Si jamais vous allez au Japon un jour et que vous prévoyez
faire plusieurs villes, sachez que le train peut vous mener à peu près n’importe
où, ce qui est super pratique.
En faisant nos recherches, on a appris qu’il existait une
passe de train, la Japan Rail pass, qui permet d’économiser beaucoup d’argent.
Seul hic, il faut l’acheter dans son pays d’origine car c’est
impossible de le faire une fois en sol japonais. Honnêtement, je trouvais ça un
peu con. Mais j’étais loin de me douter de tous les maux de têtes que cette
maudite passe allait me donner.
D’abord, comme ils fonctionnent comme si on était en 1982,
ils doivent POSTER un coupon pour qu’on puisse ensuite l’échanger contre notre
passe. Sauf que nous, on était un peu à la dernière minute, n’étant pas au
courant de ce léger détail. Alors on a acheté la passe le lundi soir sur le
web, alors qu’on partait le mardi en début de soirée.
Même l’option express, à 60$, ne pouvait arriver à temps.
Début de panique. Puis, on voit qu’on peut la faire livrer en trois ou quatre
jours maximum à l’hôtel au Japon. C’est un service qui coûte 110$. C’est cher,
mais on n’avait pas le choix. Les deux passes nous ont donc coûtées 800$ et des
poussières et devaient nous être livrées à Tokyo, où on était du jeudi au
dimanche.
Le problème, c’est que les super employés de Japan Rail pass
Canada n’ont jamais posté nos passes ni le lendemain, ni le surlendemain. Ce
qui fait qu’à notre arrivée à l’hôtel, il n’y avait évidemment pas de courrier
pour nous. Mais bon, on avait encore le vendredi et qui sait, peut-être que le
courrier était aussi livré le week-end là-bas.
Mais non.
J’ai reçu un courriel de la très chère Brittany, qui me
disait que c’était malheureusement impossible de livrer les passes pour le
vendredi et que soit on annulait notre commande et on se faisait rembourser,
soit elle les enverrait pour le lundi ou le mardi.
Heille fille. On prend le train dimanche. Ça marche pas du
tout.
S’en suit un échange de courriels entre elle et moi dans
lesquels je deviens de plus en plus «passive-agressive» et où elle accepte de
nous envoyer les passes à Kyoto, notre deuxième destination. Elle a
magistralement ignoré chacune de mes questions concernant la procédure pour que
sa compagnie nous rembourse les frais qu’on aurait à payer pour le trajet Tokyo-Kyoto.
Même si notre passe était payée et en route, qu’on avait une preuve d’achat et
tout, on ne pouvait rien faire d’autre que de payer un billet.
Résultat? 163$ chacune à débiter de nos cartes de crédit
pour ce billet qu’on n’aurait jamais dû avoir à payer. Comme on devait prendre
le train près d’une dizaine de fois au cours de notre voyage, on commençait un
peu à paniquer. Et si on ne la recevait jamais? On serait ruinées, c’est
certain.
Brittany a accepté de rembourser le 110$, mais ne veut rien
savoir du reste. Je la déteste et si je me fie à nos derniers échanges, c’était
réciproque.
Ils n’ont posté les passes que le lundi suivant – bande de
caves! – et on les a finalement reçues le mardi après-midi, soit juste à temps
pour notre départ à Hiroshima, le lendemain.
Une fois ce stress dissipé, on a enfin pu établir notre plan
précis pour le reste du voyage. Le train étant maintenant gratuit, on a décidé
de tout rayer de notre «to do list» dans les 36 dernières heures de notre
voyage.
Sérieusement, on est complètement folles. La journée qui
nous attend demain frôle le ridicule. Même le préposé à la billetterie nous a
jugées quand on est allées faire nos réservations.
C’est que, voyez-vous, on n’a pas réussi à voir le
magnifique mont Fuji durant notre séjour à Tokyo. On avait mis une croix
dessus, mais… ça nous démangeait. Comme on a supprimé de notre itinéraire la
ville de Kitakyushu puisqu’on voulait y aller pour la floraison des cerises, qu’on
a ratée de quelques semaines, on a décidé de tout chambouler pour faire
«fitter» le fameux mont dans notre horaire.
Alors pendant que vous dormirez dans la nuit de jeudi à
vendredi, nous, on fera presque tout le Japon en train avec des escales ici et
là pour voir tout ce qu’on souhaitait voir avant de retourner à l’autre bout du
monde.
Ainsi, on déjeunera à Hiroshima, dinera à Kobe – je n’avais
jamais entendu parler du bœuf de Kobe, mais il semblerait que c’est un des plus
exceptionnels au monde –, on passera la fin de la journée à Nara pour voir le
Bouddha géant et on dormira près du mont Fuji, pour être prêtes à aller le visiter
samedi matin avant de nous rendre à l’aéroport.
Sur une carte, notre itinéraire de demain aura l’air de ça (mais
pas en auto, quand même):
Sérieusement, il est mieux d’être bon le bœuf. Et il est
mieux d’être impressionnant le Bouddha. Et il est mieux d’être beau le volcan.
Mais on est des ninjas en voyage. Regardez-nous bien aller!
Effectivement, Il parait que c'est le meilleur boeuf !!! Il coûte très très cher... Il est très réputé !!! Bonne dégustation :-) et voyage surtout.. GANG de FOLLES ;P !!!!
RépondreEffacer