jeudi 5 juin 2014

Mines d'or et anecdotes... à Val-d'Or!

Le weekend dernier, je suis allée en Abitibi. Comme une de mes bonnes amies habite à LaSarre et moi, à Montréal, on a décidé de se donner rendez-vous à Val-d’Or. Bon, je sais, je vous ai habitués à des villes un peu plus exotiques et en apparence plus excitantes que ça au fil de mes blogues, mais il faut parfois sortir de sa zone de confort, non?
C’était la troisième fois que j’allais à Val-d’Or. Les deux premières, vous l’aurez deviné, c’était pour voir du hockey junior. J’aurais aimé retourner à l’aréna des Foreurs, qui a été rénové depuis mon dernier passage (je l’avais surnommé la cabane à pêche il y a une dizaine d’années, si ça peut vous donner une idée), mais c’était le Salon de l’Habitation, alors je n’ai vu que la façade. Mais déjà, on voit une grande amélioration!
Par ailleurs, j'ai trouvé ça beau de voir tous les encouragements pour l'équipe - qui vient de gagner la coupe du Président - un peu partout dans la ville!

Weekend en «or»

Je l’avoue, quand j’étais jeune, ça m’a pris du temps avant de réaliser qu’il y avait le mot «or» dans Val-d’Or et qu’en plus, c’est parce qu’il y avait effectivement de l’or dans cette région. J’ai aussi mis du temps à comprendre que le nom de leur équipe de hockey, les Foreurs, avait aussi un lien! Mais rassurez-vous, j’ai tout compris il y a déjà plusieurs, plusieurs années!

On ne peut donc pas aller à Val-d’Or sans visiter une mine d’or. C’est donc ce que nous avons fait, deux fois plutôt qu’une. La première, une mine à ciel ouvert, est très récente (2011) et évidemment toujours en service, à Malartic. La deuxième, fermée en 1985, est sous-terraine, à Val-d’Or.

Les deux visites étaient très intéressantes et j’ai pensé partager mes nouvelles connaissances minières avec vous!

Commençons par celle de Malartic, qui a nécessité des investissements de plus de 1 milliard $. Voici de quoi a l’air cette mine :
 
Le hic, c’est qu’il y avait un village tout entier dessus il y a quelques années à peine. Les maisons ont dû être déménagées :
En tout, 150 maisons ont été déplacées en 18 mois. Mais sept établissements, dont  une école, ont été démolis et reconstruits un peu plus loin. On a donc construit un énorme mur – maintenant recouvert de gazon et donc moins laid – pour cacher la mine de la ville, mais surtout pour la protéger du bruit. Voilà ce que ça donne!
Cette mine est hyper riche en or et en argent. D’ailleurs, la simple production d’argent couvre tous les frais d’exploitation de la mine, c’est assez fou!

J’ai aussi appris l’existence des briques d’or, ce qui est fabriqué à Malartic. Une brique, contrairement à un lingot qui contient 99,999% d’or, est un alliage d’argent (45%) et d’or (55%).

Ce que j’ai trouvé le plus comique au cours de cette visite, c’est le nombre de fois où les deux guides ont prononcé les mots «240 tonnes». C’est le nom des gros camions qui transportent la roche. Eh oui, ils peuvent transporter jusqu’à… 240 tonnes de roches par voyagement. Il y a même une belle grosse balance dessus.
Ces camions, qui avaient l’air si petit dans la carrière sont… immenses! On a eu la chance d’en voir de près, alors qu’il y en avait trois dans les garages, dont un de face et un de dos.
 
Chacun de ces fameux 240 tonnes vaut 3,5 millions$!

Une autre chose qui m’a fait rire – je croyais vraiment que c’était une blague – c’est ce qu’ils ont l’intention de faire avec cette grosse carrière une fois tout l’or extrait. Ils hésitent entre faire un lac artificiel (jusque-là, pas de problème), une pente de ski  ou encore… une scène pour l’opéra! On verra bien dans quelques années ce qu’ils auront choisi!
 

J’ai moins pris de notes pour la deuxième mine, qui était tout de même très intéressante. Ce que j’ai retenu, en gros, c’est que puisque c’est l’obscurité la plus totale lorsque les lumières sont éteintes (on a fait le test, c’est vraiment cool!) et qu’il y a beaucoup de bruit, les alarmes sont déclenchées… à l’odorat avec une odeur extrêmement infecte.

Également, lorsqu’ils ont fermé la mine, après 50 ans d’opération, ils ont fait un méga ménage, grattant tous les recoins. Comme l’or est recueilli sous forme de poussière, ils ont récupéré 2 ½ lingots d’or avec ce ménage, ce qui leur a rapporté 900 000$! Mettons que si c’était comme ça dans la vraie vie, mon condo serait toujours impeccable!

Moment bizarre de la journée : on enfile notre combinaison de mineur dans la salle judicieusement appelée «salle des pendus». C'est comme ça qu'ils faisaient sécher leur uniforme dans le temps, mais ça surprend quand même un peu!

Anecdotes de bar


Petites anecdotes en terminant.

Nous sommes allées souper au Bistro l'Entracte, où il y avait un spectacle en soirée. Le chanteur a fait une entrée plutôt remarquée, arrivant sur une moto, micro à la main. En tout, il y avait une bonne quinzaine de Harley Davidson et elles ont véritablement fait un «show de boucane» en arrivant! Le chanteur est passé par la terrasse et par la fenêtre pour grimper sur la scène!
Comme je suis arrivée le soir du match no 6 entre les Blackhawks et les Kings, je me suis directement dirigée à la Cage aux Sports de Val-d’Or. Au bout d’un moment, les gars à la table d'à côté ont réalisé que je prenais pour les Hawks et avec une simple réplique assassine, je leur ai cloué le bec alors qu’ils me vantaient les Kings (bon, je sais, ils ont fini par gagner en sept, mais là n’est pas le but de l’histoire!). Ils ont donc commencé à me faire passer un quiz sportif – je suis rendue habituée à ça – et s’étonnaient de mes bonnes réponses. De fil en aiguille, ils ont appris que je travaillais comme journaliste et ont voulu me faire signer un de mes articles. Euh… non, désolée! Mais comme ils m’ont ouvert la porte, j’en ai profité pour leur dire que je pouvais toutefois leur dédicacer mon roman s’ils m’en achetaient une copie. C’est comme ça que, tout bonnement, trois gars légèrement éméchés se sont ramassés à acheter un livre de chick lit dans un resto-bar sportif!

J’ai bien ri le lendemain quand j’en ai recroisé un sur une terrasse et qu’il a commencé à me raconter où il en était dans l’histoire!
Je vous laisse avec ce petit pyjama avec une phrase quétaine, mais tout de même adorable!

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