mardi 25 juin 2013

17 secondes qui changent tout

Je suis encore sous le choc. Je cherche les mots pour bien décrire le moment magique que j’ai  vécu hier soir à Boston.
  

Une montagne russe d’émotions.

En 17 secondes, je suis passée de «Bon, ben je ne verrai pas la coupe ($%?&*)…», à «Oh my God, c’est 2-2, je vais mourir de stress avec une autre prolongation», à «WHATTT!?!?! Qu’est-ce qui vient de se passer?!?»

CHAMPIONS!!!
Difficile de décrire le «feeling». C’est encore irréel. Parce qu’il faut comprendre que dès que je peux laisser de côté mon objectivité journalistique, les Blackhawks, c’est MON équipe. Et que si le rêve de tout joueur de hockey est de soulever la coupe, le rêve d’une maniaque de hockey comme moi est de voir ça «live».

58,3 secondes

Les deux partisans des Bruins devant moi ont voulu me serrer la main après le but de Dave Bolland (qui faisait 3-2) et pour nous «féliciter de la victoire». J’ai refusé, beaucoup trop superstitieuse et surtout, trop occupée à essayer de comprendre ce qui venait d’arriver.

J’étais à côté – heureusement! – d’autres partisans des Blackhawks durant le match. Les 58 dernières secondes étaient stressantes. On était debout, sautillant, retenant son souffle chaque fois que les Bruins touchaient à la rondelle…
Puis il y a eu dégagement avec quelques secondes à faire et à ce moment, on savait. On savait que les Blackhawks venaient de réussir tout un tour de force et que nous aurions droit aux célébrations sur la glace. On était plusieurs partisans des Hawks à sauter et à crier de joie.  Les seuls mots qu’on entendait étaient «Oh my God», «I can’t believe it» et «what the hell just happened!!!»

Sans surprise, j’ai reçu une dizaine de textos et près d’une vingtaine d’alertes Facebook en l’espace de quelques secondes après la victoire. Disons que pas mal tout le monde que je connais a pensé à moi à cet instant!

Un choc… pour tout le monde

J’imagine que l’ambiance était de type «funéraire» chez les partisans vêtus de noir et de jaune… Mais honnêtement, je ne l’ai même pas réalisé. Trop occupée à exploser de joie. Pauvre eux. Ils vont en faire des cauchemars pendant longtemps. Les joueurs aussi, évidemment.

J’ai donc vu la coupe. Je savais que j’avais des bonnes chances quand j’ai acheté – à gros prix, vous l’aurez deviné – mes billets pour les matchs no 5 et 6. Mais après le match no 3 (perdu 2-0 par les Hawks à Boston), j’ai eu peur que ce soit un certain Zdeno Chara qui la soulève sous mes yeux.
Mais non. C’est plutôt Jonathan Toews (de loin mon joueur préféré depuis ses fameux trois buts en fusillade avec Équipe Canada Jr en 2007) qui l’a reçue des mains du toujours très hué Gary Bettman.

Et j’étais là.

Ce voyage intense d’à peine quatre jours, c’est :
-  3393 km de plus au compteur de ma voiture
-  34 heures de route
-   Ça, ca veut dire que j’ai entendu – et chanté – plus de 600 chansons en conduisant
-  Peu d’heures de sommeil
Une carte de crédit qui a besoin de repos

Mais c’est aussi :
Des souvenirs gravés à jamais dans ma mémoire LA COUPE STANLEY

La réplique qui tue

En marchant vers ma voiture, un partisan déprimé des Bruins, voyant que je portait mon chandail des Hawks (jersey de Toews, évidemment!) me dit, probablement pour se convaincre que ce n’est pas siiiii grave :
-   We still got 18 championships. Yeah, 18 with the Celtics.

Ce à quoi j’ai répondu, du tac au tac :
-   I’m from Montreal. I got 24.

#Boom

Quelques souvenirs...

Je vous laisse sur quelques photos que j’ai prises. J’aurais bien d’autres choses à raconter, mais pour l’instant, je vais essayer de reprendre quelques-unes de mes heures de sommeil hypothéquées depuis vendredi!

     

lundi 24 juin 2013

1re visite au Wrigley et autres dinosaures

Ouf. Grosse journée!

Je viens de m’arrêter dans un hôtel quelque part entre Buffalo et Albany après avoir conduit 1000 km. J’aime ça les chiffres ronds, alors il était temps d’arrêter!
J’ai visité mon 10e stade de baseball majeur cet après-midi. Et j’avais hâte de pouvoir l’ajouter à ma liste, car il est mythique : le Wrigley Field!


