J’ai découvert l’existence des îles Lofoten par un ancien collègue il y a quelques années. Il m’avait en quelque sorte transmis son obsession. Je prévoyais donc depuis un bon moment de me rendre au nord de la Norvège pour voir ce coin de paradis.
Après des reports pour toutes sortes de raisons, dont une
pandémie, c’est cet automne que ç’allait se passer. J’avais des dates pas si
flexibles que ça pour mon voyage à cause de contrats professionnels, notamment.
J’ai choisi de venir en octobre même si c’est un moment un peu plus pluvieux, surtout
parce que c’est l’idéal pour espérer voir une aurore boréale. Et comme je n’en
ai pas vu ni en Islande ni au Nunavut… J’espérais fort.
Les îles Lofoten se trouvent à environ 1300 km au nord d’Oslo.
Rendu là, ça fait un petit bout qu’on est dans le cercle polaire arctique.
Pour m’y rendre, j’ai pris le traversier de Bodo, un trajet
qui dure un peu plus de trois heures. J’étais préparée mentalement pour la
température. J’ai vu qu’ils annonçaient beau quelques jours après mon passage
seulement. J’ai donc fait mon deuil des aurores boréales dans ce coin du globe.
Je savais que j’aurais probablement droit seulement à des
paysages gris, mais je me disais bien que ça ne pouvait pas enlever tout son
charme à l’endroit. Et j’avais raison. C’est un peu comme une chasse au trésor
de se promener là. Oui, on peut suivre les guides qui proposent tel ou tel
endroit, mais quand on a une cheville fracturée comme moi (allô l’imprévu!), on
doit faire une croix sur toutes les randonnées proposées. Et il y en a une tonne.
Pas pour rien que j’avais apporté tout mon attirail de rando…
J’ai donc passé d’un village à l’autre, prenant un tel
détour par instinct ou pour suivre une suggestion touristique. C’est comme ça
que j’ai découvert les îles. Pas comme prévu, mais faut bien s’adapter à ma
malchance!
J’ai ainsi découvert Nusjford – je cherchais le phare, mais je ne l’ai jamais trouvé!
Reine :
Et Henningsvӕr :
Tout ça est magnifique, peu importe la température. Même si parfois, on dirait que la moitié de la photo a été prise en noir et blanc!
J’ai aussi découvert plusieurs endroits grâce à Google Maps. À force d’explorer et de cliquer sur les icônes d’attractions ou de caméras, ça m’a donné de bonnes idées. C’est d’ailleurs le cas pour cette œuvre qui se trouvait à quelques pas de mon hôtel, mais dont j’aurais continué à ignorer l’existence sans mon téléphone :
Un peu plus loin, on retrouve une statue très près de la réalité un peu… creepy. Ne trouvez-vous pas?
Il y avait aussi dans les environs Fiskerkona, une statue dans l'eau qui est annotée comme point d'intérêt à photographier.
J’y suis allée le matin de mon départ et disons que la route pour s’y rendre n’est pas évidente. C’est une seule voie avec pas mal rien d’autre que l’eau d’un côté et un muret de l’autre. Je me suis dit que ce n’était pas si pire, si mon GPS m’envoyait là, c’est que j’allais pouvoir faire demi-tour à l’attraction…
Erreur.
La fin du chemin, c’est la fin du chemin. Aucune possibilité de se virer de bord, surtout qu’on m’a donné comme voiture de location une Toyota Corolla qui frôle la Station Wagon.
Je prends ma photo, mais à l’intérieur de moi, je panique.
Comment me sortir de là? J’ai rapidement conclu que de tenter de faire un 180 degrés allait me propulser directement sur la une des journaux comme touriste conne ayant trouvé la mort pour une photo. J’ai donc décidé de faire le trajet… à reculons. Nul besoin de dire que j’ai pris plusieurs pauses pour reprendre mes esprits et mes repères! Bref, j’ai stressé jusqu’à ce que je rejoigne la terre ferme.
Et c’est là que j’ai vu une affiche très discrète en norvégien seulement disant ça :
Ce n’est même pas clair que les voitures ne sont pas conseillées! Je ne dois quand même pas être la première à l’avoir tenté!
Comme ç’a été le cas lors de mes deux derniers voyages, mon amie Mel m’a fait un bingo de photos. Cette fois, il ressemble à ça :
Et pour la pancarte, je pense que celle-ci ne peut pas être battue. Il y a juste en Norvège où on peut voir un « Attention aux fondeurs »!
On voit plusieurs affiches aussi pour avertir de la présence de caribous. Et elles sont très utiles!
Tout comme je l’avais fait à Stockholm, en Suède, j’ai fait un saut au bar de glace (Magic Ice), mais cette fois, avec Charlot, qui n’avait pas l’air de comprendre pourquoi je l’emmenais volontairement dans un endroit où il fait volontairement -6 degrés!
Pour terminer, on a visité le musée des Vikings. Il n’y a pas tant de choses à voir, mais j’ai quand même pu faire tester à Charlot son amour pour la vie de Viking!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire