samedi 31 août 2013

Le Dieu du soccer ne m’aime pas

Je crois qu’il y a quelqu’un, quelque part dans l’univers – sûrement le Dieu du soccer – qui ne voulait absolument pas que j’aille voir un match au Brésil.

Mais pourquoi l’univers – non, rien de moins – m’en voulait autant? Parce que j’ai dit que le soccer (ou futebol ici) était juste mon sixième sport préféré, loin derrière le tennis, le hockey, le football, le baseball et le basketball? Si oui, je m’en excuse. Je promets de me forcer pour aimer ça davantage!

Pourquoi tant de «drama»? Parce que j’ai été victime d’une série d’événements abracadabrants m’empêchant d’assister à un match dans ce pays où ce sport est une religion.

Avant de partir, quand j’ai su notre itinéraire, j’ai tout de suite regardé sur Internet pour trouver un match à aller voir. Sachant que j’étais trois soirs à Rio de Janeiro, du samedi au lundi, c’était selon moi presque impensable que dans toute la ville, il n’y ait pas de match.

Erreur.

J’ai d’abord eu une fausse joie parce que j’avais oublié qu’au soccer, l’équipe locale est en premier dans le calendrier. Mon «Sao Paulo - Rio» était donc à Sao Paulo. Déception. Après des heures d’autres recherches sur le net, j’ai enfin trouvé un match le samedi soir. C’était Flamengo contre Bremio. Joie!!! La chasse aux billets maintenant. Pas évident quand tout est en portugais. J’ai donc appris un mot : ingresso, soit billet. Mais j’étais incapable de trouver comment les acheter. J’ai donc délégué ça à Myriam. Lorsqu’elle a appelé, une douzaine de jours avant le match, ils lui ont dit que les billets n’étaient pas encore en vente et de rappeler quelques jours plus tard. Puis des amis lui ont dit que la rencontre était à Brasilia. J’avais pourtant vérifié l’adresse du stade et c’était tout près de notre appartement à Rio. Louche.

Ce qu’on a fini par comprendre, c’est que puisque l’immense et tout nouveau stade de Brasilia n’est visiblement pas rentable, ils «volent» des matchs des autres équipes et des autres ligues. C’est ce qu’ils ont fait avec MON match! Le pire, c’est que je l’ai vu à la télé et j’avais l’impression de regarder les Coyotes de Phoenix, car il n’y avait qu’une poignée de spectateurs! Frustrant.

Infos contradictoires

Les gens dans la ville, même s’ils sont censés connaître leur sport, ne semblent avoir aucune notion de ce qu’est un calendrier. Personne ne savait si une des trois équipes de Rio jouait. Chaque personne à qui on demandait disait le contraire de la personne précédente. Sur Internet, ce n’était pas plus clair. On a décidé d’aller quand même au stade Maracana, au cas où. Mais non, il était bel et bien désert, mais il y avait évidemment un match le lendemain de notre départ…
Dans les guides, on disait qu’on pouvait tout de même le visiter tous les jours, mais ça aussi, c’était faux! Voici tout ce que j’ai pu voir de l’intérieur de ce fameux stade :

Espoir à Salvador

Salvador maintenant. J’avais peu d’espoir, me disant que j’étais tout simplement victime d’un complot. Je n’ai évidemment pas trouvé les informations sur Internet, je n’ai même pas trouvé le nom de l’équipe de cette ville! Pourtant, j’ai passé mon cours de recherche sur le web au Cégep…

À notre arrivée à l’hôtel de Salvador, le préposé nous a dit qu’il y avait une rencontre le soir même. J’étais tout énervée. Il nous explique comment nous rendre au stade pour acheter les billets. On aurait pu le faire par Internet, mais quelqu’un avait coupé les fils de l’Internet à l’hôtel pour essayer de le voler (!).

Après une marche dans la ville, où on se faisait regarder sans cesse – notre couleur de peau nous trahit quelque peu – on voit enfin le stade! On nous confirme qu’il y a bel et bien un match ce soir-là et le gars nous donne même les billets à moitié prix (tarif étudiant). Ces deux billets nous ont coûté… 23$ CAN! Wow. On s’est donc gâtées et on a acheté le chandail de l’équipe (probablement un faux, car on n’a vu personne d’autre avec les mêmes commanditaires à l’avant du leur, mais on s’en fout un peu) à un vendeur itinérant de l’autre côté de la rue. Total dépensé pour deux billets et deux chandails : 46$. C’est une vraie blague!
Le match était à 21h50 (c’est tellement tard!), ce qui nous donnait amplement le temps de visiter tout ce qu’on voulait.

