jeudi 30 juillet 2015

Sous le bras de Ronaldo...

Je vous ai déjà raconté notre mésaventure avec la bitch du hop-on hop-off à Madrid. Mais heureusement, notre court séjour dans cette magnifique ville ne se limite pas à ça!

Comme ç’avait été le cas l’an dernier à Londres, mon amie Sabrina est venue nous rejoindre, cette fois pour passer deux jours avec nous. Après être allées la chercher à l’aéroport – et être rentrées et sorties du stationnement trop de fois à mon goût avant de comprendre qu’il n’y a tout simplement pas d’aire de débarquement et qu’on devait payer pour aller chercher quelqu’un – on s’est dirigées vers le centre-ville. Déjà que je devais composer avec des indications routières pas toujours claires, je me suis en plus tapé du gros trafic sur une des artères principales. Oh que ma patience a été mise à rude épreuve. Et je souligne que même si j’adore conduire une voiture manuelle, c’est chiant, dans le trafic.
Après quelques détours involontaires, on a trouvé un stationnement qui semblait près de notre hôtel. Le plan était simple : y laisser la voiture et ne plus y toucher jusqu’à notre départ pour Séville.

On a donc sorti toutes nos valises et pour marcher sur des trottoirs aucunement «valises-à-`roulettes-friendly». On savait à peu près où était l’hôtel, mais les rues étaient en serpentin, mal indiquées et on était un peu trop cheap pour activer notre 3G sur les téléphones pour chercher sur Google Maps (je sais, il y a moyen de télécharger les cartes avant, mais on ne l’avait pas fait!). On est arrivées à l’hôtel et honnêtement, il ne m’inspirait pas tant. On aurait dit une auberge de jeunesse avec des murs en carton. J'ai donné mon nom à la réception et la fille m'a répondu tout bonnement «Non, vous n’avez pas de réservation». Quoi? Euh… Légère panique. Ce qu’elle a oublié de dire pour compléter sa phrase, c’était «Mais vous êtes sûrement à l’autre hôtel, on en a plus d’un dans le coin». Mais bon, on a fini par comprendre assez vite. On a donc repris la route cahoteuse avec une carte – toujours pas claire – à la main pour trouver notre vrai hôtel. Au moins, j’avais espoir qu’il soit moins laid que celui-là.

Un gros détour et une énorme côte montée pour rien plus tard, on arrivait à destination. Heureusement, il était génial cet hôtel (JC Hotels). Les chambres n’avaient pas de numéro, mais bien des noms de pays et la décoration nous y faisait voyager!
Puisque Jenny et moi sommes restées une nuit de plus, nous avons changé de chambre et ainsi vu deux «paysages». Le premier, c’était l’Autriche :
Sur notre étage, j’avais noté qu’une chambre s’appelait «Bosnie-Herzégovine». Je m’étais trouvée bien drôle en y allant d’une blague de très mauvais goût du genre «c’est quoi, ils ont mis un papier peint avec des bombes?». Eh bien j’ai pu vérifier par moi-même, car c’est dans cette chambre qu’ils nous ont envoyées par la suite!
On est loin d’une zone de guerre. Tant mieux, le contraire aurait été propice à quelques cauchemars…

Du jambon... ou du gras de jambon


Je pense qu’on avait laissé notre sens de l’orientation dans la ville précédente. Ce qu’on a pu faire des détours la première journée avant de finalement se reconnaître! On est même arrivées dans les jardins adjacents au palais sans même réaliser qu’on était devant le fameux palais… Pas fort.

Encore une fois, le Cartoville nous a déçues. Les suggestions de restaurants sont rarement bonnes, disons - quand ils ne sont pas tout simplement fermés! Sabrina nous a dit en arrivant que quelqu’un lui avait donné le conseil suivant : ne va pas dans les restaurants où il y a des grosses photos du menu affichées à l’extérieur. Un peu long à expliquer, mais en gros, si c’est bon, ils n’ont pas besoin de photo. Et c’est vrai que ç’a rarement l’air appétissant…

Donc le resto qu’on avait choisi dans notre guide avait d’immenses photos et ne nous inspirait pas. On a donc changé d’idée. Au passage,  on a croisé le «Musée du jambon», une chaîne de restaurants où on sert le typique jambon du coin, le jamon iberico.
C’est ce qu’on a commandé au restaurant qu’on a choisi. On s’est à peine éloignées du «centre-ville touristique» et on a trouvé un charmant petit établissement où personne ne parlait anglais. C’est ce qu’on voulait!

