Je viens de vivre ma première Coupe Grey. Ma semaine se
résume à trois mots : manger, boire, écrire.
Remarquez que je n’ai pas mis «dormir», parce que c’est une
activité que je n’ai malheureusement pas pratiquée à mon goût. J’étais pleine
de bonnes intentions. Je voulais aller au gym tous les soirs et travailler sur
mon roman – que je dois remettre, genre, aujourd’hui – également tous les
jours. Eh boy. On va dire ici que c’est l’intention qui compte. Je n’ai rien
fait de tout ça, à part quelques pages retravaillées à ma première soirée.
J’avais un horaire chargé, certes, mais j’ai aussi dû
composer avec un problème ultra chiant de téléphone qui m’a valu trois visites
au Apple Store, qui était à une quinzaine de minutes en voiture (taxi) de mon
hôtel. La joie. Je vous raconterai ça plus loin.
Pour ce qui est de la Coupe Grey, je vous avouerai que je
n’ai pas profité pleinement du match, puisque je devais travailler et que c’est
quand même un tantinet stressant. Mais ç’avait l’air ben l’fun! J’ai écouté
quelques chansons du groupe Fall Out Boy, que j’aime bien, à la mi-temps. Mais
j’ai aussi fait le pied de grue devant une table vide en espérant avoir de la
pizza. J’ai manqué mon coup, les mouettes journalistes s’étaient toutes servies
avant moi.
Vous savez, quand on a faim à en pleurer? Eh bien c’était pas mal ça pour moi. J’ai retenu mes larmes, mais j’étais affamée comme jamais (et je n’avais accès à aucune solution de rechange). Un gentil collègue m’a trouvé un sac de chips (Ruffles saveur pelure de pommes de terres gratinées et bacon – un peu weird) et ç’a été mon souper. Alors bref, ma faim m’a fait rater la moitié du spectacle.
C’est vraiment fou l’engouement des partisans dans l’Ouest pour leur équipe et le football canadien en général. Presque chaque équipe a tenu son propre party et les gens étaient vêtus de la tête aux pieds aux couleurs de leurs favoris, maquillage en prime. C’était beau à voir. (À noter que ceux-ci encouragent une équipe qui n'a même pas fait les éliminatoires...)
Moment cocasse le samedi matin, lendemain du party des Roughriders. Je ne sais pas ce que ces partisans ont fait, mais on les a vus débarquer d’un fourgon, escorté par un policier qui les a déposés devant un restaurant pour déjeuner. Et il leur a même fait des câlins en partant! Absurde, vraiment.
Voilà pour le football.
Hôtel hanté
Oui, vous avez bien lu le sous-titre. Ç’a l’air que mon hôtel, le Fort Garry, est hanté.
Je n’étais pas au courant. Ce sont mes parents qui l’ont lu dans un quotidien d’Ottawa et qui ont cru bon m’en parler. Ahhhhhh!
Ceux qui me connaissent savent à quel point je ne veux juste rien entendre à ce sujet. Rien. Niet. Nada.
Mais je suis trop curieuse, alors j’ai fait des recherches rapides. Je dis «rapides», parce qu’après avoir lu quelques lignes, disant que les femmes de chambre avaient trouvé, dans la fameuse chambre 202, des traces de sang sur les murs et des empreintes de pas ensanglantés sur les draps, que certaines ont été embarrées et autres phénomènes bizarres, j’ai mis fin à ma lecture.
Je vous laisse faire vos propres recherches si le cœur vous en dit. Heureusement, j’étais au huitième étage. Bien loin de cette chambre maudite.
Visite au musée
Durant ma semaine, je suis aussi allée faire un tour au magnifique musée des Droits de la personne. Il était en construction à ma première visite à Winnipeg et à la deuxième, je n’avais pas eu le temps. La troisième fois était donc la bonne!
À l’entrée, on nous dit : «Il y a des rampes, mais il y a aussi des ascenseurs», sans trop préciser de quoi on parle exactement. J’ai choisi les rampes.
Erreur de débutante.
Donc mes talons et moi – manque de jugement ici, je suis allée m’acheter une paire de bottes sans talon pour le reste du voyage – avons gravi toutes ces rampes, jusqu’au septième et dernier étage (à droite sur la photo ci-dessous).
Chaque étage était dédié à une exposition en particulier. Je n’avais pas le temps de tout lire et tout regarder, car il y avait un tas de bornes interactives et autres trucs dernier cri, mais j’ai bien aimé l’histoire des autochtones, et surtout cette œuvre, qui rappelle les femmes autochtones portées disparues.
Pour le reste, on parle du droit des enfants – avec des statistiques qui brisent le cœur, comme celle qui dit que 21% des enfants travaillent en Afrique subsaharienne –, des femmes, des homosexuels, etc.
J’ai aussi bien aimé la partie sur l’Holocauste, parce que c’était dans la même lignée que mon récent voyage en Allemagne. J’en ai aussi appris un peu sur les Roms.
Comme ils ont eux aussi été déclarés «race inférieure aux Allemands», on les a envoyés par milliers dans des camps de concentration. On les stérilisait et on pratiquait sur eux des expériences médicales atroces. En 1941, à Babi Yar, en Ukraine, a eu lieu le plus grand massacre. En deux jours, les nazis y ont fusillé 34 000 juifs et Roms.
