lundi 28 décembre 2020

Comprendre les traditions de Noël en visitant... Calgary!

J’ai pu visiter l’exposition Once Upon A Christmas lors de mon passage au Heritage Park de Calgary, où on m’a expliqué quelques traditions de Noël.

Comme toute bonne tradition est bonne pour être transmise, c’est ce que je ferai avec ce blogue!

Vous êtes-vous déjà demandé d’où venait la tradition du « Boxing Day »? Précisons toutefois qu’à l’origine, ce n’était évidemment pas une journée pour aller profiter des spéciaux dans les boutiques. Je vous présente trois théories :

La première, c’est que ç’a un lien avec les boîtes (boxes) de dons que les églises ouvraient le 26 décembre pour ensuite distribuer l’argent qu'elles contenaient aux plus démunis.

La deuxième, c’est que les familles aisées offraient à leurs serviteurs des « boîtes de cadeaux » le 26 décembre. Ils pouvaient aussi recevoir des restes du souper de Noël de la veille.

La dernière, c’est que lorsqu’un voilier mettait les voiles, on lui remettait une boîte scellée contentant de l’argent pour lui porter chance. Après un voyage à succès, la boîte était donnée à un prêtre pour qu’il l’ouvre à Noël. Il distribuait ensuite l’argent aux plus démunis.

Bref, on est assez loin de la tradition moderne qui consiste à donner l’argent… aux magasins et Amazon de ce monde! Mais le Boxing Day n’est pas tant répandu, puisqu’il n’est célébré que dans ces pays :

Une autre tradition, que je ne connaissais pas, était celle du « first footer », soit la première personne qui entrait dans une maison après les 12 coups de minuit au Nouvel An.

Là où ça devient intéressant, c’est dans l’interprétation de ce qu’apportera le « first footer » à la maisonnée dans l’année à venir. Les critères sont la couleur des cheveux, le genre, la grandeur et le cadeau qu’il apporte (soit du whiskey, de la monnaie, du sel, du pain, du charbon ou… rien).

Alors, de quoi a l’air votre premier visiteur? S’il a les cheveux noirs ou bruns, ça porte chance! En fait, plus les cheveux sont foncés, mieux c’est!

S’il a des reflets plus pâles, disons châtains, il porte chance, mais pas autant qu’un visiteur aux cheveux noirs.

S’il a des reflets blonds ou roux, alors là, c’est de la malchance. Surtout pour les roux! Il faut dire qu’historiquement, les envahisseurs vikings avaient les cheveux roux et généralement, ils ne portaient pas trop chance!

Si c’est un homme, c’est de la chance. Une femme, pas vraiment. Moins utile face à un Viking, faut croire…

L’idéal, c’est un visiteur grand. Une taille moyenne est acceptable et quelqu’un de petit n’est pas vraiment synonyme de chance.

Finalement, les cadeaux.

Whiskey : bonne fortune et bonne humeur, particulièrement lorsque ledit whiskey est servi aux invités et aux hôtes. C’est vu comme très chanceux!

Monnaie : signifie une année prospère pour la maisonnée, c’est donc aussi vu comme très chanceux.

Sel : apporte une année remplie de saveur, ce qui est très bien.

Pain : signifie une année d’abondance, donc c’est un bon choix.

Charbon : contrairement à la signification du charbon dans un bas de Noël, qui est réservé aux enfants méchants, le charbon au Nouvel An signifie une année chaleureuse, alors c’est quand même assez synonyme de chance.

Rien : Alors là, non seulement ce n’est pas très poli, mais c’est aussi signe de mauvaise fortune!

À l’époque, comme aujourd’hui, on revêtait nos plus beaux habits pour Noël. Les plus fortunés pouvaient commander un nouvel ensemble ou une nouvelle robe par catalogue chez Sears & Roebuck ou chez Eaton’s, comme on le fait par Internet (trop souvent dans mon cas) de nous jours.

Ils attendaient le facteur comme on l’a attendu en 2020 pour la livraison des colis! Une fois reçues, les robes étaient parfois modifiées par celles qui allaient les porter, avec des accessoires, une broche, ou plus simplement mises en valeur avec des bijoux, des souliers ou un chapeau. Sinon, elles étaient confectionnées de A à Z par une couturière.

Les moins fortunés pouvaient modifier l’ensemble du Noël précédent en remplaçant des petits morceaux, ajoutant un collet, modifiant la coupe. Et si ce n’était carrément plus « à la mode », on défaisait toutes les coutures pour récupérer le tissu et repartir à zéro!

On pouvait se faire photographier avec le père Noël, mais les places étaient toutes réservées – et je n’ai plus quatre ans – alors je n’ai pas pu le faire, mais j’ai bien aimé leur concept respectant la distanciation physique, en prenant place à l’avant de son traineau!

En terminant, je ne peux vous laisser sans une magnifique photo de Charlot avec les bonshommes en pain d’épices!

Et une du centre-ville de Calgary où on peut aller patiner. C'était très beau!


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