Je vous ai déjà raconté notre mésaventure avec la bitch du hop-on hop-off à Madrid. Mais heureusement, notre court séjour dans cette
magnifique ville ne se limite pas à ça!
Comme ç’avait été le cas l’an dernier à Londres, mon amie
Sabrina est venue nous rejoindre, cette fois pour passer deux jours avec nous.
Après être allées la chercher à l’aéroport – et être rentrées et sorties du
stationnement trop de fois à mon goût avant de comprendre qu’il n’y a tout
simplement pas d’aire de débarquement et qu’on devait payer pour aller chercher
quelqu’un – on s’est dirigées vers le centre-ville. Déjà que je devais composer
avec des indications routières pas toujours claires, je me suis en plus tapé du
gros trafic sur une des artères principales. Oh que ma patience a été mise à
rude épreuve. Et je souligne que même si j’adore conduire une voiture manuelle,
c’est chiant, dans le trafic.
Après quelques détours involontaires, on a trouvé un stationnement qui semblait près de notre hôtel. Le plan était simple : y laisser la voiture et ne plus y toucher jusqu’à notre départ pour Séville.
On a donc sorti toutes nos valises et pour marcher sur des trottoirs aucunement «valises-à-`roulettes-friendly». On savait à peu près où était l’hôtel, mais les rues étaient en serpentin, mal indiquées et on était un peu trop cheap pour activer notre 3G sur les téléphones pour chercher sur Google Maps (je sais, il y a moyen de télécharger les cartes avant, mais on ne l’avait pas fait!). On est arrivées à l’hôtel et honnêtement, il ne m’inspirait pas tant. On aurait dit une auberge de jeunesse avec des murs en carton. J'ai donné mon nom à la réception et la fille m'a répondu tout bonnement «Non, vous n’avez pas de réservation». Quoi? Euh… Légère panique. Ce qu’elle a oublié de dire pour compléter sa phrase, c’était «Mais vous êtes sûrement à l’autre hôtel, on en a plus d’un dans le coin». Mais bon, on a fini par comprendre assez vite. On a donc repris la route cahoteuse avec une carte – toujours pas claire – à la main pour trouver notre vrai hôtel. Au moins, j’avais espoir qu’il soit moins laid que celui-là.
Un gros détour et une énorme côte montée pour rien plus tard, on arrivait à destination. Heureusement, il était génial cet hôtel (JC Hotels). Les chambres n’avaient pas de numéro, mais bien des noms de pays et la décoration nous y faisait voyager!
Puisque Jenny et moi sommes restées une nuit de plus, nous avons changé de chambre et ainsi vu deux «paysages». Le premier, c’était l’Autriche :
Sur notre étage, j’avais noté qu’une chambre s’appelait «Bosnie-Herzégovine». Je m’étais trouvée bien drôle en y allant d’une blague de très mauvais goût du genre «c’est quoi, ils ont mis un papier peint avec des bombes?». Eh bien j’ai pu vérifier par moi-même, car c’est dans cette chambre qu’ils nous ont envoyées par la suite!
On est loin d’une zone de guerre. Tant mieux, le contraire aurait été propice à quelques cauchemars…
Du jambon... ou du gras de jambon
Je pense qu’on avait laissé notre sens de l’orientation dans la ville précédente. Ce qu’on a pu faire des détours la première journée avant de finalement se reconnaître! On est même arrivées dans les jardins adjacents au palais sans même réaliser qu’on était devant le fameux palais… Pas fort.
Encore une fois, le Cartoville nous a déçues. Les suggestions de restaurants sont rarement bonnes, disons - quand ils ne sont pas tout simplement fermés! Sabrina nous a dit en arrivant que quelqu’un lui avait donné le conseil suivant : ne va pas dans les restaurants où il y a des grosses photos du menu affichées à l’extérieur. Un peu long à expliquer, mais en gros, si c’est bon, ils n’ont pas besoin de photo. Et c’est vrai que ç’a rarement l’air appétissant…
Donc le resto qu’on avait choisi dans notre guide avait d’immenses photos et ne nous inspirait pas. On a donc changé d’idée. Au passage, on a croisé le «Musée du jambon», une chaîne de restaurants où on sert le typique jambon du coin, le jamon iberico.
C’est ce qu’on a commandé au restaurant qu’on a choisi. On s’est à peine éloignées du «centre-ville touristique» et on a trouvé un charmant petit établissement où personne ne parlait anglais. C’est ce qu’on voulait!
J’ai essayé le fameux jambon et une salmorejo, une spécialité maison qui ressemble à un gaspacho. Honnêtement, après avoir enlevé tout le gras – je sais, on est censés le manger, mais j’en suis incapable! – il ne restait plus grand-chose dans mon assiette. Et j’ai rarement eu les mains grasses comme ça! Mais c’était sur notre liste de choses à essayer, alors j’ai pu cocher!