On explique aussi le sort des homosexuels, qui étaient «illégaux» depuis 1871 en Allemagne. Pour certains, trouvés dans des boîtes de nuit par des informateurs qui y font des descentes, ce sera la castration, tout simplement.
Hitler a aussi ordonné l’exécution des personnes handicapées, parce qu’elles étaient selon lui des «mangeurs inutiles». Non, mais quel être abject.
Je tiens aussi à souligner que le français et l’anglais ont une importance égale durant toute la visite au musée. Dans les affiches, c’est toujours le cas, mais tout le personnel était également bilingue. Ça me fait un petit quelque chose quand je vois que la langue que j’aime tant survit dans de petits «marchés» comme celui-là!
The Weeknd en show
La semaine dernière, j’ai vu passer une tonne de gens sur mon fil Facebook qui capotaient parce qu’ils avaient – ou non – des billets pour le spectacle de The Weeknd au Centre Bell.
En marchant dans les rues de Winnipeg, j’ai vu une affiche annonçant son spectacle au MTS Centre (domicile des Jets) le vendredi soir. Je savais que je ne travaillerais pas tard ce soir-là, alors j’ai acheté mon billet.
Je pensais connaître une seule chanson, mais finalement, j’en ai reconnu quatre ou cinq. Le spectacle était bon, le gars chante bien. Mais mon Dieu que j’étais fatiguée! J’avais hâte que ça finisse pour aller rejoindre mon lit (parenthèse : mon lit était tellement haut, genre plus haut que ma taille, que je devais travailler fort pour l’escalader). Dommage, j’aurais aimé être plus en forme pour en profiter davantage.
La seule chose qui m’a titillée, et c’est sûrement parce que j’ai habité avec une coloc éclairagiste pendant des années, c’est qu’il n’y avait jamais de lumière sur lui. Il était toujours dans le noir!
Ce qui m’a le plus marquée lors de ce spectacle? L’habillement des filles! J’ai clairement raté le mémo qui demandait à ce qu’on se vêtisse le moins possible et qu’on sorte nos talons aiguilles, évidemment sans collants ou bas de nylon.
Je n’en revenais pas! Dehors, la température ressentie était de -11◦C! Les filles portaient des chandails «bedaines», certaines avaient le dos complètement dégagé et d’autres ont visiblement mélangé leur jupe avec leur petite culotte. Sans parler des décolletés. Disons que ça débordait parfois beaucoup... À l’intérieur de l'amphithéâtre, ça peut passer. Mais certaines sont sorties marcher dans les rues comme ça :
Je les ai fortement jugées.Maudit iCloud
J’ai récemment acheté un iPhone 6s que j’adore – parce qu’il est rose et qu’il a un étui transparent avec des brillants. Mais je l’ai moins aimé mercredi. Mon cher téléphone, que je surnomme désormais «la princesse», a décidé qu’il n’aimait pas le froid. Il s’est donc éteint. Sur le terrain de football. Pendant que je devais faire mes entrevues. Aye, merci princesse, meilleur timing ever!
Je suis donc allée au Apple Store pour leur demander si c’était normal. Les deux réponses que j’ai eues étaient : «C’est le premier hiver du 6s, alors on ne sait pas comment il va réagir» et l’autre «Je pense que les techniciens en Californie ne pensent pas à ça, l’hiver».
Wow.
Pour faire une histoire courte, ils ont changé mon téléphone. Mon nouveau, «princesse 2», je le DÉTESTE. C’est la même chose, même iPhone 6s. Mais il refuse d’accéder à mon iCloud. Résultat? Durant toute la semaine, je n’avais plus aucune note, aucun enregistrement vocal (un peu important pour mon travail…), mes messages textes s’effacent tout seuls et je ne reçois même pas de notification et le pire dans tout ça? J’ai perdu mes niveaux à Candy Crush. C’est une catastrophe! Ok, confidence ici, j’adore ce jeu et je suis rendue au niveau 515. Rendez-moi mon Candy Crush à moi!!!
Vous voyez dans quel état un simple cellulaire peut nous mettre? Oui, ça frôle la folie.
Mais bon, je suis retournée deux fois au Apple Store. La première, le gars m’a avoué qu’il n’avait jamais vu ça de sa vie et que c’est un technicien de iCloud qui doit parler avec moi pour tenter de le régler. Le deuxième était vraiment génial, il a passé une éternité avec moi pendant qu’on essayait un autre téléphone, au cas. Ça n’a pas marché. J’ai donc un dossier en attente, qui doit être de quelques pages, avec une mention «urgente» pour qu’un technicien m’appelle.
En attendant, j'ai pu récupérer ma sauvegarde... d'il y a cinq semaines. Donc j'ai tout perdu depuis. C'est quand même mieux que rien..
En terminant, j’ai «utilisé» un chauffeur de taxi à titre de chauffeur personnel à ma dernière soirée, le temps d’aller prendre le pont Provencher (eh oui, encore un pont!) et le musée en photo, de nuit. Il était super gentil et m’attendait sur le bord de la route le temps que j’aille prendre les clichés! Ce ne sont pas les meilleurs – pas de trépied, pas de temps, froid intense et aussi le fait que je ne suis pas photographe – mais voici ce que ç’a donné!