Depuis mon retour du Pérou, on me demande comment j’ai trouvé ça. Chaque fois, j’hésite un peu. Il y a des endroits magnifiques qui valent vraiment le détour – notamment le Machu Picchu –, mais il y a aussi d’autres endroits moins inspirants.
Et le fait que j’ai été quand même assez malade là-bas et à mon retour a probablement biaisé ma vision de ce pays.
Je vous ai donc préparé les deux côtés de la médaille, un peu comme je l’avais fait pour l’Égypte ici et ici. En fait, à plusieurs moments, le Pérou m’a fait penser à l’Égypte.
Voici donc les beaux côtés du Pérou, qui offre une histoire intéressante et surtout impressionnante quand on regarde les réalisations des Incas, et de magnifiques paysages. Commençons donc par le « beau ».
Les Incas ont légué des paysages superbes, notamment grâce à leur agriculture en « étages », comme celui-ci à Moray :
Avouez que c’est impressionnant!
Ou encore ici, dans la vallée secrète.
Parlant de cette vallée, les neiges éternelles ajoutent un petit plus au paysage!
Une des choses auxquelles je tenais le plus en allant au Pérou, c’est la Rainbow Mountain. Découverte il y a quelques années à peine, cette petite merveille est de plus en plus populaire chez les touristes, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose, mais on ne peut pas les blâmer, c’est tellement beau!
Le hic, c’est que c’était au lendemain de mon trek de quatre jours au Machu Picchu. Mes jambes étaient donc mortes. Et j’en étais au jour 3 de mon état de voyageuse malade.
On m’avait dit que ce serait super difficile. Une amie de mon Facebook y était allée peu de temps avant moi et quand je lui ai demandé à quel point c’était difficile sur une échelle de 1 à 10, elle a répondu « 11 ». Je m’attendais donc au pire.
En fait, le plus difficile, c’est l’altitude. On frôle les 5000 m. Ça veut donc dire qu’on a presque la moitié moins d’oxygène quand on y est. Le souffle ne tient pas le coup longtemps. Les pauses sont très, très nombreuses.
Pour y aller, je suis partie à 4h du matin en petit bus, dans lequel j’ai dormi autant que j’ai pu. Ce n’est que vers 9 ou 10h qu’on arrive sur le site, après avoir roulé une heure dans des petits chemins en zigzag tout poussiéreux. La première partie de la randonnée dure environ 1h30. C’est quand même plat, mais ça monte un peu. C’est après les quelques kilomètres à marcher que la pente s’accentue beaucoup. À la sortie des bus, on peut louer des chevaux pour nous emmener au bas de la grosse pente. Orgueilleuse et surtout allergique aux chevaux, je me suis dit que j’allais le faire toute seule, pour mériter la vue que j’aurais en haut.
Mais à mi-chemin… J’ai apostrophé un homme qui était sur le chemin du retour avec son cheval. J’ai succombé. Ah pis tant qu’à être déjà malade, avoir des allergies en plus n’allait pas changer grand-chose. J’ai évalué que j’aurais plus de chances d’atteindre le sommet en ménageant mes énergies.
Mais la partie la plus difficile, il faut quand même la faire à pied. Ça paraît que les gens souffrent. On doit s’encourager entre inconnus. En marchant, j’ai eu peur d’avoir le même feeling qu’à Cinque Terre, en Italie, où on doit modifier les photos pour avoir la même image que ce qui fait la renommée de l’endroit sur Internet.
Je me doutais bien que ce serait un peu le cas, mais tout de même. J’avais peur de tout faire ça et d’être terriblement déçue!
Finalement, j’ai eu la vue que je voulais. En effet, ça prend des filtres, de la saturation, etc. Mais c’est quand même très beau au naturel. Voici une photo sans modification – et avec des ALPAGAS – et d'autres, avec des accents sur les couleurs.
Je ne me suis pas rendue tout en haut. J’en n’avais pas la force, mais aussi, j’en avais assez vu. Avoir eu plus de temps, je serais allée et j’aurais tenté de monter sur l’autre montagne, car il paraît qu’on voit des paysages rougeâtres hallucinants de l’autre côté. Mais comme je devais être de retour à l’autobus pour midi, je n’ai pas pris de chance!
Une autre des super belles choses que j’ai vues, ce sont les Salinas Maras. Il y a une source de chlorure de sodium qui coule et qui tombe dans ces bassins pour que les familles propriétaires – sous forme de coopérative – récoltent du sel et en vendent.
D’ailleurs, sachez que le sel rose, la nouvelle mode, ce n’est rien de plus que du sel avec… de la terre. Ils l’appellent le « sel de touristes » là-bas, car il n’y a que nous pour payer plus cher pour manger de la bouette sèche.
Pour y avoir goûté, j’avoue qu’on détecte l’arrière-goût de terre dans ce fameux sel rose! Étonnamment, même si je suis maniaque de sel (je vous rappelle que j’ai léché les murs d’une mine de sel en Pologne!), je n’en ai pas acheté. Je dois admettre que les bassins, beaux de loin, mais moins attirant de près, ne m’inspiraient pas tant confiance.
Et aussi le Pérou, ce sont les belles couleurs!
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