vendredi 28 octobre 2022

Pis, est-ce que ç'a été facile de ramener ton chien au Canada après ton voyage? La réponse encore une fois : NOOOOOON!

Bon. Avez-vous lu mon blogue sur mon aller en Europe avec Charlot? Sinon, je vous conseille fortement de le faire avant de lire ce qui suit.

Parce que comme je terminais mon billet en espérant que ce soit plus facile avec British Airways… en fait je pense que je me suis tout simplement jeté un sort. Parce que ç’a été pire. Parlez-en à mon portefeuille, qui ne me le pardonnera probablement jamais.

Alors, comment ça s’est passé? Voici l’histoire du long périple.

Au départ, je pensais revenir des îles Lofoten par la Suède. Et même de passer par la Finlande en revenant de Tromso. Ma fracture à une cheville a un peu chamboulé mes plans et j’ai abandonné Tromso pour repartir vers le sud après les îles. Selon Google Maps, passer par la Suède me rallongeait de deux heures. Je suis déjà allée dans ce pays deux fois, alors c’était vraiment juste pour que mon chien puisse se prendre en photo au pays de Peter Forsberg – qu’il ne connaît pas, on s’entend – que je songeais à passer par là. Mais après m’être renseignée, j’ai appris que je devais lui donner encore une fois un comprimé (normalement je pourrais juste lui donner, mais à l’international, ça prend la griffe d’un vétérinaire…) si je retournais en Norvège à partir d’un autre pays. Mais bon, comme j’étais désormais moins mobile, j’ai modifié mes plans pour rester dans ce pays. Par contre, comme on m’avait parlé du passeport européen, j’ai pris rendez-vous pour que Charlot puisse avoir le sien. En gros, ce passeport me permettrait de retourner en Europe dans la prochaine année sans avoir à repasser à travers tout le processus que j'ai vécu (subi). Un 100 CAD bien investi, mettons.

Donc, j’ai tout fait ça et j’ai réservé un vol de retour vers Montréal avec une escale d’une journée à Londres. J’ai pensé que ce serait une bonne occasion de prendre des photos de Charlot devant Big Ben – j’y suis déjà allée. Alors comme je n’avais acheté que mon billet aller pour me rendre en Norvège, j’ai rapidement contacté les différentes compagnies aériennes pour avoir toutes les informations afin de réserver mon vol de retour. J’aurais pu avoir une escale d’une journée à Paris, ce qui aurait été parfait, mais quand j’ai voulu réserver une fois que j'ai confirmé que tout était correct, le vol était complet. D’où le Plan B par Londres.

Tout se passait bien. J’étais en contact avec British Airways et le « Heathrow Animal Reception Center » depuis trois semaines pour prévoir mon passage. Une tonne de courriels. À quelques jours du vol, j’ai commencé à paniquer parce que British Airways (BA) ne m’avait demandé des infos que pour un animal de service, alors que je savais que mon chien ne se qualifiait pas internationalement.

Fastforward au jour où je dois prendre mon vol. Je n’ai toujours pas eu la confirmation de BA, mais j’ai compris avec mes discussions avec l’aéroport que « tout animal entrant au R.-U. n’étant pas approuvé comme service doit voyager en soute ». Ça m’horripile, mais si je n’ai pas le choix, je vais le faire. Ce n’est qu’un vol de deux heures.

Avant mon vol et avant de remettre la voiture, je fais un arrêt dans une boutique près de l’aéroport pour acheter quelque chose pour pouvoir transporter Charlot en soute. Je ne sais pas si c’est un problème de langue (et de fatigue dans mon cas vu que je suis une ex-agente de bord...), mais ce n’est qu’une fois à l’aéroport que j’ai compris que ce que j’avais acheté était approuvé… en cabine.  

Mais avant ça, je me suis présentée au comptoir BA vraiment à l’avance pour être sûre que tout était correct.

- Il est trop tôt, mais votre sac n’est pas conforme pour la soute.
 Euh… Je fais quoi?
- Allez au comptoir de SAS (Scandinavian Airlines, qui fait partie de Star Alliance), ils vont vous aider.

J’y vais, je prends un numéro et on me dit rapidement qu’on ne peut pas m’aider, mais que je peux me rendre à tel endroit pour peut-être pouvoir acheter une cage.

Je rappelle que je suis en béquilles. Je m’y rends. Les gens sont super gentils. Ils me confirment que ce que j’ai acheté n’est pas conforme et j’achète une cage à environ 100 euros. Je retourne faire la file au comptoir d’enregistrement de BA.

La dame, aucunement sympathique, me dit que mon chien et moi ne sommes pas enregistrés et que je dois appeler BA. Le numéro? C’est à moi de le trouver.

J’appelle. Première fois, ça raccroche. Deuxième fois, ça me réfère à un numéro… inexistant. Troisième fois, Même chose. Je vous épargne les échanges suivants, mais ils se résument à du néant ou des numéros non attribués.

Je réussis à parler à une compagnie qui organise le cargo et je comprends que les arrangements doivent se faire des semaines à l’avance. J’abandonne. À deux heures du décollage, je sais que je n’ai plus le temps. Je fais donc une croix sur ce billet, qui ne me sera jamais remboursé, et sur la nuit d’hôtel à Londres, qui n’était pas remboursable elle non plus.

Je réserve une nuit à l’hôtel adjacent l’aéroport – cher et chic, mais j’avais un rabais de 100$ avec mon application hotels.com, au moins – et je me dirige à nouveau au comptoir SAS pour demander de me réserver un vol le lendemain. La dame en trouve un qui passe par Paris, avec une escale de neuf heures. Avec ma jambe fracturée, on s’entend que ça ne me donne absolument pas le temps d’aller voir la tour Eiffel en version express. Je le réserve, même si c’est ridiculement cher. Je vous épargne le prix. Pour ma santé mentale et la vôtre. Air France aurait accepté Charlot comme chien de service, mais comme le délai était trop court… J’ai dû débourser 300 CAD pour lui. Je rappelle que c’est un chien qui ne pèse même pas 5 lb. Mais bon, je voulais juste rentrer au pays au plus c****…

Au moins, même si j’avais un des pires sièges de l’avion malgré le fait que j’ai sûrement payé plus que ceux en première classe, j’ai eu de la chance, il n’y avait personne à mes côtés et j’ai pu étendre un peu ma jambe. Mais ç'a été une journée tellement longue! Surtout pour Charlot puisqu’il n’y avait aucun endroit où il pouvait faire ses besoins à l’Aéroport Charles-de-Gaulle. J’ai au moins pu compter sur une employée qui est venue me chercher en transport adapté et qui a eu pitié de mon bébé poilu. Elle a fait fi du fait que les gardiens de sécurité ne voulaient pas que je promène Charlot supposément parce que c’était la « piste » - on n’a pas eu la même définition de piste dans nos cours d’aviation eux et moi, mais bon – et lui a fait faire pipi. Parce que pour le reste, il a dû se retenir près de 17 heures. Il a été un vrai champion!

Tout ça pour ne pas aller à Londres. Et comme c’est compliqué pour rien d’aller au Royaume-Uni avec un chien, je vous confirme que Charlot pourra demander n’importe quelle destination comme prochain voyage… sauf ce pays!



1 commentaire:

  1. J’adore lire toutes les histoires qui racontent tes voyages et aventures . Quelle belle plume tu as !!

    RépondreEffacer