L’Oregon, c’est ben beau, mais… ça me porte malheur depuis
quelques jours. Voici donc un moment un peu moins glorieux de mon périple…
Promis, je reviens sur les merveilles de l’Amérique tout de
suite après!
Donc tout ça a commencé il y a deux jours quand… j’ai eu une
contravention pour excès de vitesse (désolée, papa, je n’ai vraiment pas fait exprès!!!). Je m’en veux beaucoup parce que depuis le début du
voyage, je m’efforce de suivre toutes les limites à la lettre. Et là,
évidemment, dans un chemin où on ne peut mettre le régulateur de vitesse, là où
on peut finalement dépasser les retardataires et dans une courbe, je me suis
fait prendre. Le cinq minutes du voyage où je n’ai pas fait attention à ma
vitesse. Grrrr. Mais bon,
la trop gentille policière – pour vrai, elle m’a même conseillé un camping et m’a
répété 1000x que c’était pour ma sécurité, mais n’a pas réduit l’amende… - m’a
expliqué que je pouvais appeler la cour et faire les démarches pour faire
diminuer de moitié le montant à payer en prouvant que je suis une bonne conductrice
à la maison. C’est au moins ça.
Mais je n’avais encore rien vu. Le lendemain, alors que je
sortais de l’épicerie, un homme m'a fait remarquer que j’avais une crevaison. Aucune
idée depuis quand je l’avais, puisque je n’ai vraiment rien senti en
conduisant. C’est justement ça le problème, j’ai conduit avec ladite crevaison.
Alors ils ont pu réparer le trou, mais le pneu est abîmé et risque de se briser
– lire éclater – « dans les prochains jours, prochaines semaines », dixit
le gars qui l’a réparé. Joie.
Ma quête d’un nouveau pneu était donc commencée. Moi qui
pensais que ce serait facile… J’aurais dû me rappeler qu’au Québec, ç’avait
pris deux semaines avant de pouvoir les avoir, juste avant de partir. C’est que
comme c’est ma voiture d’hiver, je n’avais pas de pneus d’été et c’est mieux
pour mon voyage, vu que je suis au chaud. Bref, chercher mon pneu dans une
petite ville de la côte ouest de l’Oregon, c’est pas mal comme chercher une aiguille
dans une botte de foin. J’ai fait plusieurs garages et comme on était vendredi,
ils ne pouvaient en avoir avant la semaine suivante. L’un d’eux a même
téléphoné dans toutes les autres succursales qui se trouvaient sur mon chemin
et personne n’en avait. Après deux jours de recherches, j’ai finalement trouvé
une chaîne qui devrait – je dis bien devrait – être capable de m’en avoir un et
que ce serait sur mon chemin, puisque c’est plus au sud. Le gars doit me
rappeler. Mais…
Parlons téléphone, justement.
Hier soir, j’ai réalisé que j’avais oublié d’aller voir le « Cape
Perpetua », qui était dans tous mes livres. Ce n’était qu’à 30 minutes d’où je suis arrêtée dormir, alors je suis
retournée sur mes pas pour aller le voir. Les indications dans le livre n’étaient
pas claires, alors j’ai dû me fier à une petite recherche Google. Lorsque je
suis arrivée à la trail que je devais prendre, mon cellulaire m’a glissé des
mains et est allé atterrir la face… directement sur un caillou. Juste à la mini
bordure d’à peine un millimètre où la vitre de fibre de verre ne couvre pas
celle d’en dessous.
Insérer ici une série de mots pas très jolis.
L’écran ne fonctionne plus. Le cell oui, mais sans écran, la
seule chose que je puisse faire, ce sont des appels par le Bluetooth de
la voiture.
Mais mon cell, c’est un de mes appareils photo. C’est ce
qui me permet de réserver des hôtels, de trouver des informations rapidement et
surtout, SURTOUT mon GPS. Celui de l’auto n’est pas très fiable. J’ai vraiment
besoin de Google Maps. De toute façon, on s'entend qu'aujourd'hui, nos téléphones sont le prolongement de nous-mêmes, malheureusement. Mais bon, si je me fie à ce qu’on a à la maison, je me suis dit que je
devrais trouver un réparateur de cellulaires rapidement. On s’entend qu’à
Montréal, il est impossible de faire un coin de rue sans en trouver. Or, je
ne suis pas à Montréal. J’étais même dans une zone sans service. J’ai donc
roulé jusqu’à la ville où j’avais dormi et une fois là, je suis arrêtée dans le
premier magasin de cells que j’ai trouvé. Évidemment, ils ne les réparent pas. Elle
m’a envoyé au seul autre de la ville, qui lui, m’a dit que j’aurais plus de
chances à Eugene, la grosse ville à une heure et quart de là. Il m’en a trouvé
un et m’a donné l’adresse. Mais une fois à Eugene, je n’arrivais pas à trouver
la maudite rue. C’est donc en me stationnant au McDo que j’ai envoyé le Wi-Fi sur
mon iPad qui lui, m’a menée à la boutique. Le gars ne tenait pas de vitre de
Google Pixel 2. Ça m’apprendra à bouder Apple… Il m’a suggéré d’aller au Best
Buy et d’acheter un téléphone déverrouillé. C’est ce que j’ai fait. J’ai pris
le plus cheap, mais il était quand même 150 CAD. C'est un ASUS. Je ne savais même pas qu'ils faisaient des téléphones! La seule bonne nouvelle – et ça
vaudra aussi pour les pneus –, c’est qu’il n’y a pas de taxes de vente dans cet État.
Les chanceux. J’ai ensuite fait trois ou quatre autres boutiques en vain,
puisque personne n’a ça en stock. Et comme on est samedi… impossible d’avoir quoique
ce soit avant mardi. (Le problème avec ça, c'est que ça me retarde grandement dans mes déplacements) Le dernier m’a redonné espoir, en me donnant le nom et l’adresse
d’un concurrent, ouvert le dimanche, qui a de fortes chances d’avoir ça en stock.
J’aurai ma réponse demain à 11h. Parce que c’est clair que je serai là dès l’ouverture.
Me reste maintenant qu’à rappeler le gars des pneus pour
voir ce qu’il en est et surtout, croiser les doigts pour que mon pneu survive
jusque-là!
Mais sinon, inquiétez-vous pas, tout (le reste) va bien!
Ah et voici la photo de ce que j’allais voir quand j’ai échappé
mon cell comme une championne. Au moins, c’était beau…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire