vendredi 29 août 2014

Statue qui crée un malaise et chocolat au bacon

Je savais qu’il y avait beaucoup de francophones à Winnipeg, mais j’ai tout de même été surprise de constater que je me faisais presque servir davantage dans ma langue maternelle… qu’à Montréal! Alors ce n’est pas le bon endroit pour passer tout haut des commentaires pas trop gentils en pensant que personne ne va comprendre. Soyez-en avertis!

Je voulais absolument aller à Saint-Boniface, ce petit quartier francophone qui résiste aux anglos et qui protège le français depuis les années 1880. Je croyais à tort que c’était une banlieue éloignée de Winnipeg. Eh bien non. C’est juste de l’autre côté du pont qui mène au centre-ville.
Lors de ma visite en trolley, le guide avait suggéré d’arrêter dans une chocolaterie quand on était passés devant en autobus. Une fois à pied, il n’était pas question que je rate ça! Mon amour pour le chocolat est plus fort que tout. Sauf que j’ai toujours la mauvaise manie de choisir quelque chose qui sort de l’ordinaire, alors que je pourrais me contenter d’un classique qui est un succès assuré. C’est pour ça que mon cerveau, parmi tous les choix de chocolats disponibles, m’a fait choisir le chocolat au lait avec morceaux de bacon à l’érable. Dans ma tête, ç’a donné quelque chose comme : «Mmmm du bacon à l’érable. Mmmm du chocolat au lait. Les deux ensemble, ça doit être bonnnn!!!!»

Euh… non. Ça ne l’est pas. Pantoute!

Et j’ai payé 8$ pour m’en rendre compte. Quelle déception! Le pire, c’est que je me connais. Je n’ai pas eu ma leçon. C’est à suivre!

Anecdote, disons «particulière» à propos de St-Boniface : quand ils ont inauguré le système d’égouts, en 1912, le conseil municipal a organisé un grand banquet… dans les égouts! Non, mais quelle idée complètement saugrenue!

Le malaise Louis Riel


Un peu plus loin, toujours à St-Boniface, on retrouve l’Université de Saint-Boniface, une université entièrement francophone. Devant l’édifice, on retrouve la statue la plus BIZARROÏDE inimaginable de Louis Riel. Dans le genre 10/10 pour le malaise qu’elle provoque. Jugez-en par vous-même!
La tombe de Louis Riel se trouve un peu plus loin. Heureusement, ils se sont gardé une petite gêne et le monument est très sobre.
L’église adjacente à ce cimetière a partiellement été détruite. On a gardé la façade et quelques murs parce qu’ils étaient beaux… mais aussi parce que cinq évêques inhumés dans les murs!

Un pont et des murales


En retournant vers la ville, on a une superbe vue sur le futur Musée des droits de l’homme, qui doit ouvrir en septembre et deux ponts, un pour les piétons et un autre pour les voitures. À noter qu’il y a un restaurant sur le pont, un bistro français appelé «Chez Sophie sur le pont». Ceux qui veulent une expérience cool, allez-y! J’ai passé mon tour, car je n’avais pas faim et que j’ai déjà mangé sur un pont, c’était à Bratislava, en Slovaquie. Voici les deux, à gauche celui de Winnipeg et à droite, celui de Bratislava.

 

On retrouve des dizaines et des dizaines de murales sur les édifices et c’est vraiment très joli. En voici quelques exemples :
 
Il y a également plusieurs vieilles bâtisses en briques qui datent du 19e siècle et qui servaient d’usine ou de magasins quelconques. On peut encore lire certaines enseignes, dont celle-ci, avec un jeu de mots… particulier.

mardi 26 août 2014

Qui a dit que Winnipeg était plate?

Je suis devenue une pro des visites éclair dans les villes. Je peux maintenant ajouter Winnipeg à ma liste. J’ai l’impression de me répéter, mais diantre qu’on peut en faire des choses en un peu moins de 48 heures! (Bon, OK, je ne me répète pas vraiment avec le «diantre», j’avoue que je n’utilise jamais cette expression!)

Après avoir visité la Monnaie royale canadienne, ce que je vous ai raconté ici, j’ai passé une demi-journée au centre-ville. Je n’y suis pas restée très longtemps, alors je ne dirais probablement pas la même chose si j’avais passé deux semaines à Winnipeg, mais j’ai adoré cette petite ville.

