lundi 7 septembre 2015

Ah, si ma vie était un film...

Je suis partie dimanche soir pour Copenhague. J’avais un vol Montréal-Paris et un autre, Paris-Copenhague. J’ai un historique de gaffes assez long en ce qui a trait aux billets en tout genre. Généralement, j’ai des problèmes avec les billets de hockey, mais là, je peux ajouter ceux d’avion. C’est que lorsque j’ai fait mon enregistrement, j’avais l’option de débourser un peu plus pour ne pas être en classe économique. La première classe était trop chère, mais la «deuxième» était raisonnable. Je décide donc de payer 196$ pour avoir un siège plus confortable pour pouvoir dormir. En recevant la confirmation, je réalise que j’ai fait la transaction… sur le deuxième vol. Noooonnn! Deux cents dollars pour être mieux assise pour un vol de moins de deux heures, ça ne vaut pas vraiment la peine, mettons. Je me suis donc jetée sur le téléphone et l’agent chez Air France m’a confirmé qu’il n’y avait pas de problème, que je serais remboursée et que j’aurais mon siège original, mais que le vol Montréal-Paris était complet, ce qui signifie que je ne pouvais plus changer de place. Je me suis donc résignée à avoir mal au dos.

Quand j’ai fait imprimer mes cartes d’embarquement, j’ai remarqué que j’avais conservé mon siège plus spacieux. Après avoir longtemps hésité, j’ai décidé de ne rien dire. Et laissez-moi vous dire que je ne le regrette pas (bon, je vais peut-être changer d’idée s’ils décident de me le charger finalement, mais c’est une autre histoire). Car je n’ai pas dormi une seule minute dans mon vol de nuit. J’avais oublié mon oreiller – bravo – mais j’avais aussi un voisin qui ronfle, deux bébés naissants dans ma rangée (ça m’apprendra à prendre la toute première pour pouvoir étendre mes jambes!) et ma voisine immédiate avait vraiment mauvaise haleine. Et son mari faisait des bruits de bouche. Bref, un vol de rêve.

J’ai donc dormi à poings fermés, étendue de tout mon long dans les trois merveilleux bancs de ma rangée pour mon deuxième vol. Ç’a fait du bien!

Un oubli qui ne s’explique pas


Mais un peu avant ça, à mon arrivée à Paris, j’ai eu un flash alors que j’attendais pour passer aux douanes et à la sécurité. Ma caméra. MERDE. J’ai OUBLIÉ ma caméra. Ceux qui me connaissent peuvent comprendre l’ampleur de la catastrophe. Mes photos de voyage (et de la vie en général), c’est sacré. J’ai autant de plaisir à faire le voyage qu’à prendre les photos et ensuite faire un livre photo ou tout simplement les classer dans mon ordinateur (léger t.o.c. ici je crois). Donc le fait d’avoir oublié ma caméra est totalement inexplicable. Je ne suis pas photographe professionnelle, mais j’ai une très bonne caméra pour une amatrice. Et ma «petite», que je traîne dans les endroits où les caméras dites «professionnelles» sont interdites est présentement en réparation. Il ne me restait que mon iPhone. Ark. Les photos sont horribles. Alors j’étais dévastée. J’ai passé une bonne heure à me traiter de conne et à espérer que je trouverais rapidement un endroit où m’en acheter une petite pour dépanner. Mes parents arrivent une journée après moi et ils ont eux aussi une caméra qui ressemble à la mienne (mais la mienne est meilleure :P ) alors ils vont l’amener, mais j’ai deux journées, presque trois, sans eux. Donc pas le choix, je devais aller magasiner. J’ai été hyper chanceuse, il y avait un magasin tout juste à côté de mon hôtel et j’ai pu en avoir une petite qui «fait en masse la job», que j’ai négociée pour 100$. Gros soulagement! Je ne commettrai plus jamais cette gaffe, c’est promis!

Bon, parlons maintenant de Copenhague. Lorsqu’on atterrit, on aperçoit dans la mer… des éoliennes! Toutes seules, plantées de façon symétrique au beau milieu de l’eau. C’est assez particulier. Mais je n’ai pas pu les prendre en photo, vous aurez compris. Alors je suis allée en dénicher une sur le web pour vous montrer!
Depuis mon arrivée, je passe mon temps à me dire «Ce serait drôle si je tombais sur Lars Eller ou son frère». Comme si le Danemark était un pays d’un kilomètre carré avec quatre habitants… Alors je ne les ai évidemment pas vus.

