jeudi 11 septembre 2014

En ce 11 septembre...

En ce 11 septembre, ma façon à moi de souligner ce triste anniversaire est de vous raconter ma récente visite au National September 11 Memorial & Museum.

Pas besoin de raconter ce qui s’est passé le 11 septembre 2001, je crois que tout le monde se souvient très bien de ce matin-là.
Mais la visite de ce musée nous ramène directement à ce moment. Avec la même peur, la même incompréhension que nous avions ce mardi avant-midi. On repasse à travers les événements, minute par minute, on entend des conversations des agents de bords, des messages de détresse que les gens qui allaient mourir ont laissés à leurs proches. Tout ça vient nous chercher, c’est évident.

Malgré tout, moi qui suis si sensible, je n’ai pas versé de larmes. Je me sentais un peu comme lors de ma visite du camp de concentration à Auschwitz. C’est comme si tout était tellement horrible que mon cerveau refusait d’accepter que tout ça est véritablement arrivé.
De voir tous ses visages, lire toutes ces petites histoires, de cette femme qui a perdu son mari avant de mourir elle-même quelques années plus tard dans un écrasement d’avion alors qu’elle se rendait à une cérémonie de commémoration en l’honneur de son mari et de la fondation qu’elle avait créée en son nom, en passant par le pompier qui allait prendre sa retraite et qui venait de s’acheter une moto pour la retaper. Comme il est décédé lorsque les tours se sont écroulées, ses collègues ont retapé la moto de ses rêves et l’ont offerte au musée :
Je vous conseille donc d’aller y faire un tour si vous passez par New York, question  de nous rappeler et d’espérer que des trucs comme ça vont cesser de se produire dans le monde.

Des débris


Ce qui frappe, ce sont les morceaux de débris que l’on peut voir, qui démontrent la force de l’impact. Comme cette pièce d’acier, qui a été frappée par un des deux avions et qui se trouvait entre les 93e et 96e étages de la tour Nord.
On peut aussi voir les «escaliers des survivants», qu’ils ont transportés dans le musée. Ces escaliers ont sauvé la vie à des centaines de personnes qui tentaient d’évacuer les lieux.
Il y a aussi des morceaux des avions qui se sont écrasés. On ne pouvait pas les photographier, mais j’avoue que c’est ça qui m’a le plus dérangée. C’est comme si ça rendait les choses encore plus réelles. Par contre, on retrouve dans le musée d’autres vestiges, comme un moteur d’ascenseur :
Une partie de l’antenne :
 
La seule fenêtre qui a été épargnée :
 
Mais surtout, un camion de pompier – du moins ce qu’il en reste – que l’on peut aussi voir sur des images datant de cette journée.

 
La grande murale, avec la phrase «No day shall erase you from the memory of time». Tout autour, les carrés de couleur représentent les différentes couleurs du ciel durant cette journée.
À l’extérieur, deux grosses fontaines prennent les places des tours, avec le nom des personnes qui y ont laissé leur vie. J’étais un peu mal à l’aise de voir des gens se prendre en photo devant, avec un grand sourire…
 

Il y a aussi l’arbre qui a survécu à tout cela, le seul.
Pour terminer sur une note un peu moins dramatique, j’ai bien ri et j’étais quelque peu exaspérée de voir cette dame prendre des photos avec son cellulaire qui datait justement de 2001. Ça frôlait le ridicule son affaire…