Tout est proche et se fait facilement à pied (sauf le stade des Blue Bombers, de la Ligue canadienne de football, qui est sur le campus universitaire à une vingtaine de minutes de la ville).
Quand j’arrive dans une ville, que j’aie une ou 14 journées à y passer, j’aime commencer par un tour guidé en autobus. J’apprends plein d’anecdotes, mais ça me permet aussi de me familiariser avec la ville, d’avoir un meilleur sens de l’orientation par la suite et de «spotter» ce que je veux absolument revoir une fois le tour fini.

C’est donc ce que j’ai fait à Winnipeg, capitale du Manitoba. Je suis tombée sur un pamphlet annonçant un tour de trolley de 90 minutes, une fois par jour, en matinée. C’était parfait pour moi. J’ai juste un peu fait le saut quand je suis arrivée et que j’ai constaté que l’autobus était rempli de têtes blanches. En fait, c’est ça qui m’a mis la puce à l’oreille que j’allais faire baisser la moyenne d’âge d’à peu près 102 ans :
Le groupe avait tout monopolisé les places près des fenêtres, ce qui m’a un peu frustrée, car c’est plus difficile pour prendre des photos, surtout qu’on ne débarquait pas. Sans vouloir être méchante, on n’aurait juste pas pu le faire, parce que les marchettes et les fauteuils roulants étaient restés au point de départ.

Comme j’en ai maintenant l’habitude, voici en rafale des «fun facts» sur Winnipeg.

Le premier maire de Winnipeg, Francis Cornish, avait l’air d’être tout un personnage! Voici trois petites histoires que j’ai trouvées vraiment drôles à son sujet.

D’abord, il a été élu par 383 votes contre 179. Le hic, c’est qu’il n’y avait que 382 électeurs! Cornish avait remarqué que les électeurs qui étaient propriétaires avaient le droit d’aller voter dans tous les bureaux de vote où ils détenaient une propriété. C’est ce qu’ils ont fait!

Pendant qu’il était maire, il était aussi un genre de magistrat, de juge. Il s’est fait arrêter pour conduite en état d’ébriété (en calèche!) et au moment de son procès, il a plaidé coupable au banc des accusés… avant de se lever et d’aller s’asseoir à la place du juge! Il s’est ensuite lui-même condamné à une amende de 5$, avant d’annuler cette amende parce que «l’accusé en était à sa première offense.»

Finalement, après son mandat comme maire, il a visé plus haut et a voulu se présenter aux élections provinciales. Tout allait bien dans sa campagne – ce n’était qu’une lutte à deux – et il se dirigeait vers une victoire jusqu’à ce qu’il se fasse emprisonner. La raison? Il avait kidnappé son adversaire!
Est-ce que tout ça est vrai ou est-ce une légende urbaine? Je ne sais pas, mais j’ai trouvé ça très divertissant! Ah le 19e siècle…

Vous le saviez peut-être (moi, je l’ignorais), mais Winnie the Pooh s’appelle comme ça en l’honneur de Winnipeg! C’est un vrai ours, qui s’appelait Winnipeg, mais dont le surnom était Winnie, qui est à l’origine de cette histoire. Son propriétaire l’avait emmené en Europe lors de la Première Guerre mondiale, mais ils se sont rendu compte une fois là-bas qu’un ours ne leur était pas très utile. Ils l’ont donc laissé dans un zoo, où un petit garçon est tombé amoureux du petit ourson. Son père s’en est inspiré pour inventer l’histoire de Winnie the Pooh.

Le plafond de la Banque de Montréal est fait en or et il vaut… 1,5 million$. Allo le gaspillage! Devant l'édifice, ils y a une sculpture d'un soldat. Le problème, c'est que c'est un sculpteur américain qui l'a faite. Il a utilisé le visage d'un Canadien comme modèle (car le but était de rendre hommage aux soldats canadiens), mais il l'a vêtu d'un uniforme de l'armée américaine. Bravo champion.
Parlant de sculpteur, il y en a un qui s'amuse avec des tas de branches qu'il ramasse un peu partout et il expose ses œuvres sur son terrain. Elles sont différentes chaque année!
  