J’ai essayé le fameux jambon et une salmorejo, une spécialité maison qui ressemble à un gaspacho. Honnêtement, après avoir enlevé tout le gras – je sais, on est censés le manger, mais j’en suis incapable! – il ne restait plus grand-chose dans mon assiette. Et j’ai rarement eu les mains grasses comme ça! Mais c’était sur notre liste de choses à essayer, alors j’ai pu cocher!

Prise deux avec St-Antoine


Vous vous rappelez l’épisode de la boucle d’oreille retrouvée après plusieurs kilomètres de marche à Barcelone? J’avais imploré St-Antoine de Padoue de m’aider. Eh bien on a dû lui faire appel encore une fois. Cette fois, c’est Jenny qui a égaré son iPhone au stade de football du Real Madrid. Super chanceuse, elle l’a retrouvé après avoir sprinté telle une Usain Bolt vers la billetterie, où elle l’avait laissé. Un bon Samaritain l’avait remis à une employée. Comme nos cellulaires représentent pas mal nos vies en 2015, je vous laisse imaginer son soulagement quand elle l’a retrouvé!

Le stade est super beau. Même si on avait visité celui du FC Barcelone, on ne pouvait pas passer à côté de celui-ci. Le «highlight» de notre visite? La murale interactive!

Je vous explique rapidement. On se fait prendre en photo et ensuite, nos photos forment une image géante de Ronaldo.
De vraies enfants. Je ne me souviens plus le nombre de fois où on l’a fait réapparaître, question de filmer, photographier et observer la séquence encore et encore! Nos visages restent quelques heures et sont remplacés par de nouveaux. Seul hic, on s’est retrouvées sous son bras et j’avais un poteau dans la face!
On  pouvait visiter un peu plus d’endroits qu’à Barcelone, dont le vestiaire.
 
On pouvait également se faire prendre en photo là où ils donnent les conférences de presse. On avait pris exactement la même photo à Roland-Garros l’année passée Jenny et moi, alors on se devait de recréer la scène! Mais il y avait un imbécile qui ne voulait pas se tasser de notre photo. Il nous faisait des signes d’impatience, pointant sa montre comme si on était là depuis des heures. Ça devait faire 22 secondes qu'on s'était assises.

Je l’ai envoyé promener. Mais je me suis retenue, car j’avais une réplique encore plus baveuse en tête. Il ne comprenait pas que s’il ne se tassait pas de la photo, eh bien ce serait plus long. Alors voici l’imbécile qui aurait mérité la phrase méchante que j’avais en tête :
Sympa, non?

En sortant, on s’est fait prendre par une pluie diluvienne. Beurk.

Plus tard en soirée, on est allées «fêter» la St-Jean dans un bar, après avoir dégusté d’autres excellentes tapas. Bon. Techniquement, il y a un autre nom pour ça, mais je ne m'en souviens plus, alors ce sont des tapas!
Le lendemain, Jenny et moi sommes allées visiter l’arène où il y a des toréadors. Malheureusement, il n’y avait pas de spectacle ce jour-là, mais c’était vraiment intéressant. Je vous raconte tout ça dans mon prochain billet!

On a marché des kilomètres et des kilomètres cette journée-là. Au point d’avoir de la difficulté à mettre un pied devant l’autre avant même le coucher du soleil.

Une des raisons, c’est qu’on s’est rendues à pied au parc du Retiro, un must. C’est une activité ultra quétaine, mais il FAUT la faire : se promener en barque dans ce magnifique lac artificiel. Bon, sans entrer dans les détails, disons qu’une de nous deux avait un peu plus de talent pour ramer que l’autre (lire : l’autre tournait en rond… littéralement!). Je ne veux pas nommer de nom, mais disons simplement que j’ai mon permis de bateau. Just sayin’.
Il y a un genre de marché noir de sacs à main, lunettes et autres dans les rues de Madrid. J’avais vu exactement la même chose à Florence, en Italie, il y a quelques années.

