dimanche 12 novembre 2017

À la découverte de Burano

Mon vol de retour d’Italie se faisait à partir de Venise. J’étais bien contente, pour la simple et très pertinente raison que j’allais pouvoir y reprendre de belles photos, car la seule autre fois où j’ai visité cette ville, c’était en 2006. Vous savez, la mode des cheveux blond platine? Ouais.
Je devais d’abord prendre le train à 5h17 le matin, à Monterosso, le village à côté de Levanto, où je logeais. Je ne connaissais évidemment pas très bien le système de trains quand j’ai réservé mon billet, alors j’ai compris une fois dans le train, après avoir pris celui de 4h50 de Levanto à Monterosso que… je repassais par ma gare d’origine. Dire que j’aurais pu dormir une demi-heure de plus! Je devais changer de train à Milan. Le hic, c’est que comme ils n’annoncent pas les stations ni dans les haut-parleurs ni sur un quelconque écran dans les wagons… je suis descendue au mauvais arrêt. J’ai vu «Milano», alors je suis descendue. Sauf qu’il y a trois stations à Milan. Et moi, je devais aller à «Milano Centrale». J’avais un drôle de feeling en plus, mais je suis débarquée quand même. Erreur. Les trains qui suivaient étaient tous en retard et ce qui devait arriver arriva, c’est-à-dire que j’ai raté ma correspondance. Et les trains, ce n’est pas comme les avions. Tu rates ta correspondance? Too bad.

La fille du service à la clientèle m’a demandé la raison de mon retard et je ne l’ai pas trop impressionnée avec mon histoire de Milano. En plus, elle a regardé mon billet et m’a dit que je l’avais eu à un prix promotionnel et donc qu’elle ne pouvait pas me le changer. Je devais aller dans une des billetteries libre-service pour en acheter un autre. C’était près de 50 euros. Le plus frustrant, c’est quand j’ai remarqué que mon «prix promotionnel» était de 1,50 euro moins cher que le deuxième billet. Hiii méchante promo, merci!

Mais bon, je suis finalement arrivée à Venise avec à peine une trentaine de minutes de retard, un peu avant l’heure du lunch, ce qui n’était pas si mal. J’avais toute la journée là-bas, puisque mon vol n’était qu’à 22h.

J’ai rapidement fait le tour des classiques, comme la place St-Marc, mais la température n’était pas super. Un épais brouillard cachait presque toute la ville. Comme j’avais déjà visité l’intérieur de la cathédrale et le palais adjacent, j’ai décidé de monter dans le clocher, malgré le brouillard. La vue n’était quand même pas si mal.
 
En redescendant, le ciel bleu s’est légèrement pointé le bout du nez. Évidemment, il l’a fait quelques minutes APRÈS que je sois redescendue du clocher!
Ensuite, je suis retournée voir le pont des Soupirs, qui s’appelle ainsi parce que c’était de là que les prisonniers voyaient leur amoureuse pour la dernière fois et qu’ils soupiraient en le traversant. 
D’ailleurs, à ma première visite, j’avais passé à l’intérieur de ce pont couvert et voici la vue qu’ils avaient :
Elle était merdique. C’est peut-être pour ça qu’ils soupiraient!

Pour m’assurer de voir les «hot spots» en quelques heures, j’ai recherché sur Google «things to do in Venice» et c’est comme ça que j’ai découvert Burano. Une autre petite ville aux canaux, mais avec des maisons multicolores et aux couleurs vives. Je devais absolument aller voir ça! C’était à environ une heure de bateau de Venise. Et quand je vous dis que le brouillard était épais, en voici la preuve :
À mon arrivée, je savais que je ne devais pas avoir d’attentes trop élevées comme à Cinque Terre. Mais bon, j’en avais quand même. Le brouillard et le ciel gris enlevaient un peu de cachet à la ville, mais tout de même, c’était très joli!

 
(Je l’admets, j’ai légèrement modifié les photos ci-dessous, mais vraiment très légèrement, je le jure!)

