J’ai récemment fait un petit voyage éclair à Toronto. La
raison? Je voulais absolument voir l’exposition Van Gogh Immersive. J’ai raté
son passage à Montréal et à Québec et je n’ai pu y aller à Winnipeg parce qu’on
n’avait pas le droit de sortir de nos chambres en raison de la pandémie.
J’ai donc acheté mon billet et j’ai fait mon itinéraire en fonction de croiser le moins d’humains possible. Les contacts ne sont pas très tendance en 2020…
Parlant de Van
Gogh, voici quelques notes à son sujet!
- Il est né en
1853 et est décédé très jeune, à 37 ans. Il n’a commencé à peindre qu’à l’âge de
28 ans! Une de ses premières œuvres s’intitule… « Nature morte avec choux et
sabots ».
- Il est connu
pour sa série de toiles avec des tournesols. Il en a peint 12, cinq à Paries en
1887 et les sept autres à Arles, de 1888 à 1889.
- Il a peint 35 autoportraits – les ancêtres des selfies! – mais il n’y a que deux photos de lui, dont celle-ci à l’âge de 19 ans.
- Entre octobre 1881 et juillet 1890, Van Gogh a peint près de 900 œuvres, qui l’ont rendu célèbre à travers le monde.
- C’est son frère Theo qui l’a convaincu de devenir un artiste. Malgré quelques querelles, ils étaient très proches. Au point où Vincent lui a écrit 650 lettres! En tout, il a écrit 820 lettres, envoyées à des proches ou d’autres artistes. Il y ajoutait parfois des dessins, aussi beaux que ses peintures.
- Un des tableaux originaux de tournesols est exposé à la National Gallery London. Fait cocasse, Margaret Tatcher a un jour demandé à voir « les chrysanthèmes de Van Gogh » lors d’une visite. Et… personne n’a osé la reprendre!
- Van Gogh n’a vendu qu’une peinture au cours de sa vie et en dollars actuels, ça représente environ 2000$.
- En 1990, une autre de ses œuvres s’est vendue à un prix qui, aujourd’hui, équivaut à… 161 millions $!Comme je l’avais fait lors de mon road trip nord-américain, j’ai fouillé sur le site Atlas Obscura pour découvrir des trucs complètement inusités que je n’avais jamais vus.
Et comme je l’avais fait lors de ce voyage, j’étais accompagnée de mon fidèle chihuahua!
Voici donc en rafale les choses plutôt inusitées que j’ai vues dans la Ville-Reine.
Cette drôle de maison, appelée « Cube House » à juste titre :
La Dog Fountain, qui n’avait malheureusement plus d’eau, mais qui était tout de même belle – et qui comptait aussi un intrus, le chat.
J’aurais aimé voir de plus près le temple hindou BAPS Shri Swaminarayan Mandir, mais il était fermé en raison de la Covid et des clôtures nous empêchent de nous en approcher. Le meilleur angle est carrément sur l’autoroute qui passe devant!
Je suis passée des tonnes de fois sur une des autoroutes qui mènent vers le centre-ville et je n’avais jamais remarqué l’arc-en-ciel qui décore un des tunnels piétonniers qu’on peut apercevoir de la route.
Pour y arriver, on doit se stationner dans un parc, après avoir sillonné un minuscule chemin en se demandant constamment si les voitures sont acceptées sur cette route. Puis on marche quelques minutes et on se retrouve devant ça :
L’histoire de cette œuvre n’est pas idyllique. La première fois qu’un artiste a peint un arc-en-ciel, c’était au début des années 1970. Un jeune Norvégien, B.C. Johnson, l’a peinte en hommage à un de ses amis décédés. Le hic, c’est que la ville passait son temps à l’effacer et lui, à la repeindre. Le jeu du chat et de la souris, bref. Des membres de la communauté ont commencé à se ranger de son bord et la ville a fini par apprécier la fresque multicolore. L’arc-en-ciel a été revampé et restauré en 2013 pour ressembler à sa proposition originale. Puis on a aussi décoré l’intérieur pour agrémenter le tout.
Sauf qu'évidemment, des gens ont exigé plus...
Si vous pensez que vos voisins sont bizarres, c’est que vous n’avez pas vu la « Crazy Doll House » dans le quartier Leslieville. La dame qui y habite n’a pas planté des fleurs ou des légumes dans son jardin, mais plutôt… des poupées, des jouets et des toutous.
C’est spécial. Même un peu freak, je dirais. Jugez-en par vous-même!
Sur ma liste, il y avait deux maisons spéciales. Une étant reconnue comme la plus petite qui soit – je n’ai pas réussi à la placer dans mon itinéraire alors ce sera pour une prochaine fois! – et une moitié de maison. Comme la demi-maison était tout près de mon hôtel, je suis allée voir ce qui se cachait au 54 ½ Saint Patrick street. On s’entend que juste l’adresse est intrigante!
Elle date du temps où ce quartier était plutôt pauvre, au 19e siècle. On estime sa construction à entre 1890 et 1893. Au départ, il y en avait six identiques. Puis le temps a passé, les noms de rue ont changé à leur tour et une compagnie s’est mise à acheter toutes les maisons dans le quartier au milieu du 20e siècle. Puis les maisons ont été vendues individuellement, comme les jumelés de nos jours, et chaque demi-maison a été détruite… sauf le 54 ½.
Comme vous – j’imagine –, je me suis demandé comment ils avaient fait pour détruire la moitié d’une maison sans que le reste soit affecté. Donc en gros, c’est un petit miracle de la construction, fait avec des machines de démolition habituellement peu douces, disons. Donc la façade originale devait rester intacte. Il fallait être très précis et très prudent pour ne pas faire un faux pas qui aurait détruit la maison. Le mur porteur était jadis celui qui séparait les deux chambres principales. Des années plus tard, cette propriété, qui serait privée et libre – avis aux intéressés! – a défié le temps et la logique. Et ça donne quelque chose d’original!
Finalement, comme je l’avais fait à Baltimore, j’ai visité ce qui s’appelle « Graffiti Alley ». J’adore les murales et les beaux graffitis. J’ai été servie. J’imagine que les œuvres sont souvent renouvelées puisqu’elles étaient très actuelles, plusieurs mettant en vedette le mouvement Black Lives Matter ou encore les travailleurs de première ligne.