Ce qui me fait rire de ces marchands itinérants, c’est le manque évident de subtilité. Toute leur marchandise est étalée sur un genre de drap autour duquel est reliée une corde. Si un policier passe, hop, on tire sur la corde et tout disparaît! Sauf qu’à Florence, ils avaient l’air d’avoir peur des autorités pour vrai. Ils se mettaient à courir dans toutes les directions et disparaissaient en un claquement de doigts. Tandis que les Madrilènes… restent plantés là avec leur gros sac. C’est clairement «stagé». Ç’a juste l’air d’un spectacle pour touristes!

En rafale


Pour poursuivre dans nos «chances», le palais, qu’il faut à tout prix visiter, est fermé seulement à Noël, au Jour de l’an et une ou deux autres journées par année, quand le roi a de la visite. Vous l’aurez deviné, on est tombées sur ces deux journées-là… 
Un des symboles de Madrid est l’ours et son arbousier. On le retrouve d’ailleurs sur les blasons de la ville. C’est qu’à une autre époque, Madrid était entourée d’ours et ils venaient se nourrir dans ces arbres fruitiers. On retrouve cette statue à la Puerta des Sol.
Je m’attendais toutefois à ce qu’elle soit beaucoup plus grosse!

Je vous ai déjà parlé de ma haine envers les gens qui prennent des photos avec des tablettes. Eh bien, voici une mention spéciale à ce couple. Je leur ai souhaité que toutes leurs photos soient laides.
Ce qui m'a marquée à Madrid, c'est que tous les noms de rues ont des affiches comme ça. C'est tout simplement magnifique.
Et finalement, après la statue qui prenait un selfie à Paris, j’ai trouvé celle qui tient un micro.

Un hommage à La Voix?

mardi 21 juillet 2015

Sandwich au... plastique et architecture surprenante

Valence est une ville qui m’intriguait. Elle ne figurait pas sur notre itinéraire au début, mais on l’a ajoutée après avoir vu quelques photos sur le web. Il semblait y avoir des buildings à l’architecture particulière et on voulait aller y jeter un coup d’œil.

Parties de Barcelone la veille – avec un retard de deux heures sur notre horaire pour cause de «chasse à la boucle d’oreille perduepartout dans la ville» –, nous avons dormi à Tarragona. Une petite découverte faite en cherchant un hôtel entre les deux villes. On n’avait pas vraiment le temps de visiter, mais il y avait un incontournable : le magnifique aqueduc «Pont del diable».

Le GPS nous indiquait qu’il était à quelques minutes seulement de notre hôtel. On s’y dirige donc très tôt, puisqu’il nous restait encore une heure et demie de route à faire par la suite.

Arrivées au parc où se trouve l’aqueduc, on regarde sur l’affiche pour trouver notre direction. On sursaute en voyant «5 km». Euh… on doit marcher 5 km pour voir l’aqueduc? Eh merde, ce n’était pas dans le plan. On n’a pas le temps, on n’a pas les souliers pour ça, pas de bouteille d’eau et on n’a encore rien mangé de la journée. Bref, tout est en place pour qu’on manque de jugement – ce n’est pas la seule fois du voyage où ça nous arrivera! – alors on décide d’y aller quand même.

On a fait à peine une centaine de mètres qu’on voit ça… l’aqueduc. Et il est superbe, surtout à cette heure du jour, alors que le soleil reflète sur la brique.
On ne l’aurait probablement jamais su si on avait rebroussé chemin et abandonné l’idée de le voir, mais on était pas mal contente d’avoir «manqué de jugement». À notre retour, on a réalisé que le 5 km, c’était la longueur de tout le chemin qui fait le tour du parc. Disons que notre espagnol n’était pas à point avec quelques heures de sommeil seulement!

On reprend la route, direction : la playa! Il y a plusieurs plages à Valence et c’est à ce moment dans le voyage où ça adonnait le mieux. On avait donc un «gros» deux heures pour aller se reposer dans le sable avant de poursuivre notre voyage chargé.

Selon notre guide, on a choisi ce qui devait être la plus belle des plages. Bon. Je n’ai pas vu les autres, alors je ne peux pas juger, mais je ne serais pas prête à dire que c’est la plus belle plage que j’ai vue de ma vie. C’était bien, mais sans plus.
Mais c’était l’endroit idéal pour faire un «power nap» très bénéfique dans mon cas! Je me serais toutefois passée de mon lunch… J’ai pris un sandwich jambon fromage. Il n’y avait qu’une seule tranche de jambon et elle était si mince que je me suis résignée à la plier en deux et à sacrifier la moitié du pain, question que le sandwich goûte quelque chose.

