lundi 30 août 2021

Bébé qui hurle et coucher de soleil en Grèce

Bon, je n’ai pas commencé par le début avec mes deux derniers blogues, mais eh, c’est mon premier voyage à l’international en deux ans alors je fais ce que je veux, non?

Donc, commençons par l’arrivée à Athènes. On a pris un vol direct pour éviter toutes complications. En plus, l’avion à l’aller était pratiquement désert. J’ai pu réquisitionner une rangée de quatre au grand complet pour dormir quelques heures. Si la Covid peut avoir quelques avantages, on va les prendre!

Pour notre premier jour à Athènes, nous avons réservé un hôtel près du port de la Pirée en prévision de notre départ du lendemain matin vers Mykonos. Et j'ai constaté deux choses : 1 – C’était une interminable randonnée d’une heure d’autobus au cours de laquelle on a fait appel à des muscles qui avaient oublié leur existence pour maintenir les bagages en place et 2 – il faisait CHAUD et notre point d’arrivée était très loin de l’aéroport en cette canicule écrasante.

Autres points importants (ou non) :

Évidemment, comme c’est le cas à chacune de mes présences sur un vol, j’étais tout près d’un enfant qui crie. Un bébé, ça va, je comprends. Mais un enfant en âge de comprendre, qui ne pleure pas et qui fait juste crier pendant des heures sans arrêt avec des parents qui ne font rien? Je n’ai jamais eu la patience pour ça. C’est sûrement le karma qui me les envoie. Bref, on n’a presque pas dormi dans l’avion et au moment d’attendre le bus, le fait que tout le monde fume et que le 9 m dont on bénéficie au Québec n’existe pas ici, était pour le moins irritant.

Aussi, à notre sortie de l’avion, comme deux touristes égarées qui n’ont pas voyagé depuis longtemps, on a réalisé qu’on n’avait pas rempli un formulaire supposément obligatoire pour notre entrée. Le PLF : Passenger locater form. On l'a rempli à la hâte dans la file pour faire étamper nos passeports, au coût de 74 CAD en espérant fort qu’il sera utile. Je vais vous épargner les détails et le suspense : ce n’était pas utile et personne ne nous l’a demandé du voyage.

Donc, après une première soirée à la Pirée où on a assisté à notre premier coucher de soleil mythique en Grèce :

On a pris le traversier pour Mykonos. Environ quatre heures au cours desquelles… j’ai dormi. Parce que c’est ma spécialité sur un traversier, peu importe l’endroit où je me trouve sur le globe. Même par terre au gros soleil. Merci au passager qui a entretenu la conversation avec mon amie pendant mon roupillon et qui m’a en plus prêté un chapeau pour me protéger un peu du soleil.

Parlant du soleil, qui n’est pas mon meilleur ami avec ma peau héritée d’une mère rousse, peau qui passe donc du blanc au rouge peu importe si je mets de la 50 ou pas –, c’est à cause de lui que j’ai eu une chanson de Céline dans la tête tout le long du voyage : Je cherche l’ombre! 

Je vous jure, peu importe la minuscule parcelle d’ombre que je trouvais, comme derrière un poteau, j’y allais. Au contraire de mon amie qui vivrait éternellement au soleil.

Quand je parle d'un coucher de soleil mythique, c’est parce qu’il semblerait que c’est en Grèce qu’on y retrouve les plus beaux au monde. Et si je compare mon petit échantillon à tout ce que j’ai vu dans ma vie, j’aurais vraiment tendance à dire que c’est vrai!

Selon les différents blogues qu’on a lus, les plus beaux seraient à Santorini, mais je dois dire que celui-ci à Mykonos est très, très dur à battre!

On peut voir le coucher de soleil gratuitement près de Little Venise (j’y reviendrai) ou encore s’installer dans un des très coûteux restos. Le nôtre exigeait une dépense minimale de 30 euros par personne  (mais ça valait le coût pour ma photo parfaite). On a pris une bouteille de mousseux – la moins chère du menu! – qui atteignait ce quota et on a pu profiter de cette vue. Cher, mais ça valait la peine!

Un autre point très populaire est au Boni’s Windmill. On a été chanceuses, comme il y avait peu de touristes, on n’a pas dû jouer du coude pour s’y installer. Parce que ce qu'il y a de spécial avec le soleil en Grèce, c'est qu'il devient complètement rouge avant de se coucher. C'est juste magnifique.

