vendredi 16 septembre 2016

Un safari pas tout à fait magique

En mai dernier, je vous ai parlé des animaux que j'ai côtoyés en Afrique du Sud et je vous avais dit que je vous raconterais mes deux safaris quelques jours plus tard. 

Ça fait que... quatre mois, ça compte encore comme quelques jours?!

Alors, malgré le léger délai, voici mon récit!

Pourquoi deux safaris? En fait, j’ai pris la décision d'en faire un deuxième, car mon premier était un peu raté. Sans entrer dans les détails, disons que ce n’est pas moi qui l’ai organisé et que j’ai dû suivre le groupe, sans vraiment réussir à savoir où on allait et quels animaux on allait voir. Je savais juste qu’on avait plus de cinq heures de route à faire pour se rendre au parc Karoo et que là, on se promènerait avec nos propres voitures. Ça ne m’enchantait pas trop. J’avais peur de me retrouver dans un genre de parc Oméga africain.

On pouvait avoir un guide avec nous, mais ça coûtait les yeux de la tête, alors on a refusé. Quelques jours avant de partir, j'ai demandé à la personne qui organisait le tout et qui avait été jusque-là très avare de détails, à quoi je devais m’attendre.

Sa réponse : «il n’y a pas d’éléphants, pas de rhinocéros et pas d’hippopotames».

Je pensais qu’elle me niaisait. Alors j'ai légèrement souri. Eh bien non.

En arrivant là-bas, après un interminable trajet en voiture – où le seul «high light» était des babouins, des animaux très méchants au fessier horrible, sur le bord de l'autoroute :
 

, je réalise qu’elle avait oublié d’ajouter «pas de girafes». J’étais comme une enfant de deux ans qui n’avait pas reçu ce qu’elle avait demandé au père Noël. J’étais tellement déçue de voir que mon fameux «safari» en Afrique n’en serait pas du tout un que bien honnêtement, j’ai dû me retenir pour ne pas pleurer. Bon, OK la fatigue n’a pas dû aider, mais quand même. Je ne pouvais pas croire que je me retrouvais si loin de la maison, si près d’une véritable expérience de safari, mais que je rentrerais bredouille.

J’ai tout de même voulu laisser la chance aux coureurs et j’ai abordé ces deux journées avec positivisme.

Le soir de notre arrivée, les organisateurs nous ont finalement payé une randonnée de nuit avec un guide. C’était particulier de chercher les animaux avec une grosse lampe de poche, mais c’était quand même cool.
Le problème, c’est qu’on gelait et qu’on n’était pas habillés du tout pour ça. La grosse couverture qu’ils nous fournissaient ne suffisait pas!

On a vu quelques zèbres, beaucoup d’antilopes et des autruches. C’est à peu près ça.

Mais pour prendre des bonnes photos... meilleure chance la prochaine fois.
 
Le lendemain matin, on nous a payé un autre safari, à 7h. Heure à laquelle la chaleur n'était toujours pas arrivée en fonction. Alors on gelait encore plus que la veille. Et il s’est mis à pleuvoir un peu. J’ai même vu de la gelée au sol à quelques endroits. Comme nous n’avions pas vraiment apporté de vêtements chauds, on avait traîné toutes les couvertures qu’il y avait dans notre chambre. Mais ça ne suffisait pas non plus. J’ai vraiment eu froid. Ça ne rendait pas vraiment l’aventure agréable. Le problème, c’est que les animaux aussi avaient froid. Alors ils se cachaient.
On a juste vu des antilopes. C’est bien beau, des springboks – la fierté sud-africaine – mais je n’étais plus capable de voir une cr*** d’antilope.
 
Je voulais voir des lions. Je voulais voir juste UN lion en liberté. On m’avait dit la veille qu’il y en avait 30 sur tout le territoire. Mais ce matin-là, la guide m’a dit que le parc était tellement grand que ça faisait trois semaines que personne ne les avait vus.

Décevant.

Le paysage était bien beau, mais je ne sais pas si c’est moi qui étais de mauvaise foi ou encore si je suis devenue blasée, mais je n’arrivais pas à m’extasier devant lui. Disons qu’après avoir vu le Grand Canyon ou le Zion National Park (Utah), par exemple, ceci est beau, mais moins impressionnant.
On est retournés avec notre voiture en après-midi, mais en deux heures, on n’a vu que des zèbres et, attentions à la surprise… des antilopes.

J’avais donc vraiment le sentiment d’avoir gâché mon occasion de voir le fameux Big Five (éléphant, cheetah, rhinocéros, buffle et lion). C’est pourquoi à mon retour à Cape Town, j’ai décidé d’en faire un deuxième. Je n’avais plus le budget pour en faire un vrai gros comme dans les films et je n’avais pas non plus le temps de m’envoler dans une région où je pourrais tous les voir dans leur milieu naturel. Mais il y avait deux parcs à moins de deux heures de route de la ville qui offraient la possibilité de voir le Big Five. C’est donc ce que j’ai fait.

Oui, c’était un peu «stagé», puisque les lions étaient dans un grand enclos et qu’ils ne chassaient pas pour survivre. Mais le reste des animaux étaient quand même libres puisque le parc était immense et les guides se parlaient par walkie-talkie pour se dire où se trouvaient les grosses bêtes que l’on voulait tant voir.

Ils n’avaient que deux éléphants, mais comme je venais de faire ma promenade avec eux, j’avais déjà été rassasiée avec la famille de Dumbo.

J’ai donc pu voir tout ce que je voulais, en une journée.

Seul bémol, il pleuvait. Il n’y a rien là me direz-vous. Sauf que c’était la première fois qu’il pleuvait en cinq ans… CINQ. ANS. Ç’a duré juste deux heures. Les deux heures de ma randonnée en Jeep. Non mais allô la chance! En plus, j’étais assise devant avec le chauffeur, alors la pluie, je l’ai toute reçue dans la face!

Le seul animal qu'on a pu voir en grande quantité en raison du mauvais temps, c'est la tortue. Sauf qu'elles semblaient dépassées par les événements. Ou plutôt... renversées.
Fallait zigzaguer entre elles!

La pluie ajoutait aussi une difficulté pour la prise de photos et le décor était composé d’un ciel gris (qui est évidemment devenu d’un bleu parfait au moment où je devais partir!), mais je suis tout de même satisfaite du résultat. Voici donc, mon fameux «Big 5» et en prime, une girafe:
 

 
 
Malgré tout, je sais qu’un jour, je vais faire un véritable safari, au Kenya ou quelque chose comme ça. Ce n’est que partie remise!

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