Pour goûter quelque chose… j’ai été servie. Sauf que c’est à du plastique que j’ai goûté. Et mon sandwich avait été emballé dans du papier. Je ne veux donc même pas imaginer d’où venait le plastique. Je vous épargne les détails, mais j’ai eu un sale mal de cœur. Et je me suis butée à un serveur imbécile qui ne voulait pas me laisser aller à la seule toilette des environs – dans le restaurant – parce que j’étais en bikini. Désolée, j’ai couru, dude.

- Non. Pas de chandail, pas de toilette.

Même si j’étais au bord des larmes. Je l'aurais frappé. Il a failli avoir un dégât sur son plancher. Et il l’aurait mérité, croyez-moi!

La personne qui a imaginé le stationnement n'avait visiblement pas de voiture. Les bouts de bois sont plus élevés que tous les véhicules!
On s’est ensuite dirigées vers la ville. Il y a une partie moderne avec les édifices que j’avais vus sur le web et une autre plus ancienne, qui était jadis entourée d’une forteresse.

On a commencé par la partie plus moderne. Il y a l’aquarium – on voulait vraiment y aller, car il y a un tunnel où l’on passe et où on a vraiment l’impression d’être dans l’eau – mais on n’était pas prêtes à payer quelque 30 euros pour ça. Dommage, mais il fallait faire des choix!

Comme je l’ai dit plus tôt, l’architecture est… particulière. C’est beau et bizarre à la fois.
Comme celui, qui a l’air de… eh bien on ne savait pas trop.
Mais ça, on s’entend que ce sont des casques sortis de Star Wars. Je ne vois aucune autre explication.
 

Des marches, encore des marches!


Une fois dans le vieux quartier – super beau! – et après avoir engouffré nos premiers churros du voyage (un dessert délicieux!), on s’est dirigées vers l’église. On pouvait grimper en haut du clocher. Ça ne semblait pas si haut, alors on a décidé d’y aller.
Autre. Manque. De. Jugement.

C’était haut. Je tiens à souligner ici que Jenny a le vertige. Information importante à retenir!

Arrivées en haut épuisées – j’avais fait pire à Florence, en montant les quelque 400 marches, mais je vieillis, faut croire! – on a au moins pu admirer ce paysage.
 
On avait évalué, à l’œil, qu’il y aurait un peu moins d’une centaine de marches. Ouin. Je les ai comptées en descendant et je suis arrivée à 207, avec les dernières qui menaient à l’église. Une fois en bas, je demande au préposé combien il y avait de marches. Quand il m’a confirmé «207», j’ai crié un «Yeah! Je l’avais!» avec beaucoup trop d’enthousiasme. La face du gars qui ne comprenait tout simplement pas ma joie était «priceless». Je pense qu’habituellement,  c’est plus un sentiment de découragement que les gens «normaux» ont!

Avant de partir, j’ai voulu retourner voir les drôles de buildings, pour les voir de soir.

En prenant la photo, j’ai compris! Les deux édifices, le pont… ça forme un poisson! Tout! y est : nageoires, arêtes, queue, eau, tout
C’est magique. Fallait y penser!

dimanche 12 juillet 2015

Gaudi : quand le génie frôle la folie

Dire qu’on a eu une journée occupée à Barcelone est un euphémisme. Mais bon, ceux qui suivent mes péripéties depuis un moment savent que c’est totalement habituel!

Je vous ai déjà raconté la fin de notre deuxième soirée, alors qu’on a pris part à une véritable chasse au trésor pour retrouver ma boucle d’oreille perdue. (Merci encore, Saint-Antoine-de-Padoue!) Mais avant cet épisode digne d’un mauvais film policier, il s’est passé un tas de choses!

D’abord, on a vécu notre première déception due à un mauvais timing du voyage (la première d'une longue série...) : le superbe Mercado de la Boqueria était fermé – il l’est à peu près trois jours dans l’année! – en raison d'un congé quelconque. On était vraiment déçues, car non seulement on avait prévu y déjeuner, mais en plus, on avait vu les photos prises par nos amis la veille et tout avait l’air absolument extraordinaire.

