samedi 5 septembre 2015

Version portugaise d'un conte de fées (parfois morbide)

On a passé deux journées à Lisbonne. C’est peu, je sais, mais on a réussi à en faire vraiment beaucoup. Bref, on a été fidèles à nos habitudes!

J’aime toujours en apprendre sur l’histoire de la monarchie dans les pays que je visite. Celle du Portugal, du moins la récente, est plutôt triste. Le dernier roi, Manuel II est arrivé au pouvoir parce que son père, Carlos I, et son frère, Luis Filipe, se sont fait assassiner en pleine rue. Il n’était pas prêt, à 19 ans et la monarchie s’est effondrée deux ans plus tard. Comme Manuel n’a pas eu d’enfant, la lignée de cette ancienne monarchie s’est arrêtée là.

On a pu suivre les traces de cette famille à différents endroits dans la ville et en banlieue. D’abord, on est passées par la place où ils ont été assassinés à quelques reprises et chaque fois, j’étais traversée par un frisson. C’est toujours difficile d’imaginer de tels drames.

Puis, Jenny et moi tenions vraiment à aller au Musée du carrosse, mis sur pied par la mère de Manuel, Amélie d’Orléans. C’est un peu ironique, car elle a ouvert ce musée avant le décès de son mari et de son fils, voulant préserver les carrosses royaux alors que les voitures faisaient leur apparition.
Le musée a maintenant été agrandi et il y a deux emplacements. Dans la plus récente, on retrouve le carrosse dans lequel ont été assassinés les membres de cette famille royale. On voit même encore les trous de balles. Ce n’est qu’un carrosse parmi les autres. Il passe si inaperçu qu’on l’avait raté! Je m’attendais à ce qu’il y ait une plaque, des fleurs, quelque chose. Mais non, seulement des trous de balles.
 
À l’époque, les carrosses étaient de véritables œuvres d’art, avec des peintures, des sculptures et beaucoup d’or. On a été très impressionnées! C’est vraiment une visite qui vaut le détour.
 
Puis lors de notre dernière journée, on est allées à Sintra, une ville à une quarantaine de minutes de route de Lisbonne. On m’avait dit qu’il y avait un château là-bas qui valait le détour. Je me suis d’abord dit «Bof, j’en ai vu pas mal de châteaux, pas sûre que ça vaille la peine…» Puis je l’ai cherché sur Internet et je suis tombée sur cette photo :
Euhhhh wow. C’est le Palais de Pena. On ne pouvait pas passer à côté! Ce qu’il y a d’intéressant avec cette véritable œuvre d’art, c’est qu’elle a été imaginée par le roi Ferdinand 1er, grand-père de Charles 1er – le roi assassiné. Ç’a été tellement long à construire qu’il a été terminé la même année où Ferdinand est mort. Il n’a donc pas beaucoup pu en profiter.

J’ai vu beaucoup de châteaux, mais celui-ci est sans aucun doute dans mes préférés au monde! 
 

 


Pour le reste de notre visite à Lisbonne, on a fait le tour des incontournables. La statue rendant hommage aux explorateurs :
On peut monter au sommet, d’où on peut voir la magnifique mosaïque sur le sol. Évidemment, ce n’est qu’une fois en bas que j’ai réalisé que j’avais oublié de la photographier. Comme si je n’avais pas assez monté de marches durant mon voyage, je suis retournée en haut pour croquer ça :
Puis c’est là où on a fait appel à St-Antoine de Padoue pour la troisième fois du voyage. Après ma boucle d’oreille et le cellulaire de Jenny, on a cette fois perdu notre Cartoville de Lisbonne. Beaucoup moins grave, mais quand même vraiment chiant pour se retrouver dans la ville, surtout qu’on ne parle pas du tout portugais! En coureuse émérite qu’elle est, Jenny a couru sur une bonne distance pour retourner là où elle l’avait oublié, lors de l’achat d’une bouteille d’eau. Dieu merci (ou St-Antoine de Padoue merci!), la caissière l’avait mis de côté. Soulagement! D’ailleurs, on a compris à la toute fin de notre voyage que ce saint était né… à Lisbonne. Alors disons qu’il y avait peut-être une raison pour qu’il soit un des thèmes récurrents de notre périple!

Et en revenant, on est tombées sur un concours de chorales!

Spécialités culinaires


Si vous passez par Lisbonne, il faut absolument arrêter à la Pastéis de Bélem (un quartier un peu plus loin du centre-ville où il faut aller!). Ouverte depuis 1837, la pâtisserie est reconnue pour ses pastels. Elles (j’ai décidé que c’était féminin!) ne sont pas tout à fait comme celles qu’on retrouve ailleurs et sont servies avec du sucre en poudre et de la cannelle. Et oui, j’en avais partout. Ne pas manger quand il y a du vent, petit conseil.
 
Ce n’est pas une surprise, l’alcool coûte moins cher que… l’eau. En voici la preuve :
On ne pouvait pas non plus aller à Lisbonne sans manger du poulet Piri Piri. On a demandé conseil aux gens de notre hôtel à savoir où était le meilleur et on nous a envoyées dans un restaurant pas très loin. C’était tellement bon!
Et au retour, on est tombées sur une impressionnante prestation de capoeira. J’étais contente, car j’en avais aussi vu au Brésil, en pleine rue. C’est souvent improvisé, alors on est chanceux quand on tombe dessus!

Les rues étaient bondées de monde!
Et toutes les places aussi. Il y avait partout des restaurants, des spectacles, de la musique. De la vie, quoi! On a même eu droit à un concert d’un orchestre symphonique. On aurait pu y passer la soirée!
Mais, on devait aller faire la fiesta! On s’est retrouvées dans une rue bondée de monde – et de bars. On en a profité pour s’immiscer dans un bachelor party qui avait l’air trop plate à notre goût. On y a mis un peu de vie!

Et le lendemain, on a été très surprises de repasser par là, alors que c’était désert! On a reconnu l’endroit en raison de la peinture sur le plancher. Sinon, jamais je n’aurais fait le lien! 
 
 

Un ascenseur «spécial»


On est aussi allées en haut de l’ascenseur Santa Justa. Honnêtement, j’avais l’impression que cette grosse structure était tout droit sortie d’un film d’horreur!
Mais la vue était superbe. On voit au loin la mer et aussi le château. On peut constater sa hauteur et réaliser qu’on a bel et bien escaladé une montagne pour y accéder le matin de notre arrivée!
 On a aussi fait le détour pour aller au point le plus à l’ouest de l’Europe, à Cabo da Roca. Il ventait comme JAMAIS. Mais c’était beau. Du moins, c’est ce que j’ai pu apercevoir quand je n’avais pas tous mes cheveux dans la face. 
 
En terminant, voici deux photos tout à fait typiques de Lisbonne avec le fameux tramway jaune et les maisons colorées!
 

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