mardi 17 décembre 2013

Cauchemar à l'aéroport

Eh boy. Pas facile de se rendre à Nashville.

(Long soupir…)

On avait réservé nos billets depuis longtemps et on attendait avec impatience ce fameux samedi matin ou on allait pouvoir vivre notre passion pour le country au grand jour, sans se faire juger.

Premier vol : Montréal-Toronto, 6h du matin. Je DÉTESTE l’aéroport de Toronto. J’ai beau fouiller dans ma mémoire, je ne me souviens d’aucune expérience agréable à cet endroit. J’appréhendais donc le pire. Avec raison.

Notre avion n’a jamais décollé à 6h. On pensait le rater parce qu’il y avait beaucoup plus de monde que prévu à l’aéroport pour un samedi matin aux aurores, mais finalement, on aurait pu prendre notre temps. Et dormir plusieurs heures de plus. Car ce n’est qu’à 8h que l’avion a enfin quitté le sol. Il fallait bien qu’on tombe sur un problème mécanique. Au lieu de nous faire sortir de l’avion et de nous trouver tout de suite un autre vol, car c’était impossible qu’on soit à Toronto à temps pour attraper le SEUL vol pour Nashville de la journée, on nous a emprisonnées dans l’avion.

Une fois à Toronto, je reçois un message texte de la compagnie aérienne (dont je tairai le nom, mais qui est de plus en plus sur ma black list), me disant qu’on m’avait déjà placée sur le vol Toronto-Nashville à 16h35. Bon, c’est plus tard que prévu et c’est chiant, mais au moins on y sera, me dis-je.

Vous vous rappelez, il y a à peine un paragraphe, quand je vous ai parlé du SEUL vol pour Nashville? Ouais. Ce que je n’avais pas compris, c’est qu’ils m’avaient réservé une place pour le vol du lendemain! Vous me niaisez ou quoi?

On a dû se rendre à l’autre bout de l’aéroport pour jaser avec une représentante d’Air C… Oups. J’ai failli le dire. Elle avait l’air débordée. Découragée. Désorganisée. Pas mal tout ce qui commence par «dé» en fait.

Elle ne voyait rien d’autre que le fameux vol du lendemain, 30 heures plus tard.

Comble de l’ironie, c’est moi qui lui ai trouvé un vol, après une savante recherche sur Expédia avec mon téléphone. Allô la débrouillardise, madame. Le mieux qu’elle pouvait faire, c’était de nous faire passer par Atlanta, avec arrivée à Nashville à 17h35. On avait déjà fait une croix sur notre samedi de tourisme (on devait arriver à 10h), alors encore une fois, on essayait de se convaincre que ce n’était pas si pire.

On n’avait encore rien vu.

Petite note ici : une machine a pris nos photos alors qu’on remplissait notre déclaration aux douanes américaines. J’ai déjà vu mieux comme résultat, mettons. Mais je sais maintenant à quoi ressemblerait ma photo de prisonnière à Alcatraz.

Le cauchemar se poursuit...

En raison de la température, notre vol est arrivé en retard. Ah oui et ils cherchaient le pilote (?!?). Bref, on est parties avec juste assez de retard pour rater notre correspondance pour Nashville. Évidemment. Bon il s’est passé plein de choses dans ce vol, comme le pétage de coche de l’agente de bord au petit couple asiatique (âgé) qui ne parlait pas anglais et qui s’est levé pendant le taxi. Elle leur a hurlé «Sit, SIT!!!» avant d’agripper la vieille dame et de l’asseoir elle-même. Mais comme les péripéties sont loin d’être terminées, continuons.

On se dépêche à aller au comptoir Air X (bon, ça y est, je l’ai dit) à notre sortie de l’avion. La jeune femme nous reçoit en nous disant «Quoi? Ils n’ont rien fait pour vous à Toronto? C’était à eux de vous trouver un nouveau vol». Ajoutez-lui un air las et de «J’hais ma job». Elle nous donne finalement un numéro de confirmation en nous disant qu’on nous a placées sur un autre vol avec Delta. Mais que nous devons nous présenter là-bas pour avoir nos cartes d’embarquement. Comme nous étions dans les aéroports depuis 5h du matin et que notre prochain vol n’était qu’à 21h10, on a demandé (exigé) au moins des coupons pour manger dans les restos. C’est ce qu’ils nous avaient donné à Toronto. On avait eu un gros 10$ par personne. Croyez-le ou non, ça lui a pris cinq appels, deux supérieurs différents (elle était elle-même superviseure) et 40 minutes avant de finalement nous le donner, après avoir dit à sa patronne «Yeah, they are irritated. And I’d be too…». Hourra, un autre gros 20$.

