Je suis encore sous le choc. Je cherche les mots pour bien décrire le moment magique que j’ai vécu hier soir à Boston.
Une montagne russe d’émotions.
CHAMPIONS!!!
Difficile de décrire le «feeling». C’est encore irréel. Parce qu’il faut comprendre que dès que je peux laisser de côté mon objectivité journalistique, les Blackhawks, c’est MON équipe. Et que si le rêve de tout joueur de hockey est de soulever la coupe, le rêve d’une maniaque de hockey comme moi est de voir ça «live».58,3 secondes
Les deux partisans des Bruins devant moi ont voulu me serrer la main après le but de Dave Bolland (qui faisait 3-2) et pour nous «féliciter de la victoire». J’ai refusé, beaucoup trop superstitieuse et surtout, trop occupée à essayer de comprendre ce qui venait d’arriver.
J’étais à côté – heureusement! – d’autres partisans des Blackhawks durant le match. Les 58 dernières secondes étaient stressantes. On était debout, sautillant, retenant son souffle chaque fois que les Bruins touchaient à la rondelle…
Puis il y a eu dégagement avec quelques secondes à faire et à ce moment, on savait. On savait que les Blackhawks venaient de réussir tout un tour de force et que nous aurions droit aux célébrations sur la glace. On était plusieurs partisans des Hawks à sauter et à crier de joie. Les seuls mots qu’on entendait étaient «Oh my God», «I can’t believe it» et «what the hell just happened!!!»
Sans surprise, j’ai reçu une dizaine de textos et près d’une vingtaine d’alertes Facebook en l’espace de quelques secondes après la victoire. Disons que pas mal tout le monde que je connais a pensé à moi à cet instant!
Un choc… pour tout le monde
J’imagine que l’ambiance était de type «funéraire» chez les partisans vêtus de noir et de jaune… Mais honnêtement, je ne l’ai même pas réalisé. Trop occupée à exploser de joie. Pauvre eux. Ils vont en faire des cauchemars pendant longtemps. Les joueurs aussi, évidemment.
J’ai donc vu la coupe. Je savais que j’avais des bonnes chances quand j’ai acheté – à gros prix, vous l’aurez deviné – mes billets pour les matchs no 5 et 6. Mais après le match no 3 (perdu 2-0 par les Hawks à Boston), j’ai eu peur que ce soit un certain Zdeno Chara qui la soulève sous mes yeux.
Mais non. C’est plutôt Jonathan Toews (de loin mon joueur préféré depuis ses fameux trois buts en fusillade avec Équipe Canada Jr en 2007) qui l’a reçue des mains du toujours très hué Gary Bettman.
Et j’étais là.
Ce voyage intense d’à peine quatre jours, c’est :- 3393 km de plus au compteur de ma voiture
- 34 heures de route
- Ça, ca veut dire que j’ai entendu – et chanté – plus de 600 chansons en conduisant
- Peu d’heures de sommeil
- Une carte de crédit qui a besoin de repos
Mais c’est aussi :
- Des souvenirs gravés à jamais dans ma mémoire - LA COUPE STANLEY
- Des souvenirs gravés à jamais dans ma mémoire - LA COUPE STANLEY
La réplique qui tue
En marchant vers ma voiture, un partisan déprimé des Bruins, voyant que je portait mon chandail des Hawks (jersey de Toews, évidemment!) me dit, probablement pour se convaincre que ce n’est pas siiiii grave :- We still got 18 championships. Yeah, 18 with the Celtics.
Ce à quoi j’ai répondu, du tac au tac :
- I’m from Montreal. I got 24.
#Boom