samedi 5 avril 2014

New York et New Jersey : du jet-set au ghetto

Les séries de la Coupe Stanley approchent à grands pas et je commence déjà à ressentir la fébrilité qui accompagne la fièvre du printemps au hockey.

J’essaie d’aller voir au moins un match des séries par saison, peu importe dans quelle ville. Il y a deux ans, mon amie Valérie et moi avons décidé de suivre «ses» Flyers, en allant les voir à Philadelphie contre les Penguins – LE match de fou dans lequel Claude Giroux s’était battu avec Sidney Crosby, ouais, on y était! – et comme l’expérience avait été mémorable, nous avons décidé de remettre ça deux ou trois semaines plus tard, alors que les Flyers jouaient contre les Devils au deuxième tour. Comme le New Jersey n’est pas super attrayant, nous avons réservé un hôtel à New York. Et dans un élan de folie – et parce que c’était notre énième visite dans la Grosse Pomme – nous avons décidé de nous payer la traite et de loger au Marriott Marquis, qui donne directement sur Time Square.

Imaginez deux filles euphoriques quand on a ouvert les rideaux de la chambre et vu ça :
Disons qu’on a encore plus crié quand on a réalisé qu’on était à deux pas du Forever 21 (qui fait quatre étages) et que celui-ci fermait à 1h du matin! Il faut dire que nous avions décidé de voir la ville de manière plus relaxe, en voulant seulement magasiner, sortir et terminer le weekend avec le match au New Jersey le dimanche.

C’est ce qu’on a fait. Avec évidemment quelques incontournables, comme se faire prendre en photo avec le fameux cowboy (beurk, j’ai des frissons juste à y repenser!) nu de Time Square. Voyez comment nous étions à l’aise!
Ah oui j’oubliais, on est également allées voir un match de baseball des Mets! Le Citi Field, que j’avais vu de l’autre côté de la rue pendant une semaine lors de mon passage au US Open 2009 (tennis), est vraiment très beau! Mais je n'ai honnêtement aucun souvenir de l'issue du match.

 
Le samedi soir, après être virées complètement folles dans le Forever 21 et être sorties de peine et de misère de ce magasin vers minuit avec ridiculement trop de nouveaux vêtements, on est sorties au bar du W quelques coins de rue plus loin. Vous pouvez l’imaginer, les prix étaient très «raisonnables», à une vingtaine de dollars la consommation, pourboire inclus.
*Soupir*
Mais le plaisir était au rendez-vous et ça nous a permis de voir quelque chose de rare : Time Square complètement désert au petit matin! C’est tellement beau quand c’est tranquille. C’est vraiment différent comme ambiance et presque relaxant!
Avant d’aller au hockey, nous sommes allées manger au restaurant qui appartient à Sean Avery, l’ancien de la LNH et pire ennemi de Martin Brodeur. Le Warren 77 est un petit endroit sympathique et pas très cher dans TriBeCa.

Des partisans pas très gentils



Direction New Jersey maintenant, où j’ai assisté à mon deuxième match au Prudential Center. La première fois, trois ans plus tôt, on avait encouragé les Devils. Cette fois, on se retrouvait dans le camp ennemi. Oh qu’on s’est fait agacer, écoeurer, huer, dire des obscénités, lancer des trucs, etc.

Le pire, c’est que j’ai opté pour l’attitude «ne pas répondre, sourire et ignorer», avec un taux de succès frôlant le zéro. La dame derrière nous nous a fait passer un sale mauvais quart d’heure. J’avais envie de lui crier que je venais de Montréal et que je n’étais même pas une si grande fan que ça des Flyers! Mais comme ça n’aurait absolument rien donné, j’ai enduré, en souhaitant qu’elle ne me colle pas une gomme dans les cheveux (ça m’était déjà arrivé, mais la gomme était tombée sur mon sac sous mon banc lors d’un match de hockey junior à Granby il y a très, très longtemps et j’en suis restée un peu traumatisée!).
 
L’aréna des Devils est beau et moderne, mais il est vraiment mal situé. Le quartier n’a rien de rassurant et on y avait eu très peur à notre première visite. On n’avait pas lu l’affiche «Parking closes 30 minutes after the game» et on avait vraiment pris notre temps à la fin de la rencontre. On a commencé à être un peu craintives lorsqu’un partisan nous a fortement suggéré (ordonné) de rebrousser chemin pour se rendre à notre voiture et refaire le grand détour, pour ne pas passer par telle rue. On a obéi. Mais lorsqu’on est arrivées à la voiture, peut-être un bon 45 minutes après la fin du match, on était attendues de pied ferme par le préposé au stationnement. Très agressif, il a commencé à nous crier après en pointant la pancarte et en nous menaçant de je-ne-sais-quoi. Il n’y avait personne d’autre que lui et son collègue, tout aussi non souriant. On a joué la carte du «Sorry, we don’t speak English», avons sauté sur les clés qu’il tenait, couru à la voiture, barré les portes et je vous jure, je suis rarement sortie aussi rapidement d’un stationnement de ma vie!

Pour notre deuxième passage au domicile des Devils, on a payé plus cher et pris un stationnement où il y avait plein de monde et qui avait l’air beaucoup moins louche. Lesson learned, comme on dit!

Ah et question de ne pas se retrouver avec quatre pneus crevés, nous avons pris soin de bien dissimuler nos chandails des Flyers sous nos manteaux en quittant l'amphithéâtre!

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