dimanche 14 octobre 2018

Malchance, quand tu nous tiens...


L’Oregon, c’est ben beau, mais… ça me porte malheur depuis quelques jours. Voici donc un moment un peu moins glorieux de mon périple…

Promis, je reviens sur les merveilles de l’Amérique tout de suite après!

Donc tout ça a commencé il y a deux jours quand… j’ai eu une contravention pour excès de vitesse (désolée, papa, je n’ai vraiment pas fait exprès!!!). Je m’en veux beaucoup parce que depuis le début du voyage, je m’efforce de suivre toutes les limites à la lettre. Et là, évidemment, dans un chemin où on ne peut mettre le régulateur de vitesse, là où on peut finalement dépasser les retardataires et dans une courbe, je me suis fait prendre. Le cinq minutes du voyage où je n’ai pas fait attention à ma vitesse. Grrrr. Mais bon, la trop gentille policière – pour vrai, elle m’a même conseillé un camping et m’a répété 1000x que c’était pour ma sécurité, mais n’a pas réduit l’amende… - m’a expliqué que je pouvais appeler la cour et faire les démarches pour faire diminuer de moitié le montant à payer en prouvant que je suis une bonne conductrice à la maison. C’est au moins ça.

Mais je n’avais encore rien vu. Le lendemain, alors que je sortais de l’épicerie, un homme m'a fait remarquer que j’avais une crevaison. Aucune idée depuis quand je l’avais, puisque je n’ai vraiment rien senti en conduisant. C’est justement ça le problème, j’ai conduit avec ladite crevaison. Alors ils ont pu réparer le trou, mais le pneu est abîmé et risque de se briser – lire éclater – « dans les prochains jours, prochaines semaines », dixit le gars qui l’a réparé. Joie.
Ma quête d’un nouveau pneu était donc commencée. Moi qui pensais que ce serait facile… J’aurais dû me rappeler qu’au Québec, ç’avait pris deux semaines avant de pouvoir les avoir, juste avant de partir. C’est que comme c’est ma voiture d’hiver, je n’avais pas de pneus d’été et c’est mieux pour mon voyage, vu que je suis au chaud. Bref, chercher mon pneu dans une petite ville de la côte ouest de l’Oregon, c’est pas mal comme chercher une aiguille dans une botte de foin. J’ai fait plusieurs garages et comme on était vendredi, ils ne pouvaient en avoir avant la semaine suivante. L’un d’eux a même téléphoné dans toutes les autres succursales qui se trouvaient sur mon chemin et personne n’en avait. Après deux jours de recherches, j’ai finalement trouvé une chaîne qui devrait – je dis bien devrait – être capable de m’en avoir un et que ce serait sur mon chemin, puisque c’est plus au sud. Le gars doit me rappeler. Mais…

Parlons téléphone, justement.

Hier soir, j’ai réalisé que j’avais oublié d’aller voir le « Cape Perpetua », qui était dans tous mes livres. Ce n’était qu’à 30 minutes d’où je suis arrêtée dormir, alors je suis retournée sur mes pas pour aller le voir. Les indications dans le livre n’étaient pas claires, alors j’ai dû me fier à une petite recherche Google. Lorsque je suis arrivée à la trail que je devais prendre, mon cellulaire m’a glissé des mains et est allé atterrir la face… directement sur un caillou. Juste à la mini bordure d’à peine un millimètre où la vitre de fibre de verre ne couvre pas celle d’en dessous.
Insérer ici une série de mots pas très jolis.

L’écran ne fonctionne plus. Le cell oui, mais sans écran, la seule chose que je puisse faire, ce sont des appels par le Bluetooth de la voiture.

Mais mon cell, c’est un de mes appareils photo. C’est ce qui me permet de réserver des hôtels, de trouver des informations rapidement et surtout, SURTOUT mon GPS. Celui de l’auto n’est pas très fiable. J’ai vraiment besoin de Google Maps. De toute façon, on s'entend qu'aujourd'hui, nos téléphones sont le prolongement de nous-mêmes, malheureusement. Mais bon, si je me fie à ce qu’on a à la maison, je me suis dit que je devrais trouver un réparateur de cellulaires rapidement. On s’entend qu’à Montréal, il est impossible de faire un coin de rue sans en trouver. Or, je ne suis pas à Montréal. J’étais même dans une zone sans service. J’ai donc roulé jusqu’à la ville où j’avais dormi et une fois là, je suis arrêtée dans le premier magasin de cells que j’ai trouvé. Évidemment, ils ne les réparent pas. Elle m’a envoyé au seul autre de la ville, qui lui, m’a dit que j’aurais plus de chances à Eugene, la grosse ville à une heure et quart de là. Il m’en a trouvé un et m’a donné l’adresse. Mais une fois à Eugene, je n’arrivais pas à trouver la maudite rue. C’est donc en me stationnant au McDo que j’ai envoyé le Wi-Fi sur mon iPad qui lui, m’a menée à la boutique. Le gars ne tenait pas de vitre de Google Pixel 2. Ça m’apprendra à bouder Apple… Il m’a suggéré d’aller au Best Buy et d’acheter un téléphone déverrouillé. C’est ce que j’ai fait. J’ai pris le plus cheap, mais il était quand même 150 CAD. C'est un ASUS. Je ne savais même pas qu'ils faisaient des téléphones! La seule bonne nouvelle – et ça vaudra aussi pour les pneus –, c’est qu’il n’y a pas de taxes de vente dans cet État. Les chanceux. J’ai ensuite fait trois ou quatre autres boutiques en vain, puisque personne n’a ça en stock. Et comme on est samedi… impossible d’avoir quoique ce soit avant mardi. (Le problème avec ça, c'est que ça me retarde grandement dans mes déplacements) Le dernier m’a redonné espoir, en me donnant le nom et l’adresse d’un concurrent, ouvert le dimanche, qui a de fortes chances d’avoir ça en stock. J’aurai ma réponse demain à 11h. Parce que c’est clair que je serai là dès l’ouverture.

Me reste maintenant qu’à rappeler le gars des pneus pour voir ce qu’il en est et surtout, croiser les doigts pour que mon pneu survive jusque-là!

Mais sinon, inquiétez-vous pas, tout (le reste) va bien!

Ah et voici la photo de ce que j’allais voir quand j’ai échappé mon cell comme une championne. Au moins, c’était beau…



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