 

Je ne m’y attendais pas tant, mais Mykonos est vraiment une ville de party. D’ailleurs, on y retrouve une tonne de T-shirts à vendre qui disent que Mykonos est mieux qu’Ibiza! Le statut de « Ville qui ne dort jamais » aurait très bien pu être attribué à celle-ci. Heureusement, notre hôtel, qui était en plein centre-ville, nous offrait aussi toute la tranquillité voulue une fois dans la chambre. Le meilleur des deux mondes ! On a payé cher, mais c’était dans les plus abordables du quartier. On était au Matogianni Hotel et si vous tombez dessus dans vos recherches, je vous le recommande fortement!

Parce que si vous n’êtes pas au centre-ville touristique, les déplacements ne sont vraiment pas évidents. Heureusement, j’ai découvert l’application iMove, un genre d’Uber grec, qu’on a utilisée pour aller à la plage et l’aéroport. Parce que sinon, les taxis ne semblent juste jamais passer par le seul stand à taxi près du port où se trouvent les touristes. Par contre, ce n’est pas donné. Juste pour aller à la plage Agios Sostis, qui ne se faisait pas à pied, ça nous a coûté 35 euros. Même chose pour le retour.

C’est cher payé pour aller juste BRÛLER sur le sable dans mon cas (d'ailleurs, à un moment durant le voyage, j'avais l'air d'une crème glacée napolitaine avec ma peau blanche, rose et brune)! Mais c’était très beau et moins achalandé. Mon amie avait choisi cette plage parce que justement, elle est moins populaire (assurez-vous donc d’avoir tout ce dont vous avez besoin, car à part un vendeur itinérant d’eau – que j’ai encouragé vu que j’aurais pu faire bouillir des pâtes avec la mienne ! – il n’y a rien).

Pour ajouter au pittoresque de cette plage, il y a cette petite église, accessible en souffrant de la montée et du soleil :

Alors voilà, c’est tout pour cette fois sur Mykonos, mais je n’ai pas fini de vous en parler! J’ai juste trop de choses à dire.

Et un bol de tzatzíki à terminer.

samedi 28 août 2021

Milos, ça coûte cher, mais... maudit que c'est beau!

Je sais, je vous fais languir. Mais je suis occupée à avoir beaucoup trop chaud en Grèce! Je sais, je sais, c’est la canicule au Québec. Mais on a chaud comme jamais ici aussi. Moins facile de prendre des photos cutes quand tu sues ta vie. Voilà, c’est dit.

Donc, nous voilà. Je vous ai parlé de notre arrivée à Milos – qui a été précédée de Mykonos, mais je vais vous décrire tout ça dans le désordre – et maintenant, je vais vous raconter à quel point… on a été charmées par cet endroit.

J’étais totalement pleine d’appréhensions après mes premières impressions et j’avais peur de ne pas savoir quoi faire pendant deux jours sur cette île. Alors commençons par le début. Qu’est-ce que Milos? C’est une île de 151 km2 et, en date du dernier recensement de 2011, elle ne comptait même pas 5000 habitants. La principale raison pour laquelle elle est connue, outre pour ses beaux paysages dont je vous parlerai plus tard, c’est pour la découverte de la célèbre statue de la Venus de Milo, que j’ai eu la chance de voir à Paris au Musée du Louvre, il y a quelques années déjà.

Je vais être honnête, c’est en relisant mes trucs pour écrire ce blogue que j’ai compris que Venus… eh bien c’est Aphrodite! J'avais clairement manqué ce bout! Donc, elle a été trouvée en 1820 lors de fouilles dans les ruines de l’ancienne cité. Elle aurait été créée entre 150 et 130 avant J.-C. Elle a ensuite fait un grand tour en bateau (je résume ça vite) avant d’être offerte au roi de France, ce qui explique sa présence à Paris. Honnêtement, je trouve ça un peu chien pour la Grèce, qui doit se contenter d’une réplique dans un minuscule musée, juste à côté de l’endroit où on l’a trouvée – même si l’endroit précis n’a jamais été retracé, tout comme ses bras d’ailleurs.

On explique sa grande popularité pour différentes raisons. C’est la première statue de la Grèce exposée au Louvre, première incomplète, on s’interroge sur son identité (bon, je ne suis pas la seule à ne pas avoir vu Aphrodite!) et surtout… sur la position de ses bras. D’ailleurs, j’y suis allée de ma propre proposition :


Pour le reste, l’île n’est pas que l’histoire d’une statue! Il y a plein de petits endroits paradisiaques et surtout « instagrammables », comme ce petit quartier, si on peut appeler ça un quartier, de maisons de pêcheurs, nommé Klima.