Pourquoi mythique? Parce qu’il est vieux, plus de 100 ans, et que ça commence à être assez rare dans le sport professionnel!
Le Wrigley Field a plusieurs particularités. D’abord, je tiens à souligner qu’il y a 100 ans, les gens n’allaient pas voir les matchs en voiture. Alors côté stationnement… Il faut être patient et chanceux. Heureusement, après être arrêtée dans un ATM et m’être faite à l’idée que mon stationnement me coûterait plus cher que la valeur de mon billet, j’ai miraculeusement trouvé une place gratuite dans une petite rue. Dieu existe, c’est clair.

Ensuite, quand on entre dans le Wrigley, c’est comme si le temps s’était arrêté, ou presque. Pas de gros écran géant, pas de flafla. Juste du baseball, des hot-dogs (sans ketchup, rappelons-le) et des peanuts – merci à mon voisin de siège qui m’a légué tout son sac de peanuts salées à écailler en partant!
On change même le pointage à la main sur le tableau indicateur. Et l’enclos des releveurs? Hein, quel enclos? Il n’y en a pas. Les releveurs s’échauffent le long du terrain!

Et il ne faut pas oublier les sièges… sur les toits des maisons avoisinantes, de l’autre côté de la rue. Oui, oui!


Ah et les Cubs ont gagné! J’ai toujours eu un faible pour cette équipe. Simplement parce que leur logo a l’air plus «gentil» que les White Sox, de la même ville. Non mais, avouez qu’un petit ourson bleu et rouge, c’est beaucoup plus charmant qu’une paire de bas blancs et qu’un uniforme noir et blanc. En plus, les Cubs font un peu pitié parce qu’ils ne gagnent jamais, contrairement à leurs voisins. Bref, je les aime bien!

Pour ceux qui achètent souvent des billets pour des spectacles ou des événements sportifs par des revendeurs, je vous conseille fortement stubhub.com. Non seulement pour les frais de service (fixés à 10% du prix du billet, alors pas de surprise), mais aussi pour la garantie et pour… les fancodes! Plus tu achètes de billets, plus tu as des genre de certificats cadeaux. Comme mes billets pour la finale de la Coupe Stanley ont été achetés sur ce site, j’ai pu utiliser mon rabais et mon billet pour les Cubs m’a coûté un gros 0,60$!
On aime ça.
La ville est hockey
Il n’y a pas de doute, la ville de Chicago vibre pour les Blackhawks. Et il y a de quoi! J’avais vu les images à la télévision des statues avec les chandails, ou des édifices où l’on peut lire «Go Hawks» avec les lumières dans les fenêtres, mais je voulais voir ça «live».

Samedi, j’ai vu les lions et la fameuse statue de Michael Jordan :
Et ma préférée, c’est celle-là.

Mais il m’en manquait un. Celui du squelette de dinosaure vêtu d’un chandail de Toews. Je savais où était le musée de la nature et je savais que c’était une bonne marche, mais j’avais oublié l’élément «49 degrés Celsius avec le facteur Humidex». QUARANTE-NEUF! Et moi, j’ai marché un gros 4km au soleil – sans crème solaire, évidemment – pour aller voir ce dinosaure. Tout ce que je me disais en marchant, c’est «il est mieux de valoir la peine!!!»
Voilà le résultat :


Ah et j’ai pris un taxi pour retourner à l’hôtel. Sinon j'allais rôtir. Le 11$ le mieux investi de mon voyage.
Note à moi-même : penser à aller chercher ses valises en consigne AVANT de récupérer la voiture avec le valet. Je vous laisse m’imaginer laisser la voiture en pleine rue, les quatre «flashers» et courir chercher mes sacs à l’hôtel. Un gros bravo.

La veille, j’avais fait un mini détour pour aller voir le stade de football de l’équipe de University of Michigan. Cette fois, j’ai voulu arrêter voir celui de Notre-Dame. Quand j’y ai pensé, mon GPS m’indiquait qu’il était à 3,7km. Il m’a menti. Je sais, c’est à vol d’oiseau, mais comme je n’ai pas d’ailes sur ma voiture, j’ai fait un détour de… 30 km pour le voir ce maudit stade!
Oh que ça n’a PAS valu la peine! Tout ce qu’on voit, c’est ça :


Même pas de logo de l’équipe! Décevant. Mais quand il est rempli, ça doit être assez fou. Ce sera pour une autre fois!
J’ai aussi croisé le RV Hall of Fame. Vous avez bien lu, le «Temple de la renommée du véhicule récréatif». C’était tentant, mais je ne suis pas arrêtée.

