mardi 17 janvier 2017

Detroit, c'est triste

Je suis à Detroit pour la troisième fois. La première, c’était lorsque je suis allée voir la finale de la Coupe Stanley en 2013. J’étais seulement arrêtée pour voir la ville, en route pour Chicago, le temps d’être prise dans une marche en l’honneur de Martin Luther King. Disons que si on avait joué à «Trouver l’intrus», ça n’aurait pas duré très longtemps. La deuxième, c’est lorsque je suis venue voir les Lions contre les Dolphins de Miami il y a deux ans. C’est l’épisode, pour ceux qui s’en souviennent, où on était habillées aussi chaudement que ceux qui explorent le Grand Nord… pour réaliser que c’était un stade couvert. Bref, mes deux premiers séjours avaient été mémorables, côté anecdotes.

Cette fois, j’y suis pour le travail. Je dois d’abord dire que ma chambre d’hôtel était géniale et que j’aurais bien dormi 1000 ans dans mon lit king. Pour vous la décrire, je ne dirais pas qu’elle était grande, mais… j’ai réussi à y perdre une banane. Oui, j’ai perdu 15 précieuses minutes de ma vie à chercher une maudite banane dans une chambre d’hôtel. Je ne l’ai JAMAIS trouvée. Mystère…
C’est vraiment un voyage éclair. On n’y sera même pas 24 heures. À notre arrivée hier soir, nous sommes allés manger une excellente pizza dans une microbrasserie près du campus universitaire, le Motor City Brewing Works.
Un peu hipster comme endroit, mais très sympathique. La pizza «fuego» quelque chose, par contre, semblait très, très épicée, si je me fie au fait que mon collègue n’a probablement plus de papilles gustatives. Sauce habanero, jalapenos et saucisse épicée, entre autres, ça donne un mélange assez explosif. J’ai passé mon tour.

Leur marque de commerce est la bière «Ghettoblaster». Je n'y ai pas goûté par contre!
Detroit est une drôle de ville. C’est très difficile à décrire. Sur la même rue – déserte, il n’y a personne – on passe de maisons qui étaient jadis magnifiques et qui sont maintenant abandonnées, les vitres cassées, les portes barricadées. Puis à peine un coin de rue plus loin, quelques commerces douteux.
Des édifices abandonnés, il y en a à la pelletée. C’est très triste. Sauf que la ville semble vouloir renaître de ses cendres. Et ce qui renaît, ce sont vraiment beaucoup d’endroits chics et d’autres hipsters. On se croirait souvent dans le Mile-End de Montréal.

Le contraste le plus frappant, c’est près de la Detroit Central Station. Cette vieille gare, qui était sûrement superbe il n’y a pas si longtemps, est abandonnée, elle aussi. Elle est immense. On n’a fait que passer devant, mais j’ai pu entrevoir l’intérieur du hall, qui avait des airs de Central Station de New York avec ses hauts plafonds en voûte. Mais il n’y a plus de vie. Il y a bien quelques lumières allumées ici et là, probablement pour faire fuir les squatteurs, mais l’imposante bâtisse est entourée de barbelés. Vue de soir, c’est d’une tristesse infinie.
Sauf qu’on n’a qu’à se retourner pour apercevoir quelques restaurants qui ont l’air flambant neufs. Le temps d’un pâté de maisons, sur Michigan Avenue, restos haut de gamme se succèdent. Il y a même le Gold Cash Gold, qui a gardé le nom du «pawn shop» qui était auparavant sur cette rue et qui est maintenant un restaurant plutôt «class». Tout ça dans le même champ de vision. J’ai trouvé ça dérangeant un peu. C’est difficile à expliquer.

Un lecteur m'a parlé d'un vidéoclip tourné par Eminem dans la station abandonnée, le voici, on peut y voir un peu l'intérieur:
 
À ma prochaine visite, je veux absolument aller au bar UFO, où il paraît que des articles de journaux concernant les OVNIS tapissent les murs. Je ne peux pas rater ça!

J’ai eu le temps d’essayer seulement un autre restaurant, le Parks & Rec Diner, un autre endroit un peu hipster à la décoration plutôt cool.
 
L’endroit est sympathique et très achalandé, mais je ne pourrais pas vraiment dire que j’ai aimé mon déjeuner. Quand on essaie de trop réinventer les classiques, c’est parfois raté.
On a utilisé Uber pour se déplacer. Disons que ce ne sont pas les voitures les plus luxueuses. J'avais vraiment l'impression que c'était Monsieur-Madame tout le monde qui avait décidé de se lancer là-dedans. La première chauffeuse ne savait pas où était la gare et conduisait un peu dangereusement. Elle est passée sur une lumière rouge et a fait un «U-turn» en plein milieu d’un boulevard…

Pour le reste, j’ai enfin pu voir un match de hockey au Joe Louis Arena.
Il était temps, parce que c’est la dernière saison des Red Wings à cet endroit. J’ai vu de loin la construction du nouvel amphithéâtre. C’est tout de même bizarre de dépenser autant d’argent alors que la moitié de la ville est abandonnée…


Le mot qui décrirait le mieux le Joe Louis Arena est «vétuste». Le tableau indicateur en est un bon exemple :
Mais bon, il a du cachet. Pas certaine par contre que les escaliers soient si sécuritaires, sans rampe! J’ai eu peur de tomber quelques fois!
Alors voilà, j’ai maintenant 20 arénas de la LNH de cochés sur ma liste!
 

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