Pour s’y rendre, il faut toutefois risquer sa vie sur une route qui ne peut rencontrer, mais qui va dans les deux sens, perdre patience deux ou trois fois contre Google Maps, s’engager dans une rue qui ne peut encore moins rencontrer pour cause de « murets de bétons à deux pouces de l’auto de chaque côté » et prier pour ne pas rencontrer. Ensuite, vous lâchez un grand soupir de soulagement dans le stationnement d’un resto sans savoir si vous êtes au bon endroit. Vous marchez vers l’eau, en vous disant que logiquement, ça va être dans ce coin, et finalement, vous êtes récompensés en voyant ça :

C’est vraiment beau - et vraiment glissant quand la marée est haute, sachez-le. Un village multicolore comme je les aime. Mais ce qu’il y a de bizarre, c’est que les gens y habitent toujours! On passe devant leur porte de garage ouverte, qui donne sur la cuisine où ils sont en train de préparer le repas… Me semble que je ne triperais pas à voir autant de touristes passer devant chez moi. Surtout si ça ne me tente pas de faire le ménage!

On a aussi découvert un petit village – accessible par un passage tout aussi étroit – grâce à mon petit livre sur Athènes et les îles de la Grèce. Une autre très belle surprise!

 

 

Parlons maintenant de notre expédition en bateau. Encore une fois, on est parties avec une tonne d’appréhensions! C’est que c’est la dame de l’hôtel qui nous l’a proposée et réservée. Mais on n’a pas vraiment su dans quoi on s’embarquait. Dans nos têtes, on allait faire un tour de bateau de quatre heures pour voir les côtes qui, selon les photos qu’on avait vues, étaient magnifiques. On se rend donc au point de rencontre et on réalise en faisant la file que tout le monde est en maillot et a son attirail de plage.

Euh, what? On n’a pas nos maillots! Si on se fait juste « dropper » sur une plage pour deux heures, ça va être long en maudit! Alors on se met à pester un peu et à se demander si on ne s’est pas fait avoir dans une attrape-touriste. Pour calmer notre anxiété grandissante, j'ai fait une recherche avec le nom du bateau pour voir de quoi il s’agissait.

Non, on n’arrêtait pas sur une plage pendant deux heures… Mais c’est presque pire! On a jeté l’ancre dans un petit paradis d’eaux transparentes, entourées de rochers tous plus beaux les uns que les autres. Merde! À ce moment, je suis déçue de ne pas avoir mon maillot – surtout que je porte des shorts jeans et des sous-vêtements qui ne peuvent aucunement passer pour un bikini – et déçue de ne pas avoir pensé à apporter ma GoPro. En fait, je ne l’ai pas apportée en voyage, point. Erreur de débutante!

Une fois à cet arrêt paradisiaque, mon amie a décidé de s’y jeter en shorts (qui sécheraient probablement plus vite que les miennes, qui n’auraient juste jamais séché!) et en brassière. Moi? J’ai descendu l’escalier du bateau jusqu’à mes cuisses pour au moins prendre une photo de mes pieds dans l’eau!

Mais peu importe, que je me sois baignée ou non, c’était vraiment, mais vraiment très beau. Jugez-en par vous-mêmes!

Un autre incontournable de Milos est Sarakinko, une plage de sable blanc avec un canyon et une falaise. Que demander de plus?

 

C’est sans oublier les falaises multicolores, visibles seulement de la mer :

 

Alors si on résume, on a payé cher pour l’avion qui nous a menées sur la petite île, on a payé cher pour l’hôtel, on a vendu un rein pour payer la location de la voiture, mais…. Tout ça valait vraiment la peine! 



lundi 23 août 2021

Pas de patience à Milos et voiture chère, mais nécessaire

Quand on a décidé d’aller en Grèce pendant les vacances de mon amie, on a fait face à tout un dilemme : quelles villes visiter?

Pour vrai, ce n’est pas évident. On a épluché tous les blogues possibles pour avoir une meilleure idée. Santorini, Mykonos et Athènes étaient des « must », mais on voulait faire une autre île. On a longtemps hésité entre Folegrandos et Milos. Et là, le choix ne s’est pas fait parce que je suis obsédée par le tennis et que ce nom me fait penser à Milos Raonic. Non non, c’est parce que les photos qu’on voyait quand on googlait cette île étaient juste folles.

Le hic, c’est que quand notre avion a atterri (de la compagnie Olympic Air, dont les avions sont trop cool avec les anneaux olympiques!), j’ai été vraiment très déçue de la vue. Au point où j’ai un peu commencé à paniquer en me disant qu’on s’était fait avoir et que ce serait du grand n’importe quoi. J’ai vraiment trop d’imagination, je sais.

 

L’aéroport est minuscule. 