On s’est donc résignées à notre plan B, qui était de manger quelque part sur la Rambla, cette rue ultra touristique où il n’y a finalement pas grand-chose.
Il n’y a qu’un tas de petits restaurants avec des terrasses toutes moins originales les unes que les autres avec un menu qui nous vend un combo tapas et paella à des prix qui à première vue semblent intéressants. Le hic, c’est que pour avoir droit à une table sur la terrasse, il faut absolument commander quelque chose à boire. Et les prix sont complètement ridicules. En fait, on l’a appris une fois après avoir commandé à un serveur qui pourrait être en lice pour le plus bête de l’histoire. Une fois nos plats commandés, il nous demande ce qu’on boit. On lui répond qu’on ne prendra rien. C’est là qu’il nous dit avec toute sa joie de vivre que c’est obligatoire.

On lui répond que la moindre des choses aurait été de nous le dire AVANT d'envoyer notre commande à la cuisine. Peut-on l’annuler? Il répond que non. Parfait, mais on ne veut rien boire.

«OK. So go home», nous lance-t-il sèchement.

What!? Avec plaisir mon homme. La dernière chose qu’on veut, c’est bien de te donner de l’argent!

On est donc reparties à la recherche d’une autre terrasse. Lorsqu’on demandait les prix des breuvages, un serveur honnête nous a lancé «drinks are expensive here!» Ah, merci. On va passer. Mais plus on en passait et plus ça revenait au même. On en a finalement choisi un, et pris le combo. Ce n’était pas mauvais, mais ce n’était pas bon non plus. Ils disent «tapas», mais ça n’en est pas réellement. Ce ne sont que des entrées cheap avec de la friture. Et c’est probablement le repas qui nous a coûté le plus cher du voyage. Mais au moins, il nous a donné une leçon et on a décidé de nous éloigner des «attrape-touristes» pour le reste de notre périple lorsqu’on avait vraiment envie de bons tapas.

Sur la Rambla, il y a aussi plusieurs petites boutiques. Les souvenirs les plus loufoques sont certainement ceux-ci :
Quelqu’un veut une figurine de Rafael Nadal qui fait caca? (Pas moi, merci)

Tour de ville


Ensuite, c’était l’heure du fameux autobus «hop on hop off», que j’aime particulièrement. Ici, pas de sale bitch comme à Madrid, rassurez-vous!

Voici quelques photos de la ville, des balcons remplis de vêtements à une tour en construction abandonnée, en passant par un building qui a l’air d’un obus.
  
Le premier arrêt incontournable est évidemment la Sagrada Familia. J’avais tellement hâte! C’est… spécial. Tellement de détails, on en rate la moitié. Et elle n’est toujours pas terminée, d’où les grues.
Ce qu’il y a de particulier avec cette œuvre, c’est qu’elle est partie d’une idée complètement folle de l’architecte Antoni Gaudi. En tant normal, les gens l’auraient traité de fou et n’auraient jamais voulu s’embarquer dans un tel projet. Mais il a dû être convaincant, car elle est en construction depuis 1882. Il faut dire qu'ils ont également eu leur lot de problèmes, puisqu'un incendie a ravagé l'atelier de Gaudi après sa mort, alors ils n'avaient plus les plans. Ils ont dû se «débrouiller».

On n’a pas assez de deux yeux pour tout voir. Les portes d’entrée sont sculptées en forme de feuilles, les sommets des tours représentent des fruits, il y a des genre de jeux de chiffres sont sur les murs extérieurs, des vitraux à perte de vue… c’est franchement impressionnant.
 
Cette basilique, c’était le rêve ultime de Gaudi. Il y a mis tous ses efforts, tout son argent, tout son génie. Son histoire est toutefois un peu triste, car c’est aussi ce projet qui l’a rendu fou et l’a jeté à la rue. Quand il est décédé, frappé par un tramway, il a fallu du temps pour l’identifier. On ne savait pas que l’homme happé était le génie derrière tant d’œuvres magnifiques dans la ville. Il a été enterré dans une crypte de la Sagrada.