Panne d’électricité monstre

Vers 15h, alors qu’on était dans un marché, toutes les lumières se sont éteintes. Bon, ça se peut une panne d’électricité. Mais les heures passaient et l’électricité ne revenait pas. On est revenues à l’hôtel, et ils n’en avaient pas plus. Le préposé à la réception nous dit que c’est une panne généralisée… dans tout le nord-est du pays! Euh… Attends, quoi?!?

Vous aurez compris que ça voulait dire que le match avait de bonnes chances d’être remis à quand je n'y serais Plus. Je haïssais la vie.

Mais à 18h, MIRACLE. La lumière fut. J’ai littéralement sauté de joie.

Il ne restait plus qu’une autre activité de notre horaire chargé de la journée – une cérémonie religieuse typique mettant en vedette du popcorn, je vous en reparle dans un autre post – et j'allais enfin être au stade.

Match ennuyant à mourir!

Comme je disais, le Dieu du soccer ne m’aime pas. Alors même si j’ai réussi à assister à cette foutue partie, je n’ai pas du tout vécu l’expérience à laquelle je m’attendais.

Le stade est beau, ça, c’est clair. Il est l’un de ceux qui accueilleront la Coupe du monde 2014. Mais il était vide. Un gros 5961 spectateurs. Les données étaient tellement détaillées qu’on a même su que de ce nombre, environ 1300 personnes avaient bénéficié de billets gratuits!
 
L’ambiance était quand même bien pour une si petite foule. Il y avait les partisans chanteurs et danseurs qui n’ont jamais lâché et environ 5-6 musiciens, seuls au deuxième étage, qui ont joué des percussions durant TOUT le match. C’était bien au début, mais à la longue, ça finit par être un bruit sourd pas si agréable. J’aurais presque préféré les vuvuzelas!
Les partisans sont très passionnés par contre. Mais on n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. L’équipe locale (Bahia) a raté quelques belles chances (chaque fois, les partisans avaient l’air au bord du suicide) et je ne serais même pas surprise d’apprendre que l’autre équipe (Portugesa) n’a provoqué aucune chance de marquer.

Bref, marque finale 0-0. Bouhhhh.

Mais au mois, j’ai pu voir un match. Alors je dirais que c’est plutôt marque finale : Dieu du soccer 0 – Moi 1.




dimanche 25 août 2013

Les Chutes Niagara peuvent aller se rhabiller!



Dès mes premières recherches sur le Brésil, je suis tombée sur une photo des chutes Iguaçu. Première constatation : JE DOIS Y ALLER. Deuxième constatation : eh merde, mon amie que je vais rejoindre a déjà tout visité ça…

Donc après quelques échanges de courriels de négociations, on en est venues à une entente. J’avais hâte de voir ces chutes. Ce que j’en savais, c’est qu’elles s’étendent sur trois kilomètres et qu’elles sont environ à 80% du côté de l’Argentine et 20% du côté du Brésil. Je suis donc arrivée à Foz de Iguaçu (ça, c’est en portugais, car du côté argentin, en espagnol, c’est Iguazu) où m’attendait Myriam, que je n’avais pas vue depuis février.

Parenthèse ici, elle parle portugais parfaitement, même si elle a commencé à l’apprendre quelques semaines avant de partir… Je suis pas mal impressionnée. Disons que mon portugais est plutôt inexistant, alors c’est très, très pratique! Quant à l’espagnol, ma vieille base du secondaire m’est revenue en Argentine, mais disons que cette langue était enfouie très loin dans mon cerveau. Fin de ma parenthèse.