Pendant que j’attendais les valises, mon amie est allée voir s’il y avait un stand à taxi. Il n’y en avait pas vraiment, mais il y avait un numéro de téléphone pour appeler un taxi « 24/7 ». J’appelle et la dame me répond dans un anglais tellement approximatif et aussi surtout tellement bête que je n’ai compris que « Taxi? No! » et elle a raccroché. À noter que j’avais le bon numéro, qu’on retrouvera plus tard partout dans la ville sur des affiches… Je rappelle et entends le message que ce numéro n’est pas attribué! Je n’y ai rien compris. Je suis sortie pour voir si on pouvait être chanceuses et avoir un taxi et à ce moment, l’un d’eux arrive pour débarquer des passagers. Je lui ai demandé de m’attendre, le temps qu’on récupère les bagages. Il dit oui, sauf que quand je reviens avec les valises, je vois qu’un autre couple est en train de prendre NOTRE taxi – et comme ça semble être un miracle d’en avoir trouvé un, je n’étais pas contente. Mais le chauffeur nous dit qu’il nous prend les quatre. Et là, comment dire… Il a joué avec ma patience, solide! Je lui ai dit le nom de l’hôtel et il me l’a fait répéter plein de fois en me demandant dans quel village. Comme je ne le savais pas par cœur, j’ai dû fouiller dans mon cell pour lui dire. Et là, il s’est met à rire et dire qu’il savait parce qu’il n’y a qu’un hôtel à ce nom sur l’île. Bref, il se foutait de ma gueule en grec en se trouvant bien drôle. Mais moi, j’avais dormi à peine trois heures alors non, ça ne me faisait pas rire, monsieur! D’autant plus qu’il parlait sur son cell en même temps (et donc en conduisant dans les rues tellement étroites dont je vous parlerai plus tard) et que je ne savais jamais s’il me parlait ou pas. Son cell était dans ses mains et lui et sa femme parlaient tellement fort qu’ils n’étaient même pas sur mains libres.

Le couple avec nous était vraiment cool et parlait grec alors il nous a traduit un peu – le gars racontait sa vie –, mais on s’entendait, les trois filles sur la banquette arrière, pour dire qu’on avait le chauffeur le plus fou de l’île. Quand les deux ont débarqué, j’ai lancé un « Non, ne partez pas s’il vous plaît!!! » Ils nous ont lancé un regard de « On est désolés, bonne chance! » Et pendant que le chauffeur sortait leurs valises de l’auto, il a même fait tenir son foutu téléphone par la fille, pour continuer de parler à distance à sa femme. Pis maudit qu’il parlait! On a ensuite continué avec lui jusqu’à notre destination et d’après moi, il n’a absolument pas saisi mon humeur de marde parce qu’il criait à sa femme qu’on était des « good people » et qu’il nous adorait. Puis il a tendu le téléphone à mon amie pour qu’elle parle à Maria. Je savais qu’elle s’appelait comme ça parce qu’il a dû le dire au moins 594 fois en lui parlant. Et même quand elle voulait lui redonner le téléphone, il lui disait de continuer à lui jaser. Je n’aurais pas eu la patience et la gentillesse de mon amie, parce qu’il y avait longtemps que j’avais atteint mon point de non-retour à ce chapitre!

Bref, après une interminable et pénible ride de taxi (qui nous a coûté 33 euros!), on a découvert notre magnifique petit hôtel. Et moi, j’ai dans la tête la chanson « Maria, Maria » de Carlos Santana depuis ce temps à cause de lui!

La dame à la réception était vraiment gentille et dévouée. Une chance, parce que c’est elle qui nous a trouvé une voiture à louer. En fait, je n’ai même pas cherché parce qu’elle disait que c’était rare et qu’on serait chanceuse si on en avait une, mais je n’ai pas voulu faire les recherches parce que ma seule et unique envie était d’aller dormir!

On voulait un scooter au départ, mais ils n’avaient qu’une moto à 125cc et exigeaient le permis de moto, chose qu’on n’a pas ni une ni l’autre. Et pour vrai, on ne s’en sort juste pas sans voiture sur cette île. On avait un peu mal jugé la situation en pensant qu’on trouverait un scooter en claquant des doigts. Je ne veux même pas imaginer ce que ç'aurait été en temps pré-pandémie.

Alors, près de 300$ plus tard pour une location de deux jours (ouch!), on avait notre liberté sur quatre roues.

On allait pouvoir aller découvrir si c’était vraiment aussi beau que sur les blogues ou si on avait choisi une mauvaise île.

La suite dans le prochain blogue!

Mais tout de même, un avant-goût :