samedi 3 août 2024

Parcourir 6000 km pour voir Taylor Swift... sans être une Swiftie

C’était ma fête récemment et disons simplement que j’ai célébré un nombre significatif que je compte souligner pendant un minimum d’un an.

Je regardais donc les dates et villes de la tournée de Taylor Swift depuis plusieurs mois, me disant que ce serait une bonne idée d’aller la voir dans un pays où je n’ai jamais mis les pieds, notamment dans ma quête des 50 pays cette année. Le hic, c’est que je me suis prise tellement tard dans sa tournée qu’il ne restait que des pays que j’ai déjà visités.

Certains d’entre vous pensent peut-être déjà : « Elle va à Toronto, vas-y! »

Alors voici la réponse. Je n’ai pas remporté la loterie pour avoir la chance de peut-être essayer d’espérer avoir des billets et comme je m’étais inscrite pour deux dates à Toronto, je n’avais pas le droit de m’inscrire pour n’importe quelle autre date en Amérique du Nord.

Quand j’ai regardé le prix des billets en revente dans la Ville-Reine, j’ai constaté que le premier billet avec une vue non obstruée se vendait à… 3000 $.

Non, il n’y a pas de faute de frappe. Aucune chance que je paie ça pour aller à Toronto. D’autant plus que ça ne couvre ni les frais de déplacement ni ceux d’hébergement.

Alors je me suis dit que tant qu’à payer un tel prix, aussi bien débourser le même montant pour aller la voir dans une ville que je n’avais jamais visitée. La seule en lice? Munich, en Allemagne!

Allons-y tout de suite pour les détails financiers qui justifient mon calcul :

Billet, avec tous les frais (exorbitants, genre 25% du tarif!) : environ 800 CAD

Billet d’avion (vol direct, mais absolument pas en classe économique ou mieux) : 1975 CAD

Hôtel pour deux nuits : 200 CAD

Donc, si on fait le calcul, ça me coûtait moins cher d’aller la voir à Munich.

J’ai déjà vu Taylor Swift deux fois en spectacle, à Philadelphie et à Montréal, mais j’avoue l’avoir un peu délaissée depuis qu’elle est devenue une superstar. Je ne suis donc pas ce qu’on pourrait qualifier une « Swiftie ».

J’en ai eu la confirmation une fois sur place. Mais ne sautons pas d’étapes.

Dès mon arrivée à Munich, j’ai réalisé que c’était un peu utopique de me fier uniquement aux transports en commun pour mon court séjour, alors j’ai loué une voiture à l’aéroport. Je l’ai fait sur mon téléphone, mais j’ai quand même dû faire la file au kiosque de la compagnie. C’était interminable. J’ai compris pourquoi quand est venu mon tour, alors que l’employée avait clairement pour mission de me convaincre de payer pour tous les ajouts inimaginables. Une chance que j’étais alerte malgré mes trois heures de sommeil, parce qu’elle m’avait automatiquement upgradée pour une quelconque voiture pour laquelle je n’avais aucun intérêt.

J’ai dû prononcer la phrase : « Je ne veux pas de voiture de luxe, j’en ai à la maison, merci, donnez-moi ce que vous avez de plus cheap », et ce, à plusieurs reprises. Et je confirme que ce n’est pas super winner auprès d’un agent de location!

Je vous raconterai éventuellement mes p’tites vites de Munich, mais revenons à Taylor!

Pour le spectacle, j’ai stationné ma voiture à une station du stade et j’ai pris le train et l’autobus, réalisant rapidement que j’étais probablement la seule à avoir payé mon passage ferroviaire, si bien que je n’ai pas cherché la borne de paiement pour ma correspondance!

L’autobus nous a laissés directement à côté de l’entrée du stade, ce qui était parfait. Je n’avais pas tellement faim, mais j’ai fait la file pour m’acheter quelque chose, sachant que je ne voudrais pas quitter mon siège une fois le spectacle commencé. Un hot-dog à la saucisse disproportionnée (je suis en Allemagne, après tout) et un coke diet (la seule option pour l’eau était gazeuse, alors j’ai passé mon tour!) dans un verre en plastique à la consigne de trois euros (cette idée est géniale), ç’allait être mon souper.

Comme je l’ai mentionné, je ne suis pas une Swiftie, alors j’ai raté plusieurs mémos sur l’habillement. Sinon, j’aurais su qu’il fallait avoir des bijoux dans les cheveux, du maquillage très brillant sur le visage, porter n’importe quoi en paillette ou encore se vêtir pour faire allusion à n’importe quel lien avec Taylor Swift, comme de s’habiller en cheerleader ou avec des genres de vignes. Sinon, tout ce qui a trait à son chum, le joueur de football Travis Kelce était aussi très populaire. Que ce soit son chandail des Chiefs, celui de son frère avec les Eagles ou encore ceci :

Voici un exemple de fougère...

Je n’étais pas non plus au courant des bracelets de l’amitié que les fans s’échangent. J’en ai tout de même reçu trois, dont mon premier dans l’avion, puisque ma voisine de siège originaire de la Caroline en avait fabriqué 66 et était tellement contente de savoir que j’y assistais également qu’elle m’en a offert un. J’ai choisi celui avec la date du spectacle. Ma récolte finale n’aura pas été extraordinaire, mais mieux que rien :

Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est que le spectacle a commencé pile à l’heure. Sur les billets, on indiquait que la première partie commençait à 18 h 15. Paramore est arrivé sur scène à peine quelques minutes plus tard. C’était bien, mais personnellement, j’ai trouvé que la chanteuse criait beaucoup trop!

Puis, à 19 h 17, un décompte apparaît sur les écrans géants.

Trois minutes. Nul besoin de dire que les dernières secondes sont soulignées par les dizaines de milliers de spectateurs présents. Puis dans une mise en scène spectaculaire, la chanteuse populaire apparaît.

Elle a enchaîné les succès, parfois au piano, parfois avec sa guitare, pendant les trois heures et quart suivantes. Les seules fois où elle disparaissait, c’était pour se changer de vêtements. J’avais l’impression d’assister à un spectacle de Céline Dion (ma reine qui ne sera jamais détrônée!)

On était 74 000 dans le stade et comme il y a une colline dans le Parc olympique qui permet d’entendre les spectacles depuis son inauguration en 1972, ils étaient 40 000 sur celle-ci pour ce show! D’ailleurs, Taylor Swift les a salués en début de spectacle!


Dès notre entrée dans le stade, on nous a remis un bracelet. J’avais eu vent que c’était une technologie montréalaise et mes recherches ont semblé confirmer cette information, mais je n’ai pas trouvé de confirmation.

Peu importe, le résultat est tout simplement magique.

Le spectacle a commencé à la lueur du jour et s’est terminé à la noirceur. Une fois que les bracelets étaient visibles à travers le stade, c’était tellement beau, je n’ai même pas de mots.

Ma seule déception est de ne pas avoir appris par cœur ses dizaines de chansons. Mais pour le reste, je ne regrette absolument pas avoir hypothéqué mon sommeil et rempli ma carte de crédit pour assister à ce spectacle.

Après tout, on n’a pas 28 ans tous les jours…

 

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