Toutefois, tout comme à Venise, les bâtiments sont pas mal délabrés. Les revêtements extérieurs auraient vraiment besoin d’un peu d’amour…
 
Malgré tout, ç’a vraiment valu le détour. J’y ai aussi acheté là-bas de magnifiques toiles pour refaire la décoration de ma salle de bain.
Au cours de ce mini voyage, j’ai aussi fait des arrêts à Milan et à Barcelone. La première pour la première fois et la deuxième… pour la deuxième!

Dans le cas de Milan, c'était à mon arrivée. Tout ce que je voulais voir, c’était la cathédrale. J’y suis donc allée de soir en arrivant et de jour, le lendemain matin.
J’aurais bien aimé la visiter, mais je portais des shorts, ce qui est interdit à l’intérieur, mais surtout, la file était très longue et j’avais un train à prendre à midi. En faisant le tour pour trouver la billetterie au cas où il y aurait miraculeusement des billets avec entrée rapide, ce qui n’a pas été le cas, j’ai vu qu’on pouvait aller sur le toit. Mmmm, mon genre de truc, ça! Et en plus, on pouvait le faire en shorts. Normalement, je fais ces activités en montant les centaines de marches, mais cette fois, j’ai opté pour l’ascenseur, puisque je n’avais pas beaucoup de temps!
Quant à Barcelone, c’était une escale au retour. Mon itinéraire au retour était un peu fou, mais je l’avais choisi parce que c’était le moins cher et que je voulais avoir une journée à Venise. Mon escale était donc de nuit. Je savais que Barcelone était une ville qui ne dormait presque jamais dans le coin de Barceloneta, alors je me suis dit que je pourrais aller m’y promener.

Mon vol a eu du retard et le trajet en autobus de l’aéroport était interminable, si bien que je suis arrivée à la plage où sont tous les bars vers… 3h30. Une chance que j’avais dormi un peu dans l’avion! J’ai choisi un des clubs et je suis allée prendre un verre. 
Je me suis toutefois rapidement tannée et j’ai voulu partir. Mais là, je me suis rendu compte que j’avais donné mes derniers euros comme pourboire à la barmaid et je n’en avais plus assez pour prendre l’autobus. J’ai donc retiré 20 euros au guichet ATM, avec des beaux frais de 4,75 – en euros, ne l’oubliez pas! Mais bon, je n’avais pas le choix. C’est en mettant le billet de 20 dans mon portefeuille que j’ai réalisé que… j’avais encore un billet de 5. Maudit! J’ai retiré de l’argent et surtout payé des frais exorbitants pour rien! J’ai donc décidé d’aller le jouer en entier au casino. Tant qu’à faire!
J’ai trouvé mon jeu préféré – je ne suis pas une joueuse compulsive, mais j’adore celui-là! – et j’y ai mis mon 20 euros.
Et rapidement, la chance est venue de mon côté! J’avais gagné un peu et je me demandais si je devais encaisser quand je me suis dit «au diable les dépenses, je suis venue pour le jouer en entier». Et quelques coups plus tard, cha-ching! Ma «fortune» est passée à 70 euros! Yeah, ça rembourse amplement les frais bancaires ça! J’ai alors décidé d’encaisser et de retourner à l’aéroport, non sans me taper le trajet d’une heure en bus.

Mais je n’aurais pas dû choisir le billet le moins cher avec cette escale, car je ne suis peut-être pas une joueuse compulsive, mais une acheteuse, oui! Alors j’ai pas mal flambé tout mon argent dans les boutiques avant de repartir. Oups!

samedi 4 novembre 2017

Cinque Terre, avec et sans Instagram...

Cinque Terre, c’est magnifique. Du moins, ce l’est quand on google cet endroit. J’ai rarement hâte d’aller quelque part, mais depuis que j’ai vu des photos de ce petit coin de l’Italie sur Instagram, c’est devenu mon obsession et j’avais vraiment très hâte d’y aller. Sans blague, je ne sais pas si c’est que je commence malheureusement à être blasée ou quoi que ce soit, mais c’est un sentiment que je n’avais pas eu depuis un petit bout.

Sauf que j’avais aussi peur que mes attentes soient trop élevées. Ça serait bien maudit, me suis-je dit, pour une fois que j’en avais! Je sais bien que les photos sont aujourd’hui souvent très retouchées. Je le fais moi-même avec les miennes. Mais c’est comme si j’espérais que ce soit aussi beau que ce que j’avais vu sur mon ordinateur, même en sachant que je risquais d’être déçue.