Demain : Boston!

dimanche 23 juin 2013

Coupe Stanley, hot-dog et zombies

Quand on paye le gros prix pour un voyage dont le but principal est un match de hockey (ou tout autre sport), on prend un risque.
On risque d’assister à une victoire grandiose ou encore à une défaite épouvantable. Ou pas mal tout ce qu’il y a entre les deux.
Cette fois-ci, j’ai été chanceuse. Plus que chanceuse même. J’ai assisté à une superbe victoire de mon équipe, les Blackhawks de Chicago, chez eux, devant les partisans les plus survoltés. Il ne manque plus qu’une petite victoire pour la coupe. Et je croise les doigts pour que ma «chance» se poursuive et pour que je puisse voir mon p’tit préféré recevoir la coupe des mains de (mon pas préféré du tout) Gary Bettman. Mais bon, on s’en reparlera lundi!

Je ne vous raconterai pas le match, car ce n’est pas le but de mon blogue, mais sachez que tout amateur de hockey devrait vivre au moins une fois dans sa vie l’hymne national avant un match des Hawks. C’est pas compliqué, tout le monde hurle et l’enterre. Ils ont déjà calculé les décibels et ça équivalait à un concert rock. Je rappelle qu’on parle ici d’un hymne national... Il faut aussi voir les Blackhawks marquer un but, juste pour entendre 22 000 personnes chanter «Chelsea Dagger» en chœur. Ce sont les deux marques de commerce du United Center. Ça donne des frissons.

La route est longue…
Donc depuis hier, j’ai conduit des heures. Et des heures. Et des heures. Je ne sais plus trop combien de kilomètres, mais ça doit être autour de 1350. Mais tout ça a valu la peine. Chicago est une ville magnifique!

J’ai réservé un hôtel sur Magnificent Mile – l’équivalent de 5th Avenue à New York – parce que les seules autres options étaient de vider mon compte de banque pour un 5 étoiles dans le «Loop» (ça allait jusqu’à 1500$ la nuit…), de me retrouver à l’aéroport (non merci!) ou à… 60 km du centre-ville. J’ai payé quand même cher, mais comme j’ai fait affaire avec le site Hotwire.com (que je recommande fortement!), j’ai payé moins que la moitié du prix habituel. Alors je ne me plains pas!
Donc quand je suis arrivée, je suis allée me promener jusqu’au Millenium Park. C’est ma troisième visite à Chicago, mais c’est un incontournable! La fameuse «bean» est toujours aussi belle. Mais c’est fou à quel point il y avait du monde!!! Les autres fois, j’étais venue en mars et en novembre. On avait réussi à se prendre en photo seules avec la «bean». Cette fois, c’était mission impossible.

J’en ai profité pour manger un fameux hot-dog «Chicago Style». Si vous passez par Chicago, il y a deux choses que vous devez absolument essayer. Leur «deep dish pizza» (je vous en reparlai dans un autre post!) et les hot-dogs. Ne leur demandez pas de mettre du ketchup, vous risquez de vous faire regarder de travers. Cette affiche le confirme:
Donc qu’est-ce qu’il y a dans ce fameux hot-dog? Pas mal tout… sauf du ketchup. Relish, moutarde, oignons, tomates, cornichon et fèves épicées. Ah oui et le pain a des graines de pavot. Moi qui suis ultra difficile, je l’ai trouvé excellent! (Une fois le cornichon et les fèves aux poubelles, je dois l’admettre).
Donc voilà pour la partie «chronique culinaire».

Dans ce parc, il y a aussi la Buckinhgam Fountain, que j’ai pu voir avec de l’eau pour la première fois. Ils la vident l’hiver et disons qu’elle est beaucoup plus jolie en été!

Je n’ai aucune idée de ce qu’ils faisaient là, mais je me suis également retrouvée aux côtés d’une centaine de personnes déguisées en zombies!
C’est pas mal tout ce que j’ai eu le temps de faire avant de me rendre à l’aréna. Ah oui et j’avais réussi à me retenir et à ne rien acheter dans la boutique des Hawks au centre-ville, mais c’était peine perdue une fois à l’aréna… Ben quoi? C’est la finale, ça me prend des souvenirs!
Detroit : #BigFail

Ma journée avait drôlement commencé. J’ai fait un mini détour de quelques kilomètres parce que je voulais passer par Detroit, où je n’avais vu que l’aéroport. C’est simple, je voulais seulement une photo du Joe Louis Arena (Red Wings).