Dans un des musées (dont j’ai oublié de noter le nom), il y a un bateau sur lequel vous pouvez faire comme Justin Bieber et Selena Gomez et y partager un souper romantique. Attendez-vous toutefois à une facture de 5000$ pour la location des lieux!

Une tradition (c’est une question de contrat, mais je n’ai pas trop compris!) voulait que les magasins de la Baie d’Hudson offrent à la reine deux peaux de wapitis et deux de castors chaque fois qu’elle visite Winnipeg. La dernière fois, les gens du magasin se sont dit que c’était un peu une mauvaise chose d’offrir des animaux morts en cadeau, alors ils ont décidé de donner à Elisabeth II deux castors… vivants! Ne sachant pas trop quoi faire, elle les a donnés au zoo de Winnipeg.

James Bond est inspiré d’un vrai espion, Sir Stevenson, qui est originaire de Winnipeg.

Le band Guess Who?, qui vient de Winnipeg, avait un vrai nom  Chad Allan & The Expressions. Sauf que leur maison de disque a voulu faire un coup de pub en inscrivant «Guess who?» sur la pochette, alors que le vrai nom était sur le disque. Sauf que ça n’a pas eu l’effet désiré et c’est devenu leur vrai nom! On s’entend que c’est un peu plus facile à retenir que l’original!

Une équipe de hockey de Winnipeg, qui était vraiment poche lorsqu’elle a été formée, a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de 1920. L’or allait à la première équipe qui gagnait trois matchs, ce que les Falcons de Winnipeg avaient fait facilement. Ils n’avaient pas une très grande opposition. La preuve? Les Suédois portaient des cravates avec leur uniforme! Disons qu’ils n’étaient pas vraiment des pros du hockey sur glace à l’époque.

La gare de train Union Station a été faite par le même architecte que Central Station à New York. En fait, il s’est un peu pratiqué à Winnipeg avant sa grande réalisation dans la Grosse Pomme! De l’extérieur, ça se ressemble un peu, mais à l’intérieur, c’est vraiment décevant!
 
Comme à Montréal, il y a beaucoup de «food trucks» à Winnipeg et ils rivalisent tous d'imagination pour leur nom. Voici un de mes préférés:
 
Voilà, vous en savez maintenant plus sur cette belle petite ville! À venir, le quartier francophone de St-Boniface, avec en vedette une statue «malaisante» et du chocolat vraiment dégueulasse.

vendredi 22 août 2014

Moi pis les aéroports... *soupir* et cours $$$ 101

Je suis maintenant rendue à… Winnipeg! Wouhou! (Non, mon excitation ne s’est pas dissipée depuis mon départ de Montréal!)

Mais comme les aéroports et moi avons souvent des «malentendus», j’ai bien failli ne pas me rendre. Non pas que je suis arrivée trop à la dernière minute comme je l’avais fait à Rio de Janeiro ou encore à Londres (deux fois plutôt qu’une dans ce cas-ci!), car j’étais à l’aéroport à 4h30 jeudi matin! Oh my God, c’est tôt. 

Le problème, c’est plutôt mon absence passagère de sens de l’orientation, de mémoire à court terme et de bon jugement.

Je vous explique. Je fais valider ma carte d’embarquement et la préposée me dit : «tout au fond, en bas des escaliers». Directives assez claires, pourtant. Donc j’arrive au bout du couloir et il y a trois options. La première, il y a un petit papier inscrit Calgary avec un numéro de vol. Good, ce n’est pas là. Ensuite, je me retrouve face à des escaliers (pas mal comme dans la description de la dame!) et un couloir à droite qui descend. Ne me demandez pas ce qui s’est passé dans ma tête, mais ma réflexion a été : «Ah, ça doit être la descente pour ceux qui ont des valises lourdes et/ou les fauteuils roulants et les carrosses pour enfants.» J’ai dû être influencée par la petite famille que je suivais, qui a emprunté ce couloir.

À un moment, j’ai comme eu un doute. Et si cette petite famille n’allait PAS à Winnipeg? Mais j’étais trop gênée pour lui demander. J’ai donc mis un pied dans l’avion, avec  le sentiment de plus en plus fort de ne pas du tout être au bon endroit. Je demande donc à l’agente de bord. «Scuse me, where are you going?» Et la réponse fut : «Toronto».