Malheureusement, on a dû couper court à notre visite. C’est la faute de mon livre Cartoville, qui écrivait que le Parc Güell, deuxième arrêt obligé, fermait à 18h. On a donc à peine eu le temps d’écouter les histoires racontées par notre audio guide. Tout ce que j’ai retenu, c’est que les colonnes à l’intérieur de la Sagrada, ce sont des «arbres». Un documentaire sur la Sagrada est disponible sur Netflix. J'ai hâte de le regarder!
On est sorties en trombe quand on a vu l’heure et on a couru vers l’autobus. Celui-ci nous a déposées au bas de la montagne – le parc se trouve évidemment tout en haut – environ une vingtaine de minutes avant la fermeture annoncée du parc. On a couru – courir est un grand mot dans mon cas! – le plus vite possible pour arriver évidemment en sueurs, vu la température dépassant les 35 degrés Celsius.

Première question : «À quelle heure le parc ferme-t-il?»

«Oh, vous avez le temps, ça ferme à 23h»

Ah ben cal****e.

On aurait brûlé le Cartoville.

Ce parc a aussi été imaginé par Gaudi et appartenait à son mécène, Eusebi Güell. On y a une magnifique vue de la ville et on peut aller se reposer sur des bancs originaux faits avec des morceaux de céramique, qui entourent une esplanade en forme de serpentin.
De là, on peut voir des maisons imaginées aussi par l’architecte aux idées folles. On dirait des maisons d’émission pour enfant.

J’avais super hâte de voir la salamandre en céramique, que l’on voit dans à peu près toutes les boutiques de souvenirs. Je l’imaginais majestueuse, immense… J’ai été déçue. Il est tout petit!
Il est beau là… Mais vraiment pas à la hauteur de mes attentes. C’est un peu comme si on arrivait à Paris et que la Tour Eiffel ne mesurait qu’une centaine de pieds!

Mais mon œuvre préférée de Gaudi, c’est une des autres maisons qu’il a imaginées : la Casa Batlló. Ses œuvres sont mêlées aux autres édifices, sur un boulevard achalandé. Ne pas savoir, on peut facilement passer tout droit. Mais quand on s’y attarde… Wow. Elle est absolument magnifique. Ça compense pour le lézard! On peut normalement visiter l'intérieur, mais on a manqué de temps.
Il a aussi fait cette maison, quelques coins de rues plus loin, avec des balcons superbes.
J’ai dit dans mon premier billet sur Barcelone que j’avais une relation amour-haine avec cette ville. Et l’amour, c’est sans aucun doute envers Gaudi!  

jeudi 9 juillet 2015

Barcelone : relation amour-haine

Quelques jours après avoir quitté Barcelone, je me suis surprise à dire à mon amie «Je pense que je n’ai pas aimé ça tant que ça, Barcelone».

Je pensais que je venais de réaliser quelque chose. Elle m’a regardée, a éclaté de rire et m’a simplement répondu : «Ben là, c’est clair! Tu n’as rien dit de bien sur cette ville!»

Oups. Je croyais avoir mieux caché ma déception. Sauf que plus j’y pensais et plus je me disais que finalement, je ne comprenais pas trop pourquoi je n’en avais dit que du mal, parce que pourtant, il y avait de belles choses dans cette ville! Bref, je crois que Barcelone et moi avons simplement une relation amour-haine.

Je vais donc essayer de vous la raconter, en prenant soin de parler des deux côtés de la médaille.

En fait, je pense que mes attentes étaient trop élevées pour cette ville. On me l’avait vendue comme étant superbe, pleine de vie, avec des restaurants fantastiques, un «nightlife» hors de l’ordinaire et des paysages merveilleux. Le peu de recherches que j’avais eu le temps de faire m’avait menée à cette photo de la Sagrada Familia.
On s’entend pour dire que cette image est magnifique. Sauf que la réalité, c’était plutôt ça :
 
C’est beau quand même, mais il manque un peu de magie.

Mais avant de parler de cette œuvre de Gaudi – qui est un de mes coups de cœur du voyage –, allons-y chronologiquement.

On a passé un peu moins de deux jours à Barcelone. Mais, fidèles à notre habitude, on a tellement vu et fait de trucs qu’on est reparties avec l’impression d’y avoir séjourné pendant une semaine.

On a d’abord été accueillies par cette… chose à l’aéroport.
Puis on a commencé notre visite par le téléphérique, question d’avoir une vue d’ensemble de la ville. La vue est belle, particulièrement du côté de la mer, mais il fallait s’armer de patience pour faire l’aller-retour.
 
