dimanche 15 décembre 2013

Des allures de Bonhomme Michelin et histoires de Ziploc

N’importe qui aurait été épuisé après notre blitz de tourisme à Washington (à lire ici), mais pour Jennyfer et moi, pas question de se reposer. La journée était loin d’être finie!

Qui dit dimanche aux États-Unis dit… football! C’était donc ça, un match de la NFL, le but premier de notre petit voyage éclair dans la capitale américaine. On avait nos billets pour le fameux Sunday Night Football et comme le chante Carrie Underwood – ma préférée! – à NBC «I’ve been waiting all day for Sunday night!»

On avait commandé des chandails des Redskins, toutes les deux avec le nom de Robert Griffin III, aka RGIII. Seul petit hic ici, quand on les a reçus, j’étais tellement pressée d’essayer le mien que je l’ai enfilé sans regarder pour le montrer à ma coloc. Je me suis retournée en lui demandant «Est-ce qu’il y a un nom d’écrit en arrière?», ce à quoi ma coloc (qui n’a aucune, mais vraiment aucune notion en sports, mais qui a d’autres qualités!), me répond en lisant tranquillement Grifiniii. En un mot. Je réponds tout de suite, pour la corriger, «Ben non, c’est Griffin the third!». C’est là que j’ai compris que la personne qui avait fait nos chandails ne savait visiblement pas qui était le joueur et n’avait pas mis d’espace entre le nom est les chiffres romains. Chouette. Heureusement, une couturière m’a arrangé ça pour une dizaine de dollars! 
Donc, après avoir mis tout ce qu’on pouvait d’épaisseurs sous nos chandails, pour ne pas avoir à mettre notre manteau, il fallait passer LE test. Réussir à mettre le chandail par-dessus tout ça. Idéalement sans avoir l’air du bonhomme Michelin. Disons qu’on a réussi la première partie du défi…

Parenthèse ici : lors de notre visite au musée Air and Space, plus tôt dans la journée, il y avait une collection complète de souvenirs avec la phrase «Failure is not an option» (phrase rendue célèbre….) Alors ç’a pas mal été notre running gag pour le reste du voyage. Donc quand est venu le temps de passer notre tête et notre capuchon dans le collet de notre chandail de football, c’est ce qu’on s’est dit pour s’encourager. «Failure is not an option!!!».
Arrivées au stade FedEx, qui a l’air un peu au milieu de nulle part, on cherche un stationnement. Ils sont tous pleins, sauf le gris (je sais, la couleur vous importe peu, mais c’est ça qui est ça). Je baisse la fenêtre de mon véhicule et le gars me dit «40$!». Euh… Pardon? 40$ pour un stationnement (gris) à minimum un kilomètre de marche du stade? Non, je refuse! On a continué un peu plus loin, se disant que ça valait peut-être la peine d’être cheap et de marcher un peu plus. Finalement, à peine 100 mètres plus loin de l’autre côté de la rue, il y en avait un non officiel (donc pas de couleur, pour ceux qui l’attendaient impatiemment), à 25$. Wouhou, on vient de sauver 15$!

C’était quand même loin. On a décidé de prendre un petit raccourci, soit un buisson hyper à pic, où les chances de se glisser ou de se crever un œil avec une branche étaient très élevées. Ça et se faire enlever et /ou attaquer. La seule lumière qui nous a permis de descendre sans y laisser notre peau, c’est celle de mon iPhone!
Donc on marche jusqu’au stade (on a même croisé une gang de Québécois en chemin!) et on arrive, une quinzaine de minutes plus tard à la sécurité.

Problème.

La NFL, pour une raison que j’ignore, a décidé cette année d’instaurer un nouveau règlement pour les sacoches. Je le savais, et j’avais lu sur le site qu’on ne pouvait avoir qu’une toute petite sacoche, ou un sac transparent de grandeur maximale 12x12 ou… un Ziploc. Sans blague. Mais comme le jour où je vais sortir de chez moi avec un Ziploc en guise de sac à main n’est pas encore arrivé, j’ai pris la plus petite sacoche en bandoulière que j’avais. Ma petite caméra et mes cartes rentraient à peine.

Mais elle ne passait pas. Trop GROSSE (ou pas assez transparente…). Le gars de la sécurité me sort un minuscule morceau de carton pour me dire que c’était ça la grandeur maximale (6,5x4 po). Ça, nous les filles on appelle ça un PORTE-MONNAIE. Pas une sacoche.

Le règlement étant ce qu’il est, on a eu aucune autre option que de retourner au camion, prendre tous nos trucs dans nos mains (pas de poches pour cause de pas de manteau) et revenir. Une belle grosse demi-heure de ma vie que je ne reverrai jamais.

Billets de M-A-R-D-E.

Une chance, on est arrivées à temps pour le début du match. Lors de l’achat de nos billets, il y avait la mention «vue obstruée». J’ai hésité avant de les acheter, car parfois ils indiquent ça, mais on voit vraiment très bien. J’ai fait des recherches sur Internet avec la section et la rangée et les commentaires des gens étaient soit ultra mauvais, soit corrects. J’ai compris qu’on était sous le toit, mais ça ne semblait pas si mal. On a donc décidé de prendre un risque et de les acheter.

Erreur.

Voici la vue de nos sièges :

Ouais. 100$ chacune pour ça. Et on n’était pas les pires, car ils vendent des billets derrière les colonnes! Franchement!

Je ne sais pas mais, d’après moi, c’est une gageure d’architectes qui a mal viré. Comment peux-tu avoir de si mauvaises places quand le stade que tu es en train de bâtir a UNE seule vocation et c’est de voir un ballon de football sur le terrain? Je ne la comprends tout simplement pas!

On n’est pas restées là longtemps. J’ai rapidement «spotté» des places une dizaine de rangées plus bas, où on a passé le reste du match.

Je vous confirme donc que les mots-clés sur les billets du FedEx Field sont bel et bien «Obstructed view». NE. PAS. LES. ACHETER. Vous me remercierez plus tard!

Les Redskins ont perdu face aux Giants de New York après avoir laissé filer une avance de 14 points. Disons que la foule n’était pas très contente!
 
 Notre périple s’est terminé à minuit, moment où on a repris la route jusqu’à Montréal. Un peu cinglées, vous dites? Ouais. On le sait.

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