samedi 6 février 2016

La fois où j'ai léché les murs d'une mine...

Lors de mon passage en Pologne, je suis allée visiter une mine de sel, à Wieliczka – ville dont le nom est impossible à prononcer. (Mise à jour : ça se dit Vié-lich-ka, selon mon amie dont le père est Polonais!) C’est à une vingtaine de minutes de Cracovie. A priori, cette visite semblait intéressante, mais sans plus. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Sauf que j’aime le sel d’un amour inconditionnel (je sais que c’est mauvais pour la santé, mais je suis une «saleuse», c’est la vie).

Je pense que j’ai eu la plus grosse surprise de ma vie. Si ç’a l’air d’absolument rien de l’extérieur, c’est immense sous la terre! Il y a quelque chose comme 300 km de couloirs sous-terrain dans cette mine. Il faut dire aussi que c’est un site protégé par l’UNESCO et où il y a jusqu’à 7000 visiteurs par jour durant l’été. Donc ça n’a pas le choix d’être gros.

Il faut être relativement en forme pour effectuer cette visite. Pour y accéder, on doit descendre d’un coup 400 marches. En tout, il y en a plus de 800. C’est beaucoup. En fait, c’est ce que j’en ai déduit en me fiant à la réaction de ma cuisse droite, qui a tremblé durant toute la visite! 
Pour une maniaque de sel comme moi, c’est le PA-RA-DIS. Tout est en sel. TOUT! Murs, planchers, sculptures, plafonds… Le sel est partout.

 
Ne me jugez pas, mais sachez que j’ai gratté à quelques reprises les murs pour lécher mes doigts. Eh bien quoi! C’est bon, du sel. Et c’était intrigant aussi. (Aucun commentaire sur le côté sanitaire de la chose SVP, j’ai survécu et je n’ai pas été malade).

Bref, je me retenais pour ne pas lécher les murs.
Bon. OK, je l’avoue. J’ai succombé.
(Non, je ne suis pas blonde, cette photo date d'il y a cinq ans!)

C’est vraiment impressionnant de réaliser que tout a été construit il y a des siècles, à une époque où ils n’avaient évidemment pas accès à la technologie. Pour remonter le sel à la surface, ils devaient user d’ingéniosité. Ils faisaient presque tout à la main. Ils ont commencé à y amener des chevaux, qui servaient en quelque sorte de «moteurs». Sauf que ces pauvres bêtes n’en ressortaient jamais vivantes. C’est triste de penser qu’elles n’ont jamais revu la lumière du jour de leur vie!


Tout au long de la visite, les trucs que nous explique le guide sont imagés par des sculptures, presque toutes faites de sel, évidemment.
 
Je dois admettre que je ne connaissais pas grand-chose à l’histoire du sel, avant qu’il se retrouve dans mon assiette. J’étais donc très surprise de constater qu’à l’état brut, il est plutôt gris.

Une «joke» de sel


Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la cathédrale. Oui, une gigantesque église sous la terre. Ai-je besoin de préciser qu’elle est toute en sel, elle aussi? L’hôtel, les sculptures, le crucifix… vous avez compris le principe.

 
On peut même s’y marier. La blague du jour revient à notre guide, qui a précisé que «c’est possible, mais la facture sera salée!» Moi, je l’ai vraiment trouvée drôle!


Il y avait aussi le WiFi tout en bas, ce qui était tout de même surprenant, étant donné qu’on était à au moins 130 m sous la terre à ce moment.

Deux exploits ont été réussis dans la mine au fil de son existence. La première, c’est que quelqu’un a réussi à y faire un saut en bungee (cette personne est folle) et l’autre, c’est qu’on y a amené une montgolfière, qu’on a gonflée et qui s’est envolée… à deux mètres du sol. C’est donc la première de l’histoire à voler… sous la terre.

Pour sortir de là, Dieu merci il y avait un ascenseur. Je ne peux m’empêcher de penser qu’à l’époque, les travailleurs devaient remonter les centaines de marches! Mais je tiens toutefois à préciser que c’est l’ascenseur la plus rustique que j’ai vue de ma vie. Elle faisait presque peur. Disons que j’étais très soulagée quand les portes se sont ouvertes au rez-de-chaussée!

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