pour aller se changer à la maison. On se dépêche, on court presque dans la rue et… on se cogne le nez sur les barrières du métro. On venait tout juste de rater le dernier qui se rendait au centre-ville. Eh merde. On court donc pour sortir du métro et se rendre rapidement à l’arrêt d’autobus de nuit. On le connaît bien maintenant le N155 (disons que les métros ferment ridiculement tôt pour une si grande ville). Évidemment, notre bus… nous passe dans la face! Génial, on doit attendre un bon 15 minutes de plus. Tout ça pour dire qu’on est arrivées au bar à 1h30 du matin. Heureusement, il fermait à 5h30. Sauf qu’à notre arrivée, on a fait le saut en voyant une file d’attente à perte de vue. J’exagère à peine si je dis que ça me rappelait la ligne pour entrer au Vatican! Un peu découragées, on se résout à attendre un peu pour voir si ça avance.
Pendant cette attente où on assistait à des scènes toutes plus surréalistes les unes que les autres, on a entre autre eu droit à un défilé de zombies et de vampires, Jenny s’est fait offrir par un gars de la «cocaine on me» et des drag queens.
On a aussi quelques affiches douteuses, comme celles-ci :
 
Une fois qu’on tourne le coin de la rue – toujours dans le line up – on réalise que pour entrer, on sépare les hommes des femmes pour nous faire passer à travers un détecteur de métal et fouiller nos sacoches et nous tâter. Les hommes passent dans ce qui semble être un énorme pénis. Oui, vous avez bien lu. Heureusement, ils se sont gardé une petite gêne pour le côté des femmes!
Finalement, ça nous a pris à peine plus d’une demi-heure pour entrer dans ce club qui se proclame comme étant «the world’s most famous gay club». Eh bien.

On avait là une grande mission : trouver nos amis. Le problème, c’est que c’était immense! Vous savez, le genre de club qu’on voit dans les films? Eh bien, c’était ça. Plusieurs paliers, deux grandes salles avec un style de musique différent et beaucoup trop de gens sur je-ne-sais-trop-quoi dans la salle pop (moi, j’appelle ça du techno, mais bon). J’ai détesté mon passage dans cette salle. Trop de gens qui dansent comme s’il n’y avait pas de lendemain et qui donc, par conséquent, sont enduis de sueur. Si j’ai le malheur de frôler quelqu’un qui est tout mouillé comme ça, le cœur me lève et je fais une de ces face de dégoût/antipathique qui me caractérisent bien, mais dans ces cas, l’expression est accentuée fois 1000. 
Bref, on est allées dans l’autre salle, toujours dans l’espoir de tomber sur nos amis. Heureusement, c’était beaucoup plus aéré et surtout, la musique était géniale! Il y avait cependant quelques trucs «particuliers», comme les vidéos de «twerking tutorial» d’une gang de gars qui se brassent le popotin sur les écrans.

Awkward.
Il y avait tellement longtemps que je n’étais pas sortie danser et m’amuser! Le seul hic, c’est qu’on devait se lever à 7h le lendemain matin, mais on a préféré nier la réalité jusqu’à ce que nos cadrans sonnent (et resonnent et re-resonnent).

On n’a jamais trouvé nos amis. Et à un moment, j’ai eu un doute : je pense qu’on s’est carrément trompées de bar. C’est vrai! Il y avait le mot «popcorn» d’écrit en grosses lettres au plafond, sur les écrans télé, etc. Noooon. On n’a pas fait ça pour vrai?!

Après vérification le lendemain, non, c’était le bon bar, mais la soirée «popcorn». Décidemment, cette thématique me suit… (je vous invite à lire ce blogue : «Cérémonie du popcorn.... sans blague!» pour comprendre!). Nos amis ont eux aussi passé la soirée à nous chercher. On a sûrement tourné en rond tel un chien qui court après sa queue sans jamais se croiser. Faudra se reprendre à Montréal!

À notre sortie, on s’est fait aborder en se faisant dire qu’on avait l’air de s’appeler Gabriella et Tatiana et qu’on était le genre de fille que le gars en question voulait marier. J’ai mis une croix sur mon destin avec cet étranger et j’ai préféré filer vers le bus de nuit.

