«Mexico,
Mexiiiiiiiiiiicoooo!»
Bon, c’est à lire avec l’air de la chanson, mais comme je ne
lis pas la musique (même après six ans de cours de violon au primaire!), je ne
peux malheureusement pas vous fournir la partition. Faudrait faire un effort
musical de votre côté.
Bon, pourquoi cette vieille chanson quétaine? Parce que
c’est ce qui décrit le mieux ma journée. Eh oui, me voilà au Mexique! Un petit
voyage express – pour le travail en plus – dont le but est de découvrir (lire
me faire gâter par) un chic resort de Cozumel pour ensuite en faire un
reportage pour la section «vacances». Ma vie est d’une pénibilité extrême. I
know.
J’ai découvert quelque chose à l’aéroport : le SecurXpress. C’est tout simplement fantastique. On s’inscrit sur le site web de
l’aéroport, on reçoit un texto nous disant à quelle heure on a une place
réservée au point de fouille. Ça m’a fait gagner une bonne heure de sommeil,
arrivant à peine 1h30 avant mon vol. G-é-n-i-a-l.
Quelqu’un l’a sûrement déjà fait, mais c’est fascinant
d’observer les gens qui attendent à l’aéroport avant d’embarquer dans l’avion.
On voit à peu près toujours les mêmes gens. Le nouveau petit couple qui ne se
lâche pas et qui semble tout droit sorti d’une émission de téléréalité, les
vétérans qui sont presque blasés par cet énième voyage dans le sud – souvent au
même hôtel parce qu’ils ne sont pas très enclins au changement, les deux filles
qui sont tellement maquillées et qui dorment écrasées l’une sur l’autre sur les
bancs loin des fenêtres pour essayer de fuir la lumière du jour – dans leur
cas, avec un vol aussi tôt, c’est clair qu’elles sont sorties la veille en se
disant «tant qu’à faire, on dort pas et on commence le party!!!» pour le
regretter amèrement. Cela explique aussi probablement le maquillage et la mise
en plis. Parce qu’on s’entend qu’il n’y a aucune autre raison pour avoir l’air
de ça avant 7h le matin et sachant qu’on va passer cinq heures dans un avion.
Il y a aussi la petite famille – d’ailleurs, elles sont vraiment nombreuses, ça
ne va pas à l’école, ces enfants-là!? – qui a trop de valises et dont les
parents semblent déjà exaspérés du trop-plein d’énergie de leur progéniture.
Puis ceux du voyage intergénérationnel, où grand-maman est déjà en train de
raconter ses précédents voyages – généralement à Las Vegas pour aller voir
Céline. Ah j’allais presque oublier. Les recrues, ceux qui en sont à leur
premier voyage et qui ne comprennent pas trop les règles. Ils essaient
d’embarquer quand ce n’est pas leur tour et s’installent dans la première
rangée, alors que leur siège est le 21B… Dans son cas, ça s’est terminé avec un
«je te l’avais dit aussi! Ah, c’est ben mon chum ça», de sa femme qui a des
airs de «Linda» aux cheveux permanentés et bleachés. Et oui, tous ces
personnages étaient vraiment à bord de mon vol. Quant à moi, j’ai sûrement le rôle de «Hein? Elle voyage
seule? Weird…».
Question que je fasse encore plus pitié, on m’a informée à
mon arrivée à la porte d’embarquement que l’on m’avait changée de siège et que
j’étais maintenant dans la très «VIP» section Club. Vous savez, ces deux
rangées à l’avant de l’avion avec des sièges immenses et des rideaux qui les
séparent du «peuple»? Ces rangées devant lesquelles plusieurs personnes passent
en pensant sûrement «bon, les riches qui se payent du luxe, pffff!» eh bien
pour une fois, c’est moi qui suis assise là! Je n’aucune idée de la différence
de prix. Mais je ne suis pas certaine si je serais prête à débourser moi-même
une prochaine fois pour être ici. Entre vous et moi, je n’ai jamais compris
comment abaisser mon siège et ce n’était pas particulièrement confortable. Mais
je ne me plaindrai pas. Oh que non!
Le service dans l'avion était extra. On avait une agente de bord à nous seuls
et on n’était qu’une dizaine. On a eu droit à un déjeuner vraiment bon – j’ai
toutefois regretté avoir choisi les œufs bénédictines quand j’ai vu l’omelette
au fromage de mon voisin! – avec une belle assiette de fruits frais et une
brioche à la cannelle. Impossible de tout manger, sinon je ne pourrais entrer
dans mon maillot. Puis vient la collation, soit un choix parmi des sacs de
chips et des barres de chocolat – format régulier. On est loin du petit
échantillon d’arachides. Ajoutez à cela le service des breuvages à volonté –
sans alcool pour moi, il était quand même vraiment tôt! – et la couverture,
l’oreiller, le loup (pas l’animal, mais le truc qu’on met sur nos yeux pour
dormir) avec lesquels ont peut repartir, on était gâtés. Mais bon, j’espère, me direz-vous, vu l’extra payé (par les autres!) pour
être en première classe.
Le vol n’a cependant pas été de tout repos. La zone de
turbulence n’en finissait plus de finir et le capitaine annonce que les vents à
l’extérieur atteignent les 200 km/h. D’où mon léger mal de cœur.
Une première en 10 ans
Je ne suis pas du tout une fille de tout-inclus dans le sud.
Je n’y suis allée que deux fois, à 16 ans, à Cuba avec ma mère, et au Mexique
il y a exactement 10 ans, avec une amie. Deux filles de 20 ans lâchées lousses
à Cancun. Eh boy. Je vous laisse imaginer quelques lendemains de brosse.
Ce sera différent cette fois. J’ai un tas d’activités
prévues à mon horaire. Ce n’est pas un voyage de repos, ça c’est certain! Mais
bon, il faut bien que quelqu’un se sacrifie pour présenter les hôtels dans les
journaux…
Je vous laisse, je m’en vais profiter de cette vue...
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