Mais j’ai trouvé leur pizza.

Encore un clocher d’église


J’ai commencé ma tournée par l’Église de notre sauveur, Vor Freisers, Keirke. Dans mon Cartoville, on incitait à monter les 400 marches qui mènent au clocher pour voir la vue en arrivant, comme ça on a une belle vue de la ville et ça nous aide à nous orienter par la suite.

Je tiens à dire ici que je crois qu’il y a des liens qui ne se font pas dans ma tête quand je suis en voyage. Parce que chaque fois que j’entends «400 marches», au lieu de me dire «ishhh c’est quand même beaucoup», mon cerveau fait plutôt «Yeah! On va te faire ça sans problème!»

Ce n’était pas si pire. J’ai «rushé» beaucoup plus à Florence il y a quelques années et si ma mémoire est bonne, c’était 416 marches. Mais la difficulté ici, c’était l’inclinaison desdites marches! Oh que c’était à pic. Monter, c’était correct, je me tenais sur tout ce que je pouvais. Mais pour descendre… mes pieds étaient beaucoup trop longs pour la marche. Je les ai donc descendues de côté. Sauf celles-ci :
Pas pris de chance. J’y suis allée à reculons!

C’était spécial aussi comme ambiance. C’était tout plein de petits escaliers, tous différents, qui nous faisaient passer par des recoins du clocher. C’était poussiéreux et j’ai même fait un face à face avec une tête de statue, brisée et entreposée derrière un grillage. Ça surprend, disons.

Voilà la vue à laquelle on avait droit tout en haut :
Ensuite, je suis allée dans le quartier «Christiania». Ce que j’avais lu dans mon guide, c’est que c’est un genre de tout petit quartier rebelle de la ville, où il n’y a tout simplement pas de règles. On décrit cet endroit comme une «ville libre», où les maisons sont éparpillées et construites sans contraintes et où tous les murs ou presque sont ornés de murales. Ils sont 2000 habitants et le plus important, on y vend du cannabis en vente libre. C’est tout de même bizarre, considérant le fait que ce n’est pas légal ici.

C’était donc intrigant, je devais y aller. Certaines murales sont vraiment belles.
 
Mais il y a des endroits plus douteux. Comme des escaliers en caisses de lait ou encore cette «toilette» en plein air, où ça sent l’urine à une dizaine de pieds à la ronde et où les habitants vont se soulager sans gêne, tout juste à côté de ce qui sert de rue (les véhicules sont interdits). Je ne me sentais pas du tout en danger, mais admettons que je n’y retournerais pas seule le soir. Mais j’ai sûrement peur pour rien.
 

Au beau milieu, c’est le «Green light district», une allusion au «Red light district» d’Amsterdam. Quand on franchit les limites du secteur, il y a des règles à suivre :
J’ai fait ma rebelle. Non, je n’ai pas acheté de drogue (vraiment pas mon genre, croyez-moi!), mais j’ai subtilement pris quelques photos avec mon téléphone. Je n'ai fait que passer. Je ne me sentais pas particulièrement dans mon élément!
 
J’ai ensuite marché une vingtaine de minutes pour me rendre à Nyhavn, un des endroits les plus connus de Copenhague. C’est tellement beau!
J’y ai soupé, dans l’un des restaurants qui longent l’eau. Tous les items de chaque menu sont trop chers, mais on paye pour l’endroit et ça valait le coup!


En terminant, je dois vous faire une confidence. J’ai le cœur complètement brisé. Je suis tombée amoureuse instantanément d’un joggeur danois que j’ai croisé en me rendant à Nyhavn. Vous savez, la scène de film où deux inconnus se croisent du regard, ne se lâchent pas, finissent par se sourire, mais continuent leurs chemins opposés? Eh bien c’est ce qui m’est arrivé. Ahhhh ce qu’il était beau. Mais bon. Ma vie n’est pas comme dans un film, alors ni l’un ni l’autre ne s’est retourné pour se présenter. Mon film à moi, il a duré 15 secondes. Dommage, non? Mais je dis ça comme ça, ça ne m’étonnerait pas que je glisse une telle scène dans un prochain roman… Aussi bien que cette idylle éphémère serve à quelque chose!

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