Jeunes cons


Parlant de bus de nuit. Je ne suis pas une habituée des transports en commun – j’haïs ça, en fait – mais j’avais entendu dire qu’on pouvait y croiser des gens plutôt bizarres sur les circuits de nuit. Je sais maintenant que c’est vrai. Lors du trajet «aller», on est montées au deuxième étage du bus, simplement parce que c’est cool, et on est tombées sur trois jeunes-qui-venaient-probablement-tout-juste-d’avoir-l’âge-légal-pour-boire, qui étaient visiblement saouls. Et désagréables. Et pas de classe.

Ils criaient, se lançaient de la nourriture par la tête et remontaient la jupe d’une des filles, pour être bien certains que tous les passagers avaient vu sa petite culotte orange fluo. Bref, on en a eu assez après même pas deux minutes et on est redescendues, pour aller tout au fond, le plus loin possible d’eux. Fallait qu’on tombe sur LA personne qui ne s’était pas lavée depuis je ne sais quand et qui croyait que de vider un gallon de parfum cheap sur elle ferait l’affaire. On a donc changé de place une troisième fois. Puis les jeunes sont redescendus, réussissant à être encore plus désagréables, notamment en envoyant promener un vieux monsieur. Pour vous donner une idée, la fille avait du porc effiloché et de la sauce dans les cheveux et est à un moment donné tombée assise en indien au beau milieu de l’autobus.

Pourquoi je raconte tout ça? Premièrement parce que j’en suis traumatisée et deuxièmement, parce que malgré tous les autobus rouges deux étages qui passent à Londres, il fallait qu’on reprenne exactement le même au retour.

La preuve, il restait encore leur bouffe un peu partout par terre.
DÉ-GUEU-LAS-SE.

Ah et oui, on n’a dormi que deux heures avant d’aller se taper une journée de près de 15 heures à Wimbledon le lendemain. Il faut aimer le tennis. Ou être folle.

Ou les deux, je l’avoue.

Sur ce, cheers!

dimanche 22 juin 2014

Shakespeare, des bains et des grosses roches

J’ai mal aux pieds (j’ai les deux plus grosses ampoules de ma vie sur chacun de mes petits orteils), j’ai tellement mal aux hanches que j’ai de la misère à marcher et à la fin de la soirée, je dois me concentrer pour dire à mes jambes de lever à chaque pas, sinon je risque de tomber.

Bref, maudit que je suis fatiguée!

Mais c’est pour une bonne cause. Nos journées sont remplies et on fait un magnifique voyage à date. À part pour les transports en commun. Pour vous résumer ça rapidement, on est pas mal 0 en 3 avec nos trajets de métro. On n’achète pas les bons billets, les portes se referment entre nous et nous séparent dans la panique (à lire ici) ou encore, on rate notre station pour changer de ligne de métro. On n’a vraiment aucun talent avec ce foutu métro. Va falloir travailler là-dessus.

Aujourd’hui, c’est une méga journée de tourisme. Trois destinations, beaucoup d’heures d’autobus.

On a évidemment failli arriver en retard parce qu’on a dormi à peine trois heures la nuit dernière. Ils disent de ne jamais prendre de décision après minuit… On devrait prendre ça en note. C’est qu’on a fini d’écrire nos textes vers 1h du matin et on n’avait toujours pas soupé. On a donc décidé de sortir dans le seul pub de notre quartier qui était toujours ouvert. Et ce qui devait arriver arriva, on est parties à la fermeture. Le réveil a donc été brutal et on a dû faire une partie du trajet en taxi pour être certaines d’arriver à temps pour notre excursion.

Étape 1 : Stratford


J’étais allée visiter la maison où est né William Shakespeare lors de mon premier passage en Angleterre, en 2000. Mais je voulais y retourner, ces souvenirs étant très lointains. Ce qui m’a frappée, c’est à quel point ç’a changé et que cette ville est devenue ultra commerciale et touristique. On n’avait que 50 minutes top chrono pour faire le tour. Il y a un tas de choses à faire dans cette ville, mais on devait se contenter de visiter la maison.
Voici les trucs intéressants que j’ai retenus :

  • Shakespeare aurait 450 ans cette année.
  • Quand les enfants étaient rendus trop grands pour dormir dans le berceau, les parents les transféraient dans une espèce de rallonge de lit qu’ils tiraient d’en dessous du leur (pas très clair, mais l’image le démontre bien). Le matelas des enfants était retenu par des cordes, qu’ils devaient resserrer de temps à autre pour ne pas que les enfants tombent par terre. Tout ça pour dire que c’est de là d’où vient l’expression «Good night, sleep tight»!


