jeudi 10 mars 2016

Une montagne, une table et une histoire de diable

Je suis arrivée depuis quelques jours déjà à Cape Town, en Afrique du Sud, mais je n’ai pas encore fait une tonne d’activités de touristes.

La vérité, c’est que les retrouvailles avec ma meilleure amie, qui habite ici, ressemblent pas mal à un long party depuis que je suis arrivée!

Mais bref, j’ai quand même déjà profité des paysages magnifiques. Je suis allée faire l’activité de touriste par excellence pour commencer : aller au sommet de la Table Mountain en téléphérique. Il existe depuis 1929, mais ç’a pris 40 ans de discussions, de planifications et tout ça a été interrompu deux fois en raison de la guerre. Chaque fois que je vois ça, je suis impressionnée de penser qu’ils ont fait ça il y a presque 100 ans! Ce qui est ingénieux également, c’est que puisqu’il n’y a pas d’eau au sommet, elle est transportée dans des réservoirs sous les gondoles. Il y en a un autre qui sert à ramener les déchets humains. Cette information est moins agréable, je sais.

La vue est superbe. En même temps, ça me fait beaucoup penser à ce qu’on voyait du haut de la montagne où se trouve le Christ Rédempteur à Rio de Janeiro, au Brésil.

Une fois en haut, j’ai fait la visite guidée à pied – gratuite – pour en apprendre un peu plus. Ceux qui lisent souvent mon blogue savent que je raffole des anecdotes et des «fun facts».

De là-haut, on voit très bien ce qu’on appelle les «Twelve Apostles». De l’océan, on ne voit que 12 crêtes de montagne, mais en fait, il y en a 18. L’origine de ce nom est intéressante. Un bateau s’était échoué tout près de là, mais le capitaine et l’équipage avaient survécu. En levant les yeux vers les montagnes, le capitaine a dit «ce sont les 12 apôtres qui viennent de nous sauver la vie». Et voilà, cette portion de montagne avait désormais un nom (les montagnes à gauche sur la photo ci-dessous).
Il y a ces petits animaux, appelés des «dassies» (je n’ai pas trouvé de mot en français pour ça, malgré quelques recherches!), qui ressemblent à des petites marmottes ou à des lapins. Étonnamment, le mammifère qui se rapproche le plus d’eux est… l’éléphant. Oui, cette petite bête est dans la même «famille» que Dumbo.
En fait, cela est dû aux similarités de leurs dents (des défenses) et leurs pieds, qui ont un genre d’adhérence qui leur permet de grimper partout. Bon, dans ce cas, ne me demandez pas quel est le lien, car je doute fort qu’un éléphant puisse grimper un mur.


Ce qu’il y a de particulier aussi avec ces petits animaux, c’est qu’ils peuvent se comprimer la cage thoracique pour entrer dans n’importe quel trou. Ça leur permet de se protéger, notamment. Ils ont aussi des yeux «lunettes de soleil», ce qui leur permet de regarder directement le soleil sans être aveuglés et donc éviter des prédateurs comme les aigles.

Mais le plus étonnant, c’est que leurs excréments servent à faire… du parfum. Bon, ce n’est pas exactement ça, mais ce qui sert pour le parfum et aussi en médecine, ce sont des roches fossilisées de leurs urines et selles. Laissez-moi le dire pour vous : ARK.

Il y a aussi des plantes «méchantes». Elles sont super dangereuses et le pire, c’est qu’il n’y a rien autour qui avertit de ne pas y toucher. De ce que j’ai compris, si quelqu’un y touche la première fois, ça les «réveille». Puis au troisième contact, elle envoie je ne sais pas quoi qui a le même effet sur la peau qu’une brûlure. Il faut absolument soigner la plaie avec de l’onguent et ça prend de quatre à six semaines avant de disparaître complètement! Mettons que je ne me suis pas trop approchée.
On nous a aussi dit qu’il y avait plusieurs sortes de serpents, mais surtout dans les sentiers. Je pensais y retourner pour la descendre à pied. J’ai comme changé d’idée sur un moyen temps!

Un défi avec le diable


Dernier petit truc sur la montagne, elle s’appelle «La table» et lorsqu’elle est envahie par les nuages, on appelle ça… la nappe. Je trouve ça très comique.

Il y a une légende autour de cette fameuse nappe. On dit que le pirate Van Hunks, qui avait pris sa retraite à Cape Town, fumait vraiment beaucoup la pipe et ce, toujours au même endroit. Il allait au haut de la montagne, car sa femme détestait qu'il fume chez eux. Un jour, un homme était assis à sa place et en gros, ils se sont défié qu’ils pouvaient fumer plus que l’autre. C’est le pirate qui a gagné et à la fin du duel, il a réalisé qu’il avait rivalisé avec le diable en personne lorsque celui-ci a perdu son chapeau et qu'il a vu les cornes sur son crâne. C’est pourquoi depuis ce temps, quand le nuage de «fumée» apparaît, on dit que le diable est revenu fumer avec le pirate!

Ah oui et ai-je besoin de préciser que Visa est un gros commanditaire ici?
 

Dompter le lion


Je vous avais dit avant de partir qu’un de mes objectifs était d’aller au sommet du Lion’s Head, la deuxième plus grosse montagne de la ville. Pour y parvenir, il n’y a qu’une façon : à pied! On l’a donc fait une première fois. Le sommet est à 669 m et il y a des bouts où c’est tellement étroit et à pic qu’on doit monter des échelles ou faire un peu d’escalade.
C’était la deuxième fois que je grimpais une montagne du genre. Je ne suis pas très friande du «hiking» et j’avais peur de ne pas être assez en forme. Mais j’ai réussi et sans difficulté en plus! On a compté nos pas (avec une application, sinon je serais devenue folle) et c’est près de 10 000 et l’équivalent de 62 étages. En tout, l’aller-retour fait 8 km, mais souvent à la verticale!
On a été vraiment récompensées – on s’était quand même levées à 6h du matin pour y aller afin d’éviter le soleil plombant –, car la vue en haut est hallucinante.

J’ai bien l’intention de le faire encore quelques fois avant de revenir!

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