lundi 27 avril 2015

5th Avenue et Elvis, versions mexicaines

À Playa del Carmen, mon hôtel – le Royal Hideway Playacar, qui était tellement luxueux que c’était presque insensé! – se trouvait près de la 5th Avenue, une rue remplie de boutiques. Mon côté shopaholic voulait absolument y aller.

On m’avait dit que c’était environ 45 minutes de marche. Comme il faisait un gros 30 degrés Celsius avec un tôt d’humidité s’approchant d’un aquarium, je n’avais pas envie de m’infliger ça. On pouvait emprunter des vélos à l’hôtel, alors c’est ce que j’ai fait. Le seul problème, ils n’avaient que deux cadenas, les autres avaient été forcés ou volés la journée précédente. Évidemment, les deux seuls existants étaient déjà prêtés. Elvis – le G.O.-homme-à-tout-faire-calleur-de-bingo-prof-d'aquaforme dont je vais vous parler plus bas – m’a dit que je pourrais le laisser à l’entrée de la sécurité de la communauté de Playacar, qui est à quelques pas de la 5th Avenue.

J’enfourche donc mon vélo assez rustique avec une seule vitesse et en une quinzaine de minutes, je suis rendue. J’ai croisé un club de golf du Hard Rock Café et leur slogan m’a bien fait rire : «Hit me with your best shot». Mais la chanson m’est restée en tête durant toute la journée!

Une fois à la sécurité, je tente de demander au jeune garçon si je peux laisser mon vélo là. Il ne parle pas un mot anglais. J’ai un espagnol de base, mais il n’y avait absolument rien à faire. Il croyait que je demandais des indications. J’ai donc abandonné et décidé de faire les boutiques avec mon vélo.

J’avais regardé sur le web avant de partir et j’avais lu qu’il y avait un Forever 21 et autres magasins américains. Je ne voulais pas aller magasiner là, mais je les cherchais, question de savoir si j’étais au bon endroit. Ne voyant rien de tel, mais étant entourée de petites boutiques mexicaines et plusieurs magasins haut de gamme, j’ai décidé de rester là. Au diable la 5th Avenue, tout ça était suffisant.
Sauf que… Avez-vous déjà essayé de magasiner avec un vélo? Disons que c’est bon pour le budget, puisque c’est impossible d’entrer où que ce soit. Une seule fois, je l’ai laissé à l’extérieur pour rapidement entrer dans un magasin de montres, mais j’étais tellement stressée de me le faire voler que je suis ressortie presque aussitôt. Non pas que j’avais peur pour le vélo, mais plutôt parce que je n’avais aucune envie de faire le trajet du retour à pied!

Lorsque nous y sommes retournés le lendemain matin pour prendre le traversier, j’ai finalement compris que j’étais en plein sur la 5th Avenue. J’avais donc bien fait de ne pas trop poursuivre ma route, car le reste était très résidentiel!

Des souvenirs de… la NFL!?


Mes parents m’avaient rapporté un poncho des Colts lors d’un de leurs récents voyages au Mexique. Je trouvais ça bien comique. Mais je ne m’attendais pas à voir autant de souvenirs d’équipes professionnelles nord-américaines! Des tas de trucs comme des masques, des planches de surf, des crânes (!), mais aux couleurs des Cowboys, des Oilers, même des équipes de la LCF comme les Lions ou les Roughriders! Je n’ai rien vu des Alouettes par contre. Et je ne crois pas en avoir vu des Canadiens. Et je n’ai rien acheté! J

 
   
La seule chose que j’ai achetée en fait, c’est du gelato. Je le trouvais super original, puisqu’il venait en popsicle. Entre vous et moi, c’était… un popsicle. Ça ne goûtait pas du tout le gelato, mais ça faisait grandement la job pour me rafraîchir un peu!
 
Au retour, j’ai cru que ma chaîne de vélo allait dérailler. Pas manuelle pour un sou, je ne saurais comment la remettre à sa place. Je priais très fort pour qu’elle «tough» jusqu’à mon retour à l’hôtel! J’ai pédalé dans le beurre durant près de la moitié du trajet, mais j’ai pu me rendre et remettre le vélo à Elvis.

Parlons-en, du fameux Elvis. C’est le nom qui était écrit sur sa chemise et non un surnom que je lui aurais donné parce qu’il lui ressemblait. Chaque resort a son Don Juan, son homme sexy dont toutes les «p’tites madames» vont parler toute la semaine. À cet hôtel, c’était lui.

Je ne suis généralement pas attirée par les Latinos, mais je dois admettre qu’il était vraiment hot! Mais pas d’histoire de romance ici, ne vous inquiétez pas, j’étais trop occupée à cuire sur la plage.

Pendant que je lisais tranquillement sur la plage, j’ai entendu au loin des «Uno, dos, tres, quatro! Come on!», mais me retourner demandait un trop gros effort. Ma paresse l’a emporté sur ma curiosité. Mais au bout de plusieurs décomptes, je me suis retournée pour comprendre que c’était un cours d’aquaforme dans la piscine. Avoir su avant, je serais allée juste parce que je sais que ç’aurait été drôle et que j’aurais pu vous raconter ça!

C’est là que je vois notre beau Elvis mexicain debout sur le bord de la piscine, arborant son «six pack» de muscles et… son minuscule Speedo. Je riais sur ma chaise. Maudit que j’aurais dû aller voir ça! Et il se donnait à fond, la trentaine de participants a dû en suer un coup!
 
J’ai su par la suite que mes amies y avaient participé et qu’une d’entre elles avait été choisie pour démontrer un exercice. Évidemment, Elvis y est allé de quelques pointes disant à quel point «il aimait son travail» lorsque les femmes se sont retrouvées les jambes écartées pour un exercice!

Dix ans après le désastre


Au cours de notre souper, le gérant de l’hôtel nous a raconté l’enfer qu’ils avaient vécu en 2005 lors du passage des ouragans Emily et Wilma (qui sont passés à peine quelques semaines après mon premier voyage dans cette même région). L’hôtel avait presque été détruit. Vous voyez la piscine sur la photo d’Elvis et de l’aquaforme? Eh bien la mer l’avait engloutie. Il n’y avait plus de plage et croyez-moi, elle est vraiment très, très large à cet endroit. Ils ont donc fait venir des bateaux d’un peu partout, dont d’Europe, pour venir siphonner le sable afin de la reconstruire.

Difficile de croire que cela fait à peine dix ans en voyant la beauté des lieux aujourd’hui!

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