  • Là où il y avait la maison où Shakespeare habitait à sa retraite, c’est maintenant un mini parc. Pourquoi? Parce que le monsieur qui en était propriétaire était tanné que les gens viennent cogner chez lui, alors il l’a lui-même fait détruire! (Quel imbécile!)
  • À l’âge de 16 ans, Shakespeare a hérité de la maison familiale. Comme il en possédait déjà une autre, beaucoup plus grande, il a décidé de la transformer en… bar. Et c’est resté comme ça pendant plus de 200 ans! Voici d’ailleurs l’affiche du pub :


Étape 2 : Bath

La ville de Bath, que je ne connaissais pas avant de préparer ce voyage, est magnifique. On n’a encore une fois pas eu trop de temps pour la visiter, mais on a quand même pu apprécier quelques superbes coins de la ville :
  
Ce qu’il y a de plus intéressant, ce sont – comme le nom de la ville le dit – les bains romains. Il y a une source thermale (je ne suis pas certaine que c’est comme ça que ça se dit, mais je suis honnêtement trop paresseuse pour vérifier!), la plus chaude du Royaume-Uni et les Romains l’avaient exploitée pour y faire de nombreux bains. L’eau est super chaude, croyez-moi! On le sait, parce qu’on y a trempé doigts et orteils. Évidemment, c’était avant de voir la belle petite pancarte indiquant «Do not touch water». Oups.

On pouvait goûter à l’eau à la sortie. Ouhhhhhh. C’était pas bon. On s’entend que ça reste de l’eau chaude!


Étape 3 : Stonehenge

J’avais super hâte de voir les roches à Stonehenge, même si je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Est-ce que c’est gros? Peut-on s’en approcher? C’est aussi beau qu’en photo? Les réponses sont pas mal : oui, pas pire et… oui et non.

C’est super impressionnant de savoir que ç’a été construit il y a 5000 ans, mais en même temps je pense que j’avais trop d’attentes et que j’ai finalement été un peu déçue. Mais ça reste que c’est vraiment super beau.
Parenthèse ici, je n’ai aucune patience pour les gens qui ne font pas attention aux autres qui sont en train de prendre des photos et qui se mettent dans le champ de la caméra pour aucune bonne raison. Je ne me gêne jamais pour leur dire de se tasser ou d’attendre leur tour, car c’est ce que je fais quand ce sont les autres qui prennent leurs photos. Ce qui a donné lieu à ma désormais «célèbre» citation de ce voyage : «SI tu es juste là pour respirer, tasse-toi et va respirer ailleurs». Ouais, pas de patience, je vous disais…

Petites notes sur Stonehenge, qui est encore un grand mystère, ils ont calculé qu’il y avait environ 13 millions d’heures de travail d’homme pour mettre tout ça en place et des pierres, allant jusqu’à 5 tonnes, venaient de South Wales, à des centaines de kilomètres de là. Alors ils les ont roulées jusque-là! Et on s’entend que c’est en plein milieu d’un champ :
Un peu weird. La deuxième sorte de pierres, qui venait d’un peu moins loin, pouvait peser jusqu’à 50 tonnes! On peut bien se demander encore aujourd’hui comment ils ont fait tout ça!

Bref, c’est ce qu’on a fait de notre journée. Ça et se perdre dans le métro, rater le dernier et devoir prendre le bus de nuit pour rentrer à la maison. Un jour, on va comprendre ce système…

samedi 21 juin 2014

À quelques secondes de la pire CATASTROPHE...

Ça ne nous aura pris qu’une heure en sol européen pour frôler la catastrophe. Mais genre, CATASTROPHE.

Je vous raconte comment tout ça s’est déroulé.

En sortant de l’avion, constatant d’abord que ma valise neuve avait mangé une sérieuse claque :
On marche l’équivalent d’un ou deux kilomètres pour rejoindre la station d’autobus. J’avais imprimé le trajet pour nous rendre à l’appartement qu’on a loué, mais pour une raison que j’ignore, Google Maps m’a imprimé le trajet… en voiture. Pas tout à fait la même chose qu’en transport en commun, mettons. Les propriétaires de la maison nous avaient dit que ça nous prendrait environ une quarantaine de minutes pour nous rendre en métro (vous verrez qu’ils ne l’ont visiblement jamais pris).