Oh shit! (Si au moins ç’avait été une destination exotique!)

J’ai remonté assez rapidement le couloir, tout en prenant soin d’afficher un air «j’ai oublié quelque chose en haut, c’est pourquoi je suis à contresens…» pour ensuite entendre au loin, à quelques pas des escaliers «Est-ce que je ferme cette porte?». Noooonnn!! Cette porte, c’est celle qui donnait sur les escaliers. Je l’ai franchie juste à temps. Arrivée en bas, à l’extérieur, j’avais encore le choix entre deux ou trois avions. Petit moment de panique, car le décollage était prévu environ 10 minutes plus tard. Une dame est venue me joindre, je n’ai absolument RIEN compris de ce qu’elle m’a dit parce qu’elle était enterrée par des moteurs d’avion qui rugissaient de toutes parts, mais quand elle a pris ma valise et s’est mise à courir, j’ai compris et je l’ai suivie!

Tout ça pour arriver à la course dans l’avion, m’asseoir et… attendre. Et attendre encore. Un autre passager s’était trompé d’avion et ils le cherchaient! Heureusement, ce n’était pas moi.

Cours de monnaie 101


Donc, je suis maintenant au Manitoba! Pour ma première journée (sur deux), j’ai décidé d’aller visiter la Monnaie royale canadienne! C’est une belle suite au musée sur la GRC, que j’avais visité la veille.
J’avais déjà visité les installations à Ottawa, mais je n’en ai qu’un vague souvenir. À Ottawa, c’est là où il font les pièces de collection et je me souviens avoir été déçue de ne pas être là où on fabriquait la «vraie» monnaie. C’est maintenant chose faite! Toute la monnaie que vous voyez au Canada (et dans plus de 75 autres pays – il y a d’ailleurs 54 drapeaux les représentant à l’extérieur) est fabriquée ici, à Winnipeg.
Voici ce que j’ai retenu d’intéressant, en vrac :
  • La sculpture de la pièce maîtresse se fait maintenant par ordinateur (les retouches sont ensuite faites à la main) et ça nécessite deux semaines de travail
  • Il n’existe qu’un seul exemplaire de la pièce maîtresse, pour évidemment éviter la contrefaçon. S’ils doivent en refaire une, ils détruisent l’originale.
  • C’est pour cette raison que nous avons un canard sur les pièces de 1$’ alors qu’à l’origine, ça devait être des explorateurs en canot. Mais le moule ne s’est jamais rendu à Winnipeg, alors ils sont passés au plan B, le désormais célèbre «looney».
  • Si le cœur leur en dit, ils peuvent fabriquer jusqu’à 20 millions de pièces en une journée, mais ils en font généralement 10 à 20 fois moins que ça.
  • Par année, c’est tout de même 4 milliards de pièces, dont 90% sont destinées à d’autres pays.
  • L’ours sur les pièces de 2$ s’appelle Churchill. Eh ben.
  • Les pièces sont faites d’acier. On coupe des petits ronds et ça donne ça (la mauvaise qualité de la photo est due au fait que... je n'avais pas le droit de la prendre!) :


  • Ensuite, ils mettent une couche de nickel, une de cuivre et une autre de nickel pour les pièces argentées et de laiton pour les pièces jaunes. Mais les couches sont tellement minces (1/10 d’une feuille de papier), alors pas nécessaire de les scier en deux pour voir ce que ça donne!
  • Pour graver la pièce, c’est un coup d’une pression de 200 tonnes qui est donné en même temps de chaque côté. C’est d’ailleurs cette pression qui scelle les deux pièces pour faire le 2$.
  • Savez-vous pourquoi chaque pièce a un rebord? Oui, ça aide à l’identification, mais c’est surtout pour protéger l’image quand on compte nos pièces sur le coin de la table! De cette façon, l’image ne touche jamais ladite table! Ça prolonge la durée de vie des pièces, qui passe de 10 à 25 ans.
  • Quand les pièces reviennent et qu’elles doivent être démolies, elles ressortent de la machine avec des airs de chips Ruffles :

En terminant, j’ai soulevé un lingot d’or, d’une valeur de près d’un demi-million de dollars! Ça pèse 23 lb et évidemment, ça vient avec une chaîne… et un gardien de sécurité!

