vendredi 18 mars 2016

Autre continent, autres mœurs

La vie en Afrique ressemble parfois à celle que l’on a en Amérique du Nord... Mais pas tout le temps.

J’ai donc décidé de partager avec vous ce qui m’a frappé au plan des différences culturelles, des mœurs et des habitudes de vie depuis que je suis arrivée à Cape Town.

Les voici donc en rafale.

Ici, les souliers semblent être un accessoire plutôt optionnel. Il n’est pas rare que l’on croise des gens nus-pieds, même dans la rue. Des enfants aussi. Et même, comble de l’ironie, le vendeur au magasin de souliers! Quant à moi, c’est bien le dernier endroit où je voudrais me promener comme ça! J’ai déjà marché sur un tas de cochonneries et j’ai aussi eu la très désagréable surprise de piler sur une aiguille, qui s’est logée sous mon gros orteil. Du gros fun.

Au restaurant, la norme pour le pourboire n’est pas de 15%, mais bien de 10%. Et il ne faut pas se surprendre de recevoir du 8 ou 9%. Ou encore juste… rien.

Si je me fie seulement à mon entourage ici, je dirais que les moyens de contraception ne sont pas très utilisés. Il n’est pas rare qu’une fille ait plusieurs enfants, souvent de pères différents. Sauf que dans plusieurs cas, les enfants sont élevés par la grand-mère, qui habite parfois à des heures de route de la mère. Quant aux pères, ils en ont souvent deux ou trois illégitimes qui trainent quelque part. Je vous jure, c’est aussi difficile de suivre la vie de certaines de mes connaissances ici qu’un soap américain!

On ne se donne pas deux becs sur les joues lorsqu’on salue quelqu’un. C’est soit un bec et une caresse, soit seulement une caresse. C’est anodin, mais tout de même très déboussolant au début! Donc ne faites pas le saut si je vous enlace à mon retour au pays! Ah et pour ce qui est des amis, on s'embrasse... sur la bouche. Ça surprend quand on ne s'y attend pas!

Évidemment, on conduit à gauche ici, comme en Angleterre. Cela s’applique aussi sur la plupart des escaliers roulants, qui sont «à l’envers» des nôtres et au côté que l’on choisit quand on rencontre un passant sur le trottoir, par exemple. Là aussi, ça prend quelques jours pour s’y faire!

Il y a beaucoup d’abus de klaxon. Impatience, salutations, avertissement, on entend juste ça. Tout. Le. Temps.

Parmi les véhicules qui ne font que ça, klaxonner, il y a ces genres de «taxi-bus» cheaps. Ce sont des mini vans, toutes pareilles, qui font une ligne droite et qui coûtent à peu près rien. Dans chacune d’elles, le gars qui est assis côté passager crie, la fenêtre ouverte, la direction dans laquelle il s’en va, pendant que le chauffeur klaxonne tous les gens qu’il croise, dans l’espoir de les embarquer. Près d’où j’habite, il y a toujours plein de monde sur le trottoir. Et plein de ces bus. Le résultat est cacophonique. Ah et ils sont toujours juste trop pour la capacité normale du véhicule.
Parlant de capacité du véhicule, disons que les règles sont inexistantes. À date, j’ai fait un trajet dans le coffre d’un VUS avec une amie parce que le reste était plein et on est aussi embarqués six dans une Mini Cooper et six dans un Uber – qui conduisait l’équivalent d’une Yaris –, parce que la fille qui était avec nous «n’avait pas pensé à en commander un XL». *soupir*

Le cellulaire au volant est interdit, mais si vous vous faites prendre, ça se peut que le policier… confisque votre téléphone. Et que vous ne le revoyez jamais.

Il arrive souvent que des gens cognent à la porte de la maison pour avoir de la bouffe ou de l’argent.

Tous les écoliers ont un petit uniforme qui semble tout droit sortir des années 50. Je trouve ça super cute!
Il y a deux sortes de stationnements dans les rues. Ceux que l’on doit payer et les autres. Comme chez nous. À quelques différences près. D’abord, les parcomètres sont… humains. On doit payer la préposée qui imprime le billet et le met sur le pare-brise. Sinon, il y a ceux qui «surveillent» les voitures stationnées. Il est juste là et porte un dossard vert fluo. Il vous dit bonjour et accourt vers vous quand vous quittez pour avoir son pourboire!

Je ne compte plus les fois où on m’a demandé si j’étais mariée. Pas si j’avais un chum, non, si j’étais MARIÉE. Tout le monde demande ça. Le chauffeur de taxi, la coiffeuse, les amis des amis que tu rencontres pour la première fois. Et eux, ils le sont tous. J’en déduis que je suis plus qu’une vieille ici, ne l’étant pas à mon âge.

Presque tout le monde a des cellulaires à la carte. Je crois que les contrats sont très rares! Et on achète des datas ou du «air time» à peu près n’importe où. Vraiment. Même les vendeurs itinérants au coin des rues en vendent avec leurs girafes gossées dans du bois. L’électricité aussi se vend à la carte! On achète de l’énergie, on entre un code à la maison et voilà!

Il y a des grillages dans toutes les entrées des commerces – ou presque – et des maisons. On doit attendre qu’on nous déverrouille la porte. Je me sens presque comme dans Unité 9 chaque fois. D'ailleurs, je travaille comme barmaid ici et il y a un drink populaire qui s'appelle «Rock Shandy». Alors je me sens doublement dans Unité 9...
Ici, les feux de circulation, on appelle ça des «robots» et quand on va chercher quelqu’un quelque part, on le «fetch».

À l’épicerie, il y a un préposé qui pèse nos fruits et légumes en vrac pour les mettre dans un sac avec le prix. Sûrement pour faire gagner du temps aux caissiers. Parlant d’eux, ils ont la très désagréable manie de redonner notre monnaie en même temps que le papier. Soit dans un tas. Je n’ai pas encore trouvé la technique parfaite pour être efficace quand je prends mon change. À date, je reste juste une éternité à essayer de me libérer les mains pour ranger tout ça dans mon portefeuille. C’est un détail, mais me semble que ce n’est pas compliqué de donner l’argent en papier et ENSUITE la monnaie, non?

Les gens amènent leur chien dans les restaurants. DANS les restaurants. Et on ne parle pas de chiens-guides, là…
Je vous laisse avec quelques-unes de mes photos prises dans les derniers jours:





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