Au départ, on croyait qu’on devait prendre le bus. On se dirige donc à la station où le gars nous dit qu’il faut acheter les billets à l’étage d’en dessous, d’où on arrivait, bien évidemment. Note ici : j’ai pesé le poids total de tout ce qu’on traînait et ça allait comme suit pour moi : grosse valise sur quatre roulettes (45 lb), petite valise sur quatre roulettes (22 lb), sacoche (12 lb), sac de laptop (15 lb). Pour Jenny, c’était la même chose, mais avec des valises sur deux roulettes et une dizaine de livres en moins à tirer. Après une deuxième vérification, on comprend qu’on peut tout faire en métro, mais qu’il faut quand même aller à l’étage inférieur.
On s’y rend, et ça nous prend un bon gros 10 minutes pour comprendre quoi acheter comme billet de métro. Finalement, on opte pour la passe hebdomadaire qui revient à environ 30$. On se dirige donc vers les portes pour le métro, où je revois le journal local que j’avais aperçu plus tôt et que je voulais prendre. La manchette est écœurante : «On their Wayne home», un «hommage» à Wayne Rooney et la dernière défaite de l’Angleterre à la Coupe du monde. Je la pointe, disant à Jenny qu’on devrait en prendre chacune une copie. Elle me la remet et je me dis que je serais mieux de la mettre avec mon laptop, moins de danger de l’abîmer.
Mon laptop. MON LAPTOP. OÙ EST MON SAC DE LAPTOP?!?!

Petit coup d’œil rapide autour de moi : on ne l’a plus.

J’ai PERDU mon laptop aka ma VIE. Et je venais d’y serrer mon iPad également. PANIQUE TOTALE.
Jenny me dit de courir et qu’elle allait garder notre milliard d’autres valises. Je cours vers la billetterie de métro. Rien. J’accoste un employé, il n’a rien vu. Je cours vers l’ascenseur (lent!) qui menait à l’étage 0 au-dessus de nous, où nous avions demandé des informations. C’est clair que la peur, l’anxiété, la crainte, l’adrénaline et surtout la panique se lisaient sur mon visage, car tout le monde m’a suivie des yeux à ma sortie de l’ascenseur et a suivi ma course (j’aurais certainement pu battre Usain Bolt!) jusqu’au banc où on s’était arrêtées quelques instants pour analyser le plan.

Mon sac était toujours là.

MIRACLE.

Je remercie la vie d’avoir décidé à la dernière minute de prendre mon sac le plus laid et le moins attirant pour y glisser mon laptop. Et d’avoir décidé avec Jenny de «voler» la couverture d’avion un peu plus tôt, car c’est ce qui dépassait du sac et ça ne laissait pas du tout croire qu’il y avait pour genre 2000$ d’équipement électronique dedans.

Je n’ai jamais lâché un aussi grand soupir. Les quelques personnes qui avaient suivi ma course ont également poussé un soupir de soulagement en me voyant sauter sur mon sac, les larmes aux yeux. Jenny a eu le même regard quand elle m’a vue revenir avec dans mes bras, le tenant comme si ma vie en dépendait. Parce que MA VIE est dans ce laptop. Mes textes, manuscrits de futurs romans, des dizaines et des dizaines de milliers de photos. Et non, je n’ai pas fait de sauvegarde sur mon énorme disque dur externe acheté il y a déjà un an. C’est la première chose que je fais en rentrant au pays, c’est promis.

Je n’en reviens toujours pas de l’avoir retrouvé. Je n’ose même pas imaginer ce que j’aurais fait sinon. En fait, je ne serais pas en train d’écrire, mais plutôt en train de pleurer en petite boule dans le coin de l’aéroport. À tout jamais! Je sais, certains diront que c’est juste un ordinateur portable, mais croyez-moi, c’est un des deux objets les plus importants que je possède. Sans aucune hésitation. 

Comme dans un film…


À peine remises de nos émotions, nous sommes parties en métro. On en avait pour 47 minutes sur ce trajet, et on devait en prendre un autre. En arrivant à cette station, on constate que c’est zéro «valise-friendly». Il n’y a ni escaliers roulants ni ascenseur!!! Alors nos 170 lb de bagages et nous avons dû escalader et redescendre des dizaines de marches pour nous rendre sur la ligne suivante. Et remarcher quelques centaines de mètres. Arrivées dans ce métro, ça faisait déjà presque trois heures que notre avion avait atterri. Avion dans lequel, on n’avait PAS dormi. Alors on avait vraiment hâte d’arriver.

