lundi 17 octobre 2022

Les perles grises de Lofoten

J’ai découvert l’existence des îles Lofoten par un ancien collègue il y a quelques années. Il m’avait en quelque sorte transmis son obsession. Je prévoyais donc depuis un bon moment de me rendre au nord de la Norvège pour voir ce coin de paradis.

Après des reports pour toutes sortes de raisons, dont une pandémie, c’est cet automne que ç’allait se passer. J’avais des dates pas si flexibles que ça pour mon voyage à cause de contrats professionnels, notamment. J’ai choisi de venir en octobre même si c’est un moment un peu plus pluvieux, surtout parce que c’est l’idéal pour espérer voir une aurore boréale. Et comme je n’en ai pas vu ni en Islande ni au Nunavut… J’espérais fort.

Les îles Lofoten se trouvent à environ 1300 km au nord d’Oslo. Rendu là, ça fait un petit bout qu’on est dans le cercle polaire arctique.

Pour m’y rendre, j’ai pris le traversier de Bodo, un trajet qui dure un peu plus de trois heures. J’étais préparée mentalement pour la température. J’ai vu qu’ils annonçaient beau quelques jours après mon passage seulement. J’ai donc fait mon deuil des aurores boréales dans ce coin du globe.

Je savais que j’aurais probablement droit seulement à des paysages gris, mais je me disais bien que ça ne pouvait pas enlever tout son charme à l’endroit. Et j’avais raison. C’est un peu comme une chasse au trésor de se promener là. Oui, on peut suivre les guides qui proposent tel ou tel endroit, mais quand on a une cheville fracturée comme moi (allô l’imprévu!), on doit faire une croix sur toutes les randonnées proposées. Et il y en a une tonne. Pas pour rien que j’avais apporté tout mon attirail de rando…

J’ai donc passé d’un village à l’autre, prenant un tel détour par instinct ou pour suivre une suggestion touristique. C’est comme ça que j’ai découvert les îles. Pas comme prévu, mais faut bien s’adapter à ma malchance!

J’ai ainsi découvert Nusjford – je cherchais le phare, mais je ne l’ai jamais trouvé!

Reine :

Et Henningsvӕr :

Tout ça est magnifique, peu importe la température. Même si parfois, on dirait que la moitié de la photo a été prise en noir et blanc!

J’ai aussi découvert plusieurs endroits grâce à Google Maps. À force d’explorer et de cliquer sur les icônes d’attractions ou de caméras, ça m’a donné de bonnes idées. C’est d’ailleurs le cas pour cette œuvre qui se trouvait à quelques pas de mon hôtel, mais dont j’aurais continué à ignorer l’existence sans mon téléphone :

Un peu plus loin, on retrouve une statue très près de la réalité un peu… creepy. Ne trouvez-vous pas?

Il y avait aussi dans les environs Fiskerkona, une statue dans l'eau qui est annotée comme point d'intérêt à photographier.

J’y suis allée le matin de mon départ et disons que la route pour s’y rendre n’est pas évidente. C’est une seule voie avec pas mal rien d’autre que l’eau d’un côté et un muret de l’autre. Je me suis dit que ce n’était pas si pire, si mon GPS m’envoyait là, c’est que j’allais pouvoir faire demi-tour à l’attraction…

Erreur.

La fin du chemin, c’est la fin du chemin. Aucune possibilité de se virer de bord, surtout qu’on m’a donné comme voiture de location une Toyota Corolla qui frôle la Station Wagon.

Je prends ma photo, mais à l’intérieur de moi, je panique.

Comment me sortir de là? J’ai rapidement conclu que de tenter de faire un 180 degrés allait me propulser directement sur la une des journaux comme touriste conne ayant trouvé la mort pour une photo. J’ai donc décidé de faire le trajet… à reculons. Nul besoin de dire que j’ai pris plusieurs pauses pour reprendre mes esprits et mes repères! Bref, j’ai stressé jusqu’à ce que je rejoigne la terre ferme.

 

Et c’est là que j’ai vu une affiche très discrète en norvégien seulement disant ça :

Ce n’est même pas clair que les voitures ne sont pas conseillées! Je ne dois quand même pas être la première à l’avoir tenté!

Comme ç’a été le cas lors de mes deux derniers voyages, mon amie Mel m’a fait un bingo de photos. Cette fois, il ressemble à ça :

Et pour la pancarte, je pense que celle-ci ne peut pas être battue. Il y a juste en Norvège où on peut voir un « Attention aux fondeurs »!

On voit plusieurs affiches aussi pour avertir de la présence de caribous. Et elles sont très utiles!

Tout comme je l’avais fait à Stockholm, en Suède, j’ai fait un saut au bar de glace (Magic Ice), mais cette fois, avec Charlot, qui n’avait pas l’air de comprendre pourquoi je l’emmenais volontairement dans un endroit où il fait volontairement -6 degrés!

 

Pour terminer, on a visité le musée des Vikings. Il n’y a pas tant de choses à voir, mais j’ai quand même pu faire tester à Charlot son amour pour la vie de Viking!

Comme rien n'est simple dans ce voyage - et je n'avais pas fini de le découvrir -, j'ai aussi dû modifier mes plans pour quitter les îles. J'avais le choix entre deux traversiers, dont un qui menait sur une île qui était recommandée par les guides. Non seulement ce n'est qu'une fois en file que j'ai appris que c'était une liaison estivale seulement, mais que mon plan B, pour passer par une autre ville tombait également à l'eau pour cause de bris technique. 

J'ai donc rebroussé chemin et fait un autre détour pour me rendre à ma destination suivante. 

Est-ce que je suis rassasiée par mon passage dans ces îles? Oui et non. C'était magnifique, mais je n'ai pas été chanceuse avec la température. J'ai donc déjà une bonne petite idée de la façon de remédier à cette situation dans un éventuel prochain voyage...

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