Mention honorable


J’ai oublié d’écrire hier que mon chauffeur de taxi à Regina m’a bien fait rire lorsqu’il m’a parlé du sport à Montréal. «Ici, on n’a que le football. Vous, vous avez aussi du football, mais aussi des sports professionnels, comme le baseball! » C’est là qu’il a appris que les Expos avaient déménagé. J’espère qu’il n’est pas trop abattu.

Et j’ai enfin vu des champs!
Voilà!

Demain, je visite la ville! (Ah et je travaille aussi, quand même!)

jeudi 21 août 2014

Passer des Trois Accords à la GRC!

«Saskatchewaaaaaaaan, tu m’as pris ma femme, mon ch’val me parle pu, mes vaches me disent tuuuuuuu.»

J’ai ça dans la tête depuis lundi et il n’y a rien à faire, cette chanson des Trois Accords me suis tel un ver d’oreille (j’haïs cette expression, mais c’est ça quand même!) qui ne veut plus décoller de mon cerveau. Vous l’avez maintenant vous aussi? Yeah! Je ne suis plus la seule. Mouhahaha (ça, c’est mon rire diabolique de fille trop énervée d’être au pays des champs à perte de vue).

Pourquoi je chante ça sans arrêt, vous demandez-vous sûrement avec impatience? Eh ben parce que je suis à… Regina!!!

Et je vais aussi à Winnipeg avant de rentrer à Montréal. Et sans blague, je suis probablement la personne qui était la plus excitée au monde à l’idée de se rendre dans ces deux villes qui ont pas mal la réputation d’être les plus ennuyantes (façon polie de dire cr****ment plates) au pays.
Donc j’ai passé un gros 33 heures à Regina. Mais vous devez commencer à me connaître, je n’y ai pas perdu de temps!

Parenthèse ici, j’ai dû aller faire un tour chez mon ostéopathe quelques heures avant de prendre l’avion et j’ai l’air d’une joueuse de tennis tellement j’ai du «tape» thérapeutique partout sur le corps. Voyez comme celui-ci est discret…
L’aéroport de Regina est le plus BRUN que j’ai vu de toute ma vie. C’en est presque une blague…
Le chauffeur de taxi qui m’a conduite à l’hôtel en arrivant de l’aéroport a bien résumé la grosseur de la ville : «Tu roules 15 minutes et tu arrives à un bout et tu roules un autre 15 minutes et tu arrives à l’autre bout.» Bref, on est loin de New York!

Je suis un peu déçue par contre, je n’ai pas vu de grands champs. Ce sera pour une autre fois!

À mon réveil hier matin, je cherchais une banque et je suis allée me promener là où j’en avais vu la veille en taxi. Il devait y avoir au moins cinq différentes institutions, mais évidemment pas la mienne (big fail à toi Google maps qui m’en avait promis une!). À ma grande surprise, je suis tombée sur un marché, le Farmer’s Market, qui n’est là que quelques heures, deux fois par semaine.
 
La veille, la même rue avait l’air de ça!
Il y avait plein de fruits qui avaient l’air délicieux, mais comme ça se trimbale assez mal en avion, j’ai opté pour un sac de biscuits maison. Le genre qui a l’air super bon. Mais qui a juste l’air. Quelle déception!

Party de selfies avec la RCMP!


En fin de journée, je suis allée visiter le RCMP Heritage Centre. C’était super intéressant. En gros, ce que j’ai retenu, c’est qu’à l’origine, il n’y avait que 300 policiers, que la GRC a été fondée en 1873 et qu’à l’époque, elle s’appelait la P.C.N.O., soit la Police à cheval du Nord-Ouest. Son but était de faire un lien avec les peuples autochtones pour faire régner l’autorité canadienne, dans l’optique  d’ouvrir la voie aux colons.

Dans l’est du pays, il n’y avait pas beaucoup de critères pour s’enrôler dans cette police. Il fallait savoir monter à cheval et lire l’anglais et le français (je suis certaine que plusieurs ne remplissent pas ce dernier critère de nos jours!). Le salaire? Un gros 75¢ par jour.