Sauf que…

À un arrêt, le métro s’est arrêté un peu plus longtemps. Ça nous a pris une très longue minute de plus que tous les autres passagers pour comprendre qu’on devait débarquer, que c’était le terminus et qu’on devait aller prendre l’autre métro de l’autre côté de la passerelle. Je descends, avec mes valises, mais lorsque je me retourne : horreur.

Les portes se referment entre Jenny et moi. Cette fois, c’est elle qui avait cette expression de panique. Le métro s’est remis en marche, et est parti. Mais c’était le terminus, alors on ne savait pas du tout où il s’en allait. Au garage? Dans un trou noir?!?

J’accroche – encore en panique – un employé, qui me dit sans grand stress que le métro fait une grande boucle et qu’il revient à une autre plate-forme. Que je dois simplement monter une trentaine de marches (seule avec mes valises!) et en redescendre une vingtaine pour aller retrouver mon amie, dans 4 ou 6 minutes.

OK, la course-contre-la-montre commence. Je ne dois pas la rater, on ne s’est pas fait un «plan d’urgence au cas où on serait prises dans une scène du film Sliding Doors». On n’avait pas de réseau sur nos cellulaires et on est dans une ville inconnue. Bref, j’escalade le mont Everest d’escaliers et j’arrive à la fameuse plate-forme 1. Un premier métro passe, il est vide. Un deuxième, vide aussi. L’employé du début réapparaît et me dit de ne pas paniquer, que mon amie serait dans le suivant.

Heureusement, elle y était. Je n’avais pas eu le temps de me rendre à son wagon, car il y avait trop de monde. Je croisais les doigts qu’elle pense à sortir de ce métro et demander son chemin, même si elle n’avait aucune idée où elle était.

Thank God, c’est ce qu’elle a fait. Je vous laisse imaginer son regard quand elle m’a entendue crier «JENNY!!!!» J’ai même vu des larmes dans ses yeux. Elle m’a raconté qu’elle s’était retrouvée dans le noir, et que plus rien ne bougeait pendant une ou deux longues minutes. Elle a trouvé le bouton d’urgence et a réussi à signaler sa présence au chauffeur.

Une maudite chance que ce métro faisait une boucle!

Mais notre trajet de l’horreur n’était pas fini. On devait repasser par tous les escaliers que j’avais empruntés pour aller la retrouver et revenir au point initial. Pour reprendre un deuxième métro, qui nous menait à une dizaine de minutes à pied de notre appart. Avec nos valises et les trottoirs cahoteux en briques inégales, ça nous en a pris 30.

Nul besoin de dire qu’on avait l’air de deux monstres en sueurs, cernées et décoiffées en arrivant. Premier commentaire du propriétaire de l’endroit? «You look tired».


Ouais, on s’en doute. Et on a tour à tour sauté dans la douche. Parce que malgré tout ça, il n’était même pas encore midi et notre journée ne faisait que commencer!

vendredi 20 juin 2014

«Cauchemar à l'aéroport part II» évité et alcool à volonté

On a bien failli avoir un «cauchemar à l’aéroport part II».

Encore avec Air X.

Mais je dois préciser que cette fois, ç’a valu la peine de péter ma coche contre ma compagnie «préférée» devant la bonne personne – sans le savoir. Je vous explique.

D’abord, petit rappel sur le «Cauchemar à l’aéroport part I», que j’ai vécu en décembre dernier et que vous pouvez lire en cliquant ici. Une erreur d’Air X avait fait en sorte mon amie et moi avions dû payer notre billet d’avion pour notre troisième vol (autre longue histoire, on devait en avoir seulement deux…) pour nous rendre à destination. Ce presque 1000$, nous l’avons dépensé en nous disant que nous n’aurions pas trop de difficultés à nous faire rembourser, puisque c’était leur erreur.

Eh ben non.

Pour vous résumer ça vite fait, on vient tout juste de ravoir notre argent – sans dédommagement dans mon cas – après six mois. Et ç’a pris une poursuite pour qu’ils daignent nous répondre. Parce que sans ça, ils répondaient à un courriel sur douze. Bref, on a été traités comme de la merde dans ce dossier, rien de moins.

Cette fois, pour mon voyage à Londres où je fêterai mes 30 ans (je vous raconte ça ici) je n’ai pas eu le choix de réserver encore avec cette compagnie. À gros prix, en plus. À notre arrivée à l’aéroport, premier signe qui me fait douter : il n’y a pas de numéro de siège sur ma carte d’embarquement, mais les lettres GTE. Je me dis qu’on les aura à la «gate», mais qu’on risque de ne pas être ensemble.

