mardi 19 janvier 2016

L'Expérience Heineken à Amsterdam

Lors de mon récent passage à Amsterdam, j’ai fait ce qu’on appelle la «Heineken Experience». Une visite guidée interactive de la brasserie néerlandaise. Et croyez-moi, le mot expérience n’est pas exagéré ici!
La Heineken a longtemps été brassée près d’un canal à Amsterdam. Déménagée il y a quelques années, cette usine est maintenant réservée aux visiteurs. On en apprend sur l’histoire de cette bière, sur sa fabrication, mais on fait nous-mêmes partie de l’expérience. Et évidemment, ça se termine au bar!

Gerard Adriaan Heineken a acheté la brasserie The Haystack en 1863 grâce à un prêt… de sa mère. On nous montre d’ailleurs la lettre dans laquelle il lui demandait son aide financière. Ce bout de papier est devenu populaire en raison de la phrase «All or nothing!», alors que Gerard expliquait à sa mère qu’il ne voulait pas des parts dans la brasserie, mais bien l’acquérir en entier. Son vœu a été exaucé.
Heineken était une des rares brasseries suffisamment riche pour ouvrir son propre laboratoire pour tester les ingrédients. Il y en a un secret dans cette bière. On nous casse d’ailleurs les oreilles avec celui-ci durant la visite. Il s’agit du «A yeast». Yeast, ça veut dire levure. Alors le secret… c’est le A. Impossible de savoir ce que c’est! Par contre, il a été cultivé à la base par Hartog Elion, un élève de Louis Pasteur. Quand même.

L'héritier d'Adriaan, Dr Henry Pierre Heineken, a été nommé directeur en 1914. Ce dernier était passionné de sciences et s’est dit qu’il y avait un moyen d’améliorer la bière avec une quelconque formule chimique. Lui-même chimiste, il a travaillé en ce sens toute sa vie.

La compagnie Heineken s’est démarquée sur quelques points. Elle a notamment été une des premières compagnies néerlandaises à offrir un fonds de pension à ses employés, en 1923! En 1929, après une dizaine année de crise économique, Dr Henry Pierre Heineken n’a pas voulu congédier les employés comme il aurait dû le faire pour ne pas empirer sa situation financière. Il leur a plutôt offert de prendre leur retraite s’ils étaient âgés de 58 ans et plus.

La compagnie n’était pas qu’à l’avant-garde au chapitre des relations humaines. Elle l’était aussi pour l’environnement. En 1960, Freddy Heineken a eu l’idée de faire des bouteilles recyclables qui serviraient ensuite… à construire des maisons!
Vous avez sûrement remarqué l’étoile rouge qui figure sur le logo Heineken. Il est là depuis le tout début et sa présence est plutôt expliquée par une légende que par un énoncé vérifié. On dit que l’étoile rouge est associée aux brasseurs depuis le 14e siècle. À l’époque, les brasseurs médiévaux accrochaient l’étoile au-dessus des cuves pour protéger leur bière et assurer sa qualité. Les cinq pointes de l’étoile étaient associées à des pouvoirs protecteurs, représentés par la terre, l’eau, le feu et le vent. Et la cinquième? Elle représente le cinquième élément inconnu et les brasseurs croyaient qu’il s’agissait de la magie.
Voilà pour la petite histoire.

Une fois qu’on a appris tout ça, vu tous les logos et toutes les publicités, on passe au côté pratique. Un peu comme je l’avais fait lors de ma visite des installations de Jack Daniel’s au Tennessee, j’ai vu toutes les étapes de la fabrication de la bière.
Et une fois les cuves passées, les céréales goûtées et tout et tout, c’est l’heure de la dégustation. On arrive dans ce qui ressemble à un bar hyper branché. La barmaid nous explique comment boire notre bière, avec la broue qui sert à protéger la bière, puis on entre dans une autre pièce, où il y a des sofas et des écrans partout. C’est un véritable lounge. On peut presque y boire à volonté. On pourrait y rester des heures à écouter la musique et à boire si ça nous enchantait.
On passe ensuite à travers une tonne d’activités interactives. On peut prendre un tas de photos loufoques, jouer au soccer, se balader à vélo en chantant au karaoké, ça ne finit plus!
Avant de clore la visite dans la boutique de souvenirs – un classique! – on peut embouteiller notre propre bouteille, en écrivant notre nom dessus.

Voici donc la mienne. Alors, à la question poche «Ben là, la tienne, ton nom est-il écrit dessus?» Je peux répondre «Euh, oui».

Aucun commentaire:

Publier un commentaire