vendredi 15 mars 2019

Premières impressions havanaises


Il m’arrive d’être obsédée par une ville après avoir vu des photos sur Instagram, dans un livre ou n’importe quelle image qui va finir par ne jamais me sortir de la tête. Jusqu’à ce que j’y aille. C’est arrivé il y a un an et demi avec Cinque Terre et dès que j’avais pu y aller, le cas de mon obsession était réglé. Et depuis quelques mois, c’est La Havane qui me titille. Je crois que c’est depuis que j’ai vu un reportage avec l’auteure de « 300 raisons d’aimer La Havane ». J’ai donc profité de mes vacances chez mes parents, en Floride, pour venir passer quelques jours à Cuba. Mais je ne veux rien savoir des tout inclus! Ce sont les couleurs, les vieilles voitures et les mojitos qui m’intéressent!

Ma journée a commencé du mauvais pied quand je me suis rendue compte juste une fois à l’aéroport de Miami – à une heure de chez mes parents – que je partais… de Fort Lauderdale, à même pas une demi-heure du condo. Ajoutez à ça qu’on avait dû partir à 3h30 du matin et que j’ai perdu une précieuse demi-heure de sommeil, disons que ce n’était pas ma meilleure!

Heureusement, je suis arrivée suffisamment à l’avance et je n’ai pas rushé pour mon vol. On nous demande d’arriver trois heures à l’avance pour ce vol puisque ça reste toujours un peu complexe d’aller à Cuba à partir des États-Unis. Il faut payer un visa (50 USD) à l’aéroport, mais tout ça s’est fait tellement vite que je suis arrivée à ma porte plus d’une heure avant l’embarquement. J’avais hâte d'être dans l’avion où je savais que les bras de Morphée m’attendaient impatiemment pour toute la durée du vol! Bon, c’est juste 1h15, mais j’ai dormi du début à la fin.
Me voici donc à La Havane, seule avec mon petit baluchon pour quelques jours. J’ai pris un taxi pour me rendre à la chambre que j’ai louée, dans ce qu’ils appellent une « casa particular », qui n’est pas un hôtel, mais un genre de petite auberge avec seulement deux chambres. Au début, je n’étais pas certaine du quartier puisque mon chauffeur a dû se stationner à plusieurs coins de rue et qu’il est venu avec moi jusqu’à la porte. Pas d’enseigne, juste une adresse, je n’aurais jamais trouvé ça toute seule!
 
Ma chambre n’était pas encore prête et j’ai décidé d’aller me promener. Je ne suis qu’à quelques minutes à pied du Capitolio et du Parque Centrale, là où j’ai pu voir des dizaines de magnifiques voitures. Yé! 
 
J’ai toutefois eu la mauvaise surprise de réaliser que j’avais oublié ma carte mémoire pour ma caméra. J’ai été chanceuse de trouver le seul magasin de photo qui ne semble pas clandestin, dans un centre commercial haut de gamme près du Parque Centrale. Mais ça m’a coûté cher, soit 25 CUC, ce qui est à peu près la même chose que les dollars américains. À la maison, la même carte coûte une dizaine de dollars… Mais bon, je n’avais pas le choix!

Pour me familiariser avec la ville, j’ai décidé de faire la randonnée dans le hop on hop off, sans descendre, pour pouvoir m’orienter un peu mieux et pour voir quels quartiers je voulais faire par la suite.

Le seul problème, c’est que ç’a duré de 10h30 à 12h30 et que je n’avais pas pensé à me mettre de la crème solaire. Bref, du haut du deuxième étage sans toit de ce bus, j’ai cuit.

Après avoir fait un saut à ma chambre pour me changer et me mettre trois pouces de crème solaire, je suis repartie pour explorer la vieille Havane.

Voici donc quelques constats après mes premières heures dans la capitale cubaine :

- Les gars me sifflent comme on appelle un chien, ce qui n’est aucunement flatteur.
- Parlant de chien, il y en a tellement qui errent dans les rues que j’en ai eu le cœur brisé. Faut dire que ma perception a changé depuis que j’en ai un (il se fait garder en Floride pendant que je suis ici). Il y a beaucoup de chats errants aussi et ils sont tous maigres. C’est triste à voir. J’ai aussi croisé des vendeurs d’animaux sur la rue et j’avais juste le goût de tous les acheter pour leur offrir une meilleure vie. Surtout quand j’ai vu un chiot qui ressemble au mien (le beige et blanc sur le dessus!).
 
- Il n’y a pas de dépanneur, pas de fast food, pas beaucoup de places où manger quelque chose sur le pouce. Je n’avais pas envie de souper au restaurant parce que je voulais rentrer avant la tombée de la nuit, alors j’ai marché longtemps pour ne trouver qu’une toute petite pâtisserie. Mettons que ça ne sera pas mon repas le plus équilibré du voyage. Je serai plus prête demain!
- Si vous n’arrivez pas à trouver un taxi dans La Havane touristique, vous avez un sérieux problème. Parce que moi, on a dû m’en proposer 2458, juste aujourd’hui!
- J'ai bien ri en les voyant tout près du Capitolio parce qu'on aurait dit qu'ils venaient d'y voler un tableau!
Pour ceux qui pensent que ma vie est super jet-set, je vous laisserai sur ceci : Il est 19h, je suis déjà en pyjama et je vais me coucher dans les prochaines minutes. Une vraie party animal…

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