Deuxième alerte : on nous donne un gros collant jaune lors du dépôt des valises, sur lequel est écrit en grosses lettres : STAND BY.

Eh merde. Ça augure mal.

Je demande pas super gentiment à la dame qui vient de me donner ce truc jaune inquiétant de quoi il s’agissait exactement, et elle me répond simplement que sa collègue va m’expliquer. Je me présente donc devant cette dite collègue qui me dit, machinalement, que notre vol est «overbooked», et qu’on doit se présenter à la porte pour voir ce qu’ils peuvent faire pour nous.

Euhhhh QUOI!?!?! Non, désolée. Ça fait vraiment longtemps qu’on a réservé. On a un vol direct et on a payé cher pour ça. Ce n’est pas vrai qu’on va avoir un autre vol. Et on a un horaire chargé à notre arrivée. Come on! Bref, j’étais de mauvaise humeur.

Je retourne voir mes parents qui étaient venus nous dire au revoir et je dis, avec une haine viscérale «J’haïs Air X. J’haïs Air X. J’haïs Air X. Je les haïïïïïs!!!!!!!!!!!!», avec une voix aiguë et les deux poings serrés.

Sans le savoir, je venais de dire ça, avec une émotion qui ne s’invente pas, devant une des supérieures du service à la clientèle. La dame intervient immédiatement en me demandant si c’est la première fois que j’ai un problème avec Air X. On a rapidement répondu que la dernière fois avait été un cauchemar, lui résumant ça vite fait, toujours avec autant de haine. Bon OK, je dois admettre que mon père a insisté sur le fait qu’on était deux journalistes pour des médias importants…

Ça n’a pas pris deux secondes que la gentille dame prenait nos cartes d’embarquement en nous disant qu’elle allait nous régler ça. Finalement, je ne sais pas si elle a eu peur de nous (!), mais elle nous a même offert des billets en classe économique à la place.

Wow! Merci! Honnêtement, c’est bien la première fois que quelqu’un d’Air Xprend soin de moi comme ça. Je l’ai remerciée infiniment. On pouvait partir l’esprit tranquille.

Alcool à volonté (!)


Une fois la sécurité passée, nous avons fait un arrêt au Salon Banque Nationale de l’Aéroport Pierre-Elliott Trudeau. Grâce à ma carte MasterCard World (qui surchauffe depuis son acquisition, je l’admets), on a eu accès à ce magnifique lounge, où on avait droit à un buffet et… un bar à volonté! Genre, sans surveillance. Ouais, on a un peu abusé. Mais la préposée nous trouvait drôles, alors elle nous a encouragées à subtilement mettre de l’alcool dans nos bouteilles de jus. Et à mettre beaucoup trop de ces succulents biscuits dans ma sacoche en catimini.
 

Mais bon, avec tout l’argent que je donne à la Banque Nationale dans une année, je peux bien me gâter!

Je vous écris donc en direct de mon siège en classe économique, où j’ai beaucoup d’espace pour mes pieds et ma sacoche trop lourde. Et où, je tiens à le préciser, on a été traitées comme des reines. (Ça ne veut pas dire pour autant que j'ai tout oublié de l'incident précédent, ça va en prendre plus que ça!)

Et pour ceux qui se le demandent, oui, l’alcool est aussi à volonté dans l’avion. Et on est ben «chummy» avec l’agente de bord.

Ça commence bien!


On se reparle bientôt… en direct du Vieux-Continent!

À venir : les grandes catastrophes (au pluriel!!!!) évitées de justesse lors de nos trois premières heures en sol londonien.


jeudi 19 juin 2014

30 ans, ça se fête en grand!

Même si je ne le veux pas, même si j'appréhende ce moment depuis le matin de mes 25 ans, c'est inévitable, je vais bientôt avoir un beau gros 3 au début de mon âge. Façon peu subtile de dire que je vais avoir 30 ans.

Quand j'étais plus jeune, je pensais que 30 ans, c'était vieux. Mais genre, vraiment vieux. Toutes les personnes de 30 ans étaient des parents, avaient des vies plates rangées, vivaient dans une maison et avaient un chien et une tondeuse. Oh que ce n'est pas mon cas!

À part pour la maison - condo dans mon cas, j'habite quand même à Montréal! - et le travail, je n'ai absolument rien de ce que j'imaginais avoir le jour où j'entrerais dans la trentaine.

