samedi 28 novembre 2020

Le côté un peu bizarre de Toronto

J’ai récemment fait un petit voyage éclair à Toronto. La raison? Je voulais absolument voir l’exposition Van Gogh Immersive. J’ai raté son passage à Montréal et à Québec et je n’ai pu y aller à Winnipeg parce qu’on n’avait pas le droit de sortir de nos chambres en raison de la pandémie.

J’ai donc acheté mon billet et j’ai fait mon itinéraire en fonction de croiser le moins d’humains possible. Les contacts ne sont pas très tendance en 2020…

Parlant de Van Gogh, voici quelques notes à son sujet!

- Il est né en 1853 et est décédé très jeune, à 37 ans. Il n’a commencé à peindre qu’à l’âge de 28 ans! Une de ses premières œuvres s’intitule… « Nature morte avec choux et sabots ».

- Il est connu pour sa série de toiles avec des tournesols. Il en a peint 12, cinq à Paries en 1887 et les sept autres à Arles, de 1888 à 1889.

- Il a peint 35 autoportraits – les ancêtres des selfies! – mais il n’y a que deux photos de lui, dont celle-ci à l’âge de 19 ans.

- Entre octobre 1881 et juillet 1890, Van Gogh a peint près de 900 œuvres, qui l’ont rendu célèbre à travers le monde.

- C’est son frère Theo qui l’a convaincu de devenir un artiste. Malgré quelques querelles, ils étaient très proches. Au point où Vincent lui a écrit 650 lettres! En tout, il a écrit 820 lettres, envoyées à des proches ou d’autres artistes. Il y ajoutait parfois des dessins, aussi beaux que ses peintures.

- Un des tableaux originaux de tournesols est exposé à la National Gallery London. Fait cocasse, Margaret Tatcher a un jour demandé à voir « les chrysanthèmes de Van Gogh » lors d’une visite. Et… personne n’a osé la reprendre!

- Van Gogh n’a vendu qu’une peinture au cours de sa vie et en dollars actuels, ça représente environ 2000$.

- En 1990, une autre de ses œuvres s’est vendue à un prix qui, aujourd’hui, équivaut à… 161 millions $!

Comme je l’avais fait lors de mon road trip nord-américain, j’ai fouillé sur le site Atlas Obscura pour découvrir des trucs complètement inusités que je n’avais jamais vus.

Et comme je l’avais fait lors de ce voyage, j’étais accompagnée de mon fidèle chihuahua!

Voici donc en rafale les choses plutôt inusitées que j’ai vues dans la Ville-Reine.

Cette drôle de maison, appelée « Cube House » à juste titre :

La Dog Fountain, qui n’avait malheureusement plus d’eau, mais qui était tout de même belle – et qui comptait aussi un intrus, le chat.


 

J’aurais aimé voir de plus près le temple hindou BAPS Shri Swaminarayan Mandir, mais il était fermé en raison de la Covid et des clôtures nous empêchent de nous en approcher. Le meilleur angle est carrément sur l’autoroute qui passe devant!

Je suis passée des tonnes de fois sur une des autoroutes qui mènent vers le centre-ville et je n’avais jamais remarqué l’arc-en-ciel qui décore un des tunnels piétonniers qu’on peut apercevoir de la route.

Pour y arriver, on doit se stationner dans un parc, après avoir sillonné un minuscule chemin en se demandant constamment si les voitures sont acceptées sur cette route. Puis on marche quelques minutes et on se retrouve devant ça :

L’histoire de cette œuvre n’est pas idyllique. La première fois qu’un artiste a peint un arc-en-ciel, c’était au début des années 1970. Un jeune Norvégien, B.C. Johnson, l’a peinte en hommage à un de ses amis décédés. Le hic, c’est que la ville passait son temps à l’effacer et lui, à la repeindre. Le jeu du chat et de la souris, bref. Des membres de la communauté ont commencé à se ranger de son bord et la ville a fini par apprécier la fresque multicolore. L’arc-en-ciel a été revampé et restauré en 2013 pour ressembler à sa proposition originale. Puis on a aussi décoré l’intérieur pour agrémenter le tout.

Sauf qu'évidemment, des gens ont exigé plus...

Si vous pensez que vos voisins sont bizarres, c’est que vous n’avez pas vu la « Crazy Doll House » dans le quartier Leslieville. La dame qui y habite n’a pas planté des fleurs ou des légumes dans son jardin, mais plutôt… des poupées, des jouets et des toutous.

C’est spécial. Même un peu freak, je dirais. Jugez-en par vous-même!

Sur ma liste, il y avait deux maisons spéciales. Une étant reconnue comme la plus petite qui soit – je n’ai pas réussi à la placer dans mon itinéraire alors ce sera pour une prochaine fois! –  et une moitié de maison. Comme la demi-maison était tout près de mon hôtel, je suis allée voir ce qui se cachait au 54 ½ Saint Patrick street. On s’entend que juste l’adresse est intrigante!

