J’ai pris du retard avec mes blogues pour la simple
raison que je n’avais plus de batterie sur mon laptop. Mon adaptateur
international n’accepte pas les prises à trois trous. Comme il y a une tonne de
magasins dans les rues de Marrakech, qui semblent tous plus clandestins les uns
que les autres, j’ai apporté ma prise pour voir s’ils ne pouvaient pas me
dépanner. Non seulement ils en avaient, mais ça m’a coûté 3 CAD! Une vraie
blague quand on pense que le convertisseur que je traine en voyage m’avait
coûté près de 100$ à l’époque...
Bref, mon ordi revit! Et par le fait même, moi aussi!
Commençons donc le voyage par le début. Tout d’abord, je
suis fière de moi, je n’ai pas pleuré en voyant mon amie pour la première fois
en trois ans (bon, je l’avoue, j’ai pleuré plus tard lors d’un souper bien
arrosé... — Je vous parlerai plus tard de la difficulté à trouver du vin pendant le
ramadan...
Donc, le ramadan, ce n’est évidemment pas dans notre
culture, nos habitudes. Quand on est arrivées, l’accès à la Place Jemaa el fna
était barré aux voitures. Notre chauffeur a alors arrêté la voiture sur le bord
du chemin et a commencé à mettre nos valises dans une brouette. On trouvait ça
bizarre et drôle à la fois. Un peu pour rigoler, on a demandé si on pouvait
embarquer nous aussi. Il a dit oui ou du moins il n’a pas dit non. Quelques
mètres plus loin, un inconnu a commencé à nous engueuler, mais solide là! Dans un
mélange d’anglais et d’arabe, j’ai saisi les mots « crazy ». J’ai
compris qu’il nous traitait de folles parce que le monsieur devait nous
trimbaler alors qu’il n’a pas mangé de la journée. On a débarqué, mais je lui
ai fait savoir à ma façon qu’il y avait une manière de parler aux gens. Puis
notre chauffeur nous avait dit qu’on devait seulement donner un petit quelque
chose au taxi en brouette, genre 20 dirhams. En chemin, l’homme s’est mis à
nous dire dans un anglais très limité que ce serait 200 dirhams. Euh, jamais.
C’est comme 28$! On arrive devant notre Riad et il commence à lever le ton
parce qu’on refuse de lui donner autant. Le proprio du Riad finit par s’en
mêler en nous disant d’entrer et d’attendre à l’intérieur. Mais l’homme
avait toujours sa main sur sa valise, ce qui a fait crier mon
amie « Lâche ma valise!!!! » On est entrées et après
quelques minutes d’engueulades en arabe — la seule chose que j’ai comprise
c’est qu’on lui devait tout cet argent parce qu’on avait embarqué dans la
brouette... — le proprio lui a donné 70 dirhams (10 CAD) pour s’en débarrasser.
On a pu voir sur les caméras de sécurité qu’il est resté de très longues
minutes devant la porte.
Ce n'est pas lui sur la photo, mais c'est exactement le même
principe!
Ça commençait bien!
La première soirée, on est bien consciemment tombées dans
pas mal d’attrape-touristes! À commencer par le fameux henné, qui ne ressemblait
pas du tout à la photo qu’on avait choisie!
J’en reparlerai plus tard, mais il faut tout négocier au
Maroc. Juste pour vous donner une idée, j’ai même négocié un Red Bull parce que
je n’avais pas envie de casser un billet et qu’il me manquait quelques dirhams
en monnaie… Donc, on a voulu acheter des babouches. Mais tout ça s’est passé
tellement vite qu’on est ressorties avec trois paires, dont la mienne que
finalement je ne me souviens pas trop avoir choisie, parce que j’en aurais pris
une autre paire, mais on a vécu notre première expérience de marchandage. On a
dû payer un peu plus de la moitié de ce qu’ils nous avaient dit au début et on
a négocié en écrivant les montants sur un bout de papier.
On avait aussi décidé de porter le voile pour se fondre dans
la masse et « avoir la paix », parce qu’on nous avait averties que
les Marocains pouvaient être très, très dragueurs. Mon amie avait même suivi
des tutoriels sur YouTube pour savoir comment les installer! J’ai enduré le
mien à peu près une demi-heure. C’est beaucoup trop chaud! Mon amie a gardé le
sien toute la soirée, mais en même temps, ç’a été un « fail » total
parce que les hommes se retournaient encore plus sur son passage et qu’on lui a
même dit qu’elle était très sexy avec son voile!
Je n’ai jamais remis le mien. Déjà que je portais des
pantalons longs et amples et des chandails avec des manches et qu’il faisait
près de 40 degrés… J’ai fait mon effort!
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