Alors pour ne pas tomber dans une dépression de nouvelle trentenaire, j'ai décidé de faire quelque chose d'exceptionnel, de mémorable et de «big» pour souligner ce moment important.

Grâce à des parents vraiment trop cool qui m'offrent un cadeau extraordinaire pour ma fête, je m'en vais fêter ça à Londres et à Paris. Rien de moins!

Je pars donc dans quelques instants pour l'Angleterre, avec mon amie Jenny, qui elle, y fêtera son 25e anniversaire de naissance. J'ai même une autre amie, Sabrina, qui viendra nous rejoindre pour fêter nos anniversaires! (À noter qu'il y a failli avoir un «Cauchemar à l'aéroport 2»... Mais qu'on a finalement été upgradées en classe économique, je vous raconte ça bientôt!)

Un peu de vélo


Pour ma fête, les organisateurs du Tour de France ont pensé à moi et ont prévu faire arriver les cyclistes cette journée-là... à Londres! C'est gentil, non? J'espère qu'il n'y aura pas trop de monde dans les rues et que je pourrai les apercevoir!

On va aussi visiter Londres et ses environs et aller passer quelques jours à Paris. J'ai déjà mis les pieds dans ces deux villes, mais c'était en 2000 dans le cas de Londres et en 1993 et en 1999 pour Paris. Mettons que je suis «due» pour y retourner, ne serait-ce que pour prendre des photos avec un appareil numérique, chose qui n'existait pas encore à l'époque!

Voici d'ailleurs un des seuls souvenirs que j'ai de moi à Londres et à Paris. Preuve que je dois renouveler mes photos! (Remarquez sur la seule photo de moi avec un bout de la Tour Eiffel mon charmant sourire d'adolescente désagréable qui refuse de montrer ses broches... Si j'avais su que j'y retournerais à 29 ans et que j'en aurais encore, pour la quatrième - et dernière - fois de ma vie!!!)
 Alors, si vous y êtes déjà allés et que vous avez des suggestions, des incontournables, ne vous gênez pas pour nous les envoyer!

À bientôt!


jeudi 5 juin 2014

Mines d'or et anecdotes... à Val-d'Or!

Le weekend dernier, je suis allée en Abitibi. Comme une de mes bonnes amies habite à LaSarre et moi, à Montréal, on a décidé de se donner rendez-vous à Val-d’Or. Bon, je sais, je vous ai habitués à des villes un peu plus exotiques et en apparence plus excitantes que ça au fil de mes blogues, mais il faut parfois sortir de sa zone de confort, non?
C’était la troisième fois que j’allais à Val-d’Or. Les deux premières, vous l’aurez deviné, c’était pour voir du hockey junior. J’aurais aimé retourner à l’aréna des Foreurs, qui a été rénové depuis mon dernier passage (je l’avais surnommé la cabane à pêche il y a une dizaine d’années, si ça peut vous donner une idée), mais c’était le Salon de l’Habitation, alors je n’ai vu que la façade. Mais déjà, on voit une grande amélioration!
Par ailleurs, j'ai trouvé ça beau de voir tous les encouragements pour l'équipe - qui vient de gagner la coupe du Président - un peu partout dans la ville!

Weekend en «or»

Je l’avoue, quand j’étais jeune, ça m’a pris du temps avant de réaliser qu’il y avait le mot «or» dans Val-d’Or et qu’en plus, c’est parce qu’il y avait effectivement de l’or dans cette région. J’ai aussi mis du temps à comprendre que le nom de leur équipe de hockey, les Foreurs, avait aussi un lien! Mais rassurez-vous, j’ai tout compris il y a déjà plusieurs, plusieurs années!

On ne peut donc pas aller à Val-d’Or sans visiter une mine d’or. C’est donc ce que nous avons fait, deux fois plutôt qu’une. La première, une mine à ciel ouvert, est très récente (2011) et évidemment toujours en service, à Malartic. La deuxième, fermée en 1985, est sous-terraine, à Val-d’Or.

Les deux visites étaient très intéressantes et j’ai pensé partager mes nouvelles connaissances minières avec vous!