Comme l’aéroport d’Atlanta est le plus achalandé au monde, notre autre vol était à l’autre bout. Course jusqu’au métro, course jusqu’à notre nouvelle porte. Les gens de Delta, super gentils, nous accueillent et ont immédiatement une face que l’on commence à connaître, celle qui veut dire «eh merde, on a un problème». C’est que voyez-vous, Air X nous a réservé une place sur un vol de Delta, mais a omis un léger détail. ILS NE L’ONT PAS PAYÉ. Alors les gens de Delta, qui avaient vraiment pitié de nous, ne pouvaient absolument pas nous laisser prendre l’avion.

Comme les compagnies d’aviation n’ont pas l’air au courant qu’on est au 21e siècle et qu’un tas de moyens de communication existent, ils ne peuvent pas se parler entre eux. C’était à MOI de contacter le service à la clientèle d’Air X pour avoir le nouveau numéro de billet. Voici ce que j’entends au bout du fil : «Nous recevons actuellement un nombre élevé d’appels. Veuillez rappeler plus tard.»

Eh… non. J’attends mon cher.

«Veuillez noter que le délai d’attente pour parler à un agent dépasse les (pause) trois heures.»

QUOI?!?! Ça ne se peut pas, j’ai dû mal comprendre. Je vais raconter ça à mon nouvel ami chez Delta, qui n’en croit pas ses oreilles. Il appelle lui-même avec son téléphone et entend aussi l’impossible. Une attente de plus de trois heures.

Il me suggère donc de courir dans un autre terminal, où le dernier avion de la journée d’Air X (hein, on ne se gêne plus pour les nommer maintenant!) devait arriver à 23h. Il était beaucoup trop tôt (20h20),mais je devais prendre le risque d’aller voir.

Autre course folle dans les escaliers, puis dans le métro, puis encore dans les escaliers (pour les monter cette fois, maudit que je ne suis pas en forme!) et tout ça pour arriver devant un beau comptoir vide.

J’accroche un monsieur qui porte un chandail sur lequel on peut lire «Service à la clientèle de l’aéroport». Je suis pleine d’espoir. Il me dit tout bonnement qu’il ne connaissait personne de cette compagnie. Il a tout de même essayé de m’aider, mais comme dans le cas de mon ami de Delta (Zach, on se connaît bien maintenant), il avait un numéro… sans service!

Et le seul autre numéro était celui avec le trois heures d’attente.

Pendant ce temps, je reçois un texto de Sabrina qui me dit que l’embarquent était commencé et que je devais revenir au plus vite (on a eu un délai, favorable cette fois, car eux aussi cherchaient un pilote et un équipage… C’est quoi cette pénurie?!?). Je cours donc encore une fois et reviens au comptoir.

Notre seule option? Payer les foutus billets. Dernière minute Atlanta-Nashville (sur Air Alaska !?!) : 471$ par personne. Je répète près de 1000$ pour les deux!!!
Pas le choix - il était hors de question qu'on ne soit pas dans cet avion -, on a sorti la carte de crédit (qui a d’abord été refusée parce que la note au dossier disant que Sabrina était aux États-Unis a été lue APRÈS que Delta eut passé la carte… alors une chance qu’on en avait plus qu’une!). En passant, c’est 35 minutes de vol. Faites le calcul, ça nous a coûté 30$ la minute. Chacune. Ouch.

Le pire dans tout ça, c’est que – et je n'en reviens pas encore – nos bagages nous attendaient à Nashville. Ça, ça veut dire qu’il existait un moyen pour qu’on se rende plus vite! Il va falloir analyser les numéros de vol sur nos valises parce que sérieusement, je ne la comprends pas du tout celle-là!

Bref, prochaine fois que je voyage, je prends un billet dans la soute à bagages. Je serai sûre d’arriver à temps.


Et vous devez l’imaginer, oh que je connais une compagnie aérienne qui va entendre parler de nous deux!

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