J’avais presque trop de fun pour une fille seule qui visite un musée sur la police montée à Regina! J’ai multiplié les selfies; avec un cheval, un ours, une photo géante d’un gendarme… Je me trouvais bien drôle.
 

J’ai aussi remarqué que la devise était écrite en français. «Maintiens le droit», et c’est ce qui est écrit sur le logo partout! Disons que ça m’a surprise. De l’aveu même de la GRC, l’origine de ce choix «demeure obscure», car un incendie a détruit toutes les archives où se trouvait la réponse, en 1897. Mais ils savent qu’avant 1954, il manquait le «s» à «maintiens». En fait, ç’avait été changé en 1915, mais seulement confirmé 39 ans plus tard par l’Angleterre. Il y a du monde pas vite-vite dans cette histoire!
Il y a aussi une portion du musée où on peut jouer au détective. On nous donne des indices, on nous montre comment les prélever, les analyser et il faut trouver le coupable.Je ne me suis pas trop affairée aux indices, j’avais trop de plaisir à «jouer avec les pitons», et à regarder mes empreintes digitales en gros plan!
 

Une pizza qui se fait attendre!


Une amie qui a déjà habité ici m’a suggéré d’aller prendre un verre au O’Hanlon’s Irish Pub et d’aller manger une pizza chez The Copper Kettle, là où ils ont reçu le prix de la meilleure pizza de Regina en 2012. Je l’ai écoutée. La preuve :
 
À noter que je ne bois pas de bière, ce qui explique le drink bleu! Pour la pizza, j’ai osé avec une assez originale (poulet, épinards, sauce Alfredo, ail, feta) et c’était bon. À part le fait que ç’a pris 55 minutes avant que je la reçoive… Le serveur m’a dit, lorsque je lui ai fait remarquer que ça faisait déjà 45 minutes et qu’il venait de me dire que je devais attendre encore un autre 5-7 minutes, que «tout est fini maintenant dans la cuisine, il y avait 50 personnes avant toi». C'est ça, ton excuse? Ma réaction? (dans ma tête). Euh. MAUVAISE. RÉPONSE. Surtout à une fille qui a été serveuse pendant huit ans dans une ancienne vie. Ça prend des excuses, un rabais, un morceau de pain, quelque chose, dude! (Ça, c’est la fille qui a faim qui a écrit ça, désolée de l’overreacting!)

Sauf qu’il est revenu me voir (toujours en attendant que j’aie ma pizza) pour me dire qu’il en paierait la moitié de sa poche. Ben voyons! J’ai refusé, quand même. Dans le pire des cas, c’est au restaurant à faire ça, non? Bref, si vous y allez, même si le restaurant a l’air vide, assurez-vous qu’il n’y a pas un groupe de 50 de caché dans la salle du fond et qui a l’intention de commander juste avant vous, comme ça m’est arrivé! Sinon vous allez payer 26$ avec les taxes pour manger la moitié d'une pizza avant de donner le reste à des itinérants dehors. Le gars à qui je l'ai donnée s'est quand même permis un «Euh, what's on that?», avec un air inquiet. Je ne sais pas s'il a aimé, je ne suis pas restée pour sa critique culinaire.

C’est pas mal tout ce que j’ai fait ici. (Bon OK, j’ai magasiné beaucoup un peu, mais ça, ce n’est pas super intéressant!)

Prochaine étape : Winnipeg!

dimanche 3 août 2014

Stressant, être les «Beatles» et dernières histoires londoniennes

Ça y est, c’est «déjà» le temps de mon dernier blogue sur mon voyage à Londres. Je vais presque devoir en faire un deuil!

Alors, c’est parti!

Je ne suis pas la plus grande fan des Beatles, mais je voulais absolument aller prendre la photo classique sur Abbey Rd. C’est ce qu’on a fait à notre dernière journée. Regardez comme on a l’air calme et serein sur cette photo :
C’est une ILLUSION!

La réalité, c’est que c’est un coin de rue hyper achalandé, qu’il faut courir comme des folles pour aller se placer, avant de ralentir pour marcher comme les membres du groupe et ensuite courir à nouveau pour rejoindre le trottoir avant qu’une voiture – ou un autobus – file à toute vitesse. Si vous êtes chanceux, vous réussirez le tout sans vous faire klaxonner. Mais ce sera assez difficile! Il faut aussi trouver un photographe en qui vous faites confiance pour ne pas qu’il ou elle parte en courant avec votre caméra. Bref, c’est un exercice plutôt stressant!