Prise deux avec St-Antoine
Vous vous rappelez l’épisode de la boucle d’oreille retrouvée après plusieurs kilomètres de marche à Barcelone? J’avais imploré St-Antoine de Padoue de m’aider. Eh bien on a dû lui faire appel encore une fois. Cette fois, c’est Jenny qui a égaré son iPhone au stade de football du Real Madrid. Super chanceuse, elle l’a retrouvé après avoir sprinté telle une Usain Bolt vers la billetterie, où elle l’avait laissé. Un bon Samaritain l’avait remis à une employée. Comme nos cellulaires représentent pas mal nos vies en 2015, je vous laisse imaginer son soulagement quand elle l’a retrouvé!
Le stade est super beau. Même si on avait visité celui du FC Barcelone, on ne pouvait pas passer à côté de celui-ci. Le «highlight» de notre visite? La murale interactive!
Je vous explique rapidement. On se fait prendre en photo et ensuite, nos photos forment une image géante de Ronaldo.
De vraies enfants. Je ne me souviens plus le nombre de fois où on l’a fait réapparaître, question de filmer, photographier et observer la séquence encore et encore! Nos visages restent quelques heures et sont remplacés par de nouveaux. Seul hic, on s’est retrouvées sous son bras et j’avais un poteau dans la face!
On pouvait visiter un peu plus d’endroits qu’à Barcelone, dont le vestiaire.
On pouvait également se faire prendre en photo là où ils donnent les conférences de presse. On avait pris exactement la même photo à Roland-Garros l’année passée Jenny et moi, alors on se devait de recréer la scène! Mais il y avait un imbécile qui ne voulait pas se tasser de notre photo. Il nous faisait des signes d’impatience, pointant sa montre comme si on était là depuis des heures. Ça devait faire 22 secondes qu'on s'était assises.
Je l’ai envoyé promener. Mais je me suis retenue, car j’avais une réplique encore plus baveuse en tête. Il ne comprenait pas que s’il ne se tassait pas de la photo, eh bien ce serait plus long. Alors voici l’imbécile qui aurait mérité la phrase méchante que j’avais en tête :
Sympa, non?
En sortant, on s’est fait prendre par une pluie diluvienne. Beurk.
Plus tard en soirée, on est allées «fêter» la St-Jean dans un bar, après avoir dégusté d’autres excellentes tapas. Bon. Techniquement, il y a un autre nom pour ça, mais je ne m'en souviens plus, alors ce sont des tapas!
Le lendemain, Jenny et moi sommes allées visiter l’arène où il y a des toréadors. Malheureusement, il n’y avait pas de spectacle ce jour-là, mais c’était vraiment intéressant. Je vous raconte tout ça dans mon prochain billet!
On a marché des kilomètres et des kilomètres cette journée-là. Au point d’avoir de la difficulté à mettre un pied devant l’autre avant même le coucher du soleil.
Une des raisons, c’est qu’on s’est rendues à pied au parc du Retiro, un must. C’est une activité ultra quétaine, mais il FAUT la faire : se promener en barque dans ce magnifique lac artificiel. Bon, sans entrer dans les détails, disons qu’une de nous deux avait un peu plus de talent pour ramer que l’autre (lire : l’autre tournait en rond… littéralement!). Je ne veux pas nommer de nom, mais disons simplement que j’ai mon permis de bateau. Just sayin’.
Il y a un genre de marché noir de sacs à main, lunettes et autres dans les rues de Madrid. J’avais vu exactement la même chose à Florence, en Italie, il y a quelques années.
Ce qui me fait rire de ces marchands itinérants, c’est le manque évident de subtilité. Toute leur marchandise est étalée sur un genre de drap autour duquel est reliée une corde. Si un policier passe, hop, on tire sur la corde et tout disparaît! Sauf qu’à Florence, ils avaient l’air d’avoir peur des autorités pour vrai. Ils se mettaient à courir dans toutes les directions et disparaissaient en un claquement de doigts. Tandis que les Madrilènes… restent plantés là avec leur gros sac. C’est clairement «stagé». Ç’a juste l’air d’un spectacle pour touristes!
En rafale
Pour poursuivre dans nos «chances», le palais, qu’il faut à tout prix visiter, est fermé seulement à Noël, au Jour de l’an et une ou deux autres journées par année, quand le roi a de la visite. Vous l’aurez deviné, on est tombées sur ces deux journées-là…
Un des symboles de Madrid est l’ours et son arbousier. On le retrouve d’ailleurs sur les blasons de la ville. C’est qu’à une autre époque, Madrid était entourée d’ours et ils venaient se nourrir dans ces arbres fruitiers. On retrouve cette statue à la Puerta des Sol.
Je m’attendais toutefois à ce qu’elle soit beaucoup plus grosse!
Je vous ai déjà parlé de ma haine envers les gens qui prennent des photos avec des tablettes. Eh bien, voici une mention spéciale à ce couple. Je leur ai souhaité que toutes leurs photos soient laides.
Ce qui m'a marquée à Madrid, c'est que tous les noms de rues ont des affiches comme ça. C'est tout simplement magnifique.
Et finalement, après la statue qui prenait un selfie à Paris, j’ai trouvé celle qui tient un micro.Un hommage à La Voix?