Et je dois avouer que… je l’ai été un peu. Mais laissez-moi vous expliquer avant de me juger!

En fait, je n’osais pas trop me l’avouer que le paysage n’était pas à la hauteur de mes attentes. Ce n’est qu’à ma deuxième journée que j’ai accepté l’évidence. C’est que j’ai croisé un couple de Québécois et qu’on a jasé longuement sur le bateau en fin de journée. À un moment, la dame me dit «Je ne sais pas pour toi, mais moi, je suis un peu déçue». Ah. Alors ce n’est pas juste moi. Et on s’est mises toutes les deux à blâmer tous les Photoshop de ce monde pour ça.

Ce n’est pas que c’est laid, bien au contraire. Mais l’œil ne peut pas voir «live» ce qu’on peut voir d’une photo, surtout modifiée. Le problème aussi, c’est qu’il faisait très beau. Oui, c’est un problème dans la mesure où le soleil reflète sur l’eau et que c’est comme si on voyait toujours en surexposition. Les couleurs sont moins vives, la toile de fond moins claire.

Pour vous donner une idée, je vais admettre ma «tricherie» et vous montrer quelques-unes de mes photos avant et après les filtres Instagram.
 

 

 
Le plus beau des villages, celui qui revient toujours quand on fait des recherches sur le Web, c’est Manarola. J’y suis allée en fin de journée pour y apprécier le coucher du soleil. Il y avait une longue rangée de photographes amateurs ou pas avec leur trépied qui attendaient la lumière parfaite. Avoir su, j’aurais aussi traîné le mien, qui est resté dans ma valise tout le long de mon voyage! La «shot» parfaite, je ne l’ai pas eue. Mais avec quelques retouches, ça ressemblait à ce que je voulais voir.  
Toute cette impression de déception m’a toutefois quittée lors de ma dernière journée à Cinque Terre. J’avais décidé de me promener entre les villages de toutes les manières possibles, soit en train, en bateau et en trekking. Avoir eu le temps, je les aurais tous faits à pied, mais je rappelle que c’est un voyage éclair de quatre jours et demi – excluant le voyagement – que j’ai fait.

J’ai demandé au guide quel était le sentier avec les plus beaux paysages. Il m’a suggéré de faire Corniglia-Vernazza. Ça tombait bien, Corniglia était le seul des cinq villages que je n’avais pas encore vu, puisqu’il est si haut perché qu’on ne peut y accéder en bateau.

Naïvement, je croyais que le train arrivait à la hauteur du village. Oh que non. À la sortie de la gare, on doit monter pas moins de 386 marches! Ça commence raide quand on s’en va faire du trekking! Et surtout : rassurant quand la seule affiche qui soit en bas est celle-ci!
 
Une fois en haut, je suis restée un peu pour voir la ville puis je me suis dirigée vers le sentier. Et c’est là que ma vision a changé.

Je me suis arrêtée un instant, au bout de quelques dizaines de minutes de marche et j’ai regardé autour de moi. À gauche, de plus en plus petit, je voyais la petite ville de Corniglia, qui même si elle était dans un genre de brouillard de chaleur, était belle. Devant moi, de l’eau. J’étais au sommet d’une de ces montages, à quelques pas d’une falaise, de laquelle une simple clôture de bois me séparait. Je ne voyais pas encore Vernazza, mais ce n’était pas grave. Tout ça était soudainement devenu beau.

C’est au bout d’un peu moins de deux heures que je suis arrivée à destination. Même si j’avais tout vu de la mer la veille, c’était différent. Probablement parce que je le voyais différemment. C’est difficile à expliquer, mais dès cet instant, ce que j’ai trouvé beau, ce n’est pas le Cinque Terre que l’on trouve sur Google. Non, c’était le Cinque Terre que j’avais devant moi.

Et pour vous le prouver, voici des photos pas retouchées du tout qui sont tout de même très belles, je l’admets!
  



 Prochaine fois, je m’attaque à la côte almafitaine, mais j’aurai des attentes plus «modestes»!