Des animaux inconnus


On devait marcher un kilomètre pour prendre l’autobus et donc marcher à nouveau ce foutu kilomètre au retour. Le soir, c’était pénible et on a surnommé cette route le «trajet de la mort». Un des premiers soirs, on a fait un méga saut en voyant des animaux – qu’on n’a jamais pu identifier, alors si vous le savez, dites-le nous! – se promener dans les rues.
Le problème avec ces bêtes, c’est qu’elles n’avaient pas du tout peur de nous, qu’elles avaient les dents longues et qu’elles avaient l’air de bébés loups. Vous aurez compris, on avait peur de se faire attaquer! On se demandait aussi où ces animaux se cachaient durant le jour, car on n’en a jamais croisé!

Il y a plusieurs «classiques» à Londres, dont les fraises à la crème (je vous en parlais ici) et le Pimm’s. Ils en vendent à peu près partout. On a légèrement abusé de ce cocktail, au verre et/ou au pichet. La recette est assez simple, on met la boisson Pimm’s et de la limonade (parfois ils ajoutent du gin) et on ajoute un tas de fruits – pommes, oranges, limes, citrons, fraises, mûres – et des concombres. J’avais autant de fun à manger ma portion de fruits et de légumes qu’à boire mon drink!

On a trouvé un pub absolument parfait, car lorsque l’on commandait un pichet de Pimm’s, on recevait… des fraises à la crème! Je vous laisse saliver là-dessus :
 
Un autre classique est évidemment le «Afternoon tea». C’est très cher, il faut prévoir entre 20$ et 40$ par personne pour vivre la véritable expérience. On n’a pas réussi à mettre ça à notre horaire avant notre dernière journée. On n’a pas trouvé le plateau exact, mais on l’a fait nous-mêmes, dans un salon de thé, et ça nous a coûté moins de 10$ chacune et tout était super bon!
Durant le weekend de ma fête, il y avait aussi le Grand Prix de Formule un de Grande-Bretagne. C’était à 1h30 de route de Londres, alors on n’y est pas allées, mais on a participé aux festivités au parc olympique,  dans la Fan zone.

J’ai donc changé un pneu :
 
Il y a aussi eu le Tour de France, dont la troisième étape se terminait à Londres. On voulait absolument aller voir ça! On a attendu quelques heures sur un muret au pied de Big Ben, sous la pluie, mais ç’a valu la peine!
D’ailleurs, les vendeurs de souvenirs étaient Français. On l’a rapidement su quand le gars a lancé dans son porte-voix qu’il avait «ze parapluie officiel» à vendre. À lire avec une tentative d’accent anglais tout en ayant l’accent français. En résumé, on a ÉCLATÉ de rire.

Je vous jure, il ne faut pas cligner des yeux quand les coureurs passent, car vous allez les manquer. Sans blague! Le pire, c’est qu’on était dans une courbe à 90 degrés! J’étais tellement énervée quand le peloton est arrivé que je l’ai raté en grande partie! Ils ont été devant nous environ 2,6 secondes!

J’ai quand même réussi à prendre cette photo d’un coureur un peu plus loin. Je m’étais donné le défi de réussir cet effet spécial et je l’ai eu! Ce n’est pas parfait, mais j’en étais pas mal fière quand même J

Un quartier «plate»


Le quartier «The City» a la réputation d’être boooooorrrriiiiinnnngggg. C’est que les gens s’y rendent pour travailler, mais une fois la journée finie, c’est complètement désert. Les boutiques, restos, bars, tout est fermé. On en a fait l’expérience, il n’y a vraiment personne! Mais il suffit d’aller quelques rues plus loin pour découvrir des pubs pleins à craquer. Cette affiche le démontre bien!
En terminant, de nombreux amuseurs de rue utilisent cette technique. Ils flottent dans les airs et n’ont qu’un bâton pour se retenir. Ça m’a pris quelques jours, mais je crois avoir trouvé leur truc! Je ne vous le dévoilerai pas, de peur de briser la magie!