Donc, les chutes. Je ne trouve pas les mots pour dire à quel point c’est impressionnant. Ce n’est pas pour rien qu’elles font partie des «sept merveilles naturelles du monde». Elles nous hypnotisent carrément!
La première journée, on est allées du côté du Brésil pour les voir et aussi pour aller au milieu, sur la passerelle, dans la «gorge du Diable». On s’est fait un peu mouiller, mais WOW.
Le ciel était parfait et on a même eu droit à un arc-en-ciel au bas des chutes. Vraiment, c’est une des plus belles choses que j’ai vues de ma vie.

La cascadeuse en moi

Myriam m’a proposé de descendre la falaise en rappel. Comme je n’ai absolument pas le vertige, pourquoi pas? Alors, c’est avec un magnifique casque rouge et un filet de boucher sur la tête qu’on est descendues d’une plate-forme juchée à 55 mètres dans les airs, avec une corde.
C’était vraiment cool et la vue était superbe! J’aurais toutefois aimé avoir un peu plus d’adrénaline, mais bon. Je n’en avais pas eu en sautant en parachute, alors je ne sais pas trop à quoi je m’attendais!

En fait, alors que Myriam craignait pour sa vie, moi j’étais plutôt inquiète d’avoir un incident vestimentaire pendant que le gars prenait des photos de notre descente. Vous avez le droit de me juger.

Ah et déjà qu’on avait un peu mal aux hanches en raison du harnais, imaginez à quel point on était endolories après avoir remonté les 183 marches en colimaçon pour retourner au sommet!

Le lendemain, on est retournées voir les chutes, mais du côté de l’Argentine. C’était encore plus impressionnant. Malheureusement, je trouve que le milliard de photos de chutes que j’ai prises ne leur rend pas justice tellement elles sont grandioses.

Attaque de perroquets

On a terminé notre première journée aux chutes dans un parc national où on pouvait se promener à même les cages des oiseaux.

Voici donc la fois où j’ai failli me faire mordre par une boîte de Fruit Loops vivante :
Et ici, dites-vous que les prochaines photos ont été prises dans une cacophonie infernale (oui, à ce point!) de cris de perroquets. Et que ces derniers ont un horaire tellement chargé qu’ils ne prennent pas la peine de se tasser si vous êtes dans leur trajectoire de vol. C’EST ÉPEURANT. Sachez-le! (On voit d’ailleurs le jaune et bleu dans sa préparation d’attaque vers nous!)
 
En terminant, on est aussi allées à un endroit qui s’appelle la «Marque des 3 frontières», où l’on peut voir le Paraguay, le Brésil et l’Argentine. Ça nous a pris un moment, mais on a trouvé les obélisques aux couleurs de chacun des pays (celle de l’Argentine allait littéralement nous sauter dans la face, mais on ne l’avait pas vue!). Les voici : 



 A venir: Paraguay, anecdotes en vrac et Rio!

dimanche 4 août 2013

L'art de se divertir... au Minnesota!

Le Minnesota n’est sûrement pas au sommet de votre liste d’endroits de rêve à visiter. Je ne vous blâme pas. Mais il y a une équipe de hockey, alors c’est sur la nôtre (sans la portion «de rêve», évidemment)!

On a donc pris l’avion pour se rendre à Minneapolis. C’était en mars. On a été accueillies par un «beau» paysage blanc. Du haut des airs, les villes jumelles de Minneapolis et St. Paul (Twin cities – d’où le nom de l’équipe de baseball) ont l’air un peu perdues dans un grand champ blanc.
 

On avait réservé un hôtel à St. Paul à quelques pas de l’aréna du Wild. Avant de visiter chaque ville, je fais toujours une petite recherche sur Internet. Vous savez quand on tape des trucs dans Google et que ça nous propose automatiquement des recherches populaires? Eh bien quand on tape «Things to do in St. Paul», ça ne fait pas ça!

Les deux seules choses que j’avais trouvées étaient des statues/sculptures. Les premières, ce sont celles des personnages de Charlie Brown et de ses amis et l’autre, une grosse cuillère géante avec une cerise sur le dessus. Ishhh ç’a l’air amusant!

Donc on part à la recherche des premières statues. Celles de Charlie Brown sont dans un parc à St. Paul. On les a trouvées, enfouies sous la neige. Beaucoup de neige! Mais comme on était motivées, on les a déneigées avec nos mitaines (dois-je préciser qu’il faisait froid?) et voilà le résultat!
     
