dimanche 10 janvier 2016

Objectif lune

J’ai (presque) marché sur la lune.

En fait, mes doigts l’ont fait. Ben, ils ont touché une roche lunaire. Mais c’était à la NASA, alors ça compte quand même un peu, non? Et par NASA, je veux dire «Kennedy Space Center».
Bon, OK, je l’admets, ce n’est pas vraiment impressionnant. Mais ce petit bout de roche est plus vieux que 99,99% de toutes les roches sur la terre. Cette roche lunaire date d’il y a 3,7 milliards d’années. Quand même.

Donc vous aurez compris que j’ai visité la NASA, à Cap Canaveral. Ça faisait vraiment longtemps que je voulais y aller!
J’ai cependant vécu une immense déception. La veille, pour le fun, j'ai regardé si une fusée était lancée sous peu, parce qu'on s'entend que c'est quand même rare.

Il y en avait une... 29 minutes plus tôt. Genre que j'aurais vraiment pu y aller.

Je suis encore fâchée de mon mauvais timing. En plus, tout au long de ma visite, la guide parlait du lancement de la veille, question de tourner le fer dans la plaie!

Mais bon, la visite, même sans lancement de fusée, valait la peine. J’aurais aimé avoir un peu plus de temps, surtout pour rentrer dans mon argent puisqu’avec le taux de change, mon entrée m’a coûté… 73,84$. Ouch.

La visite commence par un tour en autobus sur le site. J’étais surtout impressionnée d’arriver devant ce célèbre bâtiment que j’avais vu tant de fois à la télévision!
 
À ce propos, sachez que le drapeau américain mesure l’équivalent de 21 étages. Chaque étoile fait aussi un étage. C’est le plus gros édifice à un seul étage au monde. C’est à l’intérieur que l’on construit les fusées. En ce moment, ils sont en train de construire la SIS, qui sera la plus puissante au monde. Elle devrait être prête en 2018. Les Américains en sont très fiers, sans surprise.

Lorsqu’elle sera prête, elle sera transportée sur une de ces gigantesques plateformes. Ça ne va pas vite, mettons. À pleine vitesse, elle peut aller à 2 milles à l’heure. Mais elle n’atteint jamais cette vitesse. Pas très économique non plus parce qu’elle ne fait que 32 pieds avec un gallon d’essence!
 

Dangereux


Quand une fusée est lancée, il n’y a absolument aucun être humain à 3,5 milles à la ronde (5,6 km). C’est beaucoup trop dangereux. Le son est tellement fort et intense que le cœur s’arrêterait de battre si on se trouvait dans ce périmètre. Les voitures non plus ne sont pas admises, car les vitres éclateraient avec les vibrations.

Il y a beaucoup d’investissements du privé, dont le propriétaire de PayPal et Tesla. Lui, son but dans la vie est simplement de vivre et de mourir sur mars. Chacun ses objectifs de vie…

J’ai vu les plateformes desquelles sont parties les fusées populaires comme Apollo 13 (plateforme 1). Souvent, on laisse des trucs sur place parce que ça coûte carrément moins cher de les laisser là, même s'ils ne servent plus, que de les déplacer.
J’ai aussi appris qu’une grosse partie de la «fumée» qu’on voit lors d’un lancement, c’est en fait de l’eau qu’on envoie sur la fusée pour éviter un incendie.
Il y a aussi quelques simulations auxquelles on peut prendre part. La première, c’est le lancement d’une fusée, vue de la salle de commandes. On ressent un peu la nervosité et l’excitation avec le même décompte qu’il y a eu dans les années 60.
Ensuite, on peut voir des vraies fusées. Ça, c’est franchement impressionnant.

D’abord, Apollo/Saturn V :
 
C’est la plus grosse jamais construite jusqu’à maintenant. Elle est aussi longue qu’un terrain de football. Sa puissance équivaut à celle de toutes les voitures qui ont pris part au Daytona 500… multiplié par 8000, soit 160 000 000 chevaux-vapeur.

On voit aussi les unes des journaux un peu partout dans le monde au lendemain des premiers pas sur la lune.
Puis dans un autre bâtiment, on voit Atlantis. J’ai été plus impressionnée par celle-ci, parce que je connaissais cette navette et j’avais suivi son périple, alors qu’elle a été transportée SUR un avion pour revenir en Floride.
(crédit photo space.com)

Avant de voir Atlantis, on nous montre une vidéo qui nous explique son histoire. Puis ça finit avec «Atlantis, welcome home» et la porte s’ouvre sur elle, avec un petit voile étoilé. J’ai eu des frissons. Ensuite, on peut aller la voir en «vrai».

Elle est vide, mais elle est belle. Et le bras canadien est très bien mis en valeur!
 
 
J’ai terminé ma visite avec une simulation de décollage. On nous dit que ça ressemble beaucoup à un vrai décollage, mais on s’entend que la force G doit être un peu plus grande dans la réalité! C’était tout de même très intéressant comme expérience.

Pour ceux qui ont plus de temps – et surtout un plus gros budget –, il est possible de dîner avec un astronaute tous les jours. Il y a aussi des visites guidées plus poussées, mais j’avais déjà suffisamment dépensé!

Seule information non spatiale sur le site : on y trouve un nid d’aigle qui pèse pas moins de 700 lb au sommet d’un des arbres. Il est de la grosseur d’un lit king size!

Un peu de musique…


Je pense de plus en plus que mon iPhone a un super pouvoir. Il fait souvent jouer des chansons parfaites pour certains moments en particulier. Cette fois, il s’est surpassé avec «Astronaut» de Simple Plan à la seconde où j’ai traversé le pont qui menait au Kennedy Space Center.

De mon côté, j’ai eu tout au long de ma visite des chansons dans la tête qui avait le mot «lune» ou «moon» dans les paroles.


Alors se sont succédées dans ma tête «La lune» d’Isabelle Boulay, «To the moon and back» de Luke Bryan et «Can’t fght the moonlight» de LeAnn Rimes.  Mais aussi «Space Oddity», de David Bowie, surtout en raison de la version de Chris Hadfield. Bizarre d'écrire ça peu de temps après avoir appris sa mort...

Ah, me voilà, en apesanteur, dans l'espace.

Je suis une astronaute.
En partant, j'ai pu admirer ce MAGNIFIQUE coucher de soleil.

Wow.

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