vendredi 13 octobre 2017

Du country et un selfie avec la reine des selfies

En août dernier, je suis allée au Boots and Hearts Festival, à Oro-Medunte en Ontario. Ça, c’est une petite ville perdue au nord de Toronto, dont la principale qualité est d’avoir un gros champ. C’est dans ledit champ qu’a lieu le méga festival où des dizaines de milliers d’amateurs country se donnent rendez-vous. C’est un incontournable et les gros noms se succèdent. Le «line-up» est franchement impressionnant chaque année. 
C’était notre troisième «essai» pour ce festival. Il y a trois ans, l’artiste principal était Blake Shelton. On avait essayé d’acheter des billets, mais il n’en restait que sept sur stubhub et ils étaient… 700$ chacun. On a laissé faire. 

L’année suivante, on n’a pas pris de chance. On a acheté les billets dès leur mise en vente, avant Noël. À ce moment, on ne connaissait pas les artistes. C’est le principe de la vente des billets de ce festival. Ils les annoncent pendant l’année. Et quand ils ont dit quelques mois plus tard que ce serait Brad Paisley, on était honnêtement déçues. Ça nous tentait moyen… Alors on a revendu nos billets (et la paire supplémentaire qu’on a achetée en espérant faire du profit).  

Puis l’an passé, on a refait la même chose, mais en nous contentant d’acheter seulement trois billets, pour les trois cowgirls que nous sommes. Et là, miracle. L’artiste principal était LUKE BRYAN. Danse de la joie ici. C’est mon chanteur préféré. Je l’avais déjà vu deux fois avant ça et il est extraordinaire en spectacle. Et la cerise sur le gâteau ? (C’est la vraie expression en français, même si c’est bizarre) C’est qu’il y a aussi Keith Urban. Le jack pot, quoi.

Transportons-nous maintenant au festival. J’ai décidé de ne pas aller à la première soirée parce que c’était aussi en même temps que la Coupe Rogers de Toronto et je voulais y aller, question d’ajouter ce stade à mon palmarès.
À mon arrivée, j'ai vu une file pour une séance d’autographes d’une joueuse. J’ai avancé, par curiosité et pour réaliser que c’est… Eugenie Bouchard! Alors je me suis dit «ah et pourquoi pas!» J’ai donc attendu – la file n’était pas si longue, à ma grande surprise ! – et on nous disait qu’on pouvait prendre une photo avec elle et/ou avoir un autographe.

Je voulais un selfie avec elle. Quand ç’a été à mon tour, j’ai demandé au photographe de me prendre en photo pendant qu’on se prenait en selfie. Il a dit «no selfie». Alors je l’ai ignoré et j’ai regardé Genie en lui demandant en français «Est-ce qu’on peut prendre un selfie ensemble? Et comme c’est toi la reine des selfies, j’aimerais que ce soit toi qui la prenne». Elle a dit oui tout de suite et je dois avouer qu’elle a une sacrée technique. C’est rare que je me trouve «correcte» sur une photo sans flash Elle n’est pas la reine des selfies pour rien!
J’ai aussi mangé des chicken tacos (pas mangeables!) en écoutant live… Jonathan Roy. C’était à se demander si ce n’était pas une thématique montréalaise!
Ce n’est donc que le samedi qu’a commencé mon festival. Enfin!

On s’est promenées d’une scène à l’autre durant l’après-midi, en attendant le vrai gros show de Keith Urban. Et là, il s’est mis à pleuvoir. Et à pleuvoir… Et à tonner. Shit. Résultat? Évacuation du site pour une durée indéterminée. Après avoir attendu dans la voiture un peu, on a décidé de retourner à l’hôtel et attendre. On a finalement eu une alerte nous disant que les portes étaient rouvertes et que le spectacle allait commencer une vingtaine de minutes plus tard. On est retournée illico et... quelle magnifique soirée on a finalement eue! L’atmosphère, après un orage, a toujours un petit quelque chose de spécial et il y avait en plus une certaine magie dans l’air puisqu’on était tous un peu complices, on avait tous patienté et était revenus sur le site. Keith Urban nous a en plus donné tout un show!
L’autre gros show a évidemment été celui de Luke Bryan, qui a été exceptionnel, comme les deux premières fois que je l’ai vu. Il a donc gardé son statut de «mon préféré», de loin! (Chez les chanteurs, parce que chez les filles, Carrie Underwood et ma Céline sont indétrônables)
J’ai été très impressionnée par l’organisation du festival. Tout d’abord, on avait un bracelet avec une puce (j’ai évidemment trop serré le mien et il ne s’agrandit pas une fois que c’est fait) et c’est ce qui nous permettait d’entrer sur le site, mais aussi de payer tous nos achats de marchandise, bouffe, alcool. Un genre de paypass qui nous évitait de traîner un portefeuille. Aucune transaction en argent sur le site!
 Pour le reste, voici les petites anecdotes en rafale.

Il y avait des grilled cheese au mac and cheese et des Oreo frits. Allo le paradis.
Une fille a visiblement laissé sa jupe quelque part, mais marchait comme si de rien n'était en espérant probablement que personne ne remarque. Fail. En passant devant un couple, le gars a crié «Tabarnak de tabarnak!» On venait de se dire qu'on n'avait pas beaucoup entendu parler de Québécois... Il a rattrapé le temps perdu!
J'étais très fatiguée et j'ai fait une sieste sur notre couverture pendant un des spectacles. Mais l'équipe médicale a demandé si j'étais correcte. Même si Véro et Sabrina ont dit que je dormais, ils ont demandé à me réveiller. J'ai fait le saut sur un moyen temps quand Véro m'a «brassée» pour prouver que je n'étais pas morte!

Mais la meilleure, c'est celle-ci. J'étais assise par terre pour manger mon souper quand j'ai vu une fille se mettre accroupie à un mètre de moi. Je réalise qu'elle fait pipi. Ses amis l'entourent et poussent les gens en disant "it's a pee circle!" j'étais à deux doigts de prendre une photo. Elle lève ses bobettes, prend le temps de rattacher son bodysuit qui lui rentre profondément dans la craque (elle ne s'est évidemment ni essuyée ni même secouée) et se relève pour... laisser place à son amie qui profitait à son tour du cercle. Dé-gueu-lasse.


Et en terminant, voici quelques images de la belle petite ville d’Orillia, où on célébrait en grand le 150e anniversaire du Canada.
 


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