dimanche 22 janvier 2017

Trésors cachés (des dumplings!) à New York

Deuxième petit voyage éclair cette semaine. On aime ça!

Direction : Jersey City. Ce n’est pas ma première visite au New Jersey pour un match de hockey. J’étais déjà allée voir les Devils deux fois, lors de deux voyages de hockey/football/musique précédents.

Contrairement à mes derniers séjours, j’ai logé dans un beau quartier. Loin de Newark, Jersey City est vraiment belle. Mais c’est surtout la vue qu’on a de New York qui est sublime!
On a découvert un bon petit resto à déjeuner, le Sam A.M. Dans un coin plutôt résidentiel, un peu en retrait, ce petit resto a vraiment beaucoup de cachet. On a opté pour l’omelette du jour. Même si c’était clairement cuit dans le beurre, on s’est régalés!
Puis on a utilisé un Uber (ça ne coûte rien!!!) pour se rendre au fameux Carlo’s Bake Shop. OUI, celui qui est dans Cake Boss. Bon, je vais être honnête ici, je n’ai jamais vu un seul de ces épisodes. Mais j’en ai vraiment beaucoup entendu parler et je me souviens qu’on avait cherché cet endroit il y a quelques années, dans le temps où les recherches Google étaient plus difficiles en chemin parce qu’on n’avait pas de forfait de données à l’étranger sur nos cellulaires!

J’aurais léché la vitrine et je me serais roulée dans les pâtisseries tellement ç’avait l’air bon. Ça me faisait un peu penser au Mike’s Pastry à Boston, un incontournable.
 
J’ai finalement choisi un cupcake au chocolat avec glaçage au beurre d’arachide et un «lobster tail» fourré au Oreo. Oui, je vais aller au gym à mon retour, promis!
 
Le cupcake était bon, mais pas à s’en pitcher sur les murs. Mais l’autre pâtisserie. OMG. Divine.
La veille, nous avons passé la soirée de l’autre côté de la rivière Hudson. J’aime tellement le transport en commun à New York, il est pratique, rapide, efficace et vraiment pas cher. Ceux qui me connaissent savent pourtant à quel point je déteste utiliser ce service à Montréal…

On s’est promenés un peu pour le travail et on est notamment allés devant la Trump Tower. Il y avait ridiculement trop de sécurité pour un coin de rue… Je suis certaine qu’il y avait des tireurs d’élite cachés partout et que le SWAT était en stand-by. 
 
Tout ça et Trump n’était même pas là. Ça va être le fun, les quatre prochaines années… Fin de mon commentaire politique! Mais voici quand même une photo de ce qui était écrit partout sur les trottoirs près de l'hôtel et une autre d'un vendeur de macarons devant la tour!
 
Je savais qu’on allait marcher beaucoup, mais je ne pensais pas que ce serait si pire. J’avais donc mes petits bottillons à talons hauts. Ça allait bien pour les premiers kilomètres, mais après quatre,  je voulais mourir. Je me suis donc dirigée vers l’extraordinaire Forever 21 de Time Square – quatre étages de pur plaisir – pour m’acheter des souliers confortables en deux minutes. Les 12,90$ les mieux investis de tout le voyage. Une maudite chance que j’ai acheté ça, parce que j’avais 10 km à mon compteur une fois de retour à l’hôtel! 
Après tout ça, on était AFFAMÉS. On ne voulait pas aller dans une chaîne de restaurants, on cherchait un petit endroit méconnu. Mon collègue a googlé «best dumplings in New York» une fois qu’on a décidé d’aller dans Chinatown. Direction : Lam Zhou Handmade Noodle. Une fois devant l’édifice, quelle surprise, ç’a l’air sketch en maudit! Le genre de place où on ne serait jamais – au grand jamais! – entrés si on ne l’avait pas trouvé sur Google, où les avis étaient tous excellents.