Parenthèse ici : le douanier, voyant que j’allais voir un match de hockey seule a «gentiment» insinué que j’avais l’air de ne pas avoir d’amis! Mais bon, je me dis que c’est sûrement un partisan des Red Wings qui n’a pas encore digéré la défaite de son équipe… contre les Hawks il y a quelques semaines. Fin de ma parenthèse douanière.
Donc quand je suis arrivée à Detroit, j’ai réalisé qu’un tas de rues étaient fermées. Celles autour de l’aréna, évidemment. C’est là que j’ai compris qu’il y avait une course de 5km. Avant de perdre patience, j’ai décidé de changer de plan et d’aller voir le stade de baseball (Tigers) ou de football (Lions) à la place.

Je ne me suis pas rendue. Du moins, pas en voiture. Parce qu’encore là, il y avait plein de rues fermées. Mais cette fois, c’était pour une espèce de marche en l’honneur de Martin Luther King, avec fanfare et tout. Bref, en voulant marcher jusqu’au stade, je me suis retrouvée au beau milieu de ce défilé!!!

Ah oui et comme une championne, j’ai échappé ma nouvelle caméra en la sortant de l’étui (qui devait la protéger, mais qui est tellement «efficace» que je n’arrivais pas à la sortir de là, donc dans un élan, elle s’est retrouvée sur le trottoir). J’ai ramassé plein de petits morceaux par terre et je l’ai toute égratignée. Avant même de prendre ma première photo! Un gros bravo. Heureusement, elle fonctionne encore…
Au menu demain : petite visite au mythique Wrigley Field pour voir les Cubs!

mercredi 19 juin 2013

Ahhh Chicago

Chicago. 

Ahhhh Chicago. J’adore cette ville.  
(Et j’adore encore beaucoup plus leur équipe de hockey, c’est vrai)

J’y suis déjà allée deux fois. Dans moins de 48 heures, j’y retourne. Une folie… Je vais voir le match no 5 de la finale de la Coupe Stanley. Et si ça se poursuit, ce que je souhaite ardemment, j’ai aussi mon billet pour Boston pour le match no 6.
Comme je ne pouvais imposer une telle dépense à une amie, que d’autres n’ont pu se libérer, mais que je ne voulais pas le regretter toute ma vie (comme le match du 9 juin 2010 à Philadelphie, où je n’étais PAS), j’ai décidé d’y aller toute seule comme une grande.

Ça va être long, je le sais. Juste pour me rendre à Chicago, j’en ai pour une douzaine d’heures. Je songe déjà à prendre rendez-vous chez le massothérapeute dès mon retour pour réparer les dégâts que ma petite voiture sport aura fait à mon dos.
Mais c’est la finale de la Coupe Stanley. Un rêve. Et les Blackhawks. Je ne pouvais pas résister.

Alors comme je serai seule, je vais pouvoir avoir l’impression de l’être un peu moins en vous jasant.
Ah et en passant, JAMAIS je vais dévoiler le prix des billets pour ces matchs. Seule ma carte de crédit le sait.

:)

«Challenge accepted»

J’ai deux grandes passions dans la vie. Le sport et les voyages. Depuis que j’ai l’âge de conduire, je jumelle ces deux passions.

Au Cégep, j’ai commencé à voyager à travers le Québec pour suivre mon équipe préférée de hockey junior.

Puis une fois dans le monde adulte, avec un budget un peu plus élevé – bon, je l’avoue, avec une carte de crédit! – mes amies et moi avons commencé à nous promener à travers l’Amérique du Nord. Aux matchs de hockey, on a ajouté des matchs de football, puis de baseball et maintenant de basketball. Et tant qu’à y être, pourquoi pas des spectacles?

Bref, ces voyages sont devenus des besoins, des obsessions. Autant leur préparation que les randonnées en voiture, vols d’avion, que les événements comme tels.

 Au début, je voulais voir 30 stades/arénas professionnels avant d’avoir 30 ans. Il me reste encore un peu plus d’un an avant de changer de dizaine et il y a longtemps que mon objectif est atteint.

Quarante avant 40 ans? Trop tard, c’est déjà fait. On y va pour 50 dans ce cas? Parfait, comme dirait Barney Stinson dans How I met your mother : «Challenge accepted».

Mais d’ici là, je me suis dit que ça pourrait être intéressant de partager toutes ces expériences avec vous. Parce que je dois avouer que j’ai aussi une troisième passion : l’écriture. C’est d’ailleurs ce qui me fait vivre. Donc je vous décrirai l’ambiance des stades, raconterai les anecdotes de voyage, proposerai des endroits où magasiner, où manger, etc.

Cela vous donnera peut-être des idées, mais ça me permettra également de tout garder ça en souvenir. Et d’avoir des preuves pour prouver à mes futurs enfants que leur mère était cool «dans le temps». Alors on sera gagnant-gagnant!

Alors voilà, vous êtes prêts à voyager avec moi?