Jenny étant une grande fan de soccer et particulièrement du FC Barcelone, elle a réalisé un rêve en visitant leur stade. Malheureusement, la saison était terminée et on n’a pas pu voir de match, mais la visite à elle seule valait le détour. Le stade est tellement beau!

Je l’ai déjà expliqué ici, le soccer n’est pas mon sport préféré – et j’ai le Dieu du soccer contre moi – mais je tenais aussi à cette visite. C’était franchement impressionnant. On aurait dit un petit village complet, avec boutiques, restaurants, passerelles pour le stade, etc.

On a commencé la visite par le musée, dans lequel sont exposés tous les trophées remportés par l’équipe. Il y en a à perte de vue. Disons qu’il y a des équipes de la LNH, je dis ça comme ça, mais prenons les Maple Leafs, par exemple, qui seraient un peu jalouses de cette collection!
On peut y visiter les coulisses, mais on n’a pas accès à tout. Le vestiaire du Barça demeure un lieu inaccessible. On peut voir celui des visiteurs, beaucoup plus modeste, et tout ce qu’on a à nous mettre sous la dent, c’est ce que le guide dit : «Celui du Barça, c’est tout simplement… pas ça». Ah, ok. Donc ça doit être majestueux, mais on n’en a aucune preuve!

En descendant les escaliers qui mènent des vestiaires au terrain, j’ai été surprise de croiser… une chapelle!
On a ensuite foulé le terrain. Ce que j’aurais donné pour que tous les sièges soient occupés et qu’il y ait de l’action sur le gazon! Mais avec un peu d’imagination, on arrive quand même à avoir une petite idée de l’ambiance qui peut y régner, avec les chants des partisans et tout.

Ce n’est qu’après tout ça qu’on est allées à l’hôtel pour la première fois. Après avoir tourné en rond trop souvent à mon goût pour cause de «GPS qui ne nous envoie pas au bon endroit» et «conductrice qui se familiarise avec le système de feux de circulation totalement illogique (conductrice = moi)», on était super contentes de constater qu’on a d’abord trouvé un stationnement gratuit pour la durée de notre séjour, mais qu’en plus, on avait cette vue de notre chambre. Les grues, c’est la Sagrada Familia.
Après un power nap plus que mérité, direction la Barceloneta pour vivre le fameux «nightlife» barcelonais. Mais avant, il a fallu nous battre pour avoir un taxi. Disons qu’on était loin de New York où on n’a qu’à commencer à lever le bras pour qu’une voiture jaune s’arrête devant nous.

Non. Les taxis se faisaient rares et on s’est carrément fait voler celui que l’hôtel nous avait appelé. Avoir su qu’on allait attendre durant trente longues minutes sur le coin de la rue avec nos jupes courtes – ça pouvait porter à confusion pour les automobilistes, malaise… –  je ne me serais pas gênée pour pousser les voleurs hors de notre taxi. Mais notre naïveté nous a poussées à attendre le prochain. Et à attendre. Encore et encore. Jusqu’à ce que je me rende compte que le préposé à la réception de notre hôtel avait ANNULÉ notre demande de taxi parce qu’il avait «regardé dehors et qu’il ne nous voyait plus». Imbécile. Je vous laisse deviner si je lui ai dit ma façon de penser ou non…

Une fois enfin arrivées, on a pris un véritable bain de foule. Il y a des bars à tous les cinquante mètres et partout, des gens sont payés pour nous convaincre d’entrer en nous promettant des cocktails qui ne viendront jamais. C’est un peu agressant, mais bon, ça fait partie de l’expérience. Il y a donc une rangée de bars sur la plage, d’autres un peu plus loin. J’ai arrêté de compter!
 
Avant d’aller sur les planchers de danse, on devait d’abord manger (j’ai hésité à écrire «se remplir la panse», mais j’aurais eu l’air d’une poète cheap!). Des tapas! Yeah! On les attendait. Et ils étaient succulents. D’ailleurs, ce resto a mis la barre haut pour le reste du voyage…
Le reste de la soirée se résume à «shooters». Voilà ;)

Tout ça, ce n’est que la première journée. Le reste – et les œuvres de Gaudi – je garde ça pour mon prochain billet!