lundi 23 août 2021

Pas de patience à Milos et voiture chère, mais nécessaire

Quand on a décidé d’aller en Grèce pendant les vacances de mon amie, on a fait face à tout un dilemme : quelles villes visiter?

Pour vrai, ce n’est pas évident. On a épluché tous les blogues possibles pour avoir une meilleure idée. Santorini, Mykonos et Athènes étaient des « must », mais on voulait faire une autre île. On a longtemps hésité entre Folegrandos et Milos. Et là, le choix ne s’est pas fait parce que je suis obsédée par le tennis et que ce nom me fait penser à Milos Raonic. Non non, c’est parce que les photos qu’on voyait quand on googlait cette île étaient juste folles.

Le hic, c’est que quand notre avion a atterri (de la compagnie Olympic Air, dont les avions sont trop cool avec les anneaux olympiques!), j’ai été vraiment très déçue de la vue. Au point où j’ai un peu commencé à paniquer en me disant qu’on s’était fait avoir et que ce serait du grand n’importe quoi. J’ai vraiment trop d’imagination, je sais.

 

L’aéroport est minuscule. 

Pendant que j’attendais les valises, mon amie est allée voir s’il y avait un stand à taxi. Il n’y en avait pas vraiment, mais il y avait un numéro de téléphone pour appeler un taxi « 24/7 ». J’appelle et la dame me répond dans un anglais tellement approximatif et aussi surtout tellement bête que je n’ai compris que « Taxi? No! » et elle a raccroché. À noter que j’avais le bon numéro, qu’on retrouvera plus tard partout dans la ville sur des affiches… Je rappelle et entends le message que ce numéro n’est pas attribué! Je n’y ai rien compris. Je suis sortie pour voir si on pouvait être chanceuses et avoir un taxi et à ce moment, l’un d’eux arrive pour débarquer des passagers. Je lui ai demandé de m’attendre, le temps qu’on récupère les bagages. Il dit oui, sauf que quand je reviens avec les valises, je vois qu’un autre couple est en train de prendre NOTRE taxi – et comme ça semble être un miracle d’en avoir trouvé un, je n’étais pas contente. Mais le chauffeur nous dit qu’il nous prend les quatre. Et là, comment dire… Il a joué avec ma patience, solide! Je lui ai dit le nom de l’hôtel et il me l’a fait répéter plein de fois en me demandant dans quel village. Comme je ne le savais pas par cœur, j’ai dû fouiller dans mon cell pour lui dire. Et là, il s’est met à rire et dire qu’il savait parce qu’il n’y a qu’un hôtel à ce nom sur l’île. Bref, il se foutait de ma gueule en grec en se trouvant bien drôle. Mais moi, j’avais dormi à peine trois heures alors non, ça ne me faisait pas rire, monsieur! D’autant plus qu’il parlait sur son cell en même temps (et donc en conduisant dans les rues tellement étroites dont je vous parlerai plus tard) et que je ne savais jamais s’il me parlait ou pas. Son cell était dans ses mains et lui et sa femme parlaient tellement fort qu’ils n’étaient même pas sur mains libres.

Le couple avec nous était vraiment cool et parlait grec alors il nous a traduit un peu – le gars racontait sa vie –, mais on s’entendait, les trois filles sur la banquette arrière, pour dire qu’on avait le chauffeur le plus fou de l’île. Quand les deux ont débarqué, j’ai lancé un « Non, ne partez pas s’il vous plaît!!! » Ils nous ont lancé un regard de « On est désolés, bonne chance! » Et pendant que le chauffeur sortait leurs valises de l’auto, il a même fait tenir son foutu téléphone par la fille, pour continuer de parler à distance à sa femme. Pis maudit qu’il parlait! On a ensuite continué avec lui jusqu’à notre destination et d’après moi, il n’a absolument pas saisi mon humeur de marde parce qu’il criait à sa femme qu’on était des « good people » et qu’il nous adorait. Puis il a tendu le téléphone à mon amie pour qu’elle parle à Maria. Je savais qu’elle s’appelait comme ça parce qu’il a dû le dire au moins 594 fois en lui parlant. Et même quand elle voulait lui redonner le téléphone, il lui disait de continuer à lui jaser. Je n’aurais pas eu la patience et la gentillesse de mon amie, parce qu’il y avait longtemps que j’avais atteint mon point de non-retour à ce chapitre!

Bref, après une interminable et pénible ride de taxi (qui nous a coûté 33 euros!), on a découvert notre magnifique petit hôtel. Et moi, j’ai dans la tête la chanson « Maria, Maria » de Carlos Santana depuis ce temps à cause de lui!

La dame à la réception était vraiment gentille et dévouée. Une chance, parce que c’est elle qui nous a trouvé une voiture à louer. En fait, je n’ai même pas cherché parce qu’elle disait que c’était rare et qu’on serait chanceuse si on en avait une, mais je n’ai pas voulu faire les recherches parce que ma seule et unique envie était d’aller dormir!

On voulait un scooter au départ, mais ils n’avaient qu’une moto à 125cc et exigeaient le permis de moto, chose qu’on n’a pas ni une ni l’autre. Et pour vrai, on ne s’en sort juste pas sans voiture sur cette île. On avait un peu mal jugé la situation en pensant qu’on trouverait un scooter en claquant des doigts. Je ne veux même pas imaginer ce que ç'aurait été en temps pré-pandémie.

Alors, près de 300$ plus tard pour une location de deux jours (ouch!), on avait notre liberté sur quatre roues.

On allait pouvoir aller découvrir si c’était vraiment aussi beau que sur les blogues ou si on avait choisi une mauvaise île.

La suite dans le prochain blogue!

Mais tout de même, un avant-goût :


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