Pourquoi ces statues? Parce que leur créateur, Charles Schulz, est né à St. Paul. Tout simplement! Après sa mort en 2000, une statue s’est ajoutée chaque été pendant cinq ans pour honorer sa mémoire et amasser de l’argent pour la fondation de M. Schultz et pour des bourses attribuées à des étudiants en arts et bandes dessinées au collège où il a fait ses études. Voilà pour le volet éducatif!

Si jamais vous passez par St. Paul, je vous suggère d’aller souper au Pazzaluna, tout juste à côté des statues. La bouffe était succulente, la décoration est belle et c’était très abordable!

Comme dans un film... d'horreur


En revenant à l’hôtel, je ne me souviens  plus trop comment on s’est retrouvées là, mais on est débarquées de l’ascenseur à l’étage du restaurant, tout en haut (genre 12 ou 13e étage, il n’y a pas de gratte-ciel dans cette ville). Sauf que quand on est arrivées… il n’y avait personne et pas vraiment de lumières!!! Mais on voyait bien qu’il y avait eu une réception, car il y avait encore des nappes et de la vaisselle sur les tables. Mais aucun bruit. Sauf un craquement. Bref, on se serait crues dans une scène de film d’horreur. Et avec notre imagination, on a pensé à tous les scénarios possibles. On a voulu prendre quelques photos de la ville de nuit, même si honnêtement ça ne valait pas vraiment la peine. Mais ces craquements nous foutaient vraiment la trouille! Jusqu’à ce qu’on réalise que ça provenait du plancher et que c’était… un restaurant qui tourne! Vous savez, comme au haut de la Tour CN? Mais en beaucoup moins «exotique».

Disons que malgré tout, on n’est pas restées très longtemps. On n’avait pas envie de se ramasser dans une émission du genre «Cauchemar en vacances» à Canal Vie!


Des marches dans les airs


Le jour de notre match – contre les Blackhawks, quelle surprise! – on est allées faire un tour à Minneapolis, à la recherche de la fameuse cuillère géante.

La première chose qui nous a frappées dans cette ville, ce sont tous les gens en espadrilles qui marchent vite sur l’heure du midi. Après le premier groupe, on s’est dit «ah, ils sont pressés de retourner travailler». Mais après des dizaines et des dizaines de personnes, on a compris que c’était une vraie mode!
Ce qu’il y a de particulier dans les villes jumelles, ce sont les corridors aériens qui traversent TOUTE la ville. Ce n’est pas compliqué, on peut aller absolument partout au centre-ville sans mettre le nez dehors. Alors sur leur heure du dîner, les travailleurs enfilent leurs espadrilles et font de la marche rapide. Ils en ont pour des kilomètres!

Nous, notre marche, on l’a prise au grand froid, dehors. Après avoir arpenté presque toute la ville, on a finalement trouvé notre cuillère et notre cerise :
Tant qu’à avoir marché autant pour la trouver, on s’est dit qu’on allait rentabiliser nos efforts. Alors on a pris toutes les photos inimaginables avec la statue. Dessous, dessus, de face, de côté, de loin, en sautant, etc. Jusqu’à ce qu’à la toute fin, on voit cette minuscule pancarte :
OUPS!

J’ai cherché à connaître la signification de cette sculpture. Tout ce que j’ai trouvé, c’est qu’en fait, c’est une fontaine, qu’elle est sur un étang (!) et que l’artiste, Claes Oldenburg, a dit qu’il était souvent très inspiré… quand il mangeait. Ah bon.

Souvenirs du Xcel Energy Center


Pour ce qui est du match, on avait des super bons billets, à peine quelques rangées derrière le banc des Hawks, ce qui m’a permis de prendre ces magnifiques photos :
 
Si vous remarquez bien sur la prochaine, on est si près que l’on voit le reflet des autres joueurs dans la visière de Toews :P

Miammm


Chaque fois qu’on voit un «funnel cake» en voyage, on se doit d’en manger. À St. Paul, ce sont des «funnel fries»! Bon, ça goûte la même chose, mais c’est quand même original. On se demande toutefois encore s’ils ont fait une erreur en nous les servant avec de la sauce Ranch, ou s’ils ont juste vraiment des goûts weird dans ce coin de pays!