mardi 29 juin 2021

P'tites vites du Sahara

Ce qu’il y a de fun avec Facebook et Instagram en pandémie (alerte au sarcasme ici), c’est qu’on te présente tes souvenirs. On te montre où tu étais il y a deux ou trois ans. Considérant le fait que je prends toujours mes vacances avant et après tout le monde, soit en mai et en septembre, je dois avouer que je viens de vivre un bout difficile, côté notifications de souvenirs!

Donc j’y suis allée avec ma sœur illégitime – si vous ne savez pas de qui je parle, eh bien regardez les publications précédentes parce que ça fait des années que je vous explique qui c’est – à la fin mai 2019. Je partais du Québec, elle partait de l’Afrique du Sud. On se rencontrait entre les deux.

On n’avait pas beaucoup de temps vu nos horaires, mais on avait prévu aller passer une nuit dans le désert du Sahara. Je l’avoue, j’ai été un peu déçue, mais c’est parce que quelques années plus tôt, je m’étais inscrite  à un Défi de la Société de recherche sur le cancer et on devait amasser 8000$ en échange de marcher environ 120 km dans le désert. Malheureusement, une blessure et une campagne de financement qui n’était pas à la hauteur de mes attentes ont fait en sorte que j’ai décidé de reporter ce défi à celui du Machu Picchu, tel que je vous l’ai raconté ici, en 2019,

Mais retournons quelques mois plus tôt. Je vous ai déjà parlé des grandes lignes du Maroc et du fait qu’on était en plein Ramadan.

Donc pour notre randonnée dans le désert, pour vrai, c’était vraiment cool, mais… Avant la pandémie, je commençais presque à être blasée des voyages. Donc pour moi, de parcourir une distance sur le dos d’un chameau, c’était vraiment cool (mais AUCUNEMENT confortable - un dromadaire, on peut s'asseoir entre les deux bosses, mais un chameau, on est assis SUR la boss) mais on longeait un genre de route, alors je n’avais pas l’impression d’être perdue dans le désert.

 

Peut-être à part pour le fat qu’on nous a fait acheter de longs foulards pour se les mettre sur la tête. Officiellement, c’est pour nous protéger du sable. Non officiellement, je pense qu’ils voulaient juste nous en vendre.

Une fois la randonnée terminée, on accède à notre gîte pour la nuit. Je m’attendais à une tente dans le désert, avec aucun service, si bien que j’avais acheté un chargeur solaire pour mon cell en cas de manque de batterie sur ma « bonne » caméra… Et on est arrivées là :

Et notre chambre:

C’est magnifique, on s’entend – sauf pour le français de marde utilisé sur cette affiche…

Le soir (et plusieurs fois pendant le voyage), on nous sert des genres de shooters de thé à la menthe que je suis incapable de déguster vu que je n’aime pas les boissons chaudes. Alors j’ai passé le voyage à échanger mon mini verre avec celui de ma fausse sœur.

On a aussi eu droit à un feu de camp, de la musique et un genre de spectacle, mais moi, la fille blasée qui tomberait sur les nerfs à… moi-même, je trouvais ça long.

Le lendemain matin, on a l’option de se lever aux aurores pour aller voir le lever du soleil. Comme les Raptors allaient amorcer la finale de la NBA, j’ai porté leur chandail en leur honneur.


Mais la vue n’était pas si hot.

À notre dernière journée, on est allées visiter l’ancienne maison du designer Yves St-Laurent (1936-2008) et c’était franchement intéressant, d’autant plus que trois ans plus tard, j’ai visité l’exposition Dio à Montréal avec les muses de ses prédécesseurs.

Chaque année, le designer envoyait ses vœux à ses amis et aux clientes de sa maison de couture et les dessinait lui-même. À noter qu’il était souvent inspiré par le mot « love ».

 

La maison était magnifique, mais pour bien la photographier, il fallait aller dans une zone interdite. Comme un passant (ou un employé rebelle, je ne me souviens plus!) m’a vu en train de me tortiller et allonger le bras pour tenter d’avoir la photo désirée, il a fait le guet le temps que j’entre en zone interdite pour prendre ce cliché :



Yves St-Laurent a beau être un génie de la mode, cette robe parachute n’est pas sa meilleure idée…

Deux ans plus tard, on rit encore de ce monsieur qui s’est penché pour ne pas être dans ma photo et qui, visiblement, n’avait aucun talent pour être discret!

 

Alors à go, vous pouvez juger mon amie pour ses achats à la boutique souvenir Yves St-Laurent. Un est pour sa petite fille, l’autre pour elle. Je vous laisse deviner lequel est lequel.