mardi 21 avril 2015

Mexico, Mexiiiiiiiiiiicoooo!

«Mexico, Mexiiiiiiiiiiicoooo!»


Bon, c’est à lire avec l’air de la chanson, mais comme je ne lis pas la musique (même après six ans de cours de violon au primaire!), je ne peux malheureusement pas vous fournir la partition. Faudrait faire un effort musical de votre côté.



Bon, pourquoi cette vieille chanson quétaine? Parce que c’est ce qui décrit le mieux ma journée. Eh oui, me voilà au Mexique! Un petit voyage express – pour le travail en plus – dont le but est de découvrir (lire me faire gâter par) un chic resort de Cozumel pour ensuite en faire un reportage pour la section «vacances». Ma vie est d’une pénibilité extrême. I know.



J’ai découvert quelque chose à l’aéroport : le SecurXpress. C’est tout simplement fantastique. On s’inscrit sur le site web de l’aéroport, on reçoit un texto nous disant à quelle heure on a une place réservée au point de fouille. Ça m’a fait gagner une bonne heure de sommeil, arrivant à peine 1h30 avant mon vol. G-é-n-i-a-l.



Quelqu’un l’a sûrement déjà fait, mais c’est fascinant d’observer les gens qui attendent à l’aéroport avant d’embarquer dans l’avion. On voit à peu près toujours les mêmes gens. Le nouveau petit couple qui ne se lâche pas et qui semble tout droit sorti d’une émission de téléréalité, les vétérans qui sont presque blasés par cet énième voyage dans le sud – souvent au même hôtel parce qu’ils ne sont pas très enclins au changement, les deux filles qui sont tellement maquillées et qui dorment écrasées l’une sur l’autre sur les bancs loin des fenêtres pour essayer de fuir la lumière du jour – dans leur cas, avec un vol aussi tôt, c’est clair qu’elles sont sorties la veille en se disant «tant qu’à faire, on dort pas et on commence le party!!!» pour le regretter amèrement. Cela explique aussi probablement le maquillage et la mise en plis. Parce qu’on s’entend qu’il n’y a aucune autre raison pour avoir l’air de ça avant 7h le matin et sachant qu’on va passer cinq heures dans un avion. Il y a aussi la petite famille – d’ailleurs, elles sont vraiment nombreuses, ça ne va pas à l’école, ces enfants-là!? – qui a trop de valises et dont les parents semblent déjà exaspérés du trop-plein d’énergie de leur progéniture. Puis ceux du voyage intergénérationnel, où grand-maman est déjà en train de raconter ses précédents voyages – généralement à Las Vegas pour aller voir Céline. Ah j’allais presque oublier. Les recrues, ceux qui en sont à leur premier voyage et qui ne comprennent pas trop les règles. Ils essaient d’embarquer quand ce n’est pas leur tour et s’installent dans la première rangée, alors que leur siège est le 21B… Dans son cas, ça s’est terminé avec un «je te l’avais dit aussi! Ah, c’est ben mon chum ça», de sa femme qui a des airs de «Linda» aux cheveux permanentés et bleachés. Et oui, tous ces personnages étaient vraiment à bord de mon vol. Quant à moi, j’ai sûrement le rôle de «Hein? Elle voyage seule? Weird…».



Question que je fasse encore plus pitié, on m’a informée à mon arrivée à la porte d’embarquement que l’on m’avait changée de siège et que j’étais maintenant dans la très «VIP» section Club. Vous savez, ces deux rangées à l’avant de l’avion avec des sièges immenses et des rideaux qui les séparent du «peuple»? Ces rangées devant lesquelles plusieurs personnes passent en pensant sûrement «bon, les riches qui se payent du luxe, pffff!» eh bien pour une fois, c’est moi qui suis assise là! Je n’aucune idée de la différence de prix. Mais je ne suis pas certaine si je serais prête à débourser moi-même une prochaine fois pour être ici. Entre vous et moi, je n’ai jamais compris comment abaisser mon siège et ce n’était pas particulièrement confortable. Mais je ne me plaindrai pas. Oh que non!


Le service dans l'avion était extra. On avait une agente de bord à nous seuls et on n’était qu’une dizaine. On a eu droit à un déjeuner vraiment bon – j’ai toutefois regretté avoir choisi les œufs bénédictines quand j’ai vu l’omelette au fromage de mon voisin! – avec une belle assiette de fruits frais et une brioche à la cannelle. Impossible de tout manger, sinon je ne pourrais entrer dans mon maillot. Puis vient la collation, soit un choix parmi des sacs de chips et des barres de chocolat – format régulier. On est loin du petit échantillon d’arachides. Ajoutez à cela le service des breuvages à volonté – sans alcool pour moi, il était quand même vraiment tôt! – et la couverture, l’oreiller, le loup (pas l’animal, mais le truc qu’on met sur nos yeux pour dormir) avec lesquels ont peut repartir, on était gâtés. Mais bon, j’espère, me direz-vous, vu l’extra payé (par les autres!) pour être en première classe.



Le vol n’a cependant pas été de tout repos. La zone de turbulence n’en finissait plus de finir et le capitaine annonce que les vents à l’extérieur atteignent les 200 km/h. D’où mon léger mal de cœur.


Une première en 10 ans



Je ne suis pas du tout une fille de tout-inclus dans le sud. Je n’y suis allée que deux fois, à 16 ans, à Cuba avec ma mère, et au Mexique il y a exactement 10 ans, avec une amie. Deux filles de 20 ans lâchées lousses à Cancun. Eh boy. Je vous laisse imaginer quelques lendemains de brosse.



Ce sera différent cette fois. J’ai un tas d’activités prévues à mon horaire. Ce n’est pas un voyage de repos, ça c’est certain! Mais bon, il faut bien que quelqu’un se sacrifie pour présenter les hôtels dans les journaux…



Je vous laisse, je m’en vais profiter de cette vue...

 

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