mardi 21 avril 2020

La petite histoire des chats porte-bonheur (ou Maneki-Neko)

Eh oui, il me reste encore des trucs à raconter sur mon road trip aux États-Unis, même s’il s’est terminé il y a maintenant un an et demi. Ça tire à sa fin par contre!

Lors de la 72e journée sur 74, j’ai passé par Cincinnati, en route vers Cleveland où j’allais voir un match des Cavaliers le lendemain. La raison est simple : je voulais aller voir le Lucky Cat Museum. Vous savez, ces petits chats qu’on retrouve dans tous les restos asiatiques et qui bougent la patte sans arrêt? Oui, un musée sur ça. Ç’avait l’air weird, alors je voulais y aller absolument!
C’était tout petit, mais il y avait des centaines et des centaines de petits chats.

Tout d’abord, leur vrai nom est « Maneki-Neko », qui se traduit par « chat qui fait signe de s’approcher ». Mais « lucky cat » sonnait probablement mieux que « beckoning cat » en anglais. Ils sont nés au Japon et ils dateraient de quelque part entre 1615 et 1865, et la plus ancienne preuve de leur utilisation comme talisman remonte à 1852.
À l’époque, ils étaient beaucoup plus réalistes et les couleurs se limitaient pas mal au blanc et noir. C’est quand le Feng Shui s’en est mêlé que les couleurs sont apparues avec différentes significations.

Les chats ne sont pas vraiment en train de nous saluer. Au Japon, le geste de descendre la main vers le sol signifie qu’on veut que quelqu’un s’approche. La patte droite du chat qui bouge apporte chance et prospérité, tandis que la patte gauche cherche les clients et c’est pour ça que c’est la plus répandue dans les commerces!

Il semblerait qu’il y a quelques origines possibles à cette tradition de chat porte-bonheur. La légende qui fait le plus l’unanimité est celle du temple Gotokuji de Setagaya (en banlieue de Tokyo, qui s’appelait Edo à l’époque) et aurait eu lieu au 17e siècle.
Selon la légende, le temple était très pauvre et donc le prête qui l’habitait aussi. Il avait à peine de quoi manger, mais il a tout de même adopté un chat blanc, qu’il a prénommé Tama. La situation du temple s’est empirée et un jour, le prêtre a dit à Tama qu’il serait probablement mieux de partir et de se débrouiller seul. Le chat n’est pas allé bien loin et s’est installé dans la rue tout près pour faire sa toilette. C’est alors qu’un orage a éclaté.
Un maître samouraï et ses hommes passaient par là et se sont réfugiés sous un arbre. Quand le maître a vu Tama qui bougeait la patte un peu comme s’il lui disait de s’approcher de lui, il a quitté l’arbre, accompagné de ses hommes. Aussitôt, la foudre s’est abattue sur l’arbre, ce qui fait que le chat leur a tous sauvé la vie. Le samouraï et ses hommes ont ensuite suivi le chat jusqu’au temple, où le prêtre les a accueillis.
Reconnaissant et impressionné par le prêtre, Lord Ii est devenu patron de ce temple et ce dernier a prospéré. Quand Tama est mort, il a été enterré dans le cimetière du temple, dans un lieu de choix, et la première statuette de Maneki-Neko a été fabriquée en son honneur.

Le mot s’est passé et les gens ont commencé à placer des figurines comme celle-ci dans les maisons, les boutiques, les temples, croyant qu’elles leur apportaient chance et argent.

En terminant, les chats blancs apportent la chance, les noirs la sécurité, ceux de couleur or ou jaune la richesse, les rouges la santé et les roses l’affection.


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