Commençons par celle de Malartic, qui a nécessité des investissements de plus de 1 milliard $. Voici de quoi a l’air cette mine :
 
Le hic, c’est qu’il y avait un village tout entier dessus il y a quelques années à peine. Les maisons ont dû être déménagées :
En tout, 150 maisons ont été déplacées en 18 mois. Mais sept établissements, dont  une école, ont été démolis et reconstruits un peu plus loin. On a donc construit un énorme mur – maintenant recouvert de gazon et donc moins laid – pour cacher la mine de la ville, mais surtout pour la protéger du bruit. Voilà ce que ça donne!
Cette mine est hyper riche en or et en argent. D’ailleurs, la simple production d’argent couvre tous les frais d’exploitation de la mine, c’est assez fou!

J’ai aussi appris l’existence des briques d’or, ce qui est fabriqué à Malartic. Une brique, contrairement à un lingot qui contient 99,999% d’or, est un alliage d’argent (45%) et d’or (55%).

Ce que j’ai trouvé le plus comique au cours de cette visite, c’est le nombre de fois où les deux guides ont prononcé les mots «240 tonnes». C’est le nom des gros camions qui transportent la roche. Eh oui, ils peuvent transporter jusqu’à… 240 tonnes de roches par voyagement. Il y a même une belle grosse balance dessus.
Ces camions, qui avaient l’air si petit dans la carrière sont… immenses! On a eu la chance d’en voir de près, alors qu’il y en avait trois dans les garages, dont un de face et un de dos.
 
Chacun de ces fameux 240 tonnes vaut 3,5 millions$!

Une autre chose qui m’a fait rire – je croyais vraiment que c’était une blague – c’est ce qu’ils ont l’intention de faire avec cette grosse carrière une fois tout l’or extrait. Ils hésitent entre faire un lac artificiel (jusque-là, pas de problème), une pente de ski  ou encore… une scène pour l’opéra! On verra bien dans quelques années ce qu’ils auront choisi!
 

J’ai moins pris de notes pour la deuxième mine, qui était tout de même très intéressante. Ce que j’ai retenu, en gros, c’est que puisque c’est l’obscurité la plus totale lorsque les lumières sont éteintes (on a fait le test, c’est vraiment cool!) et qu’il y a beaucoup de bruit, les alarmes sont déclenchées… à l’odorat avec une odeur extrêmement infecte.

Également, lorsqu’ils ont fermé la mine, après 50 ans d’opération, ils ont fait un méga ménage, grattant tous les recoins. Comme l’or est recueilli sous forme de poussière, ils ont récupéré 2 ½ lingots d’or avec ce ménage, ce qui leur a rapporté 900 000$! Mettons que si c’était comme ça dans la vraie vie, mon condo serait toujours impeccable!

Moment bizarre de la journée : on enfile notre combinaison de mineur dans la salle judicieusement appelée «salle des pendus». C'est comme ça qu'ils faisaient sécher leur uniforme dans le temps, mais ça surprend quand même un peu!

Anecdotes de bar


Petites anecdotes en terminant.

Nous sommes allées souper au Bistro l'Entracte, où il y avait un spectacle en soirée. Le chanteur a fait une entrée plutôt remarquée, arrivant sur une moto, micro à la main. En tout, il y avait une bonne quinzaine de Harley Davidson et elles ont véritablement fait un «show de boucane» en arrivant! Le chanteur est passé par la terrasse et par la fenêtre pour grimper sur la scène!
Comme je suis arrivée le soir du match no 6 entre les Blackhawks et les Kings, je me suis directement dirigée à la Cage aux Sports de Val-d’Or. Au bout d’un moment, les gars à la table d'à côté ont réalisé que je prenais pour les Hawks et avec une simple réplique assassine, je leur ai cloué le bec alors qu’ils me vantaient les Kings (bon, je sais, ils ont fini par gagner en sept, mais là n’est pas le but de l’histoire!). Ils ont donc commencé à me faire passer un quiz sportif – je suis rendue habituée à ça – et s’étonnaient de mes bonnes réponses. De fil en aiguille, ils ont appris que je travaillais comme journaliste et ont voulu me faire signer un de mes articles. Euh… non, désolée! Mais comme ils m’ont ouvert la porte, j’en ai profité pour leur dire que je pouvais toutefois leur dédicacer mon roman s’ils m’en achetaient une copie. C’est comme ça que, tout bonnement, trois gars légèrement éméchés se sont ramassés à acheter un livre de chick lit dans un resto-bar sportif!

J’ai bien ri le lendemain quand j’en ai recroisé un sur une terrasse et qu’il a commencé à me raconter où il en était dans l’histoire!
Je vous laisse avec ce petit pyjama avec une phrase quétaine, mais tout de même adorable!