Elle date du temps où ce quartier était plutôt pauvre, au 19e siècle. On estime sa construction à entre 1890 et 1893. Au départ, il y en avait six identiques. Puis le temps a passé, les noms de rue ont changé à leur tour et une compagnie s’est mise à acheter toutes les maisons dans le quartier au milieu du 20e siècle. Puis les maisons ont été vendues individuellement, comme les jumelés de nos jours, et chaque demi-maison a été détruite… sauf le 54 ½.

Comme vous – j’imagine –, je me suis demandé comment ils avaient fait pour détruire la moitié d’une maison sans que le reste soit affecté. Donc en gros, c’est un petit miracle de la construction, fait avec des machines de démolition habituellement peu douces, disons. Donc la façade originale devait rester intacte. Il fallait être très précis et très prudent pour ne pas faire un faux pas qui aurait détruit la maison. Le mur porteur était jadis celui qui séparait les deux chambres principales. Des années plus tard, cette propriété, qui serait privée et libre – avis aux intéressés! – a défié le temps et la logique. Et ça donne quelque chose d’original!

Finalement, comme je l’avais fait à Baltimore, j’ai visité ce qui s’appelle « Graffiti Alley ». J’adore les murales et les beaux graffitis. J’ai été servie. J’imagine que les œuvres sont souvent renouvelées puisqu’elles étaient très actuelles, plusieurs mettant en vedette le mouvement Black Lives Matter ou encore les travailleurs de première ligne.

 

dimanche 15 novembre 2020

P'tites vites de Toronto - en pandémie!

Après avoir écrit plusieurs fois « p’tites vites de… », en version pandémique, je vous présente une édition 100% distanciation physique typique 2020 de ces p’tites vites de Toronto.

La raison pour laquelle je suis allée là, c’est que d’une part, j’avais besoin de changer d’air et d’autre part, que c’était tout simplement légal. Mais mon but premier restait tout de même de croiser le moins d’humains possible.

Je ne sais pas si je dois être jalouse de cet ami ou le mépriser…

J’ai découvert que la ville de Hamilton, que j’ai déjà visitée dans mon passé de journaliste sportive couvrant les Alouettes, était reconnue pour ses chutes. Je n’en savais rien! Comme le chum d’une de mes amies est originaire de là (Hi, Eric!), je lui ai demandé quels endroits valaient la peine d’être visités. Il m’en a donné deux, mais comme le temps me manquait, j’ai pris seulement une de ces options : Albion Falls. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de chemin qui mène à ces chutes. Mais… On peut facilement apercevoir les gens qui ont emprunté un « pas-de-chemin » et qui ont eu droit à une vue parfaite.

J’ai tenté tant bien que mal d’y aller de trajets légaux, mais les points de vue n’étaient pas super. Donc, j’ai suivi les délinquants et j’ai emprunté le chemin aucunement banalisé qui menait à une belle vue des Albion falls. Le hic, dans mon cas, c’est que tout ça n’était absolument pas prévu et que j’étais en robe. Bref, j’étais exactement la touriste typique de qui je me moque habituellement…

Pour avoir une belle vue, il a fallu descendre une pente plus qu’à pic, des sentiers de bouette vraiment glissants, etc.

 

Jusqu'à arriver à cette vue. C’était super beau, mais mes genoux de personne âgée de 86 ans ont failli ne pas me permettre de remonter!

Tout près de mon hôtel, il y avait un magasin de bas au marketing original!

Les agencements des vitrines des magasins comme La Baie sont généralement très originaux dans le temps des fêtes. Mais en temps de Covid, ç’avait plutôt l’air de ça :

Parlant de Covid, les restos étaient fermés lors de mon passage, mais pas les terrasses. Je n’y suis toutefois pas allée. Certains restos offraient le service pour emporter, mais celui-ci était vraiment « next level » avec du take-out sans aucun contact humain :

Les gyms n’étaient pas tous fermés comme dans les zones rouges au Québec, mais certains ont trouvé des façons originales de donner leurs cours de spinning!

Je pensais qu’on avait atteint un sommet avec les boutiques « Caleçons vos goûts? » et je suis tombée sur ça…

Dans les dernières années, j’ai eu la chance d’avoir un magnifique Westfalia 1972 avec lequel je suis entre autres allée à Coaticook, pour voir Foresta Lumina. Le temps a passé et ma famille a vendu notre  Westifalia appelé « Paspeanut », mais je lui ai quand même fait un certain hommage en allant voir Terra Lumina, une exposition de lumières au Zoo de Toronto présentée par Moment Factory.

 

Peut-être est-ce en raison de la pandémie, mais j’ai réussi à avoir une chambre en plein centre-ville vraiment au milieu de tout. De plus, mon lit était situé dans l’équivalent d’une cabine téléphonique et c’était magnifique!

Qui veut ces jouets pour chiens?

J’ai dépensé une petite fortune pour Charlot, mon chihuahua maniaque de voyages et habitué aux déplacements. Mais ça m’a tout simplement permis d’avoir le petit chien le plus fashion pour nos prochains voyages, même s’ils ont lieu dans notre province.

Cela dit, notre pays, même en pandémie, est beau :

Voici une dégustation de vin typique en 2020 :

Comme j’étais tout près des chutes Niagara, j’ai fait la route pour aller montrer tout ça à Charlot. Bon, comme tout le reste, il s’en fout un peu, mais les chutes sont toujours aussi magnifiques :






jeudi 5 novembre 2020

P'tites vites de Paris (pré-pandémie, évidemment!)

Je vous ai récemment parlé de ma semaine à Paris pour le tournoi de Roland-Garros en 2019 avec mon père, alors pour compléter, voici mes p’tites vites de la Ville lumière.

On a été extrêmement chanceux et gâtés. La sœur de notre amie parisienne avait un appartement meublé et inoccupé dans un super quartier et nous l’a prêté gratuitement pour la semaine.

Voici la vue que j’avais de ma chambre :

On s’entend que c’est vraiment cool!

Mais avant d’y aller, j’ai passé une journée sans mon père – je revenais de quelques jours au Maroc et lui d’un périple en bateau sur le Canal du midi – et j’en ai profité pour aller visiter le Château de Versailles, ce que je n’avais jamais fait lors de mes trois présences précédentes à Paris.

C’est très, très beau, mais ça ressemble aussi à à peu près tous les autres châteaux en Europe, comme celui de Sissi - Schömbrunn – en Autriche. D'ailleurs, je vous avais raconté que Sissi était réellement une... bitch, ici.

 

Ces châteaux, c’est l’extravagance, l’exagération et aussi beaucoup d’exploitation de main d’œuvre. Jamais on ne pourrait construire cela aujourd’hui sans dépenser une énorme fortune!

Ah et pour entrer, il faut faire une looooongue file. Ça avançait quand même vite, mais il y avait vraiment beaucoup de monde!

Les files étaient si longues qu’il était difficile de s’y retrouver. J’ai même perdu quelques minutes à faire la file pour… l’abreuvoir, alors que je pensais que c’était pour la billetterie!

 

Le fait le plus intéressant de ma visite, c’est que les accouchements se faisaient dans la chambre de la reine, et ce… devant public, selon la tradition! Ainsi, 19 « enfants de la France » sont nés sous les yeux des curieux. Eh boy.

En rafale :

J’ai bien ri en voyant le nom de la « Cour des senteurs ». Je me demande d’où ça vient…

Chaque fois que je vais en France, je suis découragée par l’usage abusif de mots anglais alors que le terme existe dans la langue de Molière. J’ai envie de leur hurler chaque fois qu’un stationnement, ça existe. Qu’on ne fait pas de shopping, mais du magasinage, etc.

En voici quelques exemples :

 

Je suis allée voir la rue la plus « instagrammable » de Paris, selon divers sites. Les résidents sont toutefois pas mal tannés des shooting photos et de l’achalandage et on peut les comprendre en voyant des séances broches à foin comme celle-ci!

Il pleuvait, mais la rue était tout de même très belle :

On a eu la chance d’embarquer dans un wagon de métro sans chauffeur, alors on était à l’avant complètement, comme si on conduisait! Ils ont même dessiné des contrôles et des boutons. J’avais quatre ans et demi.

On est allés souper au fameux restaurant Café Georges V sur les Champs-Élysées. Évidemment, on est allés voir l’Arc de triomphe, un incontournable lors de chaque passage à Paris.

Un autre incontournable, c’est évidemment la tour Eiffel. Y grimper est aussi un passage obligatoire! On est allés un peu après le coucher de soleil. C’était magnifique!

 
 

C’était peu de temps après l’incendie qui a ravagé Notre-Dame-de-Paris, alors on est allés voir l’étendue des dégâts. On ne pouvait bien sûr pas s’en approcher, mais j’ai senti un genre de soulagement de la voir encore debout, devant mes yeux.

 

J’adore le fait qu’ils expliquent qui est la personne en l’honneur de qui on a nommé telle rue ou telle place.

J’étais ben énervée de voir un avion Concorde exposé.

On habitait sur la rue du marché. Ce n'est que le samedi qu'on a compris que c'était littéralement, une rue avec un marché, qui prenait forme dans la nuit du vendredi au samedi!