Ça n’a pas l’air si propre, les employés parlent une langue étrangère entre eux, les sourires semblent facultatifs et les tables sont sales. Le menu est écrit en mandarin et en anglais sur un tableau au mur. Les prix sont si bas, c’est presque impossible qu’ils fassent du profit!
 
C’est le genre de place où tu dois partager ta table ronde avec des inconnus (on a dû faire tasser quelqu’un pour pouvoir s’asseoir un à côté de l’autre!), où tu es assis sur un petit tabouret pas super confortable, où il n’y a que des gens du quartier, des habitués, où la serveuse t’accueille avec un «Ready?» et où elle dépose les assiettes dès qu’elles sont prêtes, sans attendre le reste de la commande et surtout, sans souhaiter «Bon appétit» ou sans faire de suivi pour s’assurer que tout est bon.

Ils n’ont qu’une seule sorte de dumplings et je ne pourrais même pas dire ce qu’il y avait dedans exactement. Mais dès que j’ai pris ma première bouchée, c’est clair que mon visage a changé. C’est que mes papilles gustatives étaient en train de virer folles. Succulent, savoureux… parfait seraient les mots les mieux choisi pour décrire le goût. On a chacun pris une soupe aux nouilles et c’était tout aussi excellent.  Vraiment, c’est un extraordinaire trésor caché!
J’ai dit tantôt que la serveuse ne faisait pas de suivi (ni de sourire!), mais à sa défense, elle ne doit pas avoir souvent de plaintes, alors à quoi bon faire un suivi? C’est donc le genre d’endroit qu’on aurait complètement raté si on ne l’avait pas trouvé sur le web. Et on serait passés à côté d’un succulent repas! C’est déjà décidé qu’on y retourne à notre prochaine visite à New York!

On était pleins comme ça ne se peut pas après avoir mangé tout ça. Et ça ne nous a coûté que 20$ au total! Une vraie blague! La serveuse n’était pas super contente de devoir nous donner une facture par contre. Trop d’efforts, sûrement! Quand ladite facture est arrivée, on a compris qu’elle ne devait pas en faire souvent, vu qu’ils doivent sûrement utiliser le même bloc de papier depuis 1982.
Ah oui et on voit (et on entend!) le cuisinier faire la pâte à l’entrée de la cuisine. Il la fouettait à grands coups, mais chaque fois que je sortais ma caméra pour filmer, il arrêtait!
J’ai déjà hâte d’y retourner!

mardi 17 janvier 2017

Detroit, c'est triste

Je suis à Detroit pour la troisième fois. La première, c’était lorsque je suis allée voir la finale de la Coupe Stanley en 2013. J’étais seulement arrêtée pour voir la ville, en route pour Chicago, le temps d’être prise dans une marche en l’honneur de Martin Luther King. Disons que si on avait joué à «Trouver l’intrus», ça n’aurait pas duré très longtemps. La deuxième, c’est lorsque je suis venue voir les Lions contre les Dolphins de Miami il y a deux ans. C’est l’épisode, pour ceux qui s’en souviennent, où on était habillées aussi chaudement que ceux qui explorent le Grand Nord… pour réaliser que c’était un stade couvert. Bref, mes deux premiers séjours avaient été mémorables, côté anecdotes.

Cette fois, j’y suis pour le travail. Je dois d’abord dire que ma chambre d’hôtel était géniale et que j’aurais bien dormi 1000 ans dans mon lit king. Pour vous la décrire, je ne dirais pas qu’elle était grande, mais… j’ai réussi à y perdre une banane. Oui, j’ai perdu 15 précieuses minutes de ma vie à chercher une maudite banane dans une chambre d’hôtel. Je ne l’ai JAMAIS trouvée. Mystère…
C’est vraiment un voyage éclair. On n’y sera même pas 24 heures. À notre arrivée hier soir, nous sommes allés manger une excellente pizza dans une microbrasserie près du campus universitaire, le Motor City Brewing Works.
Un peu hipster comme endroit, mais très sympathique. La pizza «fuego» quelque chose, par contre, semblait très, très épicée, si je me fie au fait que mon collègue n’a probablement plus de papilles gustatives. Sauce habanero, jalapenos et saucisse épicée, entre autres, ça donne un mélange assez explosif. J’ai passé mon tour.

Leur marque de commerce est la bière «Ghettoblaster». Je n'y ai pas goûté par contre!
Detroit est une drôle de ville. C’est très difficile à décrire. Sur la même rue – déserte, il n’y a personne – on passe de maisons qui étaient jadis magnifiques et qui sont maintenant abandonnées, les vitres cassées, les portes barricadées. Puis à peine un coin de rue plus loin, quelques commerces douteux.
Des édifices abandonnés, il y en a à la pelletée. C’est très triste. Sauf que la ville semble vouloir renaître de ses cendres. Et ce qui renaît, ce sont vraiment beaucoup d’endroits chics et d’autres hipsters. On se croirait souvent dans le Mile-End de Montréal.

Le contraste le plus frappant, c’est près de la Detroit Central Station. Cette vieille gare, qui était sûrement superbe il n’y a pas si longtemps, est abandonnée, elle aussi. Elle est immense. On n’a fait que passer devant, mais j’ai pu entrevoir l’intérieur du hall, qui avait des airs de Central Station de New York avec ses hauts plafonds en voûte. Mais il n’y a plus de vie. Il y a bien quelques lumières allumées ici et là, probablement pour faire fuir les squatteurs, mais l’imposante bâtisse est entourée de barbelés. Vue de soir, c’est d’une tristesse infinie.
Sauf qu’on n’a qu’à se retourner pour apercevoir quelques restaurants qui ont l’air flambant neufs. Le temps d’un pâté de maisons, sur Michigan Avenue, restos haut de gamme se succèdent. Il y a même le Gold Cash Gold, qui a gardé le nom du «pawn shop» qui était auparavant sur cette rue et qui est maintenant un restaurant plutôt «class». Tout ça dans le même champ de vision. J’ai trouvé ça dérangeant un peu. C’est difficile à expliquer.

Un lecteur m'a parlé d'un vidéoclip tourné par Eminem dans la station abandonnée, le voici, on peut y voir un peu l'intérieur:
 
À ma prochaine visite, je veux absolument aller au bar UFO, où il paraît que des articles de journaux concernant les OVNIS tapissent les murs. Je ne peux pas rater ça!

J’ai eu le temps d’essayer seulement un autre restaurant, le Parks & Rec Diner, un autre endroit un peu hipster à la décoration plutôt cool.
 
L’endroit est sympathique et très achalandé, mais je ne pourrais pas vraiment dire que j’ai aimé mon déjeuner. Quand on essaie de trop réinventer les classiques, c’est parfois raté.
On a utilisé Uber pour se déplacer. Disons que ce ne sont pas les voitures les plus luxueuses. J'avais vraiment l'impression que c'était Monsieur-Madame tout le monde qui avait décidé de se lancer là-dedans. La première chauffeuse ne savait pas où était la gare et conduisait un peu dangereusement. Elle est passée sur une lumière rouge et a fait un «U-turn» en plein milieu d’un boulevard…

Pour le reste, j’ai enfin pu voir un match de hockey au Joe Louis Arena.
Il était temps, parce que c’est la dernière saison des Red Wings à cet endroit. J’ai vu de loin la construction du nouvel amphithéâtre. C’est tout de même bizarre de dépenser autant d’argent alors que la moitié de la ville est abandonnée…


Le mot qui décrirait le mieux le Joe Louis Arena est «vétuste». Le tableau indicateur en est un bon exemple :
Mais bon, il a du cachet. Pas certaine par contre que les escaliers soient si sécuritaires, sans rampe! J’ai eu peur de tomber quelques fois!
Alors voilà, j’ai maintenant